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Les Fiètres

Ce tout petit cru, incontestablement bien situé, est coincé entre les Chaumes, la Voierosse et les Perrières, et se divise en deux parties dont une est entourée d’un petit mur.

Les Perrières

Jumeau des Grèves, l’exposition commence à tourner vers le sud et le type de sol convient particulièrement au pinot noir. Le vin n’est vinifié à part que par très peu de producteurs. Et le chardonnay y est de plus en plus planté.

Les Bressandes

On classerait certainement aujourd’hui hors ligne ce lieu-dit tant la constance et le caractère de ses vins le situent au tout premier plan du cru.

Les vignes, directement situées sous le Clos du Roi et les Renardes, bénéficient d’une exposition sud-est aussi parfaite, avec un sol plus riche en oxyde de fer et en pierres de toutes sortes, plus chaud que ses voisins.

Peut-être le climat descend-il un peu trop bas, mais un des meilleurs vins et un des plus typés est justement produit sur cette partie basse par le domaine Jacques Prieur.

Le vin des Bressandes est doté du bouquet le plus immédiatement fin et expressif de tous les cortons rouges et en rapport parfait avec un corps plus souple, et des tannins plus déliés que dans les vins de tous les climats voisins.

Ce charme précoce ne s’affaiblit pas pas avec le temps et, même très vieux, un Bressandes réussi conserve un avantage en finesse sur tous les autres sous-climats du cru, à l’exception du Clos du Roi qui le surpasse souvent en ampleur de corps et de texture.

Bressandes a aussi la chance de donner le corton le plus régulier, les années chaudes lui convenant aussi bien que les années plus froides et plus pluvieuses.

Le Charlemagne

Ce sont naturellement les blancs de ce climat (où l’article défini est de rigueur) qui le placent hors ligne chez Lavalle. Les marnes du sol et l’exposition plein sud en font la partie du coteau la plus propre à donner les plus grands blancs qui associent la vigueur du corps et une finesse, une pureté et une minéralité saline vraiment remarquables. Les blancs du Charlemagne ont un bouquet incomparable après huit à dix ans de vieillissement.

Les Chaumes

Le cru, situé directement sous le Charlemagne, est un peu moins connu aujourd’hui car peu souvent mis en bouteille à part. L’exposition est plus sud que sud-est, comme celle des Pougets.

Pinault sur la Rive droite

Ignorant le montant de la transaction, le journal Sud-Ouest vient d’annoncer qu’« Artémis, holding gérant les participations de l’homme d’affaires François Pinault, prend une participation significative dans les vignobles de la baronne Guichard, en Libournais. » Significative, cela représenterait pour le propriétaire de Latour 49 % du capital de cet ensemble viticole de trois châteaux (Siaurac, en photo ci-dessus, Vray Croix de Gay et Le Prieuré), toujours selon les informations du journal.
L’article complet est .

Chais d'architectes, le tour de Starck

Dans le droit fil d’un mouvement initié par d’autres domaines, avec d’autres architectes, le château Les Carmes Haut-Brion – 10 hectares au cœur de Bordeaux, acquis en 2010 par Patrice Pichet – annonçait l’année dernière avoir confié la conception de son nouveau chai à Philippe Starck et Luc Arsène-Henry. Un an a passé avant que l’on ne découvre en images leur projet, finalisé l’été dernier.

CarmesHaut-BrionParc
Les travaux de cet épatant navire-amiral posé sur la pièce d’eau qui sépare les deux versants de la propriété, hommage à l’histoire des bordeaux transportés pendant des siècles par bateau aux quatre coins du monde, viennent tout juste de débuter et devraient s’achever au printemps 2015. Patrice Pichet se dit « très heureux et très honoré » que Philippe Starck et Luc Arsène-Henry aient accepté de concevoir ces chais. « Ambitieuses et singulières, les nouvelles installations qui vont voir le jour sont conçues pour incarner toute la passion que nous avons pour le château Les Carmes Haut-Brion.
Ce projet est la signature forte et emblématique de la nouvelle page qui s’ouvre ici
»

Visuel_Chai_Carmes_Haut-Brion
Au total, ce bel ouvrage abritera 2 000 m2 répartis sur quatre niveaux (chai d’élevage et cave seront « sous l’eau »). Doté d’équipements techniques à la hauteur des ambitions de qualité de ce pessac-léognan, il sera aussi un lieu de réception et de dégustation. Une grande terrasse panoramique permettra d’embrasser l’ensemble du domaine. Le parc du château va également faire l’objet de réaménagements importants et les systèmes hydrauliques de ses bassins d’agréments et de sa fontaine vont être réhabilités. Et pas seulement pour des raisons esthétiques. En effet, cette reconstitution des zones humides du château permettra de réguler les eaux de ruissellement et de protéger la biodiversité des lieux.

Les Renardes

C’est le vignoble jumeau du Clos du Roi, côté Ladoix, un peu plus élevé et accidenté dans sa partie la plus haute. Toutes les conditions de sol et d’exposition requises pour produire le rouge le plus accompli du coteau semblent réunies et justifient le classement du docteur Lavalle.

Il faut pourtant avouer qu’il est rare de trouver en dégustation comparative dans un renardes l’équilibre d’un clos-du-roi ou la finesse superlative d’un bressandes, à la brillante exception des domaines Leroy ou Liger-Belair.

Les vins sont charnus, tanniques, avec parfois une petite note animale qui explique, peut-être, le nom du climat.

Le Clos du Roi (ou Clos du Roy)

Chez tous les producteurs qui vinifient à part les meilleurs climats du Corton, le Clos du Roi donne toujours le vin le plus complet, le plus vineux et le plus complexe sur le plan aromatique, même s’il n’est pas celui qui s’exprime en primeur avec le plus de spontanéité.

On ne sera donc pas surpris qu’il ait appartenu un temps à la Couronne de France ou à l’illustrissime banquier Ouvrard, qui possédait aussi tout le Clos de Vougeot, la Romanée-Conti et une partie du Chambertin.

Malgré des différences évidentes de sol superficiel, allant des marnes claires au rouge-brun, je n’ai pas vraiment perçu de caractère réellement différent entre tous les clos-du-roy que j’ai dégusté, mais une excellence commune.

À quoi attribuer cette excellence ? Certainement à la perfection de l’exposition sud/sud-est, la plus chaude, celle qui permet à la peau et aux pépins du raisin d’atteindre une maturité optimale et à des facteurs plus mystérieux qu’on comprendra certainement mieux le jour où l’on découvrira, j’en suis intimement persuadé, le rôle capital que jouent les champs magnétiques.

Le Corton

Nous sommes ici directement sous le bois qui a donné son nom au grand cru. La partie haute, très accidentée, est la plus froide du coteau en raison de vents issus des combes voisines et convient particulièrement au chardonnay qui peut attendre sans pourrir d’être vendangé plus tard que le pinot noir.

Le vigneron risque quand même une altération fatale du raisin en fin de parcours, si un fort orage se déclare. Après le premier coup de tonnerre, les raisins tournent soudain au bleu et transmettront irréversiblement au vin un goût de raisin blet .

On saluera donc le courage des vignerons qui savent attendre la meilleure maturité et qui sont largement récompensés par la puissance et la noblesse de saveur d’un vin incomparable, aux arômes de noisette fraîche d’une divine finesse.

La partie la plus basse (mais toujours sur le haut du coteau) a toujours été plantée en rouge et donne, si on ne l’assemble à aucun autre lieu-dit, le vin le plus tannique, le plus lent à vieillir mais, à terme, le plus mémorable de toute l’appellation, d’une distinction et d’un cachet valant un chambertin ou un des meilleurs clos-vougeot.