Le pitch
Une sœur et son petit frère font du vin en Alsace dans le domaine familial depuis 2000, seize hectares en biodynamie. Les vins sont plus qu’excellents et les acteurs très sympathiques. Cerise sur le gâteau, ils vendent leurs vins plutôt plus cher que la moyenne et ça marche. La belle histoire.
Le décor
Nous voilà à Orschwihr, délicieux village alsacien accroché à son coteau qui forme comme un cirque, presque un amphithéâtre, à quinze minutes de Colmar ou de Mulhouse….
Le pitch
Une sœur et son petit frère font du vin en Alsace dans le domaine familial depuis 2000, seize hectares en biodynamie. Les vins sont plus qu’excellents et les acteurs très sympathiques. Cerise sur le gâteau, ils vendent leurs vins plutôt plus cher que la moyenne et ça marche. La belle histoire.
Le décor
Nous voilà à Orschwihr, délicieux village alsacien accroché à son coteau qui forme comme un cirque, presque un amphithéâtre, à quinze minutes de Colmar ou de Mulhouse….
La démarche de clarification du territoire viticole languedocien se poursuit avec la reconnaissance par l’INAO de l’appellation d’origine contrôlée (AOC) pic-saint-loup. Après picpoul-de-pinet, terrasses-du-larzac et la-clape, ex-dénominations géographiques de l’AOC languedoc devenues des appellations à part entière du fait de leur singularité, ce cru qui occupe « un statut à part parmi les vins du Languedoc et dans l’esprit du consommateur » voit les spécificités de son terroir et de sa production de vins rouges et rosés officiellement valorisées.
Régis Valentin, le président du syndicat des vignerons de ce territoire situé à 30 kilomètres de Montpellier et dominé par le pic Saint-Loup et le causse de l’Hortus, évoque « une belle récompense du travail accompli par tous les hommes de l’appellation qui se sont impliqués depuis des générations dans une démarche qualitative. C’est également une reconnaissance méritée pour cette appellation historique qui existe depuis 60 ans. » Il y voit également « un beau symbole » pour ceux dont les vignobles viennent d’être durement touchés par la grêle.
Prochaines étapes pour le syndicat, faire reconnaître également ses vins blancs et aller encore plus loin dans la hiérarchisation de ses vins, l’idée étant de proposer « un premier cru » d’ici 10 à 15 ans.
L’aire de productiondu pic-saint-loup, c’est :
60 domaines dont 3 caves coopératives, 17 communes*,1 000 hectares, un rendement moyen de 38 à 40 hectolitre à l’hectareet une production annuellede 40 000 hectolitres(90 % en rouge, 10 % en rosé)
* Les Matelles, Saint-Gély-du-Fesc, Le Triadou, Saint-Jean-de-Cuculles, Cazevieille, Saint-Mathieu-de-Tréviers, Valflaunès, Corconne, Sauteyrargues, Lauret, Claret, Fontanès, Sainte-Croix-de-Quintillargues, Vacquières, Assas, Guzargues, Brouzet-lès-Quissac.
Le regretté Michel de Bustros, fondateur de Kefraya.
ous Nsommes au Liban. La belle histoire de Château Kefraya commence en 1946 dans le village du même nom, au pied du mont Barouk, à plus de mille mètres d’altitude, par la construction d’une grande demeure sur une colline artificielle édifiée par les Romains pour surveiller les mouvements de troupes sur la plaine de la Bekaa. En 1951 débute la plantation de vignes. Michel de Bustros, son fondateur et président-directeur général, est un visionnaire qui s’appuie sur une tradition vieille de quatre milles ans. Il dit : « Bacchus, dieu de la vigne et du vin, a un temple à Baalbek dans la plaine de la Bekaa. Jésus y a transformé l’eau en vin à Cana. Les Phéniciens, 4 000 ans avant Jésus-Christ, en ont produit et l’ont exporté à travers la Méditerranée. » Il connait très bien son terroir transmis de génération en génération. Ce n’est qu’en 1979, en pleine guerre du Liban et dans des conditions très difficiles, qu’il décide de produire son premier millésime avec les raisins issus de son vignoble et vinifiés dans sa cave.
Château Kefraya bénéficie d’un faisceau d’atouts qui le rendent unique : son emplacement, ses terroirs et une législation libanaise avantageuse. « Lorsque j’ai goûté pour la première fois un château-kefraya en 1998, j’ai tout de suite ressenti le potentiel de ce vin. En 2006, j’ai accepté la proposition de devenir l’œnologue de Kefraya et de participer à cette belle aventure » précise Fabrice Guiberteau. Le village de Kefraya n’a pas été choisi au hasard. C’est l’endroit idéal pour faire du bon vin. Une véritable mosaïque de terroirs argilo-calcaire, caillouteux, argilo-limoneux et sableux. Pour l’œnologue, « c’est une chance d’avoir autant de terroirs différents sur un seul et même domaine. C’est aussi une véritable richesse. Il ne faut donc pas raisonner en terme de parcelles, mais en micro-terroirs intra-parcellaires. »
Cette diversité des sols est indispensable à l’épanouissement de cépages aussi différents que leurs origines sont diverses. Cabernet-sauvignon, syrah, chardonnay et viognier, mais aussi des variétés plus atypiques comme le carménère, le marselan, le muscat à petits grains et des cépages autochtones comme le obeidi. « Cette diversité des cépages plantés sur un domaine n’est pas possible en France », affirme l’œnologue. Il n’existe pas au Liban de décret d’appellation qui limite l’utilisation des cépages en fonction des régions. « Nous avons la possibilité de pouvoir expérimenter, d’affiner, d’innover et de donner une véritable identité à nos vins », précise Fabrice Guiberteau.
Les vignes sont en grande partie palissées et plantées en faible densité à 4 000 pieds par hectare. Elles bénéficient d’une belle exposition, n’ont pas besoin d’être irriguées et profitent d’importants écarts de températures entre le jour et la nuit qui favorisent une parfaite maturité des raisins. C’est une culture raisonnée de la vigne, respectueuse des sols, aucun produit chimique n’est utilisé. Le travail est soigné. Les vendanges sont manuelles pour ne pas abîmer le raisin et le tri sélectif des baies se fait avec une table de tri optique.
Pour faire un grand vin, il faut un bon terroir et un savoir-faire, mais aussi une discipline très stricte. Dans un pays où les règles sont pour l’essentiel absentes ou ignorées et accompagnées, parfois, d’une certaine forme d’anarchie, s’imposer des contraintes et de la rigueur est un défi et un gage de qualité important. C’est le cas ici. On a choisi de planter trois cents hectares de vignes sur un seul et même village reproduisant ainsi, en partie, la notion de terroir à la française alors qu’il n’existe pas non plus de principe d’appellation d’origine contrôlée dans le pays du Cèdre. « Le raisin produit provient uniquement de parcelles situées autour du village. C’est une garantie de qualité et d’identité », confirme Fabrice Guiberteau.
Cette belle histoire aurait pu être beaucoup plus paisible, mais elle est sans cesse confrontée à une situation géopolitique complexe. Ces difficultés et ces menaces accompagnent Kefraya depuis longtemps et sont toujours d’actualité avec une situation libanaise très instable et une guerre sanglante en Syrie. Édouard Kosremelli, directeur général, précise : « Nous étions au cœur du conflit libanais et nous sommes à quelques kilomètres de la frontière syrienne. Dans cet environnement, certains diront que notre quête obsessionnelle de la qualité et notre culte du terroir relèvent de la témérité, voire de l’inconscience. » La civilisation du vin est un bel exemple d’humanité, de réussite et d’excellence face à une culture de la violence aveugle et destructrice.
Un obus datant des années 1980 retrouvé récemment lors de travaux dans le vignoble.
Malgré tout, le résultat est là. « Château-kefraya est incontestablement un grand vin méditerranéen », souligne Michel Bettane, critique de vin. C’est aussi « an amazing accomplishment in Lebanon » pour l’Américain Robert Parker. « Château-kefraya est apprécié par les amateurs de bons vins au Liban, mais surtout à l’étranger et plus particulièrement en France », précise Émile Majdalani, le directeur commercial. Cette reconnaissance des grands critiques est confirmée par le choix des amateurs.
LES NOTES DE MICHEL BETTANE
ET DE THIERRY DESSEAUVE
Château Kefraya, rouge 2012 16/20
Beau fruité, bouche en finesse et précision, élégance, délicatesse, harmonie. 24 euros
Château Kefraya, blanc 2015 15/20
De jolies notes minérales au nez, un fruité agrumes, bouche ciselée et fraîche. 19 euros
Château Kefraya, rosé 2015 16/20
Un rosé subtil et délicat, aux gourmands parfums de fruits rouges et noirs, désaltérant. 19 euros
Un an après l’ouverture d’une première adresse qui fut autrefois celle, familiale, de René Lalique (nous vous en avions parlé ici), Silvio Denz a créé un second hôtel à Wingen-sur-Moder, face au musée Lalique, dans le cadre du château édifié en 1863 par Edouard Teutsch, alors propriétaire de la verrerie du Hochberg. En complément et en étroite collaboration avec l’offre qui a cours à la Villa René Lalique, cet hôtel de quinze chambres et suites qui vise une classification quatre étoiles propose à ses visiteurs un restaurant de soixante couverts où règne un esprit « bistrot chic ».
C’est le chef Eric Frieden qui est au fourneaux de ce nouvel établissement dont la cuisine à base de produits locaux de saison met le terroir alsacien à l’honneur au long d’une carte élaborée à quatre mains avec Jérôme Schilling, chef exécutif du restaurant doublement étoilé de la Villa René Lalique. Côté vins, le restaurant comme le bar de l’hôtel Château Hochberg proposent « une sélection de 80 vins internationaux à déguster au verre, sélectionnés par Romain Iltis, chef sommelier de la Villa René Lalique, meilleur sommelier de France en 2012 et meilleur ouvrier de France en 2015. »
Château Hochberg, chambre à partir de 140 euros la nuit, menus de 26 à 32 euros et vins au verre de 5,50 à 15 euros. Réservation au 03 88 00 67 67.
La deuxième édition de France Quintessence, salon dédié aux spiritueux français (très exactement à « des grandes marques, des liqueurs cultes, des appellations de renom, des recettes ancestrales, des productions maison, des grands classiques, des revenants et plein de nouveautés »), se tient ce week-end à Paris. Pour le néophyte comme pour l’amateur averti, c’est l’occasion de découvrir la production actuelle et notamment comment la jeune génération renouvelle les propositions de maisons qui ont quelques siècles de savoir-faire. Ainsi en va-t-il au domaine de Laballe dont nous vous avions déjà parlé là, une propriété acquise en 1820 par la famille Laubet où la huitième génération perpétue des méthodes ancestrales tout en modernisant l’image de la plus vieille eau-de-vie de France (la preuve ci-dessous). Exposants, animations, conférences, le programme de France Quintessence 2016 est à découvrir ici. La collection 3-12-21 du domaine Laballe sera en dégustation sur le salon France Quintessence, auquel la maison participe pour la deuxième fois, tout comme deux armagnacs “bruts de fûts”, 100 % Ugni blanc 2004 et 100% Baco 1991.
C’est une jolie histoire, une histoire de vieux compagnons qui, au soir de leurs vies, se retrouvent enfin par la grâce de la maison Lanson.
Roger Boulanger et Achille Muller sont tous deux nés à Forbach en Moselle. Ils grandissent dans la même rue et sont amis. En 1940, la Moselle compte parmi les trois départements français annexés par l’Allemagne nazie. Ils ont respectivement 14 et 15 ans ; leur vie en est bouleversée à tout jamais.
Achille Muller et Roger Boulanger
Le 14 juillet 1942, âgé de 17 ans, refusant d’être enrôlé dans les Jeunesses hitlériennes, Achille Muller quitte les siens pour un voyage à haut risque : il part à Londres à vélo pour s’engager au service de la France. Formé au parachutisme, il est engagé dans le Special Air Service (SAS) et participe aux manœuvres de la Libération.
Après 1945, il poursuit une carrière militaire. Depuis 2010, il donne des conférences sur la Seconde guerre mondiale dans des lycées et collèges béarnais.
En mai 1943, Roger Boulanger a 17 ans. Il refuse lui aussi d’être incorporé dans la Wehrmacht sous l’uniforme allemand. Interné à la prison de Sarreguemines, il est déporté au camp de Natzweiler-Struthof, puis transféré en Allemagne dans le camp de Flossenbürg. En avril 1945, il survit à l’évacuation des camps.
De retour en France, il s’enferme, comme la plupart de ses camarades déportés, dans un long et profond silence qui durera près de quarante ans.
Enfin, il décide de confronter ses souvenirs de déporté aux travaux des historiens et entreprend lui-même des recherches dans les archives allemandes. Depuis, il ne cesse de témoigner et de dialoguer avec les jeunes générations, à l’occasion de la préparation au Concours de la résistance et de la déportation, ou lors des nombreuses visites au Camp-mémorial du Struthof qu’il accompagne régulièrement.
Roger Boulanger et Achille Muller se sont rapidement aperçus en 1945 et ne se sont pas revus depuis.
ÉPILOGUE Passionné d’histoire, Philippe BAIJOT lit, à quelques mois d’intervalle, le livre de Roger Boulanger, son ancien professeur d’allemand, et celui d’Achille Muller.
Il comprend alors le lien qui les unit.
Président de la maison de champagnes Lanson, Philippe BAIJOT a décidé d’organiser les retrouvailles d’Achille Muller et Roger Boulanger. Celles-ci ont eu lieu le mardi 30 août, jour du 72e anniversaire de la Libération de Reims, autour d’un magnum de champagne de 1926, ce qi correspond à peu près à leurs années de naissance. L’émotion était à son comble.
Domaine Le Conte des Floris, cuvée Homo Habilis,
languedoc-pézenas 2011
Ce qu’il fait là
Sans chercher à forcer la main de quiconque, il est grand temps de se pencher à nouveau sur ce que le Languedoc veut nous dire de plus intéressant. Nous avons commencé dans le dernier numéro de En Magnum, nous continuons ici…
Les vignerons des AOC cheverny et cour-cheverny attendent de nombreux amateurs ce samedi pour la sixième édition de leur fête des vendanges qui débutera par des randonnées à pieds (8 ou 12 kilomètres) ou à vélo (20 km) à travers les vignes. Outre le nouveau millésime issu de ce terroir situé sur la rive gauche de la Loire qui produit des vins blancs (cour-cheverny), rouges et rosés (cheverny), cette festive journée mettra à l’honneur les produits locaux (marché de producteurs), la musique, les enfants, le raisin et bien d’autres choses encore, toutes les animations sont à découvrir là.
Pour vous faire une idée très précise de l’ambiance qui règnera, regardez la vidéo ci-dessous, mise en ligne par la maison des vins de Cheverny et tournée lors de la dernière édition de ce rendez-vous œnotouristique. Nouveauté cette année, une navette gratuite allant de la gare de Blois à Cheverny est mise en place par les vignerons avec Agglopolys afin de permettre aux visiteurs de se passer de leur voiture : « Il est possible de s’amuser, de faire la fête, mais les viticulteurs ont choisi de faire de la prévention et sensibiliser à la consommation responsable. » Plus de renseignements ici.
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