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Dîners à Saumur les 5 et 6 février en aide aux vignerons victimes des intempéries

Laura Vidal, sommelière et Harry Cummins, chef cuisinier (tous deux à l’origine du concept Paris Popup) ont décidé d’aider l’association Vendanges Solidaires en organisant deux dîners les 5 et 6 février prochains à Saumur. Harry Cummins proposera un menu en quatre services et les participants pourront choisir les vins parmi une sélection de cuvées de vignerons participants.

Vendanges Solidaires est née à l’automne dernier, avec pour objectif de venir en aide aux vignerons les plus touchés par les conditions climatiques difficiles de ces dernières années. Romuald Cardon, agent de vignerons et Julien Fouin, restaurateur, sont à l’origine de cette belle initiative. Après une première opération menée avec l’aide d’une centaine de restaurateurs partenaires qui ont reversé une partie de leur bénéfice sur la vente de bouteilles de vin à l’association (qui a récolté ainsi plus de 30 000 euros), l’idée est de créer une dynamique pérenne.

La prochaine étape a donc lieu donc les 5 et 6 février. Le montant de chaque bouteille de vin vendue (à consommer sur place) sera intégralement reversé à l’association. Il est également possible de faire des dons en ligne sur le site de Vendanges Solidaires.

Vendanges solidaires en Loire, dîners Popup, 5 et 6 février à 20h
9124 route de Gennes, 49400 Saumur (à 3 km du salon de la DIVE Bouteille, direction Angers)
45 euros, réservation en ligne. Vins : 20 euros la bouteille, l’intégralité du montant de la vente des vins sera reversée à l’association.
http://www.vendangessolidaires.com/fr

2016 vu par Emmanuel Cruse

A l’heure où les assemblages du Château d’Issan 2016 sont finalisés, Emmanuel Cruse, qui dirige 3 propriétés dans le Médoc : Château d’Issan (Grand Cru Classé en 1855 Margaux), Château Pédesclaux (Grand Cru Classé en 1855 Pauillac) et Château Lilian Ladouys (Cru Bourgeois Saint Estèphe), tire les premières conclusions du millésime 2016.

DES CONDITIONS ESTIVALES EXCEPTIONNELLES
Du 1er janvier jusqu’au début du mois de juin, le vignoble médocain « bénéficie » d’une pluviométrie continue. Les travaux de drainage réalisés en 1995 dans l’enclos d’Issan permettent de réguler l’alimentation en eau dans les parcelles. Les vignes étant profondément enracinées, elles bénéficient donc d’une alimentation hydrique régulière.

Miraculeusement, la pluie s’arrête la 1ère semaine de juin et permet ainsi une floraison homogène et abondante.

Le soleil s’installe durablement à partir du 20 juin, s’en suit alors un été chaud et sec jusqu’au 13 septembre où une pluie salvatrice arrose le vignoble. Elle fournit une quantité homogène d’eau avec 33 mm sur les 3 vignobles et permet de réveiller la vigne et de relancer le processus de maturation.

LA FORCE DE L’ENCLOS D’ISSAN
85% des vignes de l’enclos d’Issan ont plus de 20 ans. Aucun stress hydrique ou blocage au cours du cycle végétatif n’est constaté.

Grâce aux réserves en eau contenues dans le sol et cumulées au cours du 1er semestre, le vignoble est prêt pour démarrer les vendanges en toute sérénité.

L’été indien qui suit, la fiabilité des prévisions et la bonne amplitude thermique entre le jour et la nuit de tout le mois de Septembre (allant parfois jusqu’à 20°C de différence), permettent aux tannins du raisin de continuer à mûrir lentement et progressivement.

DES VENDANGES SENSIBLEMENT IDENTIQUES A CELLES DE 2010, LES VOLUMES EN PLUS
Au Château d’Issan les vendanges débutent le 29 septembre pour s’achever le 19 octobre.

Elles offrent de beaux rendements liés en grande partie à une météo favorable, à une floraison courte et très homogène.

Dès les premières dégustations de baies, les équipes constatent la richesse du millésime sans pour autant ressentir d’excès qui auraient pu être liés à la chaleur et à la sécheresse de l’été 2016.

Les dégustations de l’assemblage définitif réalisé fin janvier confirment un millésime à l’équilibre exceptionnel.

Une qualité homogène sur les 3 appellations communales concernées : de Margaux à St Estèphe.

2016paremmanuelcruse

Vinadeis, l’empreinte des pionniers


Mon vin & moi


Dans cet espace, vous trouverez désormais les films de pub qu’on aime. En fait, non. Il ne s’agit pas à proprement parler de films de pub, mais faisons vite. Voilà de jolies vidéos tournées à la gloire de chacun des châteaux ou domaines et diffusées sur les sites internet des propriétés. Il se trouve qu’on peut y apprendre ou découvrir des choses intéressantes.

 


Le plus médaillé du challenge Millésime Bio 2017

La dixième édition du concours international de vins bio adossé au salon professionnel Millésime Bio qui se tient ces jours-ci à Marseille a jugé cette année plus de 1 400 vins – blancs, rouges, rosés, doux et effervescents – issus de 17 pays et récompensé 413 de ces étiquettes 100 % bio (le palmarès complet est à découvrir ici).

 Parmi ces récipiendaires, les vins des domaines Paul Mas, propriété du Languedoc menée par Jean-Claude Mas et ses équipes (100 hectares certifiés et 550 autres en voie de conversion) ont été distingués à dix reprises.

Médaillé dans les trois couleurs et sur différents millésimes, Domaines Paul Mas est le producteur de vins bio le plus récompensé de cette édition 2017. Pas moins de cinq vins ont reçu une médaille d’or (Claude Val, blanc 2016 ; Côté Mas, rosé 2016 ; Cuvée Secrète chardonnay 2015 ; Les Tannes cabernet-merlot 2015 ; Rural par Nature, blanc 2016), deux autres une médaille d’argent (Mas des Tannes, blanc 2016 ; Arrogant Frog cabernet-merlot 2015) et trois une médaille de bronze (Rural par Nature, rouge 2015, Domaine Silène des Peyrals 2015 ; Mas des Tannes blanc réserve 2015).

Avis aux grands amateurs

Pour la première fois depuis da création, le Challenge international du vin se tiendra cette année à Bordeaux. Sous la présidence d’honneur du président de l’Union de la sommellerie française, le sommelier et restaurateur Philippe Faure-Brac, et avec le Maroc comme invité d’honneur, cette 41e édition du plus ancien concours international de vins organisé en France se déroulera les 21 et 22 avril prochains.

Durant ces deux jours, près de 800 professionnels (vignerons, œnologues, cavistes, sommeliers, etc.) et grands amateurs jugeront à l’aveugle plus de 4 200 vins issus de 37 pays afin de distinguer les meilleurs d’entre eux dans 11 catégories : vin du Maroc, vin bio, vin rouge, vin blanc sec, moelleux et liquoreux, vin rosé, vin doux naturel et de liqueur, eau-de-vie, vin effervescent et prix spéciaux “région” (Blaye et Bourg).

Les amateurs avertis souhaitant faire partie du jury de ce 41e challenge international du vin ont jusqu’au 10 mars pour s’inscrire ici.

La Bourgogne bio de Jean-Yves Bizot

Demain soir, dans le salon du caviste parisien Legrand Filles et Fils, le mois de janvier se fermera sur un dîner-dégustation (le menu complet est ) dédié au travail de Jean-Yves Bizot, petit-fils de vignerons et géologue de formation qui a repris en 1995 le domaine familial situé à Vosne-Romanée. L’intéressé sera présent pour apporter aux amateurs un éclairage de tout premier ordre sur la précision de ses vins, de la manière dont il mène ses 3,5 hectares de vignes, en bio et en biodynamie, à ses vinifications douces marquées par un minimum d’intervention. Tarif : 220 euros, plus de renseignements et réservation ici.

La grandeur du cabernet-sauvignon

Ce cépage est-il le roi du monde ? Sans doute, ou pas très loin. Cultivé partout où l’intention est de faire le mieux, voilà son histoire.

 

On connait la fameuse boutade de Tschelitschef : « Dieu a créé le cabernet-sauvignon et le diable, le pinot noir. » Il voulait sans doute dire par là que le premier est une vigne rationnelle, dont on peut saisir le comportement, le caractère gustatif et imaginer comment en vinifier le raisin, le second est un concentré de mystère, de caprice, d’imprévu et doit ses plus grandes expressions plus souvent à d’heureux hasards qu’aux connaissances ou au savoir-faire du vigneron ou de l’œnologue. Pour autant, ce cépage bienveillant n’a acquis que très récemment une position en apparence dominante grâce à la mondialisation de la viticulture. En France, avec seulement 53 000 hectares plantés (un peu plus que 6 % de la superficie totale de notre vignoble), le cépage est largement dépassé par le merlot (115 000 ha) et même par le grenache et la syrah. Dans le monde, on retrouve ces mêmes 6 à 6,5 % (près de 300 000 ha), mais plus inégalement répartis, avec des pôles majoritaires au Chili ou en Chine et plutôt des îlots minoritaires en Europe et même en Australie ou en Californie. C’est que le cépage mûrit plutôt tardivement, trois à quatre semaines après les cépages blancs les plus précoces, et donc difficilement quand il est en limite septentrionale de culture, en hémisphère nord, ou l’inverse en hémisphère sud. Et les gènes qu’il doit au sauvignon accentuent en cas de faible maturité les arômes végétaux de poivron vert déjà propres à son père, le cabernet franc, donnée par des molécules nommées pyrazines et qui sont devenue la bête noire des techniciens et des amateurs qui prétendent s’y connaître. Cultivé en zone trop chaude, le raisin devient trop riche en sucre et en degré alcoolique potentiel et perd toute distinction de saveur avec l’apparition de notes camphrées ou rappelant la menthe verte, souvent signes de manque d’alimentation en eau de la vigne. Par ailleurs, si les peaux du raisin sont épaisses, ce qui le protège du pourrissement des baies en fin de parcours, la vigne, elle, est fragile du côté de ses bois. De graves maladies comme l’eutypiose ou l’esca, qui conduisent à la mort foudroyante des pieds, déciment les vignobles, interdisent aux plants de devenir âgés et causent d’énormes tracas aux viticulteurs.
Alors, si ce plant en apparence solide dans la composition de son raisin pose autant de difficultés, à quoi doit-il son succès et sa cote d’amour dans le public international ? Tout d’abord au fait qu’il est plus stable sur le plan génétique que les pinots, avec de nombreux clones assez proches en qualité et en caractère mémorisable les uns des autres, si on sait greffer, tailler et palisser la vigne correctement. Son histoire et ses précédents sont prestigieux et les grands vins du Médoc, à dominante de ce cépage, ont marqué à jamais la mémoire des amateurs et leur sensibilité gustative, aussi bien en matière de saveur que de sensations tactiles. Les notes de cèdre, d’épices douces, de tabac, de poivron mûr (et même de tomate mûre dans les zones chaudes) sont entrées dans l’inconscient collectif, tout comme la solidité et la complexité du tannin au vieillissement, qui allonge la saveur, et la fraîcheur des fins de bouche, à l’opposé des caractères confiturés ou cuits de variétés plus adaptées aux climats chauds. Enfin, il transmet assez fidèlement les nuances de terroir et les types de sol, avec une préférence pour les graves ferrugineuses ou les laves volcaniques, tout en s’associant parfaitement avec le merlot, plus facile à vivre, ou les verdots plus capricieux mais parfois très complémentaires par leur chair et leurs épices. Le réchauffement global lui est plutôt favorable dans les zones où il s’exprime déjà avec le plus d’éloquence et qui sont comme toujours situées dans l’hémisphère nord, autour du 45e parallèle. Sur les graves du cœur du Médoc, il fallait souvent lui ajouter 30 à 50 % de merlot pour arrondir les angles dans les millésimes difficiles. Aujourd’hui, les plus beaux crus sont largement au-dessus de 80 % de cabernet-sauvignon presque tous les ans, pour le plus grand plaisir des amateurs.
Quel est le vrai problème avec cette minorité de snobinards ronchons qui l’accusent de tous les péchés de la mondialisation ? D’abord, leur bordeaux-bashing militant et leur ignorance. Ce cépage et ses ancêtres ne sont pas nés à Bordeaux. On s’accorde généralement à penser que le cabernet franc vient du Béarn, le fer servadou, qui par métissage donnera les carmenères, d’Espagne, via les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle, les côts (dont le malbec) du Quercy, la madeleine noire, mère du merlot, des Charentes, et le sauvignon probablement de Loire, mais avec des cousins dans le bassin est du pays et peut être des relations avec le savagnin et le furmint. Les cépages ont toujours circulé et fini par trouver des secteurs où ils s’épanouissent avec plus de potentiel, ce fut le cas évidemment en Médoc. Mais aussi, dès les XVIIIe et XIXe siècles, en Piémont ou en Toscane, puis évidemment sur la côte ouest américaine, en Australie, en Afrique du Sud, en Chine, etc. Aucun n’appartient à aucune source, il faut simplement planter celui ou ceux qui porteront un sol et un microclimat au maximum de leur personnalité, mais aussi du plaisir que le vin peut donner. N’oublions pas que le consommateur est roi et qu’un vin pour être apprécié doit d’abord être vendu. Et pour la diversité, qu’on ne s’inquiète pas encore. La France est assez pauvre avec seulement 120 cépages en exercice, mais l’Italie veille avec ses 328 variétés, autochtones ou non.

Retrouvez l’intégralité de l’article dans EN MAGNUM #05 (septembre 2016).

Christophe Baron, la logique du 46e parallèle

Découvrir Saint Julien avec le Château Léoville Poyferré

La série ‘Un Verre de Terroir’, créée par Obiwine Studio, raconte l’histoire d’un amateur plutôt néophyte partant à la rencontre des vignerons les plus emblématiques des grandes appellations françaises pour en comprendre les principales caractéristiques.
L’objectif est de faire comprendre à un public de néophytes la carte d’identité des principales appellations, de manière détendue et pédagogique au cours de séances tournées avec les grands noms du vin français. Les onze épisodes sont disponibles ICI.

Mes magnums (30) : ce provence rouge est une révélation

Château Minuty, cuvée Rouge et Or, côtes-de-provence 2013

Ce qu’il fait là
Ce rouge de Provence vient de la presqu’île de Saint-Tropez, deux mots qui rendent le monde extatique à la simple évocation des délices attendus. Pour tout le monde, c’est Capoue ; pour nous, c’est Minuty.

Pourquoi on l’aime
Parce que c’est une grosse surprise. Un assemblage mourvèdre-grenache parfaitement maîtrisé et un choc à la dégustation, on ne l’attendait pas à pareille fête. Il mérite ses deux ans de cave pour s’arrondir. Pas moins et peut-être plus. C’est comme ça que je l’ai découvert et adoré.

Lire la suite ici sur le blog bonvivant