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Etats-Unis, premier marché du vin

Les dernières données issues de l’étude régulièrement menée pour Vinexpo par le cabinet IWSR (International Wine and Spirit Research) montrent qu’avec une consommation représentant près de 34 milliards de dollars pour l’année 2016, les États-Unis boostent la croissance mondiale en valeur du marché des vins. L’étude Vinexpo-IWSR prévoit que la hausse des ventes de vins tranquilles et effervescents – avec pour ces derniers une prévision de +6 % par an – devrait se poursuivre sur le marché américain pour atteindre 45 milliards de dollars en 2021 (sur un total mondial estimé 224 milliards de dollars). L’Italie est en tête des fournisseurs (25,5 millions de caisses de 9 litres importées en 2016), suivie par l’Australie (15,7 millions de caisses) et la France (10,4 millions de caisses).

Leader mondial pour ce qui concerne les volumes de vins consommés pour la 23e année consécutive, les États-Unis font également figure de moteur pour ce qui concerne la consommation de spiritueux premium, dont les parts de marché devrait croître de plus de 5 % par an d’ici à 2021. Avec des stocks de barriques de bourbon à leur plus haut niveau depuis 40 ans et une production de plus en plus tirée par les séries limitées et les marques “single cask”, la popularité des whiskies américains ne montre aucun signe de déclin sur leur marché domestique. Quant à leurs deux principaux marchés d’exportation, l’Allemagne et le Royaume-Uni, ils continueront selon cette même étude à afficher de belles performances aux côtés de nouveaux-venus comme les consommateurs japonais.

Haut-Bailly, Chris Wilmers succède à son père

C’est avec l’intention d’écrire « une nouvelle page à la hauteur des ambitions que [son] père avait pour Haut-Bailly » que le fils de Robert G. Wilmers, disparu en décembre dernier, prend la tête du grand cru classé de Graves et de son hospitalier pendant, le château Le Pape (nous vous avions parlé ici de cette belle chartreuse et de ses chambres d’hôtes). Très attaché à la propriété et membre du conseil depuis 1998, Chris Wilmers est né en 1972. Scientifique régulièrement publié et consulté « sur des questions liées à la conservation de la faune », il a d’abord étudié les sciences physiques (Wesleyan University) avant de se tourner vers les sciences environnementales (University of California, Berkeley ). Professeur d’écologie au département d’études environnementales de l’université de Californie à Santa Cruz, ses recherches portent, entre autres sujets, sur les écosystèmes terrestres et l’effet des prédateurs sur la biodiversité. A Haut-Bailly, Chris Wilmers entend poursuivre l’œuvre de son père avec Véronique Sanders, la directrice de la propriété, « dans le même esprit et avec la même dynamique que durant ces vingt dernières années. » Avec pour atout la curiosité toute scientifique pour la viticulture de demain de celui que ses collègues décrivent comme créatif, innovateur et très analytique.

Ci-dessus, ©Mathieu Anglada.

Mes magnums (57), le mercurey inconnu qui déboule sabre au clair

Mercurey, Clos Marcilly premier cru 2014,
Les héritiers Saint-Genys

Ce qu’il fait là
Deux raisons. Ce clos-marcilly est l’un des cinq premiers crus historiques de Mercurey, ce qui pose son homme. La côte chalonnaise est l’un des sourcings les plus fiables qui se puisse trouver. « Jamais déçu avec un côte chalonnaise » disait volontiers une charmante vieille dame de ma connaissance. Qui ne s’y connaissait pourtant pas beaucoup.

Pourquoi on l’aime
À l’envers de l’ambiance du moment en Bourgogne, pas de vinification en vendanges entières, mais un égrappage total. Bien ou pas bien ? Au fond, personne n’en sait rien puisque tous arrivent à des résultats d’exception en suivant des chemins radicalement opposés. C’est juste affaire de convictions.

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Une vigne centenaire, un vin unique

Fruit de la vendange 2015 de l’historique “parcelle des femmes” du château Cos d’Estournel, vigne plantée en pleine Première guerre mondiale pendant que les hommes étaient au front, le vin ci-dessus est 100 % issu de ces merlots centenaires. Produit en infime quantité (deux barriques), cet hommage baptisé Cos 100 et mis en bouteille dans de très grands formats (double-magnum et balthazar) sera distribué dès le mois de février hors des circuits traditionnels.

Le propriétaire de Cos d’Estournel, Michel Reybier envisage ce vin rare comme un symbole de transmission : « En imaginant Cos 100, j’ai voulu rendre hommage au terroir et aux femmes de Cos d’Estournel qui, il y a plus de cent ans, ont planté ces vignes et ainsi assuré la pérennité de la propriété. (…) Cos 100 est un vin unique qui traverse les générations, véritable trait d’union entre un passé qu’il incarne et un avenir qu’il préfigure. C’est une grande fierté de proposer un vin incomparable, témoin de notre quête permanente d’excellence, qui prend part à sa manière à la légende de Cos d’Estournel. »

Avant leur vente directe par la propriété (prix sur demande ici), certains de ces flacons gravés et numérotés – pièces de collection qui seront livrées dans des coffrets en bois et cuir – feront l’objet de ventes aux enchères menées par Sotheby’s à New York et à Hong Kong au cours desquelles deux balthazars seront vendus au profit de Elephant Family, association œuvrant pour la préservation de l’éléphant et de son habitat en Asie (rappelons que Louis-Gaspard d’Estournel, qui fonda ce domaine en 1791 et fit édifier l’exotique château qui le caractérise, était surnommé le “maharadjah de Saint-Estèphe”).

Ce week-end en AOC côte-rôtie

Dès vendredi, la 90e édition du très couru marché aux vins d’Ampuis réunira à l’intention des amateurs une soixantaine de vignerons et de maisons de négoce qui proposeront durant quatre jours à la dégustation et à la vente des vins des AOC côte-rôtie, condrieu, saint-joseph, cornas, hermitage, saint-péray et crozes-hermitage. Outre cette belle démonstration viticole qui se déploiera dans la salle polyvalente située au cœur du village (les exposants sont à découvrir ici), une quinzaine de producteurs proposeront des spécialités gastronomiques, fromages, confitures, nougat, tout est .

Marché aux vins d’Ampuis, du 19 au 22 janvier 2018.
De 11 h à 19 h vendredi et de 9 h à 19 h samedi, dimanche et lundi.
Entrée : 8 euros (un verre de dégustation gravé “Côte-Rôtie” offert).

L’aven d’Orgnac est aussi une cave à vins


Grotte multimillénaire découverte en 1935, l’aven d’Orgnac accueillera désormais 4 000 bouteilles stockées à 50 mètres sous terre dans des conditions idéales au vieillissement des vins, à une température constante de 12°C et un taux d’humidité situé entre 95 et 100 % tout au long de l’année. Cette association entre l’union des vignerons ardéchois et le monde souterrain classé “Grand site de France” auquel ils confient leurs cuvées s’inscrit dans le droit fil de la valorisation des vins d’Ardèche menée par leur vinothèque, Néovinum, située à une demi-heure de là. Créé en 2013, cet espace propose à ses 120 000 visiteurs annuels un parcours d’œnotourisme consacré aux terroirs, à la vinification et aux accords mets-vins ainsi que des initiations à la dégustation, différents ateliers thématiques et des soirées permettant à l’amateur d’approfondir ses connaissances œnologiques. Désormais, Néovinum proposera aux visiteurs de l’aven d’Orgnac de s’initier à la dégustation dans le calme et l’obscurité de ces lieux.

Truffes et vins du Rhône, j’étais en plein milieu

Le célèbre chef Yannick Alléno a décidé d’ouvrir son Pavillon Ledoyen pour mettre en valeur la gastronomie française à travers ses producteurs et vignerons. Il a inauguré la formule en recevant des trufficulteurs et des viticulteurs du Rhône pendant deux jours. Par Gilles Durand-Daguin

Dimanche 14 et lundi 15 janvier, le Pavillon Ledoyen n’était pas réservé qu’aux amateurs de cuisine trois étoiles. Si la journée pour les particuliers n’a pas fait le plein, peut-être à cause d’un tarif élevé (35 euros), les professionnels sont venus en nombre le lundi. Si la tuber melanosporum est communément appelée truffe noire du Périgord, elle provient généralement de la Drôme, du Vaucluse ou du Var. Ce champignon, qui pousse sur les racines des arbres, est connu depuis très longtemps mais a été mis en valeur dans la cuisine française par Brillat-Savarin. En discutant avec Franck Boisseux, qui produit des truffes bio dans la Drôme, on a appris qu’au-delà de ses nuances organoleptiques, souvent subtiles, c’était la forme et l’esthétique qui faisait qu’elle était extra, de premier choix ou de second choix.

De nombreux producteurs du Rhône avaient fait le déplacement. Chapoutier a joué le jeu des accords mets/vin en ne présentant que ses blancs. Après la causerie de Philippe Faure-Brac sur l’appellation hermitage, on a goûté deux hermitages blancs, Chante-Alouette 2015 et De l’Orée 2012, dont on a pu apprécier la longueur aromatique. De son côté, le Clos des Papes en châteauneuf-du-pape présentait une belle verticale de trois rouges et deux blancs. Une bonne occasion de constater qu’on peut garder de la finesse dans des vins qui titrent pourtant quinze degrés d’alcool. Le 2015 nous a bluffé par son fruit, sans doute grâce à une proportion importante de mourvèdre.

Dans les appellations moins prestigieuses qu’hermitage ou châteauneuf-du-pape, on a pu apprécier les côtes-du-rhône bio de la famille Richaud avec un Terre de Galets 2016 qui exhalait le thym et le romarin. Frédéri Férigoule présentait de son côté une belle série de vacqueyras du domaine Le Sang des Cailloux avec un Oumage 2014 composé de vieux grenaches. Ce salon était aussi l’occasion de rencontrer la jeune garde récemment installée. Antoon Jeantet-Laurent présentait sa gamme avec un côte-rôtie 2015 élevé longuement (vingt-sept mois) et extrêmement soyeux. Julien Pilon, qui œuvre à Condrieu depuis 2010, se fait petit à petit un nom, que ce soit avec ses blancs ou ses rouges, tous recommandables.

Le salon permettait de déjeuner sur place d’un frugal menu composé d’un œuf meurette et de cannellonis qui, contrairement au dîner gastronomique de la veille, mettait assez peu en valeur le savoir-faire de la maison. On guettera plutôt l’ouverture prochaine du Terroir Parisien d’Alleno, qu’on nous promet pour le premier semestre 2018. D’ici là les amateurs de truffe et de vin qui habitent près de Carpentras peuvent poursuivre les festivités le jeudi soir avec un joli programme de dîners vignerons Chez Serge.

Un nouveau château pour Peter Kwok

Après les châteaux Tour Saint Christophe et Haut Brisson à Saint-Emilion, Enclos Tourmaline et La Patache à Pomerol et Enclos de Viaud à Lalande-de-Pomerol, l’homme d’affaires hongkongais Peter Kwok vient d’ajouter un nouveau domaine au portefeuille de la société Vignobles K avec l’acquisition du château Bellefont-Belcier, grand cru classé de 13,5 hectares situé à l’ouest de Saint-Emilion, entre les châteaux Larcis Ducasse et Tertre Rotebœuf. Premier investisseur “chinois” (l’homme est né au Vietnam) à avoir acquis un domaine viticole dans sa totalité, c’était en 1997 avec le château Haut-Brisson, Peter Kwok dit du château Bellefont-Belcier qu’il représente tout ce qu’il aime dans la région : « Ses collines en pente douce, son grand château et ses arbres majestueux font de lui un lieu unique à Saint-Émilion. Son chai fin de siècle, de style Gustave Eiffel, donne à la vinification ici un sens supplémentaire. Je n’imagine pas une meilleure façon de faire ma part à Saint-Émilion qu’en prenant soin de cette propriété étonnante. » Avec pour objectif de « porter Bellefont-Belcier à un niveau supérieur de qualité », ce domaine sera mené par l’équipe de Vignobles K avec Jean-Christophe Meyrou comme directeur général.

« Le village de Saint-Emilion reflète le patrimoine de l’Unesco dans toutes les facettes de son identité : le village, les gens, le paysage et l’industrie. Par conséquent, plutôt qu’en termes de privilège ou devoir, je vois comme un honneur pour moi et ma famille de faire partie de la communauté de Saint-Émilion depuis ces vingt dernières années. »

Peter Kwok, propriétaire des Vignobles K

La Cité du vin en replay

Les rencontres qui se tiennent régulièrement à l’auditorium Thomas Jefferson de La Cité du vin dans le cadre du cycle de conférences “Les Vendanges du savoir”, des débats “C’Dans le vin” ou encore lors des “Grands entretiens” (le prochain accueillera Pierre-Emmanuel Taittinger, le 30 janvier) sont désormais disponibles sur la chaîne Youtube du musée, c’est par ici. Ces captations vidéos permettent déjà de voir ou revoir Michel Rolland, Alexandre de Lur Saluces ou encore Amélie Nothomb.

Mes magnums (56), un best buy à Bordeaux

Château Marquis de Terme,
grand cru classé en 1855, margaux 2015

Pourquoi lui
Parce qu’il est infiniment agréable de dire au monde le bien qu’on pense du vin de quelqu’un qu’on estime. Le directeur général des vignobles Sénéclauze, à qui l’on doit la renaissance du cru, s’appelle Ludovic David. Il a passé quatre années au sein de l’organisation Bernard Magrez, véritable université du vin qui forme in situ les cadres supérieurs de la filière aux arcanes de la production de grands vins. Et où chaque structure concurrente vient se servir en professionnels de haut niveau sans autrement de scrupules.

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