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#1 Offrez un musée




Nouveauté proposée cette année par le haut-lieu culturel bordelais dédié aux civilisations du vin, qui fait partie des onze meilleurs musées au monde selon l’édition américaine du magazine National Geographic, la carte-cadeau de La Cité du vin permet d’offrir toutes les expériences qu’elle déploie à hauteur de 30, 50, 75 ou 100 euros. Cette carte qui peut être utilisée en plusieurs fois est en effet valable en billetterie (parcours permanent, ateliers adultes, familles et enfants, visites guidées, événements et spectacles) et à la boutique du musée. Dans cette dernière, on trouve depuis quelques jours, entre autres cadeaux, le tout récent coffret DVD de la série Des vignes et des hommes diffusée cet automne sur Arte et issue de la création du parcours permanent de La Cité du vin, pour lequel ont été tournées des « images aériennes à couper le souffle révélant la splendeur de 23 régions viticoles du monde. »

Le nouveau domaine de Palmer & Co

Il y a quelques mois, le champagne Palmer & Co a fait l’acquisition d’un « écrin » situé au cœur de la montagne de Reims, à Chigny-les-Roses, entre bois et vignes, au sein duquel la marque qui s’apprête à fêter ses 70 ans a entrepris des travaux de réaménagement. Edifié en 1860, le domaine du Chalet fut la demeure de Jeanne Alexandrine Mélin, plus connue sous le nom de veuve Pommery. Cette contribution à la protection du patrimoine champenois donnera lieu en ce début décembre à l’ouverture d’un lieu dédié à l’œnotourisme et à « l’art de vivre à la française. » Doté de cinq chambres d’hôtes de prestige, l’endroit accueillera également une table dirigée par le jeune chef Damien Litaudon qui proposera aux clients et aux invités de la maison « une expérience gastronomique et œnologique inoubliable ainsi qu’une véritable immersion dans l’univers et l’histoire des vins Palmer & Co. »

Le nouveau domaine de Palmer & Co

Il y a quelques mois, le champagne Palmer & Co a fait l’acquisition d’un « écrin » situé au cœur de la montagne de Reims, à Chigny-les-Roses, entre bois et vignes, au sein duquel la marque qui s’apprête à fêter ses 70 ans a entrepris des travaux de réaménagement. Edifié en 1860, le domaine du Chalet fut la demeure de Jeanne Alexandrine Mélin, plus connue sous le nom de veuve Pommery. Cette contribution à la protection du patrimoine champenois donnera lieu en ce début décembre à l’ouverture d’un lieu dédié à l’œnotourisme et à « l’art de vivre à la française. » Doté de cinq chambres d’hôtes de prestige, l’endroit accueillera également une table dirigée par le jeune chef Damien Litaudon qui proposera aux clients et aux invités de la maison « une expérience gastronomique et œnologique inoubliable ainsi qu’une véritable immersion dans l’univers et l’histoire des vins Palmer & Co. »

Enchère historique

Premier acteur des enchères de vins en France avec 24 % des adjudications (au travers de sa filiale IWA Auction), le site de vente de vins iDealwine a réalisé mi-novembre un nouveau record historique avec la bouteille en photo ci-dessus, devenue le vin le plus le plus cher vendu aux enchères depuis la création de la plateforme en 2000. Adjugée 17 146 euros, cette romanée-conti 2000 du domaine de La Romanée-Conti a détrôné le millésime 1990 de la même maison qui avait été acquis 15 240 euros en mai dernier par un amateur de Hong Kong. Cette fois, c’est un amateur résidant en France qui s’est porté acquéreur de ce vin mythique issu d’une parcelle d‘1,8 hectare dont la taille n’a pas changé depuis 1580.

Du rugby au vin

Née du désir de reconversion dans le vin de Rémi Lamerat, 27 ans, joueur international de l’équipe de France de rugby, la web-série en trois épisodes L’école de la vigne diffusée sur les réseaux sociaux et sur le site Internet de la maison Bertrand Ravache partage depuis début novembre avec les amateurs la découverte des vins de Bordeaux effectuée par le rugbyman. Accompagné par celui qu’il connaît grâce au stade de sa ville natale et de ses débuts, celui de Sainte-Foy-la-Grande, dont Bertrand Ravache est co-président, Rémi Lamerat renoue là avec son histoire familiale. S’il n’avait pas jusqu’alors abordé l’univers viticole, sport de haut niveau oblige, son grand-père possédait un vignoble.

Sur le terrain de leurs valeurs communes, « l’audace, la ténacité, l’humilité, la générosité », Rémi Lamerat et Bertrand Ravache, Breton d’origine ayant repris le négoce historique de la famille Malet-Roquefort à Saint-Emilion (nous vous avions raconté toute l’histoire ici), ont entamé l’été dernier une collaboration qui a débuté au cœur du vignoble par la découverte des vins et de leur élaboration et se poursuit aujourd’hui par le suivi d’études par correspondance (BTS viti-œno). Le futur ambassadeur des vins signés Bertrand Ravache est soutenu dans cette formation technique par toute l’équipe de la maison. Leur défi commun : passer et réussir l’examen d’ici trois ans.

Pessac-léognan fête ses 30 ans d’AOC

Après les appellations graves et sauternes et barsac, c’est en appellation pessac-léognan que se tiendra ces 2 et 3 décembre le dernier des week-ends d’automne consacrés à l’accueil des amateurs dans les propriétés du vignoble situé au sud de Bordeaux. Appellation créée en 1987 sous l’impulsion d’André Lurton, pessac-léognan est la plus jeune des AOC de Bordeaux et ces “portes ouvertes” dédiées à ses vins rouges (80 % de la production) et blancs (20 %) seront l’occasion de célébrer ce bel anniversaire dans une quarantaine de châteaux, dont d’illustres crus classés, au fil de visites de chais, de gastronomes propositions et de dîners d’exception. Il y aura aussi des expositions, des balades, des ateliers, tous les détails de ce beau programme sont à découvrir (et télécharger) en cliquant .
 

Mouton-rothschild 2015, l’étiquette est prête

Tout commence en 1945 et depuis lors, chaque millésime voit un artiste illustrer le haut de l’étiquette du premier (depuis 1973) grand cru classé de Pauillac. Il convient que l’artiste soit célèbre, au moins chez les grands amateurs d’art.

Que nous dit le communiqué du château ?
« L’illustration du millésime 2015 a été confiée à l’Allemand Gerhard Richter, né en 1932, prodigieux inventeur de formes et de techniques picturales. Célèbre dans le monde entier, il fonde son travail sur la relation dialectique entre peinture et photographie, entre figuration et abstraction.

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La verticale qui remet les pendules à l’heure

Les notes de dégustation de Michel Bettane éclairent Mouton-cadet, marque de très grande diffusion, d’un jour différent. Et voilà douze millions de bouteilles qui acquièrent un éclat tout neuf. il a goûté en partant du millésime 2008 et jusqu’au 2015.

Château Kefraya, retour aux origines du vin

Dans le cadre du Grand Tasting qui se tiendra au Carrousel du Louvre (Paris) vendredi et samedi, l’amateur pourra se faire expliquer précisément par les équipes du domaine la façon dont les 300 hectares du vignoble libanais de Château Kefraya sont cultivés. Rangs enherbés, présence d’oliviers et autres espèces méditerranéennes entre les parcelles, talus plantés pour éviter l’érosion des sols, bêchage à la main, interdiction des herbicides, cette terre millénaire est conduite de façon aussi précise que respectueuse. L’œnologue de la propriété, Fabrice Guiberteau, s’émerveille des spécifités de ce lieu : « Ici, tout est extraordinaire. Nous sommes sur la faille tectonique de Yammouneh, une cassure vieille de plusieurs millions d’années et donnant lieu à une diversité énorme de micro terroirs. Nos vignes sont plantées sur le plateau de la Bekaa à plus de mille mètres d’altitude, le climat y est idéal. En été, les journées sont chaudes à près de 30°, avec des nuits à 18°, une amplitude thermique parfaite pour la maturation des raisins. Un vent ventile tout au long de l’année les vignes, les protégeant de l’humidité et des maladies. La plupart des maladies comme le mildiou, le black-rot n’existent même pas. »

En matière d’élevage du vin, la propriété a décidé de renouer avec une une très ancienne tradition, celle de l’amphore. Cette invention phénicienne qui a permis « de transporter les liquides dans des jarres en argile plutôt que dans des tonneaux, alors que la région était en proie à un déboisement » a évidemment été modernisée et c’est dans des amphores faites d’argile hautement sélectionnées et cuites à très hautes températures, résultats de longues recherches, que Kefraya entreprend une fermentation qui donnera le jour à une production d’environ 5 000 bouteilles. Extrêmement fragiles, ces amphores exigent un maniement délicat, en termes de réglage mais aussi d’étanchéité. Fabrice Guiberteau a décidé de se limiter à l’élevage et de ne rien ajouter au vin, qui vieillira pendant une période encore indéfinie, seule la dégustation pouvant déterminer la suite. Selon ses prévisions, la couleur du vin ne devrait pas changer, mais sa structure sera plus fondue : « Cela va apporter une signature particulière. Un vin qui n’est pas marqué par le goût du bois est forcément plus rond, plus intense et sauvage, moins apprivoisable. »

Beaujolais, une génération plus loin

Le beaujolais avait fini par se perdre dans les excès du nouveau. Ça n’est pourtant pas une fatalité. Qu’il soit village ou cru, le beaujolais peut être bon. Et même grand. Une jeune génération de vignerons a décidé de relever le défi. On en a choisi treize. Ils vont changer la région. Et ceux qui boudent le beaujolais vont changer d’avis.

Retrouvez l’article de Gilles Durand-Daguin dans EN MAGNUM N°10 page 53 en kiosque le 1er décembre. À la fin, c’est Michel Bettane qui nous rappelle d’où sort le beaujolais.


Guillaume Puzo a couvert le Beaujolais pour le guide des vins Bettane+Desseauve de 2010 à 2015. Olivier Borneuf lui a succédé.
Ci-dessous leur vision de la région et de son avenir.

Le paysage et l’économie du Beaujolais ont été profondément bouleversés depuis le début de ce siècle. Pleins de paramètres de nature diverse sont venus se télescoper pour créer un Big Bang à l’échelle de cette petite région. – – La crise du beaujolais-nouveau, dont les ventes déclinent chaque année, mais dont le poids reste encore significatif,
– Le fossé grandissant entre beaujolais du Nord et beaujolais du Sud, dont les terroirs sont différents,
– La dangereuse expansion urbaine et, notamment, celle du Grand Lyon qui grignote chaque année des dizaines d’hectares de bonnes terres viticoles, d’autant que les coteaux offrent une vue splendide sur la plaine de la Saône et le massif du Mont-Blanc juste en face,
– La propagation fulgurante des idées en vogue, bio en tête, qui dans le Beaujolais se conjugue souvent, parfois naïvement, au sans-soufre, au risque de tomber dans le nature-sauvage-imbuvable,
– Et, enfin, comme dans la plupart des autres régions françaises, l’arrivée de nouveaux acteurs, soit la jeune génération qui souhaite mettre en place des idées de son époque, soit de nouveaux-venus qui ont la foi du charbonnier et les convictions chevillées aux tripes.
Parmi ces nouveaux héros du goulot, citons sans ordre de préférence Fabien Duperray, qui au domaine Jules Desjourneys élabore des vins dont le Beaujolais avait oublié le goût, certes au prix d’efforts économiquement impossibles, Claude-Édouard Geoffray, fils de son père Claude-Vincent, qui, au château Thivin, révolutionne les pratiques culturales en palissant les vignes, là où le gobelet traditionnel n’est pas mécanisable ou, enfin, Jean-Marc Burgaud à Morgon, qui en travaillant simple et sain produit bon et vrai dans un vignoble où longtemps la facilité et la chimie gommaient les vraies expressions de terroir.

Guillaume Puzo


 

On pensait le Beaujolais définitivement perdu dans les abîmes du “nouveau”. Un talent gâché, comme dirait l’autre. Fin XIXe, Danguy et Vermorel, et avant eux Budker, louaient déjà la mosaïque pédologique du Haut-Beaujolais, sans oublier les pierres dorées aux abords du Bois-d’Oingt. Toujours à cette époque, Jules Guyot surnommait le capricieux gamay : grand secret du Beaujolais. Peut-être un peu trop.
Un talent gâché donc, mais recouvré. Sous l’impulsion d’une nouvelle génération, loin d’être une héritière, mais sensible à l’héritage, le Beaujolais affiche son renouveau. Raphaël Chopin, fraîchement rentré d’Australie pour reprendre les terres de l’arrière-grand-père, vinifie sans complexe et sans soufre des mono-crus méconnus. Plus au nord, sur le finage de Fleurie, c’est la tradition qui trouve un second souffle. Cédric Chignard, digne successeur de son père Michel, perpétue avec panache les vinifications en grappes entières. Une impénitence qui paye.
Le Beaujolais rayonne de nouveau, et cette lumière attire. Le Chablisien Richard Rottiers est l’un des premiers à sentir le vent tourner, dès 2007. Installé sur le cru moulin-à-vent, il est rapidement rejoint par d’autres Bourguignons. Mais du pinot au gamay, il n’y a qu’un pas et l’engouement reste local. Il faudra aller au-delà du vin pour que le château du Moulin-à-Vent ressuscite en 2009, grâce l’éditeur de logiciels Jean-Jacques Parinet. Et s’il fallait encore des preuves de l’irrésistible attraction du Beaujolais, c’est dans le négoce qu’on les trouve. Du château des Jacques jusqu’à Bouchard, en passant par la maison Loron, tous ces négoces influents ont récemment investi dans leur vignoble et leur cuverie en Beaujolais. Un vignoble ne reçoit que lorsqu’il émet. Ce Beaujolais syncrétique de tradition et d’innovation ne cesse d’attirer parce qu’il ne cesse de briller. Une région que l’on délaisse se meurt, une région où l’on s’installe prospère. Voilà pourquoi le Beaujolais renaît.

Olivier Borneuf