Déjà constitué des cognacs Rémy Martin et Louis XIII, des whiskies Bruichladdich, Tullibardine et Mackinlay, du gin The Botanist et du rhum Mount Gay, le pôle spiritueux de Bollinger Diffusion, filiale de la holding familiale Société Jacques Bollinger, vient d’ajouter une vodka russe ultra-premium à son portefeuille. Elaborée à base de blé 100 % naturel et d’eau artésienne et distillée au cœur de la Sibérie, la vodka Beluga connait une forte croissance en France. Ce développement est désormais accompagné de façon exclusive par Bollinger Diffusion sur le marché français (circuits CHR et cavistes).
Dégustation, le concours Pol Roger a démarré
C’est parti pour l’édition 2018 du concours de dégustation inter-grandes écoles organisé chaque année depuis 2003 par la maison de champagne Pol Roger et inspiré par une compétition entre les universités anglaises qu’elle sponsorise depuis 1992, le Varsity Blind Wine Tasting Match. A chaque étape de la sélection, les participants concourent par équipes de trois et, cette année, chacun des membres des équipes finalistes sera récompensé par une bouteille de Pol Roger Brut Vintage 2009 (le vainqueur des épreuves individuelle étant en plus doté d’une cuvée Sir Winston Churchill 2006).
Le jury de ce concours qui valorise l’aptitude des dégustateurs à « comprendre et analyser les vins » et à « exprimer et décrire les émotions qu’ils ressentent » départage les étudiants sur leurs capacités à identifier six vins blancs et six vins rouges à l’aveugle (cépages, pays d’origine, région, appellation et millésime). Les 12 et 19 janvier derniers, les deux sessions parisiennes, auxquelles ont participé une dizaine d’écoles, ont été remportées par les clubs d’œnologie de l’Essec (Julia Vaudano, Alexandre Landeau et Théo Marechau) et de Dauphine (Mathilde Nicolas, Savine Houix et Nicolas Zamichiei). Prochaines étapes avant la grande finale qui se tiendra à Epernay : Lille, Bordeaux puis Lyon.
Des moutons dans les vignes
Pionnier pour ce qui concerne la viticulture biodynamique, pratiquée ici depuis vingt ans, l’historique domaine Cazes, installé à Rivesaltes depuis 1895, vient d’introduire sur ses terres un troupeau de 200 moutons. Méthode d’autrefois, le pastoralisme vient s’associer au labour, dont l’usage a été considérablement réduit par la maison afin de ne pas tasser ou déstructurer le sol. « Alors que nous labourions huit fois par an il y a 20 ans, nous sommes à trois passages par an aujourd’hui, et nous laissons reposer les sols entre 4 et 6 mois », précise Emmanuel Cazes. Afin de faire vivre le sol de certaines parcelles, l’enherbement naturel a été associé à un couvert végétal semé, composé d’avoine, de féverole et de vesce principalement, qui recouvre les sols d’octobre à février.
Et c’est pour le contrôler que les moutons ont été invités à brouter. « En biodynamie la notion d’équilibre entre le végétal, l’homme et l’animal est primordiale », rappelle Aurélie Mercier, la responsable technique du domaine Cazes. Outre le fait que sa destruction induit un apport de matière organique, ce tapis protecteur permet de structurer le sol en favorisant la pénétration des eaux de pluies. Ces plantes encouragent une plus profonde oxygénation du sol, une plus grande biodiversité aussi, et en évitant au sol une exposition directe au soleil et en gardant de l’humidité, elles permettent à la terre de devenir plus souple et plus facile à travailler en profondeur. La reprise du travail du sol au printemps est ainsi facilitée.
La chauve-souris, amie du vignoble
Sur les trente-trois espèces de chauve-souris répertoriées en France métropolitaine (au niveau mondial, il y en a plus de mille), dix-sept sont présentes en Ardèche méridionale. Alors que leur population a considérablement baissé au niveau national (-46 % entre 2006 et 2014 selon l’Observatoire de la biodiversité), les milliers de grottes et avens créés par l’eau qui s’infiltre depuis des millénaires dans les fissures et les failles du plateau calcaire du sud du département constituent un territoire de prédilection pour cette faune. Et les zones viticoles plus encore, qui permettent à ces hôtes de trouver tranquillité et nourriture loin des infrastructures humaines (routes, éclairages).
Parfait refuge, le vignoble ardéchois se trouve ainsi doté d’un allié de choix, certaines espèces de chauve-souris – pesant environ 10 grammes – pouvant consommer en une nuit jusqu’à un tiers de leur poids en insectes. Des études sont actuellement en cours afin de déterminer si leur consommation a un réel impact sur les populations d’insectes et si elles peuvent être utilisées en lutte biologique. En attendant, les vignerons se font accueillants et ont installé des nichoirs (photo ci-dessus) dans leurs parcelles de vignes, une action qui s’inscrit dans la démarche “L’Ardèche par nature” que les caves ont lancée l’année dernière. Rappelons que la structure Vignerons Ardéchois regroupe plus de 1 500 viticulteurs et que cette union est le plus gros producteur de vin d’IGP de la région Rhône-Alpes.
Le mondial du vin bio a 25 ans
Après le franc succès de son édition 2017 qui s’est tenue à Marseille (voir les chiffres ci-dessous), la vingt-cinquième édition du salon consacrés aux vins biologiques organisé par Sudvinbio, l’association inteprofessionnelle des vignerons bio d’Occitanie, ouvrira ce lundi à Montpellier.
Durant trois jours, cette édition anniversaire réunira 950 exposants venus d’une quinzaine de pays et 5 000 acheteurs professionnels. « Plébiscité par la filière, Millésime Bio gère sa croissance de manière raisonnée. Les organisateurs ont fait face, cette année encore, à une liste d’attente de plus de 100 exposants (tant français qu’étrangers), ce malgré l’augmentation du nombre de stands, toujours décidée en fonction de l’augmentation du nombre de visiteurs. » Revenu sur ses terres d’origine, au cœur d’une région représentant 35 % des surfaces viticoles bio en France (25 000 hectares certifiés ou en conversion pour une production de 700 000 hectolitres de vin bio), le plus important salon au monde consacré aux vins biologiques, véritable vitrine de la filière, présentera 40 % de l’offre française en la matière.
L’édition 2017 en chiffres :
– 4 840 visiteurs uniques sur trois jours au parc des expositions de Marseille-Chanot ;
– 902 exposants, 16 nationalités représentées, la France, l’Espagne et l’Italie constituant le trio de tête ;
– Hausse de 8 % de la fréquentation globale ;
– Hausse de 20 % des visiteurs étrangers (Europe, Amérique du Nord, Asie) ;
– Répartition des visiteurs : 72 % de Français, 28 % d’étrangers.
Millésime Bio 2018, parc des expositions de Montpellier, les 29, 30 et 31 janvier.
Une des grandes figures du Piémont vient de mourir à 88 ans
Bruno Giacosa, le Sage de Neive, avait progressivement atteint dans ses vinifications et ses élevages une sorte de pureté intemporelle qui ressemblait fort à ce qui pourrait être la vérité nue et drue des grands terroirs qu’il avait en charge de comprendre, d’exprimer et de faire partager à une large communauté d’amoureux de beaux nebbiolos. Nous avons à cœur de transmettre toute nos condoléances à sa fille Bruna, qui l’aidait dans les infirmités inévitables de ses dernières années à perpétuer sa vision du vin. Et je déboucherai un incomparable Santo Stefano à sa mémoire dans les jours qui viennent.
Photo : Mathieu Garçon
Etats-Unis, premier marché du vin
Les dernières données issues de l’étude régulièrement menée pour Vinexpo par le cabinet IWSR (International Wine and Spirit Research) montrent qu’avec une consommation représentant près de 34 milliards de dollars pour l’année 2016, les États-Unis boostent la croissance mondiale en valeur du marché des vins. L’étude Vinexpo-IWSR prévoit que la hausse des ventes de vins tranquilles et effervescents – avec pour ces derniers une prévision de +6 % par an – devrait se poursuivre sur le marché américain pour atteindre 45 milliards de dollars en 2021 (sur un total mondial estimé 224 milliards de dollars). L’Italie est en tête des fournisseurs (25,5 millions de caisses de 9 litres importées en 2016), suivie par l’Australie (15,7 millions de caisses) et la France (10,4 millions de caisses).
Leader mondial pour ce qui concerne les volumes de vins consommés pour la 23e année consécutive, les États-Unis font également figure de moteur pour ce qui concerne la consommation de spiritueux premium, dont les parts de marché devrait croître de plus de 5 % par an d’ici à 2021. Avec des stocks de barriques de bourbon à leur plus haut niveau depuis 40 ans et une production de plus en plus tirée par les séries limitées et les marques “single cask”, la popularité des whiskies américains ne montre aucun signe de déclin sur leur marché domestique. Quant à leurs deux principaux marchés d’exportation, l’Allemagne et le Royaume-Uni, ils continueront selon cette même étude à afficher de belles performances aux côtés de nouveaux-venus comme les consommateurs japonais.
Haut-Bailly, Chris Wilmers succède à son père
C’est avec l’intention d’écrire « une nouvelle page à la hauteur des ambitions que [son] père avait pour Haut-Bailly » que le fils de Robert G. Wilmers, disparu en décembre dernier, prend la tête du grand cru classé de Graves et de son hospitalier pendant, le château Le Pape (nous vous avions parlé ici de cette belle chartreuse et de ses chambres d’hôtes). Très attaché à la propriété et membre du conseil depuis 1998, Chris Wilmers est né en 1972. Scientifique régulièrement publié et consulté « sur des questions liées à la conservation de la faune », il a d’abord étudié les sciences physiques (Wesleyan University) avant de se tourner vers les sciences environnementales (University of California, Berkeley ). Professeur d’écologie au département d’études environnementales de l’université de Californie à Santa Cruz, ses recherches portent, entre autres sujets, sur les écosystèmes terrestres et l’effet des prédateurs sur la biodiversité. A Haut-Bailly, Chris Wilmers entend poursuivre l’œuvre de son père avec Véronique Sanders, la directrice de la propriété, « dans le même esprit et avec la même dynamique que durant ces vingt dernières années. » Avec pour atout la curiosité toute scientifique pour la viticulture de demain de celui que ses collègues décrivent comme créatif, innovateur et très analytique.
Ci-dessus, ©Mathieu Anglada.