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Chasse aux trésors liquides

Depuis le 12 avril, la première chasse au trésor mondiale sur le thème du vin et du patrimoine est ouverte. Nom de code : Elixir d’or

Traduite en sept langues et accessible à tous (sauf aux mineurs), le jeu a été créé par Unsolved, entreprise spécialisée dans la chasse au trésor et avant tout « marchand de mystère et de frissons », en association avec le château de Vaux-le-Vicomte, les guides du Petit Futé et plus de 40 domaines viticoles. Le projet est également soutenu par la Cité du Vin et Hervé Novelli, ancien ministre et président du Conseil Supérieur de l’Œnotourisme qui salue cette « façon originale de drainer de nouveaux touristes autour de la possible découverte de vins remarquables. Une très belle initiative oenotouristique » A la clé : une cave de 3 583 bouteilles de toutes régions d’une valeur de 100.000 euros. Pour cette chasse inspirée du modèle anglosaxon de l’Armchair Treasure Hunting, littéralement « la chasse au trésor depuis son fauteuil », nul besoin de parcourir la France pour collecter les indices, ou relever les défis : les énigmes peuvent être résolues depuis chez soi. De quoi mettre sur un pied d’égalité les joueurs de l’Hexagone, pays d’origine de la chasse, avec les joueurs hors frontières.

Un parchemin, six énigmes, un vainqueur
L’aventure débute en se procurant le parchemin du jeu (29,99 euros et 34,99 euros avec la version numérique ; 19,99 euros pour la version numérique uniquement) sur le site de l’Elixir d’Or https://elixirdor.com/ (également à la boutique de la Cité du Vin à Bordeaux). Un recueil de six énigmes rédigées par le Comte de Saint-Germain dans son testament, garni d’illustrations. Il s’agit de les décrypter pour trouver l’endroit précis en France où est enfoui un coffre qui aurait appartenu à cet aventurier du XVIIIe siècle, à la fois alchimiste, polyglotte, musicien, peintre, écrivain, espion.

« Le jeu est centré sur l’œnologie et ce personnage énigmatique, grand épicurien et à l’immortalité légendaire. Nous avons choisi ce thème car il faudrait plus d’une vie pour boire tous les vins de la cave à gagner. C’est pourquoi le Comte livre le secret de sa longue vie en même temps que les clés de sa cave personnelle », explique Etienne Picand, co-fondateur de Unsolved. La première personne à creuser au bon endroit (le seul déplacement) remporte la cave et le jeu s’arrête.

La cave de l’Élixir d’Or au château de Vaux-le-Vicomte
La fabuleuse cave mise en jeu sera exposée durant toute la durée du jeu au château de Vaux-le-Vicomte (l’un des nombreux lieux de séjour du Comte Saint-Germain avec Versailles, Chambord et les autres cours européennes de l’époque) où elle attendra patiemment le vainqueur en possession du coffre découvert. « Nous avons aussi choisi ce lieu car si le jeu venait à durer plusieurs années, nous souhaitions que le vin puisse être conservé dans les meilleures conditions », précise Etienne Picard. Cette cave a été composée avec le concours de quarante domaines viticoles partout en France.
Parmi les pépites, le Domus Maximus 2000 du château Massamier la Mignarde, élu meilleur vin du monde en 2005 (la bouteille est estimée à plus de 5 000 euros), ou encore les vins de Louis XVI (du château Labastide Orliac, fournisseur du roi au XVIIIe siècle) dont la cuvée 1780 Royal Héritage, des bouteilles de château Margaux venues de collections privées, ainsi que le vin de célébrités mondiales dont les domaines sont ambassadeurs du projet. C’est le cas du château Margüi de George Lucas et du domaine Les Quelles de la Coste de John Malkovich, associés à l’événement.
Précisons qu’il n’y a pas besoin d’être œnologue, sommelier, ni forcément œnophile aguerri pour résoudre les énigmes. Le gagnant pourra également, s’il le souhaite, remporter le produit de la vente de la cave aux enchères, plutôt que les bouteilles. Dix jours après son lancement, 2 000 personnes s’étaient déjà lancées dans l’aventure. « Nous visons 50 000 joueurs d’ici les prochains mois » Pour les concepteurs, le jeu devrait durer au moins six mois. « Le jeu a une durée maximale de cinq ans, pour éviter que les vins ne s’abîment ». Leur conseil pour arriver au bout du parcours ? « S’y mettre à plusieurs, ce qui permet de réfléchir plus vite et d’avoir une plus grande ouverture d’esprit, ne pas abandonner trop vite et surtout prendre du plaisir. »

Pour visionner la bande annonce, rendez-vous sur la chaine You Tube de l’Elixir d’Or https://www.youtube.com/channel/UC8fWXp-c4BR2ewPwaC2FluQ

Les étoiles de La Dominique

« Les Primeurs étoilés », c’était la belle idée de la maison Faber Lascombes pendant cette période des primeurs. Au restaurant La Terrasse rouge, situé sur le toit du chai conçu par Jean Nouvel du château La Dominique, elle invitait des chefs étoilés à cuisiner un plat, accompagné d’une entrée et d’un dessert du chef maison François Duchet. Un événement en partenariat avec le laboratoire d’œnologie Rolland & Associés qui faisait déguster les crus qu’il conseille juste en dessous

Sur cette terrasse où l’on se sent flotter au-dessus des vignes de Saint-Émilion, on goûte à la cuisine de Jean-Baptiste Natali de l’Hostellerie La Montagne (une étoile) à Colombey-les-Deux-Eglises. Autour des vins de La Dominique, le chef propose le plat principal : turbot sauvage de nos côtes, asperges vertes du domaine de Saint-Jacques au Barp, émulsion de champagne et morilles fraiches. Pour Nicolas Lascombes qui pilote avec Stessy Faber plusieurs établissements dans le Bordelais, dont Le 7 à la Cité du Vin, La Chapelle au château Guiraud et La Terrasse rouge, « le vin, c’est l’occasion d’échanger, de partager. Une bouteille de vin, on la partage, il y a des histoires qui restent. Il poursuit : « On a toujours eu une offre importante de vins au verre. Aujourd’hui, beaucoup de restaurants le font. Quand on a démarré en 2006 avec le Bouchon Bordelais, ce n’était pas le cas. Quand j’ai commencé dans la profession au début de années 2000, il n’y avait pas plus de 20 % de Bordeaux sur les cartes des vins de bistrots et des brasseries à Bordeaux. Aujourd’hui, ça a bien changé, on est plutôt à 70 % ».

Le privilège de l’âge
L’autre spécificité des châteaux bordelais est l’abondance de vieux millésimes dans les chais. Un trésor qui dort et qu’il serait bon de réveiller. « J’adore les merlots, notamment les pomerols un peu vieux », précise Nicolas. « On peut les boire à tout moment parce qu’il y a une acidité résiduelle porteuse qui fait que c’est buvant. On peut en boire en se levant le matin, l’après-midi ou même au milieu de la nuit ». Comme ce château-la-dominique 2000 ouvert sur le turbot. Là où un vin jeune aurait « accroché » le poisson par ses tannins, le vieux millésime enjôleur l’enrobe de ses tannins soyeux.

Le chef François Duchet.

Arrivé en août dernier à La Terrasse rouge, le chef François Duchet, insiste d’abord sur la saisonnalité et le Saint-Emilionnais dans le sourcing des ingrédients. « Quand on est au-dessus d’un domaine comme La Dominique, on se doit de travailler les assiettes avec une approche viticole en partant des vins du château et de ceux des vignobles Fayat. C’est quelque chose que je souhaite développer encore plus en 2024 en partant de la dégustation des vins pour en tirer des plats en fonction des millésimes. Comme hier, avec le plat de Jean-Charles Darroze (Maison Claude Darroze*) ce même millésime 2000 aurait fait merveille sur l’association ris de veau, morilles et beurre, la profondeur de l’un répondant à la rondeur de l’autre. »

Crédit photos : maison Faber Lascombes – Élise Granger

La Terrasse rouge
La Dominique
33330 Saint-Émilion
05 57 24 47 05

En hommage à Jacky Blot

Domaine de la Butte,
Mi-Pente, bourgueil 2020

Pourquoi lui
Jacky Blot est une légende de la Loire. Tout ce qu’il touche se transforme en succès. Qu’il s’agisse de ses montlouis, de ses cabernets francs, de ses effervescents blancs et rosés, tout le monde accoure, s’enthousiasme, applaudit, achète. Pour ce que j’en vois, il semble que les cavistes sont tous sous allocations, il manque toujours une référence ou une autre, Jacky est une star. Était. Jacky Blot est mort hier,…

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Jacky Blot s’en est allé

Les visiteurs du Grand Tasting Paris auront eu la chance d’échanger depuis quinze ans et en toute simplicité avec Jacky Blot, ici au centre, entre son fils Jean-Philippe et sa femme Joëlle.

Le monde du vin perd l’un de ses vignerons les plus charismatiques. Issu d’une famille ouvrière bretonne, Jacky Blot avait démarré dans la vie comme apprenti pâtissier. Une première carrière de courtier en vins, à une époque où le chenin n’était pas toujours enthousiasmant l’a mené à s’intéresser à la vigne pour montrer ce dont ce cépage est capable. Les revenus du courtage lui ont permis de reprendre progressivement un domaine de Montlouis, la Taille aux loups, au début des années 1990.

Rapidement, il y a mis en place des sélections massales, un travail des sols, du labour et une viticulture exigeante avec, par exemple, des tables de tri au bout des rangs quand rien de tout cela n’était à la mode. L’homme aura montré à la face du monde que le vignoble de Montlouis, longtemps dans l’ombre de celui de Vouvray, avait un réel potentiel. Le succès est venu petit à petit. Les sept hectares d’origine sont devenus soixante-dix avec l’extension de la Taille aux Loups, puis la reprise du domaine de la Butte à Bourgueil. Son idée de faire un effervescent sans sucres ajoutés a été à l’origine de la cuvée Triple zéro (zéro chaptalisation, zéro liqueur de tirage, zéro liqueur d’expédition). La cuvée est devenue une référence pour les amateurs du monde entier. Pour ses vins tranquilles, il avait identifié des parcellaires comme ceux du clos-Michet, du clos-de-la-Bretonnière, celui magnifique du clos-de-Venise et bien d’autres, tous devenus des icônes ligériennes. Sa passion pour le vin lui aura aussi fait créer un réseau de distribution des meilleurs crus dans sa région, alimenté par les vins de ses nombreux amis vignerons de la France entière et d’ailleurs, mais aussi plusieurs restaurants sous l’enseigne Les Belles Caves.

Toute sa vie, Jacky Blot aura aidé les vignerons qui voulaient progresser. Il aura été le mentor de nombre de jeunes de Montlouis et tous les vignobles aux alentours. Au-delà du vigneron d’exception, c’est l’homme que nous regretterons le plus. Fougueux, passionné, sanguin, tellement généreux, idéaliste, drôle, intelligent. Un moment en cave ou autour d’une table avec lui était un pur bonheur.

Michel Bettane, Thierry Desseauve et les équipes de Bettane+Desseauve et du Grand Tasting présentent leurs condoléances les plus sincères à son épouse Joëlle et à ses enfants Jean-Philippe et Anne-Françoise.

Rencontres en terres de café

Douze voyages en pays producteurs pour comprendre toute la richesse des terroirs caféiers, et comment l’avènement du café de spécialité réinvente une filière caféière menacée dans sa durabilité économique, sociale et environnementale.
Christophe Servell, un des pionniers du café de spécialité en Europe, livre ici un récit passionné, humaniste et engagé, illustré par son compagnon de voyage et photographe, Fabrice Leseigneur. Il est aussi l’un des photographes incontournables pour Bettane+Desseauve.
Un livre à lire et à méditer pour porter un autre regard sur un produit qui rythme notre quotidien et que nous connaissons pourtant si peu.
« À l’origine », Rencontres en terres de café, Éditions Apogée
224 pages, 25 euros
Sortie le 24 mai en librairies et dans les boutiques Terres de Café
En ligne sur editions-apogee.com, terresdecafe.com

Un beau pommard à conserver

Édouard Delaunay, pommard premier cru Les Chaponnières 2019

Pourquoi lui Laurent Delaunay a racheté la maison familiale vendue plus de vingt ans auparavant. En très peu d’années, il lui a rendu son lustre et plus encore. Averse de médailles et de notes avantageuses sur ses vins. Voilà maintenant qu’il est propulsé à la tête des…

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Coravin, dix ans et tout commence

Issu d’une formation en médecine, Greg Lambrecht, sorte de savant fou et bon vivant, a voulu mettre sa science académique au service du vin. Lancé aux États-Unis en 2013, Coravin fête ses dix ans, une entreprise mondiale et plusieurs inventions brillantes

« J’ai d’abord inventé Coravin pour moi-même. » C’est l’impatience et la frustration, en plus de beaucoup de curiosité, qui ont fait naître le système Coravin en 2013. L’idée ? Cesser de faire des compromis en matière de choix de vin grâce à un mécanisme révolutionnaire d’aiguille, inspiré des recherches sur le traitement du cancer. En perçant le bouchon de façon invisible, le Coravin permet d’extraire d’une bouteille de vin uniquement la quantité souhaitée. « Savourez votre verre, préservez votre bouteille » : c’est la promesse.

Plus besoin d’hésiter au moment de goûter un vin que l’on nous sermonne d’attendre, ni de se contraindre à boire selon les goûts de son partenaire, situation parfois critique. Une piqûre et le verre se remplit du vin de son choix. On peut faire ça pendant les trois années qui suivent. Greg Lambrecht est un inépuisable touche à tout. Il a lancé sur le marché un nouvel outil qu’il a mis huit ans à développer : un système dédié aux vins effervescents. Un de ses rêves. Perfectionniste, il a souhaité que l’appareil s’adapte à toutes les bouteilles de bulles existantes, quitte à se déplacer en Champagne à plusieurs reprises au-devant des quelques flacons retors. Pari gagné et la promesse de conserver toute bouteille ouverte intacte jusqu’à quatre semaines grâce à un stopper à encapsuler sur le col qui permet d’injecter une dose de CO2. « Le premier verre aura le même éclat que le dernier. »

Expérience faite, le système est plutôt bluffant
Goutés côte à côte à l’aveugle, les deux verres de champagne présentés, l’un ouvert à la date du 1er mars et l’autre à la date du 23 mars, sont indissociables. À l’œil, la différence de célérité des bulles est à peine perceptible. En bouche, le fruité onctueux du premier est tout aussi rayonnant dans le second et aucun des deux verres ne présente de notes fanées ou d’oxydation.

Bienvenue verre de blanc de blancs d’un soir, verre de blanc de noirs d’un autre, puis de crémant, du Jura, d’ailleurs. Nous ne finirons pas la bouteille ce soir pour célébrer rien d’autre que notre simple désir. Parfois, la dimension « gadget » du système Coravin est décriée par les puristes, reconnaissons-lui une ingéniosité brillante. Elle ne s’est pas départie de la vision originale de son inventeur, entre respect et amour du bon vin.

iDealwine, un coup d’avance sur les tendances

Leader mondial des enchères en ligne de vin et première maison française de vente de vin aux enchères (tous canaux confondus), iDealwine publie son traditionnel baromètre annuel. 160 pages d’analyse du marché des enchères de vins en 2022, de décryptage des tendances pour 2023. En bonus, les signatures à suivre dans 14 régions et vignobles. Un indispensable pour l’amateur et sa bonne gestion de cave

Premier enseignement de ce baromètre : 2022 a été une année record. 197 928 flacons vendus (équivalent bouteille de 75 cl). Bilan en hausse (+4 %). Les vins rouges arrivent en tête (73,1 %) lors de 47 ventes aux enchères organisées par iDealwine dans 60 pays acheteurs. Une valeur record de 37,1 M€ d’adjudications hors frais (38,3 M€ frais inclus soit un chiffre hausse de 40 %) et un prix moyen de bouteille adjugée qui s’élève à 194 euros (+ 39%). Si le trio Bordeaux, Bourgogne et vallée du Rhône concentre toujours l’essentiel des ventes (73 % en volume, 83,6 % en valeur), les 14 régions passées au crible regorgent de pépites et de stars, en devenir ou déjà établies. C’est d’ailleurs l’un des aspects les plus passionnants de ce baromètre, qui propose ce recensement, au sein des classements et dans les pages « signatures à suivre ».

Les légendes d’abord
Sans surprise, les premières places sont occupées par les vins iconiques. Le domaine de la Romanée-Conti se distingue pour le lot le plus cher de l’année, avec un assortiment de 12 grands crus dans le millésime 2018 (un corton, un montrachet, deux échézeaux, un grands-échézeaux, deux romanée-saint-vivant, un richebourg, trois la-tâche et un romanée-conti) adjugé à 84 320 euros.
La bouteille la plus chère de l’année est un musigny grand cru 2006 du domaine Leroy vendu à 34 100 euros. Bordeaux gagne le prix du flacon le plus cher avec un petrus 2015 en impériale adjugée à 62 000 euros. En Bourgogne, le domaine d’Auvenay est le plus échangé aux enchères en 2022– 386 bouteilles (75 cl) qui a totalisé plus de 2,1 M€ de montant adjugé, soit un prix moyen de 5 464 euros par bouteille. En un an, le deuxième domaine de la charismatique vigneronne Lalou Bize-Leroy (domaine Leroy) passe ainsi du 6e au 1e rang des propriétés les plus attractives et détrône le domaine de la Romanée-Conti.

Du beau temps et quelques nuages
Le premier semestre 2022 a été marqué par une forte envolée des prix, en particulier sur quelques signatures (Rayas, Bizot, Charles Lachaux, etc.), avec des variations de cours qui se mesurent à deux, voire trois chiffres. Sans doute liée aux premiers signes de l’inflation et des tensions géopolitiques qui ont pesé sur l’économie, la période a été suivie d’une accalmie au niveau des prix lors du dernier trimestre, en ce qui concerne le « Big 8 » : Rayas, Leroy, Auvenay, Rousseau, Roumier, Bizot, Lachaux, La Grange des Pères. Les huit signatures avaient vu leur côte flamber au cours des dernières années.
La Bourgogne, première région en valeur (45,3 % du total adjugé, +65 %) et deuxième en volume (22,8 %) derrière Bordeaux (36,6 %), jouit d’une hégémonie toujours grandissante. Le prix moyen de la bouteille de 75 cl – 384 euros – s’y est envolé (+ 59 %). Les vins de Bourgogne occupent 31 places sur les 50 correspondantes aux lots les plus chers. Ils composent aussi l’intégralité du Top 50 des flacons les plus chers, ainsi que la première place des palmarès bio et nature.

Ce qu’il faut aussi retenir
L’année 2022 se caractérise aussi par la forte inflation sur le prix des champagnes. Le prix moyen d’une bouteille de champagne est le deuxième le plus élevé et atteint 259 euros (+ 42 %) et par une présence toujours plus forte des vins bio, biodynamiques et nature. Parmi les vins les plus chers des enchères, les vins bios représentent au moins un quart des ventes aux enchères de vin et les vins nature environ 6 %. Au sommet des palmarès, les domaines de la Romanée-Conti, d’Auvenay, Leroy, Leflaive sont en biodynamie. Les vins natures progressent également en matière de prix de vente moyen. Certains d’entre eux ont franchi le seuil des 1 000 euros la bouteille (Bizot, Selosse, Prieuré Roch, Miroirs, Overnoy, Thierry Allemand, Jardins Esmeraldins de Xavier Caillard).
Notons aussi que six vins du Jura figurent dans le top 20 des flacons nature les plus chers. Enfin, autre tendance qui ne se dément pas, la rareté des vins demeure un critère essentiel dans l’envolée des prix. Les micro-domaines, les cuvées confidentielles hors des codes – 7 000 bouteilles vendues aux enchères en 2022 étaient étiquetées vin-de-France) et les très vieux millésimes attirent toujours les convoitises.
« Il reste une part de mystère dans ce qui définit le succès d’un vin, d’un homme, d’un domaine » analyse Angélique de Lencquesaing, co-fondatrice d’iDealwine. « C’est ce que, à sa manière, notre baromètre tente de percer. Au-delà des chiffres, des palmarès, des records, c’est l’état d’âme des amateurs, leur quête du Graal que nous touchons du doigt ».

Pour se procurer le Baromètre 2022 des enchères de vin, c’est par là : https://www.idealwine.com/fr/acheter-vin/B2110040-93638-1-Bouteille-Barometre-iDealwine-2023-des-encheres-de-vin-Divers.jsp

[Classe de Maître] Château Pichon Comtesse, le vin est une civilisation

Placé au plus haut niveau de Pauillac depuis plusieurs décennies, le Château Pichon Comtesse brille par une personnalité hors norme. Son directeur Nicolas Glumineau décrit chaque millésime du cru au travers d’une playlist ébouriffante et originale. Avec Thierry Desseauve, cinq grands millésimes de Pichon Comtesse décryptés en musique.

Vous pouvez retrouver l’intégralité de la playlist Pichon Comtesse sur www.pichon-comtesse.com

Crédits
Production Jeroboam
Productrice Juliette Desseauve
Image Lucas Chaunay
Montage Nicolas Guillaume
Motion Design Maxime Baile
Musique originale Arthur L. Jacquin
Traduction Alexandra Rendall

ABONNEZ-VOUS À LA CHAÎNE BETTANE+DESSEAUVE

Le mondovino de la semaine #194 tourne à fond

Le Bontemps au château Smith Haut Lafitte • Brouilly fête ses terres • Nouvelle synergie • À chaque champagne de vignerons son caractère • Le cuban Manhattan de la casa • Un sauvignon de mi-voies • Chaque jour du nouveau, en voici six

Dans le vignoble


Le Bontemps au château Smith Haut Lafitte

Cette année, la fête du Bontemps organisée par la Commanderie du Bontemps s’est tenue le jeudi 27 avril au château Smith Haut Lafitte, un grand cru classé des Graves. Elle marque la fin de la semaine des primeurs à Bordeaux. Environ 900 professionnels du vin (négociants, courtiers, importateurs, distributeurs, critiques de vin, journalistes) ainsi que des personnalités publiques ont été accueillis par Florence et Daniel Cathiard, les propriétaires. Le menu de la soirée, élaboré par le chef deux étoiles Nicolas Masse des Sources de Caudalie, était accompagné d’un verre d’Yquem (en vin d’honneur), des vins de Smith Haut Lafitte en rouge et blanc (au dîner) ainsi que Cos d’Estournel, Latour et Rieussec.

Brouilly fête ses terres

Pour la deuxième édition du Brouilly Festival, Brouilly donne rendez-vous le samedi 13 mai aux amateurs et aux professionnels au château des Ravatys. Une journée riche en temps forts et pleine de découvertes : dégustations professionnelles et grand public, balade dans les vignes pour découvrir la biodiversité, marché artisanal, bar à vins et concert pop rock, etc.

Plus d’informations et réservations sur www.terredesbrouilly.com

Nouvelle synergie

« Synergie » est la nouvelle cellule de l’agence PWP agence spécialisée dans le On Trade. A l’origine de cette création, Franck Penard, fondateur de PWP Agence et Stéphane Dago, ambassadeur polyvalent de marques d’alcool et stratège en communication et au réseau ultra-connecté. Son but ? « Révéler toutes les facettes d’une marque, détecter l’opportunité de communication en totale adéquation avec son ADN et l’associe à un grand nom du secteur de la mode, de l’art, de l’horlogerie, de la musique, etc., le temps d’un événement. Synergie se positionne comme un accélérateur de croissance pour les marques de vins et spiritueux » précise Franck Penard.

Plus d’informations sur www.pwpagence.fr

À chaque champagne de vignerons son caractère

Fruité, intense, vif, ce sont les trois grandes familles de caractère que proposent désormais les Champagnes de Vignerons, la bannière collective qui regroupe près de 4 000 vignerons et coopératives. Pour faciliter la lecture de leurs champagnes par les consommateurs et les guider dans leur choix, ils ont créé cette classification simple. Chaque profil est ensuite expliqué en dix nuances.

Fruité (des champagnes marqués par la générosité) : charnu, généreux, gourmand, moelleux, opulent, rond, soyeux, suave, tendre, velouté, dix facettes marquées par la générosité.

Intense (des champagnes gastronomiques) : ample, boisé, charpenté, corsé, épicé, évolué, mature, onctueux, patiné, vineux.

Vif (des champagnes marqués par la fraîcheur) : dynamique, iodé, floral, frais, franc, minéral, pulpeux, salin, tendu, tonique.

Dans le verre


Le cuban Manhattan de la casa

C’est au sein de la Casa Eminente, installée au 6 impasse Guéménée dans le IVe arrondissement de Paris que ce Cuban Manhattan a été élaboré avec le rhum Eminente Reserva. Il a été vieilli pendant six mois dans un ancien fût de chêne de 200 litres ayant contenu du whisky au sein de la distillerie et sa casa (maison) installée en plein cœur de Paris. Depuis plusieurs mois, cette marque de Rhum cubain a ouvert une maison cubaine dans laquelle le rhum est roi. Ateliers de dégustations, mixologie et gastronomie sont proposés dans cette casa au charme incontestable.

Eminente Cuban Manhattan, www.casaeminente.com

Un sauvignon de mi-voies

Le domaine de Bertrand Minchin est l’une des valeurs sûres de Valençay. Au fil des millésimes, les blancs gagnent en précision. Ce 100 % sauvignon au nez d’agrumes, à la bouche fraîche et aux notes de citron vert un vin de plaisir d’été.

Domaines Minchin, Le Claux Delorme, Mi-Voies 2022, 9,90 euros