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Le bistrot d’été du château de Béru

Propriété familiale et monument classé de style Renaissance édifié sur des fondations datant du XIIIe siècle, le château de Béru est un domaine viticole de quinze hectares mené en biodynamie par Athénaïs de Béru. Comme l’année dernière, un bistrot installé dans les anciennes écuries du château accueillera les visiteurs chaque week-end durant l’été pour des dégustations de vins du domaines, mais également d’autres vignerons « de la région ou d’ailleurs, tous orientés vers le bio et la biodynamie » (du jeudi au dimanche, de 12 h à 15 h et de 18 h à 22 h jusqu’au 31 août, réservation au 03 86 75 90 43).

Et parce qu’à Béru, « on est locavore et gourmand », ce bar à vins éphémère proposera à l’amateur de convivialité des produits issus des alentours et de l’agriculture biologique : saucisse sèche, fromage de chèvre, terrines maison, etc. Différentes formules de dégustation permettent de découvrir de façon précise la production de Béru, soit au fil de plusieurs millésimes, notamment via une verticale de chablis Clos Béru Monopole, soit en découvrant chacun de ses terroirs sur un même millésime. Ajoutons que le château de Béru est aussi un endroit où l’amateur parti sur les routes de Chablis peut faire une reposante halte (chambres d’hôtes à partir de 160 euros, petit-déjeuner, visite et dégustation inclus).

Lalique, de l’Alsace à Sauternes

Le président-directeur général de la maison Lalique lance un nouveau projet dirigé par David Bolzan, l’homme en charge des Vignobles Silvio Denz. Pour ses 400 ans, c’est-à-dire au printemps 2018, le château Lafaurie-Peyraguey, premier grand cru classé de Sauternes en 1855 situé sur la commune de Bommes, tout près du légendaire Yquem, acquis par Silvio Denz en 2014, verra l’ouverture d’un hôtel-restaurant gastronomique dont le décor sera entièrement signé Lalique. Si la région change, l’idée est la même que celle qui a présidé à la création de l’alsacienne Villa René Lalique (nous vous en avions parlé ici), ex-demeure privée de la famille Lalique qui accueille depuis l’automne 2015 un hôtel cinq-étoiles Relais & Châteaux et un restaurant gastronomique auquel le guide Michelin 2016 a attribué deux étoiles, trois mois seulement après son ouverture.

Pour relever le nouveau défi gastronomique de Silvio Denz en terre bordelaise, Jérôme Schilling, jusqu’alors chef exécutif de la Villa René Lalique, en charge de l’équipe de quinze personne du chef triplement étoilé Jean-Georges Klein, quitte son Alsace natale. C’est Arnaud Barbéris (Bistrot des Arts, Strasbourg) qui prend sa suite au château Hochberg, l’autre adresse hôtelière de Silvio Denz à Wingen-sur-Moder dont nous vous avions parlé . Ouvert en septembre dernier face au musée Lalique, et à cinq minutes de la Villa René Lalique, cet établissement est doté d’un “bistrot moderne” dont la carte était jusqu’alors signée par Jérôme Schilling. Rien ne change côté vin, la sélection d’Hochberg reste le fait du chef sommelier de la Villa René Lalique, Romain Iltis, Meilleur sommelier de France 2012 et Meilleur ouvrier de France 2015 dans la catégorie sommellerie.

Duclot a déménagé

La célèbre maison de négoce bordelaise fondée en 1886, que l’amateur connait peut-être mieux sous le nom de ses différentes enseignes à Bordeaux (Badie et l’Intendant), à Paris (Cave des Galeries Lafayette et Châteaunet), à Bruxelles (Chai & Bar) et sur internet (chateaunet.com et chateauprimeur.com) vient de quitter ses bureaux historiques de la rue de Macau pour s’installer au cœur de Bordeaux, place Rohan. Rachetés à la Mairie en 2014 lors d’une vente aux enchères, ces bâtiments édifiés au XVIIIe siècle constituaient deux adresses avant que leur réhabilitation, confiée via un appel d’offres à l’architecte Marc Barani, ne donne corps à un nouvel édifice de 1 200 m2 répartis sur cinq niveaux qui accueille désormais dans un même lieu le siège administratif de Duclot (60 personnes) et toutes les activités liées au négoce.

« Ces bâtiments historiques, situés dans le secteur sauvegardé de la ville, imposaient le respect de plusieurs cahiers des charges, interdisant notamment toute modification extérieure des façades, et exigeant de préserver certains éléments nobles à l’intérieur. Une année entière de conception s’est donc avérée nécessaire avant d’entamer les travaux en juin 2016, lesquels ont duré à peine un an. L’inauguration a eu lieu en présence de Jean-François Moueix et son fils Jean Moueix, propriétaires de Duclot (maison dirigée par Ariane Khaida, ndlr) via leur holding Videlot. » Le stock de la maison, quant à lui, n’a évidemment pas bougé. Les millions de bouteilles sont toujours gardées en lieu sûr dans les chais du négociant, une plateforme de 20 000 m2 située aux portes de Bordeaux.

Véritable prouesse technique, le miroir d’eau de la terrasse du 3e étage est un « clin d’oeil appuyé à la ville ». Dans la salle de dégustation installée dans les caves, « chaque bouteille continuera d’être goûtée en comité avant d’aller enrichir la gamme de Duclot. »
Véritable prouesse technique, le miroir d’eau de la terrasse du 3e étage est un « clin d’oeil appuyé à la ville ». Dans la salle de dégustation installée dans les caves, « chaque bouteille continuera d’être goûtée en comité avant d’aller enrichir la gamme de Duclot. »

Taittinger, l’hommage à la Russie

Edition limitée à 500 exemplaires inspirée du travail d’orfèvre du joaillier russe Pierre-Karl Fabergé et symbolisant l’attachement de la maison Taittinger à la Russie, le flacon ci-dessus a été présenté, au son de la balalaïka, lors du banquet donné pour le tricentenaire de la venue du tsar Pierre le Grand à Reims, plus particulièrement dans l’abbaye Saint-Nicaise, lieu actuel des caves de la maison. Le 22 juin 1717, ce « personnage historique très ouvert aux cultures étrangères et particulièrement attiré par les phénomènes scientifiques et mystiques, les énigmes […] était venu observer un pilier de l’édifice qui avait la réputation de trembler lorsqu’une des cloches sonnait » et le 22 juin 2017 fut l’occasion pour la maison d’accueillir ses descendants, le prince et la princesse George Yourievsky, ainsi que l’ambassadeur de Russie, Alexandre Orlov, et le maire de Reims, Arnaud Robinet.

Au cours de cette cérémonie rendant hommage au « lien historique et politique qui existe depuis bien longtemps entre la France et la Russie », une icône créée dans la plus pure tradition russe par l’artiste Marie Courbe-Michollet a également été dévoilée : « elle représente saint Nicaise et sainte Eutropie, frère et sœur massacrés par les barbares en 407, à l’origine d’une église édifiée sur le site de l’actuelle cathédrale de Reims et consacrée à la Sainte-Vierge. » Outre l’attention portée à chacun des détails de cette journée de commémoration et d’amitié, le lien entre la maison Taittinger et l’âme russe a également été raconté par Pierre-Emmanuel Taittinger qui a évoqué la place de la Russie dans l’histoire de sa famille : « Mon frère s’appelle Vladimir. Ma mère a toujours baigné dans la littérature et l’art russe. Mon père avait accueilli Nikita Khrouchtchev. »

 De gauche à droite, Arnaud Robinet, maire de Reims, le prince et la princesse George Yourievsky et Alexandre Orlov, l’ambassadeur de Russie.

De gauche à droite, Arnaud Robinet, maire de Reims, le prince et la princesse George Yourievsky et Alexandre Orlov, l’ambassadeur de Russie.

Fête de la fleur 2017

Comme nous vous l’avions annoncé ici, le château Malartic-Lagravière a récemment servi de cadre à la Fête de la fleur, traditionnelle soirée organisée par la Commanderie du Bontemps de Médoc, des Graves, de Sauternes et de Barsac qui a bénéficié cette année de « l’énergie et la généreuse implication » que la famille Bonnie dédie depuis vingt ans à son grand cru classé de Graves. « Mercredi 21 juin, solstice d’été, la nuit fut belle » pour les 1 500 invités reçus dans les jardins de Malartic à l’occasion de cette soirée très prisée accueillant chaque année impaire, en clôture de Vinexpo Bordeaux, « les plus grands acheteurs, distributeurs et figures internationales du vin. » Célébrant cette année le vingtième anniversaire de son arrivée au domaine, la famille Bonnie s’est beaucoup investie pour que cette propriété « située sur une des plus belles croupes de graves de la région » devienne le lieu d’une fête inoubliable.

Le cocktail et les intronisations de la Commanderie du Bontemps – une quarantaine de personnalités ont été intronisées commandeurs d’honneur ce soir-là, dont Jean-Marc Janaillac, PDG d’Air France-KLM, Jon Arvid Rosengren, Meilleur sommelier du Monde ou encore des vignerons bourguignons – ont eu lieu dans les jardins du château et c’est à travers vignes que les invités ont ensuite cheminé pour rejoindre « la majestueuse tente » décorée par l’artiste chilienne Federica Matta où fut servi – en musique (Beethoven, Vivaldi, Haendel) – le dîner imaginé par le chef triplement étoilé Yannick Alléno. Selon les propriétaires du château, l’accord met-vin le plus spectaculaire du dîner* fut le fruit du mariage entre une « délicate gelée de homard et caviar » et un malartic blanc, millésime 2007, en magnum.

« Les discours d’Alfred-Alexandre Bonnie, propriétaire des lieux avec ses enfants, d’Emmanuel Cruse, Grand maître de la Commanderie du Bontemps et d’Alain Juppé, ancien Premier ministre et maire de Bordeaux, ont souligné le triple anniversaire :
les 20 ans des Bonnie à Malartic-Lagravière, les 30 ans de l’appellation pessac-léognan et les 50 ans de mariage d’Alfred et Michèle Bonnie »

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* Au menu : Agneau en 3 façons et ses farcis, pichon-comtesse-de-lalande 2004 et malartic 2000 rouge ; Fromages, château-margaux 1996 ; Ananas en pavlova au citron vert, yquem 2013. La cuvée Grand Siècle de Laurent-Perrier a accompagné la suite de la soirée marquée par un concert privé de la chanteuse franco-israélienne Yael Naim et un feu d’artifice.

Etapes viticoles


Si la 104e édition du Tour de France inclut pour la première fois depuis vingt-cinq ans les cinq principaux massifs montagneux de l’Hexagone et se terminera par un passage du peloton dans la nef du Grand Palais à Paris, les 3 450 kilomètres du parcours comptent aussi quelques incursions dans le vignoble dont La Cité du vin se fera le relais tout au long du mois de juillet dans le cadre de la saison culturelle Paysages Bordeaux 2017. A ces occasions (voir ci-dessous), les amateurs pourront suivre la retransmission de l’arrivée du Tour à l’auditorium Thomas Jefferson et déguster ensuite les vins du vignoble concerné. Tarif : 6 euros (4,80 pour les abonnés), plus de renseignements et réservation ici.

Le Tour de France fait étape à La Cité du vin :



Vendredi 7 juillet, 16 h 30
Etape 7 : De Troyes à Nuits-Saint-Georges

Dégustation en partenariat avec le bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne



Mardi 11 juillet, 16 h 30

Etape 10 : De Périgueux à Bergerac
Dégustation en partenariat avec l’interprofession des vins de Bergerac et de Duras

Samedi 15 juillet, 16 h 30
Etape 14 : De Blagnac à Rodez
Dégustation en partenariat avec l’interprofession des vins du Sud-Ouest


Vendredi 21 juillet, 17 h 

Etape 19 : D’Embrun à Salon-de-Provence
Dégustation en partenariat avec le Conseil interprofessionnel des vins de Provence


Dimanche 23 juillet, 18 h 30
Etape 21 : De Montgeron à Paris (Champs-Elysées)

Dégustation en partenariat avec l’association des champagnes biologiques

Un rosé en or

Lors de la quatorzième édition du concours dédié aux vins rosés du monde entier organisé par l’Union des œnologues de France, les Vignerons ardéchois ont vu la cuvée ci-dessus être récompensée par une médaille d’or. L’année dernière, cette même “Cuvée d’une nuit” avait remporté une médaille d’argent. Parmi les 1 300 échantillons en provenance de 25 pays présentés lors de cette édition 2017 du Mondial du rosé, les cuvées “Syrah – Les Classiques” et “Orélie” en photo ci-dessous ont également été distinguées par une médaille d’argent. Dans cette triple reconnaissance de son travail, cette union de producteurs regroupant 1 500 viticulteurs cultivant 6 500 hectares de vignes, dont 487 en sélections parcellaires, voit une nouvelle confirmation du fait « qu’il faut désormais compter avec le terroir ardéchois sur le segment des rosés. » Le palmarès complet du Mondial du rosé 2017 est à découvrir ici.

mondialdurose2017_vigneronsardechois

The Winemaker’s Collection, épisode 4 : Dany Rolland

The Winemaker’s Collection, épisode 3 : Ntsiki Biyela

The Winemaker’s Collection, épisode 2 : Susana Balbo