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Accords à l’américaine

Vente privée des vins du domaine, démonstrations culinaires, accords mets-vins, visite des coteaux de Cornas, découverte du métier de vigneron (travail au cheval de trait), atelier d’apiculture, la septième édition du festival œno-gastronomique organisé chaque automne par la famille Colombo et parrainé depuis l’origine par Paul Bocuse offrira bien des bonheurs à l’amateur (vendredi de 17 h à 21 h et samedi de 10 h à 18 h, dimanche réservé aux professionnels). Après la Méditerranée des origines, le Paris des amis et le Lyon de “Monsieur Paul”, cette session 2017 fera la part belle à la gastronomie d’outre-Atlantique en accueillant de grands « chefs et sommeliers du paysage culinaire américain. »

Véritable “fête de famille” pour Jean-Luc, Anne et Laure Colombo, qui réunissent à cette occasion leurs amis chefs, sommeliers et gastronomes, Les Automnales sont cette année marquées par une célébration supplémentaire, celle des 30 ans de ce domaine créé en 1987. Une verticale de cornas Les Ruchets sera orchestrée par Anne Colombo (sur réservation), une dégustation d’un millésime ancien des Ruchets sera organisée au cœur de la parcelle historique et le millésime 2015 sera présenté en avant-première. La participation au festival est de 10 euros, déductible dès 100 euros d’achat (10 % de réduction supplémentaire vendredi soir). Plus de renseignements sur le site du domaine, c’est par ici. 




colombo-automnales

554 jours sous terre

Vus du ciel, le mont Brouilly et sa chapelle. ©Louis Deschampt Photographies

A la mi-octobre, trois pièces de 228 litres de vin enfouies en avril 2016 au sommet du mont Brouilly, à 440 mètres d’altitude, ont été sorties de terre, donnant naissance à des cuvées baptisées Dormance 554.

Basée sur d’antiques traditions ayant cours chez les peuples nomades d’Asie mineure et de Géorgie, qui enterraient le vin de l’année pour le conserver, et sur une géologie particulière, marquée notamment par la présence de diorite, une roche âgée de 400 millions d’années, cette expérience d’élevage a été menée avec « le fabuleux millésime 2015. » Si les vignerons étaient « un peu anxieux de découvrir de l’eau ou de la moisissure », les fûts de chêne qui ont été récupérés à 2,5 mètres sous terre se sont révélés en parfait état. Présents lors de la “mise en dormance”, les sommeliers Christian Martray et Baptiste Charretier ont été les premiers à déguster ce gamay à son réveil : « On a l’intensité, le juteux du fruit, le vin a conservé sa fraîcheur et sa jeunesse a été préservée, une nouvelle dimension, magnifique. »

Disponibles à partir du 6 décembre après leur mise en bouteille fin novembre, les vins issus de ces trois fûts sont un côte-de-brouilly issu de l’assemblage de quatre domaines (Père Benoit, Franck Tavian, Michel Aubry et Patrice Monternier) révélant selon Christian Martray « plus de finesse et d’élégance que le témoin resté en cave » et deux brouillys, celui de la cave des vignerons de Bel Air (Vinescence), « ample et complexe, doté de fruits noirs et de fines épices », et celui du château de Pierreux, « dense, profond, épicé, de grande élégance. » Ils sont habillés d’une étiquette dessinée à la main (un travail signé par la graphiste Mrs Frog) et leur vente se fera au profit d’une œuvre du Rotary pour les enfants hospitalisés. Prix : 50 euros (caisse bois), réservation possible dès à présent en cliquant .

Un nouveau chai à Patache d’Aux

En décembre dernier, Antoine Moueix Propriétés – qui fait partie de la “maison de vins et vignobles” Advini – a fait l’acquisition des domaines Lapalu et porté par le même occasion à 400 hectares la superficie totale de ses vignobles. Parmi les propriétés dites phares qui sont désormais à sa charge, le château Patache d’Aux, cru bourgeois du Médoc déroulant 70 hectares de vignes, a inauguré avec les vendanges 2017 un tout nouveau chai de vinification, ultra-moderne, « qui portera haut la qualité des vins de ce vignoble au terroir unique. » Directeur général d’Antoine Moueix Propriétés, Thibaut de la Haye explique que lorsqu’on représente presque 7 % de la superficie des crus bourgeois, il est indispensable de segmenter son offre : « Il y a les locomotives, sur lesquelles nous investissons car nous pensons qu’elles répondent aux exigences des nouveaux marchés que l’on cible, comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Suisse, et nos autres propriétés, plus secondaires, qui suivent la même démarche qualitative, mais sans investissement significatif dans le vignoble et le chai. »

Lancé au printemps dernier sur la base d’un investissement de plus de trois millions d’euros, qui sera déployé jusqu’en 2019, ce projet confié à l’architecte Michel Delplace comprend 36 cuves béton (75 hectolitres pour les plus petites), une cuverie d’assemblage plus spacieuse et une double zone de réception de vendanges. Comme à Capet-Guillier, le béton en petite contenance a été préféré, notamment pour une meilleure sélection parcellaire. Les choix les plus techniques (grands orifices de pigeage, travail par gravité, etc.) ont été effectués en concertation avec Stephane Derenoncourt et son équipe, qui interviennent depuis le millésime 2015 sur les propriétés d’Antoine Moueix. D’un point de vue esthétique, ce nouvel ensemble est caractérisé par une structure en acier avec une charpente métallique visible (style Eiffel) et des matériaux traditionnels (pierre, enduits à la chaux, bardage bois). La direction technique de Patache d’Aux (et de la partie médocaine des propriétés d’Antoine Moueix) a été confiée à Lucie Lauilhé, ingénieur diplômée de Supagro et anciennement consultante pour Sovivins.

Vignerons & Terroirs d’Avenir, 3e édition


C’est parti pour la troisième édition du concours “Vignerons & Terroirs d’Avenir” organisé par la “maison de vins et vignobles” Advini*, en partenariat avec Montpellier SupAgro, avec pour ambition de « favoriser l’installation durable de jeunes vignerons (…) porteurs de projets solides et ambitieux sur des zones viticoles à fort potentiel qualitatif. » Avec 135 000 euros de dotations distribués, les deux premières sessions de ce bel encouragement au développement de l’activité viticole ont vu le dépôt de plus de 80 dossiers et ont donné lieu à l’audition de 14 candidats. En 2016, c’est Fréderic Berne, installé en Beaujolais (Château des Vergers), qui a remporté le premier prix. Cette année, il a été attribué à Maya Sallée et Nicolas Fernandez (Domaine La Calmette, Cahors), en photo ci-dessus.

« Participer à ce concours nous a tout d’abord permis de prendre du recul et de la maturité sur notre projet. Avoir remporté le premier prix nous donne un vrai coup de pouce pour démarrer et mettre en œuvre des initiatives dont nous n’avions pas les moyens. C’est fabuleux qu’un concours aide autant les jeunes vignerons simplement en leur demandant de défendre ce en quoi ils croient »

Nicolas Fernandez,
Domaine La Calmette

Grâce à un nouveau don d’Advini à SupAgro Fondation, l’édition 2018 du concours est dotée de 75 000 euros qui seront répartis en un premier prix de 50 000 euros, assorti de sept jours de conseil délivrés par des experts et partenaires d’Advini, et un second prix de 25 000 euros et trois jours de conseil. En tant qu’acteur fédérateur de la filière viticole française, et par la voix d’Antoine Leccia, son président, Advini souhaite « souligner les talents incomparables » que compte les différents bassins de production viticole français. « Dans un contexte international très dynamique, le vin séduit de plus en plus de nouveaux consommateurs à travers le monde. La France et ses jeunes vignerons doivent s’inscrire dans cette évolution en s’appuyant sur la grande qualité de ses terroirs, de ses hommes et de leur savoir-faire. »

Avec ce concours, Advini espère donner du “cœur à l’ouvrage” à tous les jeunes vignerons passionnés. Par jeune, entendre moins de 40 ans, cela fait partie des modalités de ce concours dont on trouvera le détail ici. Les candidats ont jusqu’au 31 décembre 2017 pour envoyer leur dossier complet par mail à l’adresse suivante : [email protected]

Vignerons & Terroirs d’Avenir, 3e édition


C’est parti pour la troisième édition du concours “Vignerons & Terroirs d’Avenir” organisé par la “maison de vins et vignobles” Advini*, en partenariat avec Montpellier SupAgro, avec pour ambition de « favoriser l’installation durable de jeunes vignerons (…) porteurs de projets solides et ambitieux sur des zones viticoles à fort potentiel qualitatif. » Avec 135 000 euros de dotations distribués, les deux premières sessions de ce bel encouragement au développement de l’activité viticole ont vu le dépôt de plus de 80 dossiers et ont donné lieu à l’audition de 14 candidats. En 2016, c’est Fréderic Berne, installé en Beaujolais (Château des Vergers), qui a remporté le premier prix. Cette année, il a été attribué à Maya Sallée et Nicolas Fernandez (Domaine La Calmette, Cahors), en photo ci-dessus.

« Participer à ce concours nous a tout d’abord permis de prendre du recul et de la maturité sur notre projet. Avoir remporté le premier prix nous donne un vrai coup de pouce pour démarrer et mettre en œuvre des initiatives dont nous n’avions pas les moyens. C’est fabuleux qu’un concours aide autant les jeunes vignerons simplement en leur demandant de défendre ce en quoi ils croient »

Nicolas Fernandez,
Domaine La Calmette

Grâce à un nouveau don d’Advini à SupAgro Fondation, l’édition 2018 du concours est dotée de 75 000 euros qui seront répartis en un premier prix de 50 000 euros, assorti de sept jours de conseil délivrés par des experts et partenaires d’Advini, et un second prix de 25 000 euros et trois jours de conseil. En tant qu’acteur fédérateur de la filière viticole française, et par la voix d’Antoine Leccia, son président, Advini souhaite « souligner les talents incomparables » que compte les différents bassins de production viticole français. « Dans un contexte international très dynamique, le vin séduit de plus en plus de nouveaux consommateurs à travers le monde. La France et ses jeunes vignerons doivent s’inscrire dans cette évolution en s’appuyant sur la grande qualité de ses terroirs, de ses hommes et de leur savoir-faire. »

Avec ce concours, Advini espère donner du “cœur à l’ouvrage” à tous les jeunes vignerons passionnés. Par jeune, entendre moins de 40 ans, cela fait partie des modalités de ce concours dont on trouvera le détail ici. Les candidats ont jusqu’au 31 décembre 2017 pour envoyer leur dossier complet par mail à l’adresse suivante : [email protected]

Le beau résultat


Le dîner de gala organisé samedi dernier par la jurade de Saint-Emilion, à l’initiative d’Hubert de Boüard, premier jurat a permis de récolter 122 000 euros au profit de Rose, association qui soutient et vient en aide aux personnes touchées par le cancer. Cette soirée qui se voulait festive et positive, nous vous en avions parlé en détail ici, avait pour but de récolter une somme significative. « Le contrat a été plus que rempli et les 170 convives ont ainsi pu assister à une soirée pleine de rires, de bonne humeur, de joie et d’espoir » et faire preuve de leur belle générosité lors d’une vente aux enchères caritative de grands vins issus de différentes appellations du vignoble bordelais (saint-émilion, sauternes, pomerol, médoc), mais aussi d’Alsace, de Bourgogne ou encore du val de Loire.

Aegerter vire au bio

Impliquée dans une dynamique d’exigences agro-écologiques depuis l’arrivée à sa tête de Paul Aegerter, en 2001, la maison bourguignonne du même nom s’engage pas après pas dans toujours plus de respect de ses sols et de ses vins. Après la mise en place de au fil des ans de cahiers des charges « toujours plus exigeants », concernant l’abandon des herbicides ou le travail des sols, l’heure de la conversion au bio est naturellement arrivée. Au sortir de « vendanges exceptionnelles » qui donneront naissance à la première cuvée AB de la maison, un bourgogne-hautes-côtes-de-nuits issu de vignes en fermage, Paul Aegerter dit espérer pouvoir convertir en bio « une grande partie du domaine à l’horizon 2025. » Depuis l’année dernière, un nouvel hectare est mené en agriculture bio en appellation hautes-côtes-de-nuits, propriété du domaine cette fois. Avec « l’ envie de perpétuer la qualité des grands vins tout en préservant ces climats uniques de Bourgogne », la maison entend bien proposer encore bien d’autres de ces cuvées « peu interventionnistes où l’expression du fruit prime. »

Clos de Tart, c'est François Pinault qui l'acquiert

La rumeur l’envoyait dans les bras de Roederer, c’est finalement François Pinault qui l’emporte. On peut quoiqu’il en soit parler d’une transaction historique et ce, à plus d’un titre. C’est seulement la quatrième fois depuis 1141que le Clos de Tart change de main. Et inévitablement le montant de la transaction est tout aussi « historique ». Il pourrait être de l’ordre de 250 millions d’euros. Un nouveau record. Une histoire qui ne manquera pas de faire grincer bien des dents localement. Chaque inflation du coût des vignes rend en effet les transmissions familiales de plus en plus complexes.
Le Clos de Tart à Morey-Saint-Denis est considéré parmi les tous meilleurs terroirs en Bourgogne depuis des siècles. Il appartenait à la famille Mommessin depuis 1932 (suite à un achat aux enchères). Seulement trois lignées de propriétaires se sont succédé en neuf siècles.
En 1141, l’abbaye cistercienne Notre-Dame de Tart (près de Dijon) en prenait possession en lui donnant son nom au passage. À la Révolution, le clos était acheté par Claude-Nicolas Marey appartenant alors à la fameuse dynastie Marey-Monge, à la tête de superbes terroirs en Côte de Nuits et Côte de Beaune.
A partir de 1996, sous l’impulsion de Sylvain Pitiot, régisseur mandaté par la famille Mommessin, le Clos de Tart a connu un spectaculaire retour parmi les grands crus les plus prisés de Bourgogne. Observateurs et critiques ont salués ce retour en pleine lumière. Les prix ont suivi cette ascension (420 euros, prix TTC particulier). Jacques Devauges a succédé à Sylvain Pitiot en 2015 avec un passage en biodynamie en cours. La production est d’environ 25 000 bouteilles (une partie de la récolte est parfois repliée en premier cru, La Forge de Tart).
La passation aura lieu début 2018. François Pinault sera séparé d’un muret de son rival de toujours, Bernard Arnault, patron de LVMH, qui a repris le Clos des Lambrays voisin en 2014. Ironie de l’histoire, bien sûr.
Le Clos de Tart rejoint la déjà grande famille des propriétés d’Artémis, la société d’investissement de la famille Pinault qui compte notamment : Château Latour, premier grand cru classé de Pauillac, le Domaine d’Eugénie en Bourgogne également (Vosne-Romanée), le domaine Eisele Vineyard, situé dans la Napa Valley et Château Grillet dans la vallée du Rhône.
Laurent Gotti

Clos de Tart, c’est François Pinault qui l’acquiert

La rumeur l’envoyait dans les bras de Roederer, c’est finalement François Pinault qui l’emporte. On peut quoiqu’il en soit parler d’une transaction historique et ce, à plus d’un titre. C’est seulement la quatrième fois depuis 1141que le Clos de Tart change de main. Et inévitablement le montant de la transaction est tout aussi « historique ». Il pourrait être de l’ordre de 250 millions d’euros. Un nouveau record. Une histoire qui ne manquera pas de faire grincer bien des dents localement. Chaque inflation du coût des vignes rend en effet les transmissions familiales de plus en plus complexes.
Le Clos de Tart à Morey-Saint-Denis est considéré parmi les tous meilleurs terroirs en Bourgogne depuis des siècles. Il appartenait à la famille Mommessin depuis 1932 (suite à un achat aux enchères). Seulement trois lignées de propriétaires se sont succédé en neuf siècles.
En 1141, l’abbaye cistercienne Notre-Dame de Tart (près de Dijon) en prenait possession en lui donnant son nom au passage. À la Révolution, le clos était acheté par Claude-Nicolas Marey appartenant alors à la fameuse dynastie Marey-Monge, à la tête de superbes terroirs en Côte de Nuits et Côte de Beaune.
A partir de 1996, sous l’impulsion de Sylvain Pitiot, régisseur mandaté par la famille Mommessin, le Clos de Tart a connu un spectaculaire retour parmi les grands crus les plus prisés de Bourgogne. Observateurs et critiques ont salués ce retour en pleine lumière. Les prix ont suivi cette ascension (420 euros, prix TTC particulier). Jacques Devauges a succédé à Sylvain Pitiot en 2015 avec un passage en biodynamie en cours. La production est d’environ 25 000 bouteilles (une partie de la récolte est parfois repliée en premier cru, La Forge de Tart).
La passation aura lieu début 2018. François Pinault sera séparé d’un muret de son rival de toujours, Bernard Arnault, patron de LVMH, qui a repris le Clos des Lambrays voisin en 2014. Ironie de l’histoire, bien sûr.
Le Clos de Tart rejoint la déjà grande famille des propriétés d’Artémis, la société d’investissement de la famille Pinault qui compte notamment : Château Latour, premier grand cru classé de Pauillac, le Domaine d’Eugénie en Bourgogne également (Vosne-Romanée), le domaine Eisele Vineyard, situé dans la Napa Valley et Château Grillet dans la vallée du Rhône.
Laurent Gotti