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La distribution intégrée du groupe EPI

Avec l’acquisition en avril 2017 du domaine Biondi-Santi (Toscane), créateur de l’appellation Brunello di Montalcino, et sa récente prise de participation – à hauteur de 49 % – dans la maison Tardieu-Laurent (Rhône), le groupe EPI poursuit sa stratégie d’investissement dans les grands vins. En toute logique, ses actionnaires ont décidé de confier le renforcement de la présence de ces deux maisons sur le marché français, « au sein des circuits les plus sélectifs », à Charles Heidsieck Sélection, société de distribution de vins et champagnes intégrée au groupe depuis 2014 et témoignant de sa volonté « d’investir à long terme dans les vins et champagnes et de soutenir la montée en gamme et le développement des maisons qu’il intègre à son portefeuille. »

Anciennement nommée CVH, Charles Heidsieck Sélection distribue depuis sa création les champagnes Charles Heidsieck et les vins du château la Verrerie auprès des cafés-hôtels-restaurants et des cavistes. Avec une quarantaine d’agents répartis sur l’ensemble du territoire national, près de 1 500 clients sont servis par cette structure. L’arrivée dans ce portefeuille des vins du domaine fondé par Michel Tardieu en 1996 (vingt-cinq cuvées provenant de dix-sept appellations de la vallée du Rhône et de Bandol) et de l’historique domaine toscan dont les origines remontent au XVIe siècle « s’inscrit parfaitement dans la stratégie de développement de Charles Heidsieck Sélection visant à en faire un acteur de référence de la distribution sélective de vins et champagnes haut de gamme sur le marché français. »

Foires aux vins, notre sélection E. Leclerc

Alors que le gros des enseignes terminent leur foire aux vins, le créateur du concept E. Leclerc démarre la sienne le 2 octobre 2018. Pierre Guigui a dégusté la sélection 2018 et en a retiré quatre coups de cœur assez surprenants.
Cette vidéo est à retrouver sur l’appli Le Grand Tasting, gratuite sur iOS et Android, avec l’ensemble des sélections Foires aux vins 2018.

Le nouveau trésor de Frapin


Nouveau venu dans la collection « Trésors du château Fontpinot » de la maison Frapin, inaugurée il y a une vingtaine d’année avec le millésime 1979, le cognac de 27 ans d’âge visible ci-dessus a fait l’objet d’une édition limitée à 1 300 exemplaires. « Fruit d’une alchimie complexe qui allie terroir unique, savoir-faire ancestral et passion pour l’excellence », cette eau-de-vie longuement vieillie est issue d’une seule année, marquée par un débourrement précoce et un été chaud et sec, et d’un seul vignoble, situé au lieu-dit “Les Gabloteaux”.

Ce dernier est caractérisé par un sol argilo-calcaire et un sous-sol calcaire friable typiques de la Grande Champagne. Toutes choses que l’amateur en visite en Charente pourra constater par lui-même en allant découvrir les terres et l’histoire longue de huit siècles de cette maison familiale qui a vu se succéder vingt-et-une générations. De la distillation artisanale sur lies à la dégustation qui clôt la visite, ce circuit accessible en toute saison sur rendez-vous est proposé en français et en anglais (10 euros par personne, plus de détails ici).

Cognac Frapin, Collection Les Trésors du château Fontpinot,
Millésime 1990 – 27 ans d’âge, 150 euros (prix conseillé)


En photo ci-dessus, les chais n°1 et 2 de la maison de cognac Frapin et le domaine Fontpinot, à l’origine de sa collection de “trésors” millésimés.

Les vins de l’écrivain

Tradition qui a déjà vu la création d’un menu exceptionnel autour des cinq plus grands vins blancs du monde selon Curnonski et permis à de grands amateurs de jouer aux sommeliers (par exemple Pierre Arditi, John Lanchester ou encore Jay McInerney), le menu “Les 5 de” fait son retour au Taillevent cet automne. Cette fois, c’est l’écrivain Yann Quéffelec qui s’est plongé dans l’impressionnant livre de cave du restaurant dirigé par Hervé Fort et Antoine Pétrus pour en extraire une sélection que David Bizet s’est chargé d’accorder de la façon suivante :

Poireau en croûte de sel truffé mimosa de cèpes, essence sauvage poivrée
Domaine Lucien Crochet, Les Amoureuses 2011, sancerre

(servi en magnum)

Pomme de terre et culatello à la crème de truffe blanche
Domaine Cécile Tremblay, chambolle-musigny 1er cru “Les Feusselottes” 2012

Rouget Barbet confit, concentré torréfié, butternut, foie gras
Château Figeac 2012, saint-émilion grand cru

Lièvre à la royale
Château La Conseillante 2010, pomerol

Chocolat crémeux au thé noir, riz soufflé caramélisé et mûres sauvages
Mas Delmas, rivesaltes ambré 2012
(servi en dame-jeanne)

Menu “Les 5 de Yann Quéffelec”, 375 euros (230 euros sans les vins)

Dès le 4 octobre au restaurant Le Taillevent, réservation ici
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Amateur vs. connoisseur


Agence conseil spécialisée dans l’univers du vin, du champagne et des spiritueux, Sowine publie chaque année depuis 2010 un baromètre consacré au rapport des Français avec le vin, dont l’édition 2018 est visible ici. En cette période de foires aux vins, c’est une comparaison entre les consommateurs français et britanniques que publie l’agence, avec des résultats parfois inattendus. Outre le fait que la bière est plus appréciée de ce côté-ci de la Manche, 48 % des Français interrogés la plaçant juste derrière le vin contre 42 % des Britanniques, on y apprend que ces derniers « se considèrent davantage connaisseurs en vin que leurs homologues français (42 % contre 30 %). »

Plus intéressés par le vin (38 % vs 23 %), les consommateurs britanniques ont avec lui un rapport plus décomplexé. Ainsi, ils sont 54 % à penser qu’il faut avoir un minimum de connaissances pour pouvoir apprécier un vin, un chiffre porté à 67 % chez les Français interrogés. Ces derniers n’en restent pas moins des consommateurs plus réguliers, qui privilégient « le calme de la maison tandis que les Britanniques apprécient davantage la convivialité des espaces publics ou des pubs » et montrent un plus fort intérêt pour la gastronomie (52 % des personnes interrogées se déclarant très intéressés par la question contre 44 % outre-Manche).

Enfin, ce comparatif inédit se penche aussi sur les rapports que ces consommateurs entretiennent avec Internet et les réseaux sociaux consacrés aux vins et spiritueux. Parmi les Français interrogés, une personne sur cinq déclare être abonnée contre une personne sur quatre chez nos voisins, mais les Britanniques sont deux fois plus nombreux à y publier leurs photos de dégustations (48 % contre 24 %). Ils sont également 40 % à avoir déjà acheté du vin sur en ligne, contre 29 % des Français interrogés. En revanche, « si les Britanniques achètent davantage sur les sites de grandes distribution (59 %), les Français restent attachés aux sites de producteurs (48 %). »

Et, en toute logique, à l’avis des professionnels :

Les raisins de la renaissance

©Chateau de la Commaraine

Pour tourner la page de quinze années sans vinification, l’équipe du domaine du château de la Commaraine a donné à la récolte 2018 des raisins de son clos de 3,75 hectares le nom de « vendanges de la renaissance. » Au cœur de cette propriété historique de Pommard qui est actuellement en pleine mue, tant sur le plan viticole que d’un point de vue patrimonial (nous vous en avions parlé ici), un travail minutieux d’analyse des sols par résonances électromagnétiques et de recensement du matériel végétal a été effectué, avec pour conséquence l’individualisation de huit parcelles, une division dont le bien-fondé a été confirmé avant la vendange par des analyses de maturité.

« L’état sanitaire des raisins était parfait et nous a donné la faculté de vendanger chaque parcelle à des dates optimales sur une période de sept jours, en fonction de leur maturité. L’équilibre général des raisins vendangés était très satisfaisant, même si en raison d’un été caniculaire l’acidité était un peu inférieure à nos souhaits. Les volumes récoltés furent un peu supérieurs à ceux attendus », précise Jean-Luc Vitoux, directeur général de ce domaine actuellement en cours de conversion bio dont la vigne est soignée avec exigence par les mêmes ouvriers viticoles depuis des décennies (travail des sols précis, ébourgeonnage sévère, coupe des entrecœurs et vendange en vert).

©Chateau de la Commaraine

©Chateau de la Commaraine

La nouvelle recrue de Piper-Heidsieck

La très récompensée maison Piper-Heidsieck accueille un nouveau chef de cave en la personne d’Émilien Boutillat, jusqu’alors en charge des champagnes Cattier et Armand de Brignac. Décrit comme l’un des talents les plus prometteurs de la Champagne et un trait d’union entre le terroir et le monde (présent dans plus de cent pays, Piper-Heidsieck réalise plus de 85 % de son chiffre d’affaires à l’export), ce fils de vigneron champenois est doté d’une double formation d’œnologue et d’ingénieur agronome et d’un solide bagage international (Afrique du Sud, Chili, Etats-Unis, Nouvelle-Zélande). C’est également, précise Benoit Collard, directeur exécutif Piper-Heidsieck, un « admirateur des partis-pris œnologiques de Régis Camus », figure tutélaire de la maison qui “écrit” ses champagnes depuis plus de vingt ans.

« Expertise technique, réussites avérées en matière de cuvées haut de gamme, sensibilité aux enjeux de la viticulture responsable, proximité évidente avec sa génération, expériences internationales, connaissance du terroir champenois et des vins du reste du monde, ce trentenaire réunit les qualités indispensables à la perpétuation du style Piper-Heidsieck. » Parmi les missions de ce nouveau chef de cave figure aussi celle d’inciter l’ensemble des partenaires vignerons de Piper-Heidsieck à s’engager plus avant dans le défi d’une viticulture durable et à généraliser les pratiques toujours plus respectueuses de l’environnement que la maison a déjà mises en œuvre sur ses vignobles doublement certifiés Haute valeur environnementale (HVE) et Viticulture durable en Champagne (VDC).

Une belle époque après l’autre

©Justin Jin

Après trente-cinq ans de maison, Hervé Deschamps, septième chef de cave de Perrier-Jouët depuis sa création il y a plus de 200 ans, s’apprête à accueillir Séverine Frerson (chez Piper-Heidsieck depuis 16 ans) afin de la préparer à prendre sa succession. Gardien du style des cuvées Perrier-Jouët, « dont il perpétue le caractère floral et complexe » depuis 1993, Hervé Deschamps partage depuis plus de vingt ans dans le monde entier sa passion pour le champagne, contribuant par là au rayonnement de la maison Perrier-Jouët comme de la culture française, ce qui lui valut d’être nommé chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2016. Aujourd’hui, c’est à l’œnologue Séverine Frerson, Rémoise d’origine et l’une des rares femmes à occuper cette fonction en Champagne, qu’il va transmettre ses valeurs.

Précisant que les deux chefs de cave « vont travailler étroitement ensemble dans les prochaines années pour préserver l’élégante signature des champagnes de la maison et leur qualité », Perrier-Jouët salue l’arrivée d’une femme à ce poste – une première pour la maison – en rappelant que son histoire a été marquée dès l’origine par Rose-Adélaïde Jouët, co-fondatrice de la maison avec son mari Pierre-Nicolas Perrier en 1811. Christophe Danneaux, qui dirige Perrier-Jouët (propriété de la branche cognac et champagne du groupe Pernod Ricard), précise que c’était « une femme de caractère, déterminée, audacieuse, à l’image de Séverine Frerson. L’amour du vin, l’exigence de qualité et l’attachement au terroir de Séverine Frerson sont en ligne avec la philosophie de notre maison. »

Mes magnums (74) : le pinot noir d’Alsace quand il donne des leçons à tout le monde

Valentin Zusslin, Harmonie,
pinot noir Bollenberg, alsace 2013

Pourquoi lui
Un jour, j’ai goûté ce pinot noir et j’en suis tombé raide dingue. J’ai été voir comment ça se passait sur le coteau alsacien et j’ai été subjugué. Les Zusslin frère et sœur sont des gens drôles et sympathiques avec des convictions non négociables, mais sans en faire des tonnes.

On l’aime parce que
On l’aime comme on aime les vainqueurs modestes, ceux qui portent leur talent avec la grâce de l’évidence. Aujourd’hui, la production des Zusslin est très à la mode, comprendre qu’on s’arrache leurs bouteilles sur les sites de vente (les sites à la mode, hein).

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

Cognac, généreuse appellation

Cette année encore, le bureau interprofessionnel du cognac (Bnic) a annoncé un chiffre record au sortir de la vente aux enchères caritative qu’il organise chaque année au profit d’associations aux profils variés (emploi, éducation, patrimoine, etc.) grâce à la générosité des maisons et viticulteurs de l’appellation.

Au catalogue de cette onzième édition de La Part des Anges figuraient vingt-deux flacons et assemblages d’exception, pour certains assortis d’expériences (comme nous vous l’avions expliqué ici et ) qui ont permis de récolter 291 500 euros au profit de l’école de réinsertion Cuisine Mode d’Emploi(s) créée en 2012 par le chef étoilé Thierry Marx et de l’association cognaçaise Fraineau.

C’est sous le marteau de Stéphane Aubert, commissaire-priseur et directeur associé de la maison de vente Artcurial, que s’est déroulée cette édition 2018 dont les résultats détaillés sont à consulter ici.

En photo ci-dessus, de haut en bas et de gauche à droite, les dons de l’union générale des viticulteurs de Cognac (c’était une première) et des maisons Meukow, Bache-Gabrielsen et Ferrand ont été respectivement adjugés 32 000 euros, 14 000 euros, 8 500 euros et 7 000 euros.