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Saint-Maur, les fruits de 2016

Propriété située à Cogolin, près de Saint-Tropez, et appartenant depuis 2011 à la famille Zannier qui s’est attachée à la réinstaller « dans la cour des grands crus de Provence », le château Saint-Maur est mené par Marc Monrose, gendre de Roger Zannier en charge du portefeuille vinicole familial (il y a aussi, dans le Douro, la quinta de Pessegueiro). Artisan de la renaissance du cru, il en a confié la direction technique à l’œnologue Patrick Galliano, qui a signé son premier millésime, « celui de l’envolée qualitative du domaine », en 2015. Les cuvées en photo ci-dessus illustrent donc la suite de cette aventure : à gauche, le rosé Excellence 2016 (AOC côtes-de-provence, 20 euros) est né de « l’assemblage précis » de cépages grenache (31 %), syrah (23 %), cinsault (38 %), tibouren (6 %) et rolle (2 %) ; à droite, assemblage de grenache (35 %), syrah (35 %) et rolle (30 %) issus de vignes perchées à 449 mètres d’altitude, Clos de Capelune (AOC côtes-de-provence, 35 euros) fait l’objet d’une production limitée à 6 800 bouteilles.

Le vignoble après le gel


Touchée par un épisode de gel dévastateur, l’AOC ventoux vit une situation inédite, « historique et exceptionnelle » : la moitié du vignoble est concernée par des pertes allant de 50 à 95 %, voire 100 % pour certaines exploitations.

Ce territoire viticole provençal de 6 000 hectares situé dans le Vaucluse n’avait jamais subi un tel épisode et tous les acteurs de l’appellation travaillent dès à présent à se donner les moyens de rebondir.

« Les élus et les pouvoirs publics travaillent conjointement avec l’ensemble des metteurs en marché pour accompagner la filière dans cette épreuve » et pour trouver des solutions dans les semaines et les mois à venir. Dès à présent, des mesures ont été prises afin d’accompagner les structures et de leur permettre de « continuer de fournir leurs clients sans interruption. »

La nouvelle œuvre de Château d'Arsac

Outre la réhabilitan complète de son potentiel, de la reconstitution du vignoble (112 hectares) à la restauration de ses bâtiments « dans un esprit résolument contemporain » en passant par la création d’une Winemaker’s collection dont le onzième opus est signé Hubert de Boüard (nous vous en avions parlé ici), le domaine médocain acquis par Philippe Raoux en 1986 est également devenu au fil des ans un véritable musée à ciel ouvert.

Chaque année depuis 1992, une œuvre nouvelle est venue rejoindre le “jardin des sculptures” du château d’Arsac et l’ensemble de ces acquisitions constitue aujourd’hui une riche collection d’art contemporain dont la dernière pièce, Stilthouse, sculpture de l’artiste Arne Quinze, a été inaugurée fin avril.

A cette occasion Philippe Raoux et Stephan Delaux, adjoint à la mairie de Bordeaux, ont rappelé « l’importance des initiatives culturelles et artistiques au sein de la région bordelaise et l’unique dynamique qui allie vin et art contemporain au château d’Arsac. » Le château est ouvert à la visite tous les jours (deux départs à 10 h et à 15 h de la mi-mai à la mi octobre). Plus de renseignements et réservation en cliquant .

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La nouvelle œuvre de Château d’Arsac

Outre la réhabilitan complète de son potentiel, de la reconstitution du vignoble (112 hectares) à la restauration de ses bâtiments « dans un esprit résolument contemporain » en passant par la création d’une Winemaker’s collection dont le onzième opus est signé Hubert de Boüard (nous vous en avions parlé ici), le domaine médocain acquis par Philippe Raoux en 1986 est également devenu au fil des ans un véritable musée à ciel ouvert.

Chaque année depuis 1992, une œuvre nouvelle est venue rejoindre le “jardin des sculptures” du château d’Arsac et l’ensemble de ces acquisitions constitue aujourd’hui une riche collection d’art contemporain dont la dernière pièce, Stilthouse, sculpture de l’artiste Arne Quinze, a été inaugurée fin avril.

A cette occasion Philippe Raoux et Stephan Delaux, adjoint à la mairie de Bordeaux, ont rappelé « l’importance des initiatives culturelles et artistiques au sein de la région bordelaise et l’unique dynamique qui allie vin et art contemporain au château d’Arsac. » Le château est ouvert à la visite tous les jours (deux départs à 10 h et à 15 h de la mi-mai à la mi octobre). Plus de renseignements et réservation en cliquant .

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Le millésime 2016 à Bordeaux par Michel Bettane

Bordeaux a-t-elle mérité la chance insigne qui lui a permis de surmonter toutes les difficultés du cycle végétatif de 2016 et de produire en volume plus que confortable (5,5 million d’hectolitres) de grands vins, dont les meilleurs entreront dans l’histoire? À chacun de juger. Rappelons les grandes lignes d’un parcours cahotique terminant en triomphe. L’hiver est fort pluvieux avec plus de 500 mm d’eau, dont près de la moitié en janvier, soit trois fois le volume normal de précipitation. Les sols sont gorgés d’eau particulièrement sur les argiles. Mais comme ces pluies diluviennes ont été accompagnées d’une grande douceur (moins de cinq nuits avec température négative) la vigne débourre début mars en avance. Las, quelques gels fin avril et un mois de mai plutôt pluvieux retarde la végétation, mais surtout crée une humidité propice au développement des maladies cryptogamiques, avec une pression de mildiou terrifiante qui demandera d’utiliser les grands moyens (main d’œuvre et produits de traitement) pour sauver l’état sanitaire du vignoble. Quelques propriétés y perdront quand même un bon tiers de leur récolte faute de pouvoir traiter toutes leurs vignes en 24 heures. Premier miracle, dès le début de la floraison retardée jusqu’aux premiers jours de juin, le temps se retourne et la pleine fleur se passe sous un soleil rayonnant, contrairement au reste de la France. Il n’y aura que très peu de malformation dans les grappes, contrairement au reste de la France, et une bien meilleure homogénéité probable de maturation pour les vendanges. Du 20 juin au 13 septembre un anticyclone incroyablement stable maintient un fort ensoleillement et une absence remarquable de pluie (moins de 70 % par rapport à la moyenne), créant même ici ou là des zones de fort stress hydrique (oubliées, les trombes d’eau d’hiver) et des grillures du raisin, ce qui ne sera pas oublié par le raisin. La photosynthèse n’avance pas, mais consolation du vigneron, la chaleur dégrade les infâmantes pyrazines, responsables des parfums végétaux des raisins rouges. Les nuits fraîches équilibrent la sécheresse du jour. Second miracle le 13 septembre. Il tombe de 20 à 45 mm d’eau, ce qui fait revivre la vigne, puis une petite quinzaine de millimètres le 30 septembre. Le sort en est jeté, le millésime sera tardif avec une lente, mais régulière et confortable, maturation des raisins, ce qu’apprécient particulièrement les cépages rouges locaux. On vendangera des raisins au potentiel étonnant du 15 au 30 octobre, avec pour les terroirs précoces une qualité inconnue depuis 1989. Sauternes connaîtra des secondes tries glorieuses, relativement abondantes, ce qui minimisera la perte de qualité des derniers passages.

Nos dégustations confirment la réussite générale du millésime, tout type de vin, toute couleur, tout cépage confondus. Les couleurs sont intenses, les équilibres en acidité plus affirmés qu’en 2015, les parfums à de rares exceptions près ne présentent pas de caricature solaire et confite, même sur les merlots ramassés trop tard et les tannins ferment assurent au rouge une assise confortable et un grand potentiel de vieillissement. La grande question sera celle du succès commercial de cette récolte qui dépendra sans doute de la sagesse des viticulteurs dans la fixation des prix. Nous ne pensons pas que le climat économique international favorise une forte spéculation, mais avec les marchands anglais ou américains, on ne sait jamais.

Mes magnums (34) le chef de la bande des grands champagnes

Taittinger, Comtes de Champagne, blanc de blancs 2006

Ce qu’il fait là
La très estimable maison Taittinger occupe une place enviable dans le décor champenois. Pour une raison au moins, l’épatant classicisme de sa production. En vestale du temple, elle garde un cap élégant, mais ferme. Taittinger ne transige pas avec le style.

Pourquoi on l’aime
Nous aimons tous le blanc de blancs, cette sorte de sublimation de l’idée même du champagne. Parce que celui-là a une allure folle et que, donc, nous sommes sous le charme de ce vin blanc issu de raisins blancs, le chardonnay.

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

Ni dieux, ni maîtres, mais du rouge

« Eric Boschman, référence internationale en matière d’oenologie et expert gastronomique, élu meilleur sommelier de Belgique en 1988, arrive en France et a choisi la Scène Thélème, antre du bon vivre et du bon vin, pour partager sa passion.
Si sa notoriété dans l’univers de l’oenologie n’est plus à faire, depuis 2014, le sommelier a ajouté une nouvelle corde à son arc en montant son propre « wine man show ». Intitulé « Ni Dieux, ni maîtres, mais du ROUGE ! », il y retrace dans un format très original son parcours de sommelier. Ce spectacle a déjà fait des émules lors de ses représentations au Théâtre Le Public à Bruxelles, dans le « Off » du festival d’Avignon en 2015, plus récemment au festival d’Uzès, et s’installe dès le 3 Mai à la Scène Thélème.
Savant mélange de stand-up, de dégustation et de conférence, « Ni Dieux, ni Maîtres, mais du ROUGE ! » emmène le spectateur à la découverte d’un monde fascinant, et souvent méconnu : celui du vin. De voyages en anecdotes, le sommelier belge de génie, revisite l’histoire du vin à travers les siècles et les continents. De la Grèce à l’Amérique Latine, en passant par le Liban, c’est un véritable tour des vignes du monde, un verre à la main qui est proposé à l’oenophile.
Pour accueillir ce spectacle unique, quel écrin plus adapté que celui du théâtre de la Scène Thélème ? L’établissement au concept unique, cachant au sein d’un restaurant gastronomique récemment auréolé d’une étoile au Guide Michelin un théâtre, s’affirme comme le lieu idéal pour ce spectacle mêlant art culinaire et art théâtral.
Le Chef sommelier du restaurant, Daniel Pirès (ex-Tour d’Argent**, ex-Laurent*), qui a fait ses armes lors de son passage au Laurent* aux côtés de Philippe Bourguignon, élu meilleur sommelier de France en 1978, ne manquera pas d’apporter son expertise et ses connaissances aux invités afin de faire de ce spectacle un grand moment de théâtre – et d’oenologie ! »

LA SCENE THELEME
18, rue Troyon
75 017 PARIS
01 77 37 60 99
« Ni Dieux, ni maîtres, mais du ROUGE ! » / Eric Boschman
Représentations du 3 au 13 Mai 2017, le Mercredi, Jeudi, Vendredi et Samedi soir à 19h
Réservations : https://www.lascenetheleme.fr/le-theatre/

Journée de transmission


Un rendez-vous à caractère pédagogique et caritatif se tient aujourd’hui à la Cité du Champagne Collet-Cogevi (Aÿ) qui reçoit une délégation de dix membres de l’équipe de France de la Gastronomie et des Maîtres du service (association composée de 120 chefs et de 30 maîtres d’hôtel). Maison de champagne très présente dans l’univers de la gastronomie (elle organise notamment chaque année un prix du livre de chef dont le dernier récipiendaire est à découvrir ) et attachée à la transmission des savoir-faire, Collet travaille étroitement « avec un réseau solide de chefs » et c’est sur cette base que des ateliers culinaires ont été installés ce mercredi au sein de son site dédié à l’œnotourisme.

Organisée en collaboration avec le lycée hôtelier Gustave Eiffel et le centre hospitalier universitaire de Reims, cette visite de plusieurs heures a pour mission « de sensibiliser la jeunesse à la transmission des savoir-faire de la table et du service » via différentes démonstrations. Au rang des chefs avec lesquels les adolescents rémois vont pouvoir échanger, en plus de celui qui à la charge des caves de la maison Collet, Sébastien Walasiak, on trouve Bernard Vaussion (ancien chef des cuisines de la présidence de la République), Michel Roth (hôtel Président Wilson, Genève), Philippe Mille (Les Crayères, Reims), Christophe Hay (La Maison d’à Côté, Blois) ou encore le pâtissier Gilles Marchal.
 


[Primeurs 2016] Au lecteur

2016, le millésime fou d’un bout du cycle à l’autre, a fini par accoucher de vins d’exception à Bordeaux. Comme chaque année, l’équipe d’experts de Bettane+Desseauve a tout goûté, tout commenté, tout noté. Voilà le travail.
Au lecteur : il se peut qu’un vin manque ou qu’un autre soit en double. Ne nous en voulez pas trop et signalez-nous les erreurs ou manques à redaction [email protected]. Merci d’avance.

[PRIMEURS 2016] Cadillac Côtes de Bordeaux

Château Haut-Coulon, Rouge

92/100

Grand fruit enveloppant, avec déjà beaucoup de charme et d’harmonie.



Château de Ricaud, Rouge

88/100

Tannin élégant, fin, du fond, vivacité encore un peu pointue.



Château Réaut, Rouge

89/100

Coloré, bon fruit mûr, charnu, déjà savoureux, parfait équilibre.



Château Reynon, Rouge

88/100

Droit, ferme, tannin soldie, fruits rouges, dans son style classique.