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Grand rosé corse, grand vin

Domaine Sant Armettu,
Rosumarinu, corse Sartène 2021

Pourquoi lui
Les plus attentifs de nos lecteurs le savent, nous tenons Gilles Seroin, le propriétaire de Sant Armettu, pour un virtuose de la vinification comme de la viticulture. Son sciacarellu, ses vieux grenaches parlent pour lui et son rosé ne fait pas exception à l’exigence fixée à sa production, sur les collines de Propriano. Ce vin comme les autres est un modèle du genre. Et comme nous sommes…

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Le mondovino de la semaine #199 tourne à fond

Luberon, des vins et des passions • iDealwine, italien jusque dans la peau  • Les nouveaux habits de Carbonnieux • L’émotion de la Marne • Au degré près • Chaque jour du nouveau, en voici cinq

Dans le vignoble


Luberon, des vins et des passions

Depuis l’acquisition du château de Sannes en 2017, Pierre Gattaz se donne les moyens sur son domaine pour démontrer que les vins du Luberon méritent une place de choix dans le cœur des amateurs. Soucieux de défendre l’appellation, il mobilise vingt vignerons et caves coopératives pour créer l’association Les Amis du château de Sannes dont le but est de promouvoir les vins, les producteurs et le terroir du Luberon. Le premier festival Vins et Passions du Luberon sera organisé le dimanche 13 août à Sannes. Les vingt vignerons feront déguster leurs vins, accompagnés par dix producteurs de produits locaux (miel, truffe, huile d’olive, maraîchage, etc.) et dix experts, dont Antoine Pétrus, Meilleur ouvrier de France et dégustateur du guide Bettane+Desseauve, qui animera une table ronde intitulée « Autour du Vin ».

Informations et inscriptions sur www.passion-luberon.com

iDealwine, italien jusque dans la peau

Consultable en français, en anglais et en allemand, le site de ventes aux enchères iDealwine est désormais disponible en italien. Ce pays transalpin occupe la huitième place des « régions » représentées aux enchères en 2022 avec 5 584 flacons adjugés (+32 % par rapport à 2021) et 61 % de l’ensemble des vins étrangers vendus aux enchères. Pour fêter ce lancement et face à l’engouement des acheteurs pour les vins italiens, iDealwine lance du 23 juin au 5 juillet une vente aux enchères de près de 3 000 flacons. Vins accessibles et crus rares, il y en a pour tous les goûts et les budgets.

Vente accessible en ligne sur www.idealwine.com

Les nouveaux habits de Carbonnieux

Fort de presque huit siècles d’histoires et d’un vignoble de cent d’hectares planté sur une croupe de graves, Carbonnieux change l’habillage de ses bouteilles. Appartenant depuis 1956 à la famille Perrin, ce grand classique de l’appellation pessac-léognan séduit par la régularité et la typicité de son style. Cette modernisation concrétise le travail accompli depuis 2017 par Marc et Andréa, la quatrième génération de la famille. Le premier en tant que responsable commercial, le second comme œnologue responsable de la politique environnementale, de la recherche et du développement. Ce nouvel habillage, qui remet le sceau de la coquille dorée au centre de l’étiquette, rend aussi hommage aux moines de l’Abbaye Sainte-Croix de Bordeaux. « Cette coquille dorée est devenue au fil du temps le code identitaire marquant du grand vin blanc de la propriété. Il était naturel de pouvoir la retrouver sur l’étiquette du grand vin rouge », expliquent Éric, Philibert et Christine, troisième génération de la famille.

Plus d’information sur https://carbonnieux.com/

Dans le verre


La reco’ de la semaine : l’émotion de la Marne

Cet assemblage précis (70 % de chardonnay, 15 % de pinot noir, 15 % de pinot meunier) met la vallée de la Marne à l’honneur grâce aux crus Charly-Sur-Marne et Saulchery et aux six parcelles d’où proviennent les raisins et sur lesquelles Jean‑Marc Charpentier pratique une agriculture respectueuse de l’environnement. Frais et apéritif, ce brut vérité possède une jolie vinosité. Une agréable manière de découvrir cet autre grand terroir de la Champagne.

Champagne Charpentier, Terre d’Émotion, brut vérité, 40 euros

L’innovation de la semaine : Au degré près

Après des années de recherches et quelques prototypes plus tard, Anthony Boule et Alexandre Martorana, concepteurs aidés par Sacha Lakic designer lancent Lacarafe, une carafe intelligente. « En dix minutes, LACARAF amène un vin à une température donnée avec une précision au degré près et la maintient pendant toute la durée de la dégustation, quel que soit la température de la pièce », explique Alexandre Martorana, concepteur et sommelier. Son utilisation est simple : il faut choisir la température souhaitée et la carafe fait le reste. « Une appli permet d’avoir des conseils pour définir la température de service en fonction du vin choisi », ajoute Anthony Boule. Ce bel objet pratique a tout de même un prix.

Lacarafe, 590 euros (au lieu de 890 euros, offre limitée) sur https://lacaraf.com/

Diamants bruts, astres roses, la suite

Avec ces chefs magnifiques, la grande gastronomie s’ouvre le chemin d’une grand exploration, celui des rosés de terroir. Il est sûr. Tant mieux, les accords sont une jungle


Cet article est à retrouver en intégralité dans le numéro 32 de En Magnum, actuellement en kiosque


Bruxelles (Belgique)
Menssa
Moins d’un an après avoir fermé son restaurant doublement étoilé, Bon-Bon, et après avoir pris le poste de chef exécutif de La Mère Germaine à Châteauneuf-du-Pape, Christophe Hardiquest ouvre Menssa à Bruxelles, avec un concept nouveau. La salle met en scène un comptoir qui serpente, comme un chemin de traverse ouvert sur la cuisine, au service d’une balade gustative, entre jardin, forêt, terre et mer. La carte des vins, internationale et sans complexe, sublime le voyage

Se souvenir
« Le vin, c’est ma deuxième passion », commente le chef après le service, dans le jardin jouxtant le restaurant où poussent quelques aromates. « Je déguste comme un passionné. J’aime ou je n’aime pas. Je ne bois que du vin ou du champagne. Je réfléchis toujours aux accords. C’est une passion liée à la mémoire sensorielle. Il y a des moments et des vins que je n’oublierai jamais comme un grange-des-pères blanc 2003 ou 2005 – je ne sais plus – au Fat Duck à Londres avec un de mes meilleurs amis, il y a une dizaine d’années. Exceptionnel. Ou avec mon ex-femme un côte-rôtie de chez Jamet au Georges V, il y a vingt ans. Un nez de cuir, de fumé, une syrah de dingue. J’étais à la renverse. Il y a des moments magiques. Pour moi, c’est important d’avoir une carte des vins éclectique. On est en Belgique. Je laisse carte blanche à mes sommeliers, mais j’ai mes goûts et il y a des références que je veux avoir à la carte ; des vins ou des vignerons que j’aime, comme le chenin de Bertrand Jousset, sa cuvée Premier rendez-vous, Gramenon, Madame Laurent, Jamet, Gangloff pour les côte-rôtie, Chave en Hermitage. Des grand noms du vin, c’est comme les grands restaurants. J’ai aussi mes coups de cœurs comme le domaine de la Dourbie en languedoc rouge, un pur carignan sur le fruit. J’aime les vieux millésimes où le bois est fondu, s’il y en a, des vins de garde que je ne bois pas en-dessous de dix ans. J’aime aussi les vins sur le fruit où je sens le terroir et l’encépagement. J’adore les mono-cépages. C’est pour ça que j’adore les vins d’Odile Couvert au domaine de l’Odylée. Un mono-cépage donne un caractère particulier. Le cuisinier n’a pas une vision comme un professionnel, il a besoin de comprendre ce que goûte un carignan, une syrah, un grenache en rouge, un vermentino, un chenin en blanc. J’apprends beaucoup. »

Christophe Hardiquest.

La dégustation
« Je trouve que l’on boit les vins trop jeunes donc je garde des bordeaux, des vins du Rhône, de la Loire. Je pense que ce serait intéressant de le faire sur les rosés qui ont du corps, pour avoir ce développement d’arômes que l’on n’a pas avec les millésimes jeunes ». La dégustation des rosés de terroirs montre qu’un un premier pallier aromatique est franchi à partir de trois ans en bouteille puis un autre à partir de cinq ans. Sur le ceviche de moules de Zélande et mayonnaise de coriandre avec sorbet de « leche de trigre », le chef a voulu associer deux vins du domaine de la Suffrène : le bandol 2022 et la cuvée Sainte-Catherine 2017. Si le premier s’efface devant la puissance du plat, le second lui parle d’égal à égal. « Un vin avec de la charpente, de la tenue et de la longueur. En Bandol, on connaît les blancs et les rouges, mais en rosé, c’était la première fois que j’en goûte » conclut Christophe Hardiquest.

Menssa
Avenue de Tervueren 453
1150 Bruxelles, Belgique

Le mondovino de la semaine #198 tourne à fond

La meilleure jeune sommelière de France 2023 • Issan et Saint-Maur, l’art et la matière • Suntory a 100 ans • Un chablis d’une maison centenaire • Un hommage à son père • Chaque jour du nouveau, en voici cinq

Dans le vignoble


La meilleure jeune sommelière de France 2023

Le concours du Meilleur jeune sommelier de France, organisé par l’Union de la Sommellerie Française, récompense chaque année un sommelier de moins de 26 ans. Les phases finales de cette édition 2023 se sont déroulées en Corse les 11 et 12 juin. « Les dix demi-finalistes se sont affrontés à huis-clos, le dimanche 11 juin à travers de nombreuses épreuves techniques et théoriques. Trois candidats étaient en finale le lundi matin sur scène. Marie Wodecki remporte le concours et devient la 34e meilleure jeune sommelière de France », détaille Fabrice Sommier, nouveau président de l’Union.

Plus d’informations sur https://sommelier-france.fr/concours-meilleur-jeune-sommelier-france-2023/

Issan et Saint-Maur, l’art et la matière

Le château d’Issan à Bordeaux propose du 23 juin au 25 juillet l’exposition « Itinérance {S} » qui met à l’honneur les clichés grand format d’Antoine Thomas, photographe amoureux de la mer et des nouvelles technologies. L’artiste sélectionne et retravaille numériquement ses photographies, partie intégrante de son processus de création photographique. L’occasion aussi de visiter ce magnifique château et de découvrir ses remparts.

http://www.chateau-issan.com/

Au cœur du Golfe de Saint-Tropez, le château Saint-Maur propose E-Raw-Lution. Cette exposition, créée par la Galerie Stay Tuned, investira du 8 juillet au 30 août les trois niveaux du château. Elle présentera les œuvres de quatre artistes : Adeline Halot, Tiffany Bouelle, Florence Denou et Athena Sadoun autour de la matière et de la lumière.

https://www.chateausaintmaur.com/

Suntory a 100 ans

La maison de whisky japonais célèbre cette année son centième anniversaire. Crée en 1923 par Shinjiro Torii, elle est reconnue comme étant la maison pionnière du whisky japonais. C’est à Yamazaki que le fondateur a choisi de construire la première distillerie de malt du Japon. L’aventure s’est poursuivie avec son fils et Keizo Saji, le deuxième Master Blender de la maison. Au fil du temps, Suntory a construit d’autres distilleries à travers le pays notamment celle de Hakushu située à Hokuto à l’ouest de Tokyo. Pour ces 100 ans, Suntory dévoile deux single malt en édition limitée : le Yamazaki 12 ans d’âge et le Yamazaki 18 ans d’âge Mizunara. Le Mizunara est une essence de chêne endémique du Japon. Très difficile à travailler, elle confère un caractère unique au whisky.

18 ans d’âge
Merveille au nez par ses notes de cerise noir relevées par la cannelle et les épices. L’élevage en fûts de chêne Mizunara lui donne de l’ampleur, de la profondeur et un caractère enveloppant plaisant qui met en valeur les notes d’encens japonais, de bois de santal et de noix de coco. Elle est embouteillée à 48% alc./vol.
2 200 euros (70 cl.)
https://house.suntory.com/fr-fr/100-ans-anniversaire

Dans le verre


La nouveauté de la semaine : un chablis d’une maison centenaire

Pour son centenaire, La Chablisienne propose une cuvée spéciale, intitulée 1923, issue de vignes de 20 ans d’âge plantées sur un sol argilo-calcaire du Kimméridgien typique de l’appellation. Au nez, les notes de pêches et d’abricots invitent à la dégustation de ce vin rythmé par son expression minérale, son équilibre et sa finale persistante.

La Chablisienne, Cuvée spéciale 1923, chablis 2020, 17 euros

La reco’ de la semaine : un hommage à son père

Avec la cuvée O Ba ! (papa en corse), Yves Leccia rend hommage à son père Pierre-Joseph. Ce vin bio est composé à part égale de minustellu, de niellucciu et de grenache, cépages de prédilection de son père. Le premier apporte la rondeur, le deuxième, la structure et le troisième, le fruit. Cette interprétation est plus généreuse dans sa texture que le patrimonio classique du domaine. Construite autour du fruit, elle est complétée par des notes de musc et de cuir.

Domaine Yves Leccia, O Ba !, patrimonio rouge 2018, 38 euros

Les vacances du Petit Prince

Au cœur de La Clape, le château L’Hospitalet présente Le Petit Prince et l’Aviateur, une exposition organisée avec la Fondation Antoine de Saint-Exupéry, qui célébre les 80 ans du petit voyageur céleste à l’écharpe jaune. Une autre manière de se plonger de redécouvrir l’un des livres les plus célèbres de la planète

C’est tout un symbole pour Gérard Bertrand : « Aujourd’hui, alors que nous sommes confrontés à des défis majeurs tels que le changement climatique et la préservation de notre environnement, les idéaux du Petit Prince résonnent plus que jamais. Nous devons protéger notre planète et trouver un équilibre harmonieux entre l’homme et la nature. Comme le Petit Prince avec sa rose, nous prenons soin de nos vignes et créons des vins d’excellence en utilisant des pratiques écoresponsables telles que la biodynamie. Je souhaite à nos visiteurs de parcourir cette exposition avec leur âme d’enfant et d’y puiser l’essentiel. »

 

Documents d’archives et art contemporain
L’exploration débute autour d’une sélection d’objets et de documents rares. Des dessins du Petit Prince, des manuscrits inédits ainsi qu’une série d’objets personnels issus des collections de la Fondation évoquent la destinée hors norme de l’auteur, « homme de poésie et d’action (…) à la fois entièrement écrivain et entièrement pilote » comme disait de lui Joseph Kessel, un de ses fidèles amis. Le périple se poursuit avec trois grands artistes contemporains qui apportent leur propre vision.

Notre imagination finit de s’envoler avec le Nord 1000. Cet avion datant de 1934 était le concurrent des avions Caudron Simoun avec lesquels Antoine de Saint-Exupéry participa aux grands raids aériens Paris-Saïgon (1935) et New York-Terre de Feu (1938). Habillé de couleurs et d’inscriptions (les titres des romans de l’écrivain aviateur) par le graffeur Cyril Phan alias Kongo, une star du street art, il trône à côté de ses toiles récentes aux couleurs vibrantes.

Jean-Marc de Pas signe quant à lui une série de sculptures en bronze inspirées par les aquarelles originales des astéroïdes de Saint-Exupéry qui illustrent Le Petit Prince. Et le bédéiste Cédric Fernandez, auteur d’une splendide trilogie Antoine de Saint-Exupéry (Editions Glénat), nous embarque au fil d’une sélection de tirages en grand format de ses plus beaux dessins. Dépassant le cadre de l’Espace d’Art de l’Hospitalet, l’exposition investit aussi les intérieurs et extérieurs du château, s’offrant même une extension nocturne en projection sur les façades des bâtiments. Un moment magique à découvrir à la nuit tombée, la tête dans les étoiles qui, rappelons-le, « sont éclairées pour que chacun puisse un jour retrouver la sienne. »

Le Petit Prince et l’aviateur
Jusqu’ au 25 septembre 2023, exposition libre et gratuite (tous les jours de 9h à 20h), projections nocturnes à partir de 22h.

Château L’Hospitalet
Domaines Gérard Bertrand
D168, 11100 Narbonne.
04 68 45 28 50

Un été rouge

Trois vins. Trois prix. Trois provenances. C’est l’été des rouges. Pas question aujourd’hui de grands crus, de gros tarifs. On veut du léger, mais du goût. On veut des arômes, mais des surprises. En voilà.

Moins de vingt euros

Domaine Andrée, l’Envolée, IGP val-de-loire 2015.
Le cépage est le grolleau noir, ici assemblé à du grolleau gris. On n’en boit jamais du grolleau. On a tort, c’est très bon, très friand, structuré sans excès. On ne touche pas assez le grolleau. Le millésime est bien

 

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En Magnum #32, chez votre marchand de journaux

Le monde du vin change plus vite que nous le pensons. Trois tornades conjointes viennent chacune heurter de plein fouet son rythme ancestral et profondément remodeler ses frontières, ses hiérarchies, parfois sa nature. La première – et sans doute la plus fondamentale – est le bouleversement climatique et écologique que nous vivons. Comme toute activité agricole, le vin se trouve sur la ligne de front. Elle modifie autant le caractère de la production que sa géographie. L’eau, en particulier, devient un enjeu essentiel. Ce trésor n’est pas partagé partout de manière équitable. L’irrigation n’apparaît plus aujourd’hui comme une garantie de développement tous azimuts des vignobles. La spectaculaire mondialisation du vin constitue le deuxième souffle du bouleversement. En se développant partout, de la Chine à l’Argentine, en passant par la Californie et la vieille Europe, le vin s’est installé sur le créneau du luxe et de la haute personnalité, bien loin de l’image de produit basique qu’il a eue pendant des siècles dans les pays consommateurs. La transformation extraordinaire du vignoble provençal, que nous explorons et analysons en détail dans ce trente-deuxième numéro d’En Magnum, en est un exemple formidable.
Le consommateur dicte aussi son agenda. On glosait il y a vingt ans sur l’abandon du vin par les jeunes générations. Il n’en a rien été, mais ces nouveaux amateurs imposent peu à peu leurs goûts et une vision différente. Moins de rouges structurés et de garde, plus de rosés, de blancs et de bulles, de nombreuses tendances stylistiques ou éthiques, la carte des vins se modifie en profondeur durablement. Jamais, en quelques millénaires d’existence, la civilisation du vin n’aura été soumise à de si forts courants. Les observer et les apprécier sans se laisser emporter par des flots parfois contradictoires ne manque pas d’intérêt pour les amateurs que nous sommes.

En Magnum#32, chez votre marchand de journaux (à partir du vendredi 16 juin) et sur notre site ici.

La Loire, ses génies, ses pinots noirs

Guillaume Sorbe – Les Poëte,
Odyssée, Vin de France 2019

Pourquoi lui
Ce garçon est un artiste, un auteur, un vrai. Sept hectares pour 28 parcelles, cultivées comme autant de jardins, de jardinets. Il a une manière de traiter le pinot noir qui donne envie d’envoyer quelques fameux faiseurs de grands bourgognes en stage chez lui. Je n’insiste pas, je ne veux vexer personne. Pour info, il vinifie aussi un blanc d’anthologie, sa cuvée Argos. C’est peu de dire que nous sommes tous fans de

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Le mondovino de la semaine #197 tourne à fond

Une escapade dans le Médoc • À la redécouverte des chenins de Loire • La Paulée d’Anjou • La reco’ de la semaine : un champagne rosé tout en fraîcheur • Chaque jour du nouveau, en voici quatre

Dans le vignoble


Une escapade dans le Médoc

De mai à septembre, cinquante propriétés classées crus bourgeois du Médoc proposeront une visite intitulée « L’Escapade Bourgeoise, une aventure en Médoc » pour découvrir le vignoble et comprendre les singularités des propriétés médocaines. Une immersion en trois parties :

–  comprendre l’histoire, le terroir et l’environnement

– l’explication du classement, du savoir-faire des producteurs, de la vinification jusqu’à l’élevage des vins avec une visite du chai

– une dégustation avec accord mets et vins

La liste complète des châteaux est disponible sur https://www.crus-bourgeois.com/

À la redécouverte des chenins de Loire

Du 17 au 24 juin 2023, La #CHENINFANWEEK est de retour pour sa troisième année consécutive. Des animations et dégustations seront organisées dans toute la France et dans 290 établissements partenaires (cavistes, bars à vins, restaurants ou vignerons). Au programme, découverte des AOC et IGP de chenins ligériens (sec, moelleux, liquoreux ou effervescent), des dégustations, des expériences mets et vins et des balades dans le vignoble.

L’ensemble des établissements participants est disponible sur www.fandechenin.com

La Paulée d’Anjou

Rendez-vous pris cette année le 19 juin à Angers au Musée Jean Lurçat pour une journée de dégustation et de découverte des vins d’Anjou. Les vignerons seront là pour faire découvrir les vins, les terroirs et lieux d’exception de l’Anjou Noir, de l’Anjou Blanc, de Saumur, de Bourgueil et de Saint-Nicolas de Bourgueil. Au programme, Conférences, dégustations, excursion géo-sensorielle à Savennières et dîner de gala.

Plus d’informations sur www.pauleedanjou.com

Dans le verre


La reco’ de la semaine : un champagne rosé tout en fraîcheur

De Saint Gall s’appuie essentiellement sur les approvisionnements de la côte des Blancs de la montagne de Reims. On plonge le nez dans ce rosé premier cru pour admirer les jolies notes de griottes et de fruits rouges. Composé de 63 % de chardonnay et 24 % de pinot noir dont 13 % de vin rouge tranquille, ce champagne est agréablement construit sur la fraîcheur et la vivacité. Il sera le compagnon parfait des apéritifs d’été.

Champagne De Saint Gall, Rosé premier cru rosé, 42 euros

Besserat de Bellefon, les raretés d’une collection

On savait, cette maison capable de finesse, d’élégance, de style. En révélant le dessous de ses caves, elle bascule dans une autre dimension, celle de l’émotion

Besserat de Bellefon fait partie d’un cercle restreint de maisons qui, nées il y a longtemps – en 1843 en ce qui la concerne – ont su traverser les siècles, avec leur lot de heurts et de bonheurs, en cultivant une image et parfois un style bien à elles. Cette question du style est primordiale. Dès 1930, la maison met au point une pression en mousse moins forte que ce qui se pratique en Champagne pour créer une cuvée des Moines au style crémant unique. Moins singulier, mais extrêmement significatif, la maison bloque les fermentations malolactiques de ses grands millésimes de manière à leur conserver une tension et une acidité qui leur permettent de défier le temps. Cet atout prend toute sa saveur avec la sortie de quatre millésimes nés il y a plus de trente ans, présentés dans la nouvelle Réserve Collection que propose désormais la maison. 1992, 1990, 1986 et 1985 comptent parmi les années majeures de la Champagne contemporaine. Les chardonnays sont issus des grands crus de la côte des Blancs, les pinots noirs, de grands crus de la vallée de la Marne ou de la montagne de Reims, les meuniers sont la spécialité des vignobles de la vallée de Marne (Damery et Cumières). Avec un dosage de trois grammes par litre qui respecte la nature des vins, dégorgés en 2019, cette collection est un juge de paix qui consacre avec éclat l’aptitude de Besserat à produire de grands champagnes de garde.

1992
93/100
50 % chardonnay,
25 % pinot noir,
25 % meunier.

Origine des raisins : Avize, Mesnil, Oger, Chouilly, Verzenay, Cumières, Damery.

Avec sa dominante chardonnay, le vin exprime une palette aromatique brillante qui associe les notes minérales et iodées à des touches de fruits compotés et de pomme au four. En bouche, c’est un vin ample et gourmand, de belle fraîcheur et vivacité. Un feu follet qui séduit et virevolte.

1990
97/100
32 % chardonnay,
44 % pinot noir,
24 % meunier.
Origine des raisins : Cramant, Mesnil, Oger, Vertus, Verzy, Ay, Bouzy, Cumières, Damery.
Magnifique d’équilibre et de plénitude, un grand champagne à la hauteur de ce millésime hors norme. Le pinot noir majoritaire structure superbement le vin, qui développe au nez comme en bouche un bouquet tertiaire de noisettes caramélisées, fruits confits, épices. Le corps est long, velouté, porté par une belle énergie et une fraîcheur brillante.

1986
94/100
35 % chardonnay,
35 % pinot noir,
30 % meunier.
Origine des raisins : Mesnil, Oger, Chouilly, Verzenay, Bouzy, Cumières, Damery.
Le bouquet entre fruits blancs et fruits jaunes, associé à une remarquable minéralité, est encore juvénile. Droit et pur, ce champagne construit autour du chardonnay et du pinot noir (38 % de l’assemblage chacun) ne montre aucun signe d’affaiblissement. Les rendements généreux ont apporté au vin une véritable souplesse et une élégance profonde et fraîche. Direct et précis.

1985
95/100
38 % chardonnay,
38 % pinot noir,
24 % meunier.
Origine des raisins : Avize, Mesnil, Oger, Chouilly, Verzenay, Cumières, Damery.
Ce grand millésime rigoureux, marqué par un hiver très froid et un été superbe, se montre à la hauteur de sa réputation. Notes de nougatine et de miel accompagnant les épices et les fruits compotés, corps énergique et profond, sans la moindre lourdeur ou opulence, raffinement et élégance. La bulle est discrète mais présente, l’ensemble est évolué et vigoureux.