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Le nouveau président des crus bourgeois du Médoc

Suite à la disparition soudaine au début de l’été de Frédéric de Luze, son président depuis septembre 2010, l’Alliance des crus bourgeois du Médoc annonce que le mandat est repris par son vice-président depuis 2004, Olivier Cuvelier, dont la famille est propriétaire du château Le Crock. Le conseil d’administration l’a élu le 18 juillet dernier.

C’est « avec une pensée très émue pour son ami et prédécesseur ainsi que pour toute sa famille » qu’Olivier Cuvelier, dont le père fut l’un des quatre membres fondateurs du syndicat des crus bourgeois du Médoc en 1962, s’apprête à poursuivre le travail entrepris par Frédéric de Luze et notamment à mener à son terme le projet de nouveau classement des crus bourgeois.

Plus que deux jours pour s'inscrire !

Vite, vite, vite, il ne reste que deux jours pour enregistrer sa participation à la treizième édition de “Vignes Vins Randos” (VVR), la clôture des inscriptions en ligne étant programmée pour vendredi 2 septembre à 12 h. Après avoir accueilli près de 11 000 randonneurs l’année dernière, l’aventure se poursuit ce week-end au cœur du vignoble de la vallée de la Loire avec pas moins de quatorze propositions de parcours « à travers ceps » entre Nantes et Blois (participation : 5 euros, gratuit pour les moins de 18 ans).

Samedi et dimanche, « munis du kit du randonneur et accompagnés d’un vigneron venu partager sa passion et son savoir-faire », les marcheurs (re)découvriront les paysages et le patrimoine viticole ligériens au long de 3 heures de balade (moins de 2 h pour les parcours “famille”) rythmées par différentes pauses dédiées à la dégustation de produits locaux et à la visite de domaines. Nouveauté de cette édition 2016, une initiation au très zen “yoga du rire” sera proposée sur chacun des parcours.

Plus de renseignements sur le site dédié à l’événement, c’est ici.

VVR-leschiffres

Fin d’été à Climens


Quintessence de l’appellation barsac « par son équilibre et sa fraîcheur », le vin qui naît sur les terres de Bérénice Lurton « possède également la puissance des plus grands sauternes. » Ici, les murs de pierres sèches rythment les vignes et les enclos qui entourent le château n’ont pas été modifiés depuis des siècles. Entité restée inchangée à l’exception de la révélation toujours plus poussée de son potentiel et de son originalité, une génération de viticulteurs passionnés après l’autre, le vignoble de Climens est le royaume du cépage sémillon. Ces jours-ci, le château, le chai à barriques et la tisanerie de ce domaine conduit en biodynamie s’ouvrent à l’œnotourisme. C’est nouveau et cela se décline sous trois formes.

La découverte de la propriété peut se faire au long d’une visite d’heure et demie ponctuée par une dégustation (A la découverte d’un 1er cru singulier, 15 euros par personne), se déployer en verticale (Apprenti-expert, 60 euros la visite guidée et la dégustation de quatre millésimes accompagnés d’une ardoise gourmande) ou encore faire la part belle aux accords mets-vins dans le décor des salons privés du château (A la table de Climens, 180 euros le déjeuner, en partenariat avec le chef du restaurant Darroze). S’il faut réserver dans tous les cas de figure (en écrivant à : [email protected]), il faut prévoir de le faire une semaine à l’avance au minimum pour cette dernière proposition.

déjeuner@ClimensPhotos réalisées par C. Goussard, V. Bengold et F. Nivelle

Suivez le guide

Créé en 1996 par le journaliste et consultant Pierre Guigui, ex-“Monsieur Vins” du guide Gault Millau qui a également travaillé pour le Concours général agricole et le Challenge international (notamment sur les systèmes de notation et de formation des jurés), le concours Amphore est désormais assorti d’un guide qui référence 450 vins bio. Co-signé par Pierre Guigui et Christophe Casazza, journaliste gastronomique et professeur de cuisine adepte de la “gastrosophie” (où quand la cuisine rencontre la philo), cet ouvrage rend compte, entre autres, des distinctions accordées lors de la vingtième édition du concours, au cours de laquelle un jury constitué par plus de 150 professionnels (cavistes, œnologues, sommeliers, journalistes) a dégusté et noté plus de 700 vins.

Dans le droit fil de l’esprit “vitrine de la viticulture bio” qui anime le concours Amphore depuis l’origine, le guide du même nom débute par « un point précis sur la situation de la bio aujourd’hui» et dévoile à l’amateur les meilleurs vins bios de France et du monde qui seront disponibles dans le commerce en 2017. Ces 450 étiquettes, parmi lesquels se trouvent les récipiendaires des “prix spéciaux”, « flopée de vins dignes du plus grand intérêt », sont présentées dans le détail par Christophe Casazza : type de viticulture (bio, biodynamie, en conversion), note, potentiel de garde, prix, etc. En manière de bande-annonce, voici parmi les 229 médaillés de la dernière édition les vins préférés du parrain du concours, Marc Jolivet. Rouge, blanc, blanc doux, rosé et effervescent, tous ont été récompensés par de l’or :

• Château Fougas Maldoror, côtes-de-bourg 2014
• Jean Becker, alsace grand cru Schoenenbourg, riesling 2014
• Domaine Pierre Charvin, coteaux-du-layon Rablay “Les Vieilles Vignes” 2015
• Domaine de Cressance, Myriades, IGP cévennes 2015
• Champagne Fleury, Robert Fleury blanc extra-brut 2005.

Guide Amphore des vins bio 2017, Christophe Casazza et Pierre Guigui.
Editions de La Martinière, 320 pages, 20,90 euros.

Le tableau d'honneur du Bettane+Desseauve 2017

Véritable Hall of Fame de la production viticole française, le Bettane+Desseauve 2017 paraît le 31 août. Cette onzième édition consacre, comme chaque année, celles et ceux qui ont su porter plus haut la qualité de leurs vins.

Les lauréats sont :

Personnalité de l’année
Pierre…

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

Foires aux vins, « Dis-moi si c’est bon »

Voilà trente ans que je fais des croix pour les amis. Au restaurant, dans une boutique, à la sortie de la cave, sur le quai d’une gare, sur un annuaire, un livre, un catalogue. Partout, tout le temps. Mais surtout au mois de septembre. Ça tourne parfois au défilé. Ils arrivent tous avec leur catalogue aux couleurs chatoyantes et aux prix barrés d’une grosse diagonale rouge. La mine contrite ou enthousiaste, selon leur humeur, ils psalmodient tous la même supplique : « Peux-tu me faire une croix sur ce qu’il faut que j’achète en priorité dans cette foire aux vins ? »
À chaque fois, je m’exécute avec enthousiasme et conscience, tant je suis convaincu qu’on touche là l’essence même de notre métier : conseiller un amateur au moment crucial où il va acheter ou déboucher une bouteille. Un petit geste pour l’humanité, un grand plaisir pour l’homme. Au final, dans ces temps troublés, c’est une ambition honorable. Avec Michel Bettane, nous avons toujours essayé d’universaliser ces conseils individualisés. D’abord en créant notre guide annuel des vins en des temps où l’Internet faisait fonction de concurrent éventuel du minitel. Puis, il y a dix ans, en donnant accès sur notre site bettanedesseauve.com à la totalité de nos dégustations pour toutes les éditions du dit guide.
Le développement des technologies digitales mobiles nous permet aujourd’hui d’atteindre pleinement cet objectif : en grands (par le nombre de vins dégustés) tasteurs que nous sommes, Michel, nos équipes de dégustateurs-experts et moi-même, nous créons Grand Tasting, une application téléchargeable gratuitement, vous permettant de bénéficier de nos petites croix – et même d’un peu plus – sur l’ensemble des foires aux vins de la rentrée pour commencer et bientôt partout où vous avez besoin d’un conseil indépendant et avisé juste avant de choisir une bonne bouteille. Grand Tasting* est né, il n’attend plus que vous.

* Notre sélection numérique foires aux vins sera désormais disponible uniquement sur la nouvelle application Grand Tasting, à télécharger gratuitement sur IOS ou Android, à partir du lundi 5 septembre.
Côté kiosque, vous retrouverez nos sélections foires aux vins dans les suppléments vins de Paris Match (1er septembre), du Journal du Dimanche, L’Opinion, Les Echos (29 septembre) et dans le numéro de rentrée d’En Magnum (9 septembre).

Le côtes-du-marmandais à la fête

Ce soir à 18 h, les vignerons de l’appellation côtes-du-marmandais ouvriront la septième édition de leur désormais traditionnelle fête des vins, qui se tiendra jusqu’à demain soir à Cocumont (47250). Cette année, l’accès à Festivino est gratuit et c’est l’achat du verre qui fait office de droit d’entrée pour les dégustations (4 euros). Outre la place d’honneur qui sera faite aux vins rouges, mais aussi rosés et blancs issus de ce vignoble qui s’étend sur 27 hectares de part et d’autre de la Garonne, cette session 2016 proposera aux amateurs un marché de producteurs, une “école du vin”, un espace pour les enfants, des animations et concerts gratuits et, pour la première fois, une course d’obstacles dans le vignoble de 5 kilomètres baptisée L’Invincible (participation individuelle ou par équipe, 10 euros par personne). Le programme complet est à découvrir .

« Nous sommes les fiers porte-étendards de l’art de vivre “made in Sud-Ouest”. Notre culture est faite de convivialité, de fête et de gastronomie, notre accent chantant résonne et révèle tout le caractère des hommes et des vins de notre terroir. »
Fabien Tarascon, président de l’ODG des côtes-du-marmandais

Mot d'excuse

Ce site (comme vos enfants, vos collaborateurs et même peut-être vous) prend ses vacances d’été. Pendant trente jours, rien de nouveau ne sera publié. Cela dit, trente jours c’est bien peu pour vous laisser le temps de lire tout ce que vous avez zappé pendant l’année. Vous pouvez aussi choisir la déconnexion pure et simple.
Les vacances servent aussi à ça.

Denis Dubourdieu est mort

Nous venons d’apprendre avec une infinie tristesse la disparition de Denis Dubourdieu. Nous le savions atteint depuis quelque temps d’une implacable maladie qui plus encore que les souffrances physiques le minait par la conscience de la diminution de ses facultés intellectuelles. Je dois personnellement beaucoup à l’homme, au grand vigneron et au grand professeur d’œnologie pour tout ce qu’il m’a appris. Son existence et sa vigilance m’obligeait en tant que critique à être le moins possible sujet à la terrible force de son esprit critique. Son intelligence mordante, jamais méchante, doublée d’un humour redoutable qu’il savait aussi appliquer à lui-même, le rendait en effet impitoyable envers toutes les inexactitudes et les paresses qui ne manquent hélas pas dans notre profession. Son rôle dans l’évolution du vin de Bordeaux contemporain a été considérable. La disparition du professeur Peynaud laissait un grand vide qu’il a très vite comblé avec une personnalité fort différente de son maître, doublée d’un parcours personnel lui aussi très différent.

Né d’une célèbre famille de Barsac, propriétaire entre autres de château Doisy-Daëne, avec un père parmi les vinificateurs les plus précis et les plus pointus du secteur, il avait épousé Florence David et pris en charge les propriétés de son épouse, plus quelques fermages, ce qui lui donnait 200 hectares à cultiver et à vinifier et, donc, une expérience de terrain formidable. Ses études brillantes d’agronomie et d’œnologie à Montpellier lui avaient permis d’acquérir des connaissances scientifiques rigoureuses qu’il a su mettre à la disposition de ses nombreux élèves de l’Institut des sciences de la vigne et du vin, dont il fut un grand président. En tant que conseiller de nombreuses propriétés viticoles à travers le monde, il se battait contre tous les excès à la mode et les tentations de plaire à tout prix. Son idéal du vin était celui de l’expression juste, équilibrée et élégante de tous les cépages, tous les terroirs, tous les millésimes. Bien sûr, il restera dans l’histoire comme un incomparable vinificateur de vins blancs, mais j’admirais encore plus son talent à comprendre toutes les nuances de saveur et les subtilités du tannin des raisins de cabernet-sauvignon, son cépage favori.

Je tiens, avec mon équipe, à témoigner à sa famille, son épouse Florence, ses enfants, qui l’épaulaient depuis de nombreuses années dans ses propriétés, et à tous ses amis notre profond chagrin et à partager leur douleur.

Château de Siaurac, Néac

Paré de son écrin de verdure, le Château Siaurac veille comme une sentinelle de l’oenotourisme sur Néac et sa table est l’une des meilleures de la rive droite. Dans le salon rouge moelleux, au milieu des collections d’art, le chef Jean-François Robert propose une gastronomie enlevée à partir de produits glanés sur le marché de Libourne ou les fermes alentours. On se fait le bec avec un cromesquis de vacherin “Mont d’Or”, une gougère au comté ou une brochette de saumon mariné d’Irlande. Lorsqu’arrive l’huître en gelée d’eau de mer, et son crémeux de panais au poivre “Sancho”, on est séduit par les effets iodés bien équilibrés par un légume oublié justement épicé. Ce plat prépare de belle façon à la grecque de légumes et ses gambas de Madagascar rôties. Cette entrée possède une vivacité toute printanière. Sortant de leur carafe merlotée, la triade des vins de propriété se pousse du col dans sa version 2012. Le Lalande Pomerol Siaurac se livre de façon spontanée avec un tannin qui commence de jouer avec le feuilletage d’une tourte de pigeon: plus soyeux dans sa oecuménique profondeur, le château Vray-Croy-de-Gay est un Pomerol qui offre toute sa sensualité au plat dans un millésime déjà facile d’accès. On sent la grandeur du terroir et on le compare volontiers avec le Saint-Emilion, grand cru classé, le château Le Prieuré, au profil longiligne d’une belle fraîcheur. Celle-ci fait merveille sur le vieux Cantal tout en caressant le soufflé au chocolat. Pour réchauffer l’ambiance, quelques accents de piano dans un style belle époque retentissent: le maître d’hôtel sort alors la collection de chapeaux qui font tourner quelques têtes.

RÉSERVER

chateau-siaurac-exterieur