Accueil Blog Page 297

Le côtes-du-marmandais à la fête

Ce soir à 18 h, les vignerons de l’appellation côtes-du-marmandais ouvriront la septième édition de leur désormais traditionnelle fête des vins, qui se tiendra jusqu’à demain soir à Cocumont (47250). Cette année, l’accès à Festivino est gratuit et c’est l’achat du verre qui fait office de droit d’entrée pour les dégustations (4 euros). Outre la place d’honneur qui sera faite aux vins rouges, mais aussi rosés et blancs issus de ce vignoble qui s’étend sur 27 hectares de part et d’autre de la Garonne, cette session 2016 proposera aux amateurs un marché de producteurs, une “école du vin”, un espace pour les enfants, des animations et concerts gratuits et, pour la première fois, une course d’obstacles dans le vignoble de 5 kilomètres baptisée L’Invincible (participation individuelle ou par équipe, 10 euros par personne). Le programme complet est à découvrir .

« Nous sommes les fiers porte-étendards de l’art de vivre “made in Sud-Ouest”. Notre culture est faite de convivialité, de fête et de gastronomie, notre accent chantant résonne et révèle tout le caractère des hommes et des vins de notre terroir. »
Fabien Tarascon, président de l’ODG des côtes-du-marmandais

Mot d'excuse

Ce site (comme vos enfants, vos collaborateurs et même peut-être vous) prend ses vacances d’été. Pendant trente jours, rien de nouveau ne sera publié. Cela dit, trente jours c’est bien peu pour vous laisser le temps de lire tout ce que vous avez zappé pendant l’année. Vous pouvez aussi choisir la déconnexion pure et simple.
Les vacances servent aussi à ça.

Denis Dubourdieu est mort

Nous venons d’apprendre avec une infinie tristesse la disparition de Denis Dubourdieu. Nous le savions atteint depuis quelque temps d’une implacable maladie qui plus encore que les souffrances physiques le minait par la conscience de la diminution de ses facultés intellectuelles. Je dois personnellement beaucoup à l’homme, au grand vigneron et au grand professeur d’œnologie pour tout ce qu’il m’a appris. Son existence et sa vigilance m’obligeait en tant que critique à être le moins possible sujet à la terrible force de son esprit critique. Son intelligence mordante, jamais méchante, doublée d’un humour redoutable qu’il savait aussi appliquer à lui-même, le rendait en effet impitoyable envers toutes les inexactitudes et les paresses qui ne manquent hélas pas dans notre profession. Son rôle dans l’évolution du vin de Bordeaux contemporain a été considérable. La disparition du professeur Peynaud laissait un grand vide qu’il a très vite comblé avec une personnalité fort différente de son maître, doublée d’un parcours personnel lui aussi très différent.

Né d’une célèbre famille de Barsac, propriétaire entre autres de château Doisy-Daëne, avec un père parmi les vinificateurs les plus précis et les plus pointus du secteur, il avait épousé Florence David et pris en charge les propriétés de son épouse, plus quelques fermages, ce qui lui donnait 200 hectares à cultiver et à vinifier et, donc, une expérience de terrain formidable. Ses études brillantes d’agronomie et d’œnologie à Montpellier lui avaient permis d’acquérir des connaissances scientifiques rigoureuses qu’il a su mettre à la disposition de ses nombreux élèves de l’Institut des sciences de la vigne et du vin, dont il fut un grand président. En tant que conseiller de nombreuses propriétés viticoles à travers le monde, il se battait contre tous les excès à la mode et les tentations de plaire à tout prix. Son idéal du vin était celui de l’expression juste, équilibrée et élégante de tous les cépages, tous les terroirs, tous les millésimes. Bien sûr, il restera dans l’histoire comme un incomparable vinificateur de vins blancs, mais j’admirais encore plus son talent à comprendre toutes les nuances de saveur et les subtilités du tannin des raisins de cabernet-sauvignon, son cépage favori.

Je tiens, avec mon équipe, à témoigner à sa famille, son épouse Florence, ses enfants, qui l’épaulaient depuis de nombreuses années dans ses propriétés, et à tous ses amis notre profond chagrin et à partager leur douleur.

Château de Siaurac, Néac

Paré de son écrin de verdure, le Château Siaurac veille comme une sentinelle de l’oenotourisme sur Néac et sa table est l’une des meilleures de la rive droite. Dans le salon rouge moelleux, au milieu des collections d’art, le chef Jean-François Robert propose une gastronomie enlevée à partir de produits glanés sur le marché de Libourne ou les fermes alentours. On se fait le bec avec un cromesquis de vacherin “Mont d’Or”, une gougère au comté ou une brochette de saumon mariné d’Irlande. Lorsqu’arrive l’huître en gelée d’eau de mer, et son crémeux de panais au poivre “Sancho”, on est séduit par les effets iodés bien équilibrés par un légume oublié justement épicé. Ce plat prépare de belle façon à la grecque de légumes et ses gambas de Madagascar rôties. Cette entrée possède une vivacité toute printanière. Sortant de leur carafe merlotée, la triade des vins de propriété se pousse du col dans sa version 2012. Le Lalande Pomerol Siaurac se livre de façon spontanée avec un tannin qui commence de jouer avec le feuilletage d’une tourte de pigeon: plus soyeux dans sa oecuménique profondeur, le château Vray-Croy-de-Gay est un Pomerol qui offre toute sa sensualité au plat dans un millésime déjà facile d’accès. On sent la grandeur du terroir et on le compare volontiers avec le Saint-Emilion, grand cru classé, le château Le Prieuré, au profil longiligne d’une belle fraîcheur. Celle-ci fait merveille sur le vieux Cantal tout en caressant le soufflé au chocolat. Pour réchauffer l’ambiance, quelques accents de piano dans un style belle époque retentissent: le maître d’hôtel sort alors la collection de chapeaux qui font tourner quelques têtes.

RÉSERVER

chateau-siaurac-exterieur

Quincy 2014, Domaines Tatin


 

Quincy 2014

LE VIN :
Les vignes de Chaumoux. Pour fêter les 80 ans de l’appellation, quoi de mieux que ce vin issu de graves argileuses grises et orangées, à l’attaque puissante et charnue dotée d’une tension saline qui se poursuit toute en profondeur. Ce cru avive les papilles et le rendu gastronomique sur une salade de langoustines est de haute tenue.

15,5/20

CONTACTER LE PRODUCTEUR


LE DOMAINE :
Uni à la vigne et à la cuve, ce couple de la viticulture berrichonne fait domaine à part. Chantal exploite le domaine des Ballandors, planté essentiellement en jeunes vignes. Les vins du domaine du Tremblay sont ceux de Jean. Ce dernier, passionné d?histoire, est à cheval sur l?étiquette des riches heures du duc de Berry comme sur la qualité de ses vins. Sur Reuilly, les demoiselles Tatin (un petit clin d?½il à la grand-tante de Sologne passée à la postérité pâtissière) méritent de l?attention dans les trois couleurs.

Quincy-Ballandors2011


Ceux de Crozes-Hermitage et de Grignan-lès-Adhémar sont plus forts que tout

L’exposition permanente à l’actualité fait des ravages, mais nous avons une sortie. Pour recommencer, ou pour continuer, à croire à quelque chose, rien de tel qu’un petit tour dans le vignoble. Où, contre les caprices d’un ciel toujours plus changeant et les diktats d’une administration toujours plus kolkhozienne, le vigneron se porte bien et aligne les performances. Quel talent, cet air frais.

Premier exemple (qui commence mal pourtant)
C’est un de ces ratages dont la France compte trop d’exemples. Un urbanisme de misère, pas vieux, déjà mort, bien coincé entre rocades, centres commerciaux, éléphants bleus, éoliennes, centrales atomiques. Cette triste plaine déroule ses gâchis de Valence à Tain-L’Hermitage ou presque, c’est sinistre.
C’est pourtant là, du gros fleuve aux contreforts du Vercors, qu’une appellation aligne les succès, volume et valeur, plus de huit millions de cols bien vendus. Une appellation qui, avec sa sœur d’en face (saint-joseph), est celle qui a connu la plus belle progression en 2015. C’est crozes-hermitage et ça va bien. Sans ce succès, il y a de fortes chances pour que l’appellation disparaisse au bénéfice du mitage organisé, pas de valorisation des vignes et hop, c’est vendu à un promoteur et l’appellation se dissout dans le pavillonnaire, il y a une logique.

Crozes-hermitage, c’est une production importante de vins consensuels assez pour rencontrer un public de plus en plus vaste, Parisiens adeptes de la « bistronomie » en tête de cortège, comme toujours, ceux-là même qui ont fait (et défait) la gloire du bouzy, du riesling, des loires, du beaujolais, du « nature ». En plus, les syrahs du quartier vieillissent bien. Et dans crozes-hermitage, il y a hermitage qui tire toujours un soupir de ravissement aux connaisseurs. Et plus d’un millier de vignerons dont un bon tiers portent son raisin à la cave de Tain-L’Hermitage, une coopérative parmi les meilleures de France. Et quelques vignerons au top – comprendre qu’on connaît leurs noms. C’est Yann Chave, l’un d’entre eux (aucun lien de parenté avec Jean-Louis Chave, l’idole de l’Hermitage) qui les nomme : « Laurent Combier, Domaine du Colombier, Alain Graillot, Domaine des Entrefaux, Domaine des Bruyères, François Tardy, Gilles Robin. Et les grandes maisons, bien sûr. Jaboulet, Ferraton, Delas, qui font beaucoup de bien à nos affaires communes. » Il oublie juste de se citer lui-même, tout en précisant à raison : « Cette notoriété est un puissant facteur de reconnaissance pour l’appellation. » Dans la catégorie émergente, nous avons rencontré deux inconnus avec infiniment de plaisir. Le domaine Melody, il s’appelle comme ça à cause des pêchers Melody arrachés pour construire la cave. Un jeune couple qui fait très bien. Et l’étonnant Gaylord Machon et ses productions auto-psychanalytiques. Son blanc s’appelle « La fille dont j’ai rêvé » parce qu’il n’a eu que des garçons (qu’alliez-vous croire ?). Crozes-hermitage, l’appellation, a même de la place pour des vignerons créatifs, c’est dire la réussite.

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

Le jardin de Pape Clément

Dans le cadre des belles propositions œnotouristiques déployées par Bernard Magrez dans ses grands crus classés bordelais, La Tour Carnet, Fombrauge et Pape Clément, ce dernier se laisse approcher par l’amateur sous différents angles. Voici deux approches, il y en a d’autres .



Visite du jardinier
Dans le parc autour duquel s’épanouissent les 60 hectares de vignes du célèbre grand cru classé de Graves, de très vénérables oliviers « veillent en silence » sur l’architecture néogothique des lieux et sur les différentes parcelles du jardin, notamment celle qu’occupent les plantes rares utilisées en biodynamie. Dissimulé par le majestueux cèdre du Liban qui fait face au château, le potager qui alimente en fruits et légumes de saison le restaurant du propriétaire des lieux (La Grande maison) accueille un hôtel à insectes, ces indispensables amis de la biodiversité. Une palmeraie, une collection d’agrumes, des poules (baptisées Clémence et Clémentine), une dégustation et une surprise figurent au rang des différentes découvertes qui jalonnent cette promenade.
12 euros par personne, chaque jeudi à 10 h, sur réservation au 05 57 26 38 34.


Visite des 5 sens
Initiatique et ludique, le nouveau « voyage sensoriel » au cœur de Pape Clément, son histoire et ses vins, mis en place en mai dernier, débute par le toucher (découverte tactile des terroirs et des vignes). Ensuite, ce sont les qualités olfactives de l’amateur qui seront sollicitées par les arômes de chêne et les millésimes en création. Un film sur le château et son évolution depuis 1250 réclamera l’attention de vos yeux avant que ceux-ci, momentanément aveuglés le temps d’une dégustation, ne doivent s’en remettre à votre palais. Quant à l’ouïe, chut, on n’en dira pas plus sur « la partie la plus surprenante de cette visite »
, parcours œnologique d’une durée de deux heures incluant cinq vins.
49 euros par personne, tous les jours, sur réservation au 05 57 26 38 34.

PapeClément-visitedes5sens

Le festival du château Roubine

La huitième édition du festival organisé par Château Roubine (Lorgues), se déploiera cette année en deux concerts donnés le même soir, samedi 30 juillet. Présenté par le chroniqueur Alain Duault, ce rendez-vous débutera à 19 h 30 avec le programme « Frédéric Chopin, un amoureux du bel canto », interprété par le pianiste François Chaplin.

Après un entracte dédié à la dégustation « sous les grands arbres du parc » des vins de cette propriété menée en agriculture raisonnée, la mezzo-soprano Béatrice Uria Monzon prendra la suite avec « Maria Callas, une vie, un destin », programme lyrique qui déroulera « les plus belles pages de Puccini, Bellini, Verdi et Bizet » (voir détail ci-dessous).

Le château conseille au public de venir dès 19 h (placement libre) et de prévoir un lampe de poche (parking dans le vignoble) et une “petite laine”, ce concert assis se déroulant en plein air.
Tarif 35 euros (concert + collation provençale), réservation au 04 94 85 94 94 (places limitées).

« Le temps d’une douce nuit d’été,
la musique de Chopin et le souvenir de Maria Callas, interprétés par deux virtuoses, imprégneront de leur magie la quiétude du somptueux parc privé du château, situé à l’orée des vignes »

VoixenVignes@ChateauRoubine

Madiran, le roadbook

A l’attention des amateurs de passage dans le Sud-Ouest, signalons que l’office de tourisme Val d’Adour et Madiran a mis en place un parcours en sept étapes permettant de découvrir la région d’un point de vue exclusivement viticole, historique et contemporain. Ce voyage au cœur des appellations madiran et pacherenc-du-vic-bihl est nourri par des informations dispensées via des QR codes à chaque étape.

Les stops :

1-Vigne de la liberté, plantée en 1989 à Madiran à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française.

2-Conservatoire d’arrufiac, parcelle plantée de 200 variétés de ce cépage.

3-Vignes préphylloxériques du domaine Labranche-Laffont.

4- Menhirs de Château Bouscassé.

5- Découverte de la parcelle de Pouymarie (AOC pacherenc-du-vic-bihl) du domaine du Moulié.

6-Cabane d’observation du château Montus, sur la parcelle de La Tyre située à 260 m d’altitude. 

7-Vigne des 100 pieds (sélection de cabernet franc) du domaine Pichard.

Le roadbook est à télécharger ici.

roadtripenMadiran

Soir d'été à Gigondas

Lundi soir, sous les platanes de la place du village de Gigondas, la cinquième édition du dîner annuel organisé par l’appellation réunissait 600 gastronomes autour des vins issus de ce terroir montagneux « enchâssé dans l’écrin des Dentelles de Montmirail » et des mets concoctés par cinq chefs de la région.

Invités à mettre en valeur les « expressions particulières du grenache d’altitude, associé à la syrah et au mourvèdre » qui caractérisent cette AOC productrice de rouge (et d’un tout petit peu de rosé), Laurent Deconinck (L’Oustalet, Gigondas), Serge Ghoukassian (Chez Serge, Carpentras), Pierre Jouvaud (Maison Jouvaud, Carpentras), Sandra-Rose et Jean-Jacques Prévôt (Maison Prévôt*, Cavaillon), Raoul Reichrath (Gastrobar, Faucon) ont accordé les meilleurs produits locaux au travail de près de 49 domaines de l’appellation.

Parfaite illustration du savoir-faire des uns et des autres, et de ce que l’œnotourisme peut offrir de meilleur, le temps d’une soirée d’été dans le parfait décor de la montagne admirable (mons mirabilis, devenu Montmirail), cet événement a accueilli amateurs locaux, visiteurs « français ou étrangers », professionnels et journalistes.

« Le calcaire des Dentelles de Montmirail apporte une minéralité distinctive à ce cru très spécifique de la Vallée du Rhône méridionale. La profondeur des vins de Gigondas leur permet une longue garde, tandis que leur fraîcheur les rend agréables dès leur jeunesse. »

L’AOC Gigondas en quelques chiffres :
• 1 230 hectares
• 99 % de vins rouges, 1 % de rosés
• 205 producteurs et négociants
• 37 % des volumes vendus à l’export

(Erratum : malencontreusement publié une fois l’événement passé, cet article a été modifié. Toutes mes excuses aux vignerons de Gigondas pour cette faute d’inattention. A.C.)