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Adjugée 9 400 euros


Evaluée 4 000-4 100 euros, la bouteille ci-dessus a vu cette estimation plus que doubler lors de la première vente aux enchères de l’année 2017 que la maison Artcurial dédiait aux vins fins. Pour autant, le domaine de la Romanée-Conti ne tient “que” la deuxième place sur le podium des meilleurs résultats de cette vacation, la première revenant à Petrus avec un lot de six bouteilles du millésime 2001 estimé entre 7 500 et 8 100 euros et adjugé 10 700 euros.

Au cours de cette vente qui s’est tenue sur deux jours, 1 200 lots ont été dispersés pour un total de 641 005 euros (tous les résutats sont ici). En charge du département Vins fins & spiritueux d’Artcurial, Laurie Matheson et Luc Dabadie ont remarqué « un engouement significatif » pour Château Mouton Rothschild, une série de millésimes allant de 1944 à 2004 ont largement dépassé leur estimation, ainsi que pour Château Rayas, et plus précisément, entre autres étiquettes, pour le châteauneuf-du-pape de ce dernier.

Génération Gagnaire

La douzième édition du festival Omnivore qui se tiendra à Paris du 5 au 7 mars fêtera les cinquante ans de cuisine de Pierre Gagnaire et le célèbre chef stéphanois y délivrera une masterclass exceptionnelle lundi prochain à 17 h 05. Fondateur d’Omnivore, Luc Dubanchet se souvient être allé pour la première fois chez Pierre Gagnaire, à Saint-Etienne, en 1988 :

« Il était à l’époque l’un des rares à imaginer une cuisine différente, sans codes, sans règles, sans diktats. Je me souviens de mon premier repas comme d’une immersion sensorielle et poétique, un moment d’une rare intensité qui a sans doute préfiguré Omnivore. Pierre Gagnaire est pour moi le seul génie de la cuisine contemporaine. »

Outre cet hommage à ce chef quasiment autodidacte (son apprentissage s’est fait au Clos Fleuri au côté de son père) qui s’est battu pour « imposer une cuisine d’instinct, avant-gardiste » et dont le parcours, qui a inspiré nombre de créateurs, symbolise cette “jeune cuisine” mise en avant par le festival depuis sa création en 2003, les six scènes d’Omnivore – salé, sucré, cocktail, artisan, avant-garde et territoires – accueilleront durant trois jours plus d’une centaine de démonstrations.

Pour découvrir le programme en détail, cliquer .
Photo ci-dessus, ©Stéphane Bahic.

Omnivore, World Tour Paris. Maison de la Mutualité, du 5 au 7 mars.

Pass : 39 euros la journée, 99 euros les trois jours.

Voulez-vous dîner avec les vignerons du Rhône ?

Près d’une vingtaine de domaines du Rhône feront l’objet d’une soirée en deux temps – d’abord une dégustation, ensuite un dîner en compagnie des vignerons – mercredi prochain chez le caviste parisien Lavinia. Parmi la quarantaine d’étiquettes à découvrir ce soir-là (et à acheter, votre participation à la dégustation sera déduite de vos achats dès 50 euros), quelques cuvéees d’exception sont au programme, comme le châteauneuf-du-pape Hommage à Jacques Perrin de Château de Beaucastel ou les côte-rôtie du domaine Rostaing, La Landonne et Ampodium. Tarifs : 20 euros la dégustation (billetterie ici) et 55 euros la dégustation + le wine dinner, cliquez pour réserver.

Soirée dégustation “Planète Rhône” chez Lavinia :

Domaine Eddie Feraud et Fils
Domaine Matthieu Dumarcher
Domaine de Marcoux
Domaine Moulin la Viguerie
Domaine Gramenon – Maxime-François Laurent
Domaine Rostaing
Château de Beaucastel
Domaine de la Vieille Julienne
Domaine André Perret
Domaine Richaud
Domaine Jean-Michel Stephan
Domaine de Villeneuve
Domaine du Coulet – Matthieu Baret
Stéphane Ogier
Domaine du Vieux Télégraphe
Domaine des Espiers
Clos des Papes
Domaine Jean-Michel Gerin

Une étoile à Berne

Domaine viticole situé à Lorgues (Var) et producteur de côtes-de-provence rouges, rosés et blancs, le château de Berne est également un hôtel cinq-étoiles dont la proposition gastronomique, déployée depuis avril 2016 par le chef Benjamin Collombat (Le Jardin de Benjamin et Le Bistrot de Benjamin attenant à la cave de dégustation du château), s’est récemment vue attribuer une étoile par l’incontournable guide Michelin.


Enfant du pays formé à l’école hôtelière de Nice, Benjamin Collombat a fait ses classes auprès de Philippe Da Silva à Callas. Après une collaboration avec le pâtissier Yves Thuriès et un détour par les Etats-Unis, il revient en Provence, à La Petite Auberge à Tourtour et au restaurant Les Roches au Lavandou, avant de monter à Paris seconder Guy Martin au Grand Véfour. De retour sur ses terres natales en 2011, il ouvre son restaurant dans le cœur historique de Draguignan. Dès 2013, il est consacré « meilleur grand de demain » par le Gault et Millau et se voit décerner une étoile par le Michelin.

En 2016, nouveau challenge, il prend la direction des cuisines du château de Berne. Solidement entouré par une équipe qui compte quarante personnes et porté par la présence sur la propriété d’un potager de 3 000 m2, Benjamin entend faire de Berne « l’une des grandes tables de référence en Provence. » Outre les deux restaurants, qui ont rouvert la semaine dernière (les menus sont ), Benjamin Collombat pilote également l’école de cuisine de Berne où il dévoile aux gastronomes du monde entier certains de ses secrets (plus de renseignements, dates et tarifs ici).

Women in the wine world

Jeudi prochain à Paris se tiendra à l’initiative du réseau professionnel féminin Women in Motion et d’Unicef NextGen France une soirée entièrement dédiée au vin pour laquelle on peut réserver sa place en cliquant . La table ronde thématique « Women in the wine world », qui réunira des personnalités féminines éminentes du secteur viticole français invitées à partager « leurs visions sur les défis et opportunités du secteur » sera suivie par la deuxième édition d’une vente aux enchères caritative au profit de l’Unicef baptisée « Lumières » et parrainée par Claire Chazal et Cyrille Cohen, vice-président de Sotheby’s France. Grands vins et moments ou objets d’exception liés au vin y seront proposés aux amateurs dans le but de lever des fonds pour « répondre à la situation de détresse des enfants victimes des conflits armés. » La première édition de cette vente avait permis de réunir 125 000 euros.

Six nouvelles propriétés pour Hubert de Boüard


La société de conseil d’Hubert de Boüard entame une collaboration avec le château Tour des Termes, cru bourgeois de Saint-Estèphe appartenant depuis cinq générations à la famille Anney (15 hectares certifiés Terra Vitis), le château Plain-Point (Fronsac) et avec deux domaines situés dans l’Entre-deux-Mers et producteurs de bordeaux rosé, le château de Sours (80 hectares) et le château Auguste (30 hectares récemment acquis par l’homme d’affaires américain Tom Sullivan). Enfin, les vignobles Zanini, qui comptent 100 hectares de vignes certifiées dans le Sottoceneri (Suisse) et produisent à Castello Luigi un vin « considéré comme le plus exclusif et le plus cher de tous les crus d’exception tessinois » vont également bénéficier des conseils du célèbre vigneron d’Angélus et de son équipe d’œnologues.

Devenu consultant en 2001, à la suite d’une sollicitation de Gérald Frydman qui venait alors d’acquérir Clos des Jacobins à Saint-Emilion, « l’enfant du vignoble » qu’est Hubert de Boüard mène avec sa société une mission de conseil auprès de dizaines de propriétés en France et à l’étranger sur la base d’une « double approche technique et scientifique » afin d’atteindre au vignoble « le meilleur équilibre agronomique » et d’apporter à l’élaboration du vin « le soin le plus fin. » Le laboratoire d’analyse œnologique d’Hubert de Boüard Consulting qui a été installé au château La Fleur de Boüard à Lalande de Pomerol est un « véritable vivier de recherches » qui permet à ceux qui conseillent et à ceux qui sont conseillés d’effectuer des études approfondies autant que des expérimentations.

Dernière étape avant Bordeaux


L’édition 2017 du concours de dégustation inter-grandes écoles organisé depuis 2003 par la maison Pol Roger a débuté en janvier à Paris, où deux sessions ont permis aux équipes d’HEC (Céline Lim, Raphaël Bardin et Antoine Lecomte) et de l’ESSEC (Hélène Duchamp, Kieran Ferragu et François Morandeau) de se distinguer parmi les dix écoles candidates. Le concours s’est poursuivi à Lille, avec la victoire de l’équipe de l’EDHEC (Guillaume Morvan, Thomas Gibelin et Louis Renauld) face aux dégustateurs de SKEMA et de l’IESEG, puis à Lyon qui a vu les épreuves être remportées par l’EM Lyon Business School (Pierre Arlandis, Guillaume Bieque et Alexis Kisielevobka, photo), école qui avait gagné l’année dernière la finale internationale de cette compétition, face à Oxford. Réplique d’un événement que la maison champenoise sponsorise depuis 1992 en Grande-Bretagne, le Varsity Blind Wine Tasting Match qui oppose depuis 1953 les universités anglaises les plus renommées, le concours inter-grande écoles Pol Roger se poursuivra jeudi prochain au Grand Hôtel de Bordeaux. La finale aura lieu à Epernay.

« Le jury du concours inter-grandes écoles Pol Roger départage les étudiants sur leurs capacités à identifier six vins blancs et six vins rouges à l’aveugle. Ils doivent reconnaître les cépages, le pays d’origine, la région, l’appellation et le millésime. Le jury récompense également leur aptitude à comprendre et analyser les vins qu’ils dégustent, à exprimer et décrire les émotions qu’ils ressentent. »

Qui a fait la bourgogne, les bourgeois ou les paysans ?

IlIl faut avoir naturellement beaucoup d’affection et de respect pour la viticulture familiale et paysanne en Bourgogne. Mais on lit trop de contre-vérités et parfois d’inepties sur le rôle qu’elle joue ou a joué, souvent nées des fantasmes d’admirateurs mal informés ou partisans, pour ne pas avoir à rappeler ici quelques points d’histoire incontestables. La réputation mondiale des vins de la région n’est évidemment pas née de la paysannerie locale. L’Église a redonné vie aux coteaux en reprenant le travail de romain, au sens propre du terme, accompli quelques siècles auparavant. Contrairement à ce qu’on imagine, les moines ont rapidement confié la culture des vignes à des serfs ou, après l’abolition du servage, à des paysans. Mais les vinifications et le commerce restaient leur apanage. Les grands de ce monde, rois, princes et aristocrates ont, parallèlement à l’Église, disposé des meilleurs terroirs et certainement veillé à la qualité de leur mise en valeur. à partir des XVIIe et XVIIIe siècles, on voit les marchands beaunois ou nuitons constituer d’importants domaines. On voit même certains bourgeois comme le descendant de l’heureux Bertin de Gevrey s’ennoblir et s’anoblir du nom de son champ, le champ-bertin, le chambertin.

Avocats, médecins ou universitaires
À la veille de la Révolution, il y a certes de nombreuses toutes petites propriétés paysannes, particulièrement dans les communes les moins connues et les Hautes Côtes, mais les deux tiers de la surface du vignoble appartiennent aux classes sociales les plus favorisées. Les biens de l’Église mis en vente à la Révolution sont à leur tour achetés en grande majorité par de riches banquiers ou commerçants, comme Ouvrard, et les familles qui vont conduire viticulture et vinification au plus haut degré de qualité sont rarement paysannes. Citons parmi d’autres les Marey-Monge, les Duvault-Blochet, les Pasquier-Desvignes, les Liger-Belair. Des avocats, des médecins, des universitaires forment le noyau des comités de viticulture qui innovent, échangent entre eux, dégustent de façon comparée, hiérarchisent les terroirs dès 1860 et portent le vin qu’ils produisent au sommet de la qualité mondiale. Ce vin est distribué par des négociants qui rivalisent d’intelligence et parfois d’abnégation, quand les caprices de la nature perturbent la qualité. Les ravages du phylloxera, en revanche, seront mal analysés par beaucoup de ces propriétaires. Par excès de conservatisme et de méfiance chauvine envers la reconstitution des vignes sur porte-greffe américain, certains se ruinent et vendent leurs vignes. C’est à ce moment que des paysans plus ou moins riches commencent à acquérir les grands terroirs.
La crise de 1929 et les bouleversements nés de deux guerres mondiales vont largement amplifier cette évolution de la propriété et progressivement donner au vignoble le visage que nous lui connaissons. La création des appellations d’origine s’était encore faite sous l’impulsion dominante de grandes familles non paysannes comme les Angerville, les Leflaive, les Rebourseau, les Vogüé. Le millésime 1929, magnifique, n’est pas acheté par le négoce et ce sont encore ces grandes familles, parce qu’elles en ont les moyens, qui décident de largement augmenter la part de la mise en bouteille au domaine. Elles trouvent un grand défenseur en la personne de Raymond Baudoin, fondateur de la très influente Revue du Vin de France, esprit visionnaire et très adroit communicateur, inventeur de la formule “défense de la qualité, défense du consommateur” et entrepreneur qui ne se gênait pas pour être à la fois journaliste et marchand. Il persuade les plus grands restaurants et une nouvelle génération de courtiers américains que seuls les vins mis en bouteille au domaine sont authentiques et rend du jour au lendemain célèbres des paysans travailleurs et intègres comme les Ramonet, les Trapet, les Gouges et bien d’autres, tout en aidant à distribuer les vins des grands domaines aristocratiques déjà cités.

L’invention de la notion de terroir
Le sommet de cette évolution sera atteint par la sanctification progressive, amorcée de son vivant, de la figure paysanne d’Henri Jayer, remarquable vinificateur et très bon commerçant lui-même. On pourra même lire ici ou là, quand le saint est promu Dieu, que ce vigneron a inventé la notion de terroir et même celle de mise en bouteille au domaine. Depuis une dizaine d’années, sous l’influence de la montée considérable des prix du foncier, on assiste à la division, à chaque succession, d’un patrimoine paysan déjà lui-même très morcelé et à la reconstitution progressive de plus larges domaines, réplique de l’histoire des siècles précédents. Faut-il s’en émouvoir et craindre une perte d’authenticité dans les vins ? L’avenir le dira. Les domaines paysans intelligents, ceux qui font du beau vin et savent comment transmettre, grâce à des lois bien plus favorables qu’on ne le dit, perdureront. Au prix d’un endettement de toute une vie, bien entendu, comme pour les générations précédentes. Les nouveaux acheteurs, s’ils joignent à l’aisance financière l’intelligence du produit, seront contraints de faire aussi bon que leurs concurrents et sauront peut-être se donner les moyens de faire encore meilleur.

La belle année 2016


La maison Devaux annonce avoir clôturé son exercice 2016 sur une croissance de + 5 % avec un chiffre d’affaires porté à 9,15 millions d’euros (pour un volume de 580 000 bouteilles). « Les ventes de champagnes de la Collection D franchissent un nouveau palier, avec 20 % des quantités expédiées. Champagne Devaux poursuit ainsi sa stratégie de création de valeur grâce à une croissance régulière de sa diffusion, de son chiffre d’affaires et de ses prix moyens de vente. »

En hausse de 2,5 %, les facturations réalisées en France l’ont été principalement sur les circuits des cafés-hôtels-restaurants (CHR) et des cavistes et revendeurs spécialisés. L’export, qui représente 42 % des expéditions de la maison, a quant à lui connu une évolution de + 8 %, un taux complété « par des marchés ponctuels en “duty free” pour un volume de 175 000 bouteilles environ. » Outre ce bilan positif, la maison annonce une année 2017 « placée sous le signe de la nouveauté. »

Celle-ci sera incarnée en mars prochain par une nouvelle cuvée baptisée Augusta en hommage à celle qui devint en 1879 la deuxième “veuve Devaux” de l’histoire de cette maison fondée en 1846, Augusta-Maria Herbin. Le lancement de ce nouveau champagne brut s’inscrira dans le cadre de la collaboration de Champagne Devaux avec Monoprix, rejoignant ainsi la cuvée de champagne rosé Oeil-de-Perdrix distribuée par l’enseigne depuis 2012.

Le patrimoine vivant de la maison Camus

Comme le château Haut-Bailly (pour le soin apporté à ses vignes centenaires, nous vous en avions parlé ici), le champagne Bollinger ou encore le château de Laubade, entre autres, la maison de cognac Camus vient de recevoir le label Entreprise du patrimoine vivant (EPV) « pour l’excellence de son savoir-faire, de ses innovations techniques et de son engagement pour la qualité de ses créations. » Créé par l’Etat en 2005 pour distinguer l’héritage industriel et artisanal français, cette certification d’excellence basée sur des rapports d’experts indépendants est décernée à la suite d’une étude rigoureuse de plusieurs mois.

Cyril Camus, le président de cette maison familiale et indépendante fondée il y a 150 ans, a déclaré que recevoir le label EPV était un privilège : « Il témoigne de la passion et du savoir-faire transmis dans ma famille de génération en génération (lui-même représente la cinquième, ndlr) ainsi que du soutien continu de toutes celles et tous ceux qui ont travaillé à nos côtés. Ce succès est également le leur. » La maison Camus possède un un vignoble de 180 hectares dans le terroir des Borderies, le plus petit et le plus rare des six crus de l’appellation cognac.