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Un Pavie pour tous les jours






Pendant que Château Pavie était promu au rang de grand cru classé A dans le dernier classement de Saint-Emilion, la famille Perse – Gérard, Chantal et leur fille Angélique – travaillait à l’élaboration d’Esprit de Pavie, un vin accessible (comprendre que son prix se situe entre 12 et 14 euros) qui a été «conçu dans le même esprit que ses aînés, Château Pavie et Château Monbousquet.» Tout le savoir-faire et la philosophie viticole de Gérard Perse sont donc concentrés dans ce vin de simple appellation bordeaux élaboré à partir de raisins provenant de l’ensemble des vignobles Perse situés à Saint-Emilion et dans les Côtes de Castillon. Assemblage de 70% de merlot et de 30% de cabernet franc et cabernet-sauvignon, Esprit de Pavie est issu d’une grande diversité de terroirs situés sur les coteaux de la vallée de la Dordogne et tous exposés plein sud. Le vignoble, âgé de 37 ans en moyenne est conduit de façon raisonnée et après une récolte manuelle et un tri minutieux, ce vin bénéficie des mêmes soins, prodigués par les mêmes équipes, que Pavie et Monbousquet. C’est d’ailleurs dans les barriques de l’un ou l’autre que se déroule son élevage, pendant 15 mois. Fruité, rond, mature et bien équilibré, d’un grenat profond, Esprit de Pavie peut s’apprécier dans sa jeunesse, et gagner encore en expression après quelques années de garde.

Pol Roger, le concours 2013






C’est parti pour la dixième édition du concours inter-grandes écoles de dégustation de vins organisé par
la maison champenoise Pol Roger. La session parisienne des 31 janvier et 1er février, à laquelle ont participé l’Ecole Normale Supérieure, l’ENSTA, l’ESCP, l’ESSEC, les Mines Paris Tech, Paris-Dauphine, Polytechnique et Supélec (vainqueurs : Normale Sup’ et Dauphine) a été suivie le 14 février par les épreuves de Lille, remportées
par la Skema Business School, soit les meilleurs de l’année dernière. Les affrontements se poursuivront jeudi à Lyon et le 28 mars à Bordeaux. Départagés sur leurs aptitudes à comprendre et analyser les six vins rouges et six vins blancs qui leur sont présentés, les étudiants-dégustateurs doivent reconnaître les cépages, le pays d’origine,
la région, l’appellation et le millésime, mais aussi exprimer et décrire les émotions qu’ils ressentent pendant qu’ils découvrent et goûtent les vins. Importé en France en 2003, ce concours est la réplique d’un événement que la maison champenoise sponsorise depuis plus de vingt ans en Grande-Bretagne, le «Varsity Blind Tasting Match»
qui oppose les clubs de vins des universités anglaises les plus renommées, Oxford et Cambridge. A l’issue des concours français et britannique, les vainqueurs se retrouvent à Epernay pour une finale internationale (voir ici les résultats de 2012).

Moins de bulles ici, mais plus là-bas


Les chiffres du Comité interprofessionnel des vins de Champagne (CIVC) ont confirmé une tendance à la baisse des ventes de champagne, le mois de décembre généralement porteur affichant en France une baisse de 8,8 %
par rapport à décembre 2011. De façon plus globale, avec 308,8 millions de bouteilles vendues pour une valeur
de 4,37 milliards d’euros, l’année 2012 enregistre un recul de 4,4% en volume par rapport à 2011 (pour mémoire, 2007-année record affichait un total de 338,7 millions de bouteilles vendues). En valeur, la diminution n’est que
de 0,7 % et le chiffre d’affaires enregistré fait de 2012 la quatrième meilleure année du vignoble. Les raisons de cette stabilité sont à rechercher en dehors de l’Union Européenne. Si l’Hexagone reste le premier marché du champagne avec 55,5 % des volumes écoulés, cela représente un nombre de bouteilles (171,4 millions) qui, après un retrait de 1,9 % en 2011, a encore diminué de 5,6 %. Au niveau européen, le recul est de 7,1 %. En revanche,
la Chine (+ 98 %) et le Japon, qui se place désormais juste après les Etats-Unis avec une hausse de 26 %, font partie de ces marchés émergents sur lesquels le champagne conforte et valorise son image et ses exportations. Près de 20 % des volumes ont été expédiés hors UE, soit 61 millions de bouteilles, un niveau jamais atteint. Le porte-parole du CIVC, Thibaut Le Mailloux, a indiqué à l’AFP que «plus que jamais le champagne est une valeur internationale et les pays tiers représentent un relais de croissance essentiel par leur forte consommation de cuvées de prestige, symboles du luxe».

Les récompenses de Smith Haut Lafitte

Dans son millésime 2001, qui faisait partie de la dégustation de bordeaux organisée en janvier dernier par
le Grand jury européen (tous les détails sont ici), Château Smith Haut Lafitte s’est classé premier parmi trente
vins avec, nous dit-on, une très bonne cohésion d’opinion entre les quatorze dégustateurs, venus de cinq pays.
Si le millésime 2009 a eu droit l’année dernière à la note parkerienne de 100/100, c’est désormais au tour du 2010 d’être jugé par la presse internationale. Pour le Wine Spectator, qui lui attribue 96/100, ce vin se place en tête de son appellation des crus classés de Graves et de Pessac-Léognan, juste derrière Haut Brion et La Mission Haut Brion. Après les critiques, parlons business et même première classe, Air France servant en ce moment même
le millésime 2006 à cette catégorie de voyageurs pendant que Qatar Airways préfère le 2008. Côté blanc, la publication dans le Wall Street Journal des résultats d’une dégustation de grands blancs dans le millésime 2010 consacre également Château Smith Haut Lafitte avec un 95/100 (plus de détails , en anglais).

Hollande et le vin. Alors, inquiets ?

Le monsieur de l’Élysée a donc été faire sa crâneuse (faire son Chirac) au salon de l’Agriculture. Tout le monde a vu le mini-film multi-diffusé du paysan qui lui conseille de « faire comme le Pape ».
Dans un souci salvateur, il a été caresser l’électeur dans le sens du poil au Pavillon du vin. Ce que, bêtement, Sarkozy avait totalement zappé. Moi, bien sûr, je suis plutôt pour. Pour le vin, hein. Hollande a fait les choses comme il faut. Il s’est assis, a goûté trois vins en grignotant trois trucs. Bon. Claques dans le dos et gentils sourires, les mecs avaient jamais vu ça, ils se trémoussaient de bonheur. Dieu le leur pardonne, ils n’ont pas l’habitude.
Toutes ces singeries prouvent au moins une chose, les politiques semblent avoir percuté sur l’importance de la filière, on avance. Naturellement, il a beaucoup promis et son ministre de l’agriculture aussi. Le ministre a promis lire la suite…

Castel, un engagement qui dure





Fondée en 1949 par neuf frères et soeurs, l’entreprise familiale Castel est aujourd’hui le premier producteur de vin français et le troisième au monde en volume. Négociant devenu viticulteur dès 1957, Castel est aujourd’hui présent dans toutes les grandes régions viticoles françaises et son développement à la fois vertical et horizontal l’implique dans tous les métiers du vin, propriétaire, récoltant, vinificateur, éleveur, négociant, embouteilleur et distributeur. Ancré dans les terroirs, attaché à la qualité de ses vins, Castel envisage son avenir comme celui d’une entreprise responsable, soucieuse du respect des hommes et de la terre ainsi que de la préservation des ressources dans le temps. On appelle cela le développement durable. Cet enjeu devenu majeur dans la stratégie de développement
du groupe, aussi bien au niveau national qu’international, implique une exigence continue au sein d’un modèle économique toujours plus responsable et vertueux. L’objectif de Castel est d’intégrer cette valeur durable à ses vins aussi bien qu’aux relations nouées avec ses nombreux partenaires. Si l’une des priorités est de garantir la sécurité alimentaire de ses produits à ses clients et consommateurs, le groupe agit de façon engagée sur tous les plans, environnementaux, sociaux et économiques.

Diminuer les répercussions environnementales des activités en limitant les émissions de CO2, optimiser la valorisation des déchets, interdire l’utilisation de produits azotés, gérer la qualité des sols, utiliser le bon produit au bon dosage, préserver les ressources, assurer une gestion quantitative de l’eau, diminuer la dépendance aux énergies fossiles et poursuivre les démarches de certification des Châteaux et Domaines Castel sont autant de décisions majeures qui font partie de cette stratégie qui implique tous les domaines de l’entreprise. Mais cette prise de responsabilité environnementale s’accompagne aussi d’un attachement porté à l’épanouissement personnel des collaborateurs (ils sont 2600) et à leur sensibilisation aux enjeux du développement durable. L’Ecole de formation Castel a été créée dans le but d’accroître les compétences des salariés et de renforcer leur expertise. Enfin, en tant qu’acteur responsable, Castel participe à plusieurs initiatives phares en matière de management environnemental qui ont pour but d’accompagner des changements bénéfiques pour toute la filière (groupe de travail ministériel sur l’affichage environnemental, études interprofessionnelles de développement durable Inter Oc, Inter Rhône et CIVB, sondage d’envergure sur les initiatives environnementales liées au transport des marchandises).

Si l’année 2012 a pu représenter un tournant dans la stratégie de développement durable du groupe Castel et de l’ensemble de ses établissements, c’est notamment parce que tous les indicateurs de consommation était en baisse à la fin 2011 (-7,5%, d’électricité, -1,5% de gaz, -12,3% d’eau). Cette maîtrise de l’énergie s’est accompagnée d’une progression notable du taux de revalorisation des déchets*, passé de 51,7% à 67%. Un succès, donc, pour ce système de management environnemental mis en place en 2010 et progressivement – et durablement – déployé
à l’ensemble du groupe.


* Plus spécifiquement, l’ensemble des bonnes pratiques mises en place sur les Châteaux et Domaines Castel ont permis la revalorisation de plus de 80% des déchets liés au conditionnement des vins. Depuis la mise en place d’un système de récupération de support d’étiquettes, + 32% de matière plastique a été revalorisé. Le total des déchets industriels banals, que l’on ne peut revaloriser, est passé de 562 tonnes en 2010 à 551 tonnes en 2011 (soit -2%) alors que la production augmentait de 5% sur la même période.

Chapoutier en Australie

«Quand j’ai choisi d’aller en Australie, à la fin des années 90, il y avait plusieurs raisons : l’attrait de l’hémisphère sud bien sûr, les sélections massales pré-phylloxériques – certaines n’existant plus en Europe – et le fait que l’on trouve les plus vieilles géologies de la planète après l’Antarctique. Venant de France, il y avait aussi l’orientation plus qualitative que quantitative des metteurs en marché. Enfin, le choix de l’Australie qui a des différences avec les autres vignobles du nouveau monde qui sont très – voire trop – orientés œnologie et peu – ou pas – agronomie. C’est sans doute en Australie que les viticulturistes ont le plus de poids dans le nouveau monde et je trouve cela très intéressant.»

Les vendanges ont démarré dans le vignoble australien de Michel Chapoutier, le domaine Tournon. Il dit tout ici.

Nouvelle tête au Château d'Issan

Selon Terre de Vins (à lire ici), le Château d’Issan (AOC margaux) qui appartient à la famille Cruse, voit arriver un nouvel investisseur en la personne de Jacky Lorenzetti. Il a racheté, par le biais de sa société Ovalto, les parts du groupe familial Roland Cruse. De l’autre côté, Lionel Cruse et ses descendants restent copropriétaires. Déjà à la tête des châteaux Lilian-Ladouys (AOC saint-estèphe) et Pédesclaux (AOC pauillac), Jacky Lorenzetti est également président du Racing Métro 92, club de rugby professionnel évoluant dans le Top 14. Il travaillera avec Emmanuel Cruse, gérant du domaine depuis une quinzaine d’années. Les deux hommes se connaissent bien puisque Emmanuel Cruse conseille Jacky Lorenzetti pour la promotion et la vente de ses vins auprès du négoce bordelais. Le Château d’Issan, troisième cru au classement de 1855, s’étend sur 53 hectares de vignes dont 40 en AOC margaux, 10 en AOC bordeaux supérieur et 3 en AOC haut-médoc. Jacky Lorenzetti, qui a des attaches familiales en Gironde, a fait fortune en revendant le groupe immobilier Foncia qu’il avait créé en 1972.

Journées bordelaises du Cameroun


A l’initiative du club Bordeaux-Cameroun-France, une délégation de treize propriétaires et responsables
membres de l’Union des grands crus de Bordeaux se rendra en mission de promotion à Douala et à Yaoundé
les 13, 14 et 15 mars. Les crus présents lors de ces premières Journées bordelaises du Cameroun seront
Château Beychevelle, Domaine de Chevalier, Château Du Tertre, Château Ferrande, Château Giscours, Château Guiraud, Château Kirwan, Château La Dominique, Château Langoa Barton, Château Le Bon Pasteur, Château Léoville Barton, Château Lynch Bages et Château Ormes de Pez.

«En complément des missions annuelles de l’Union des grands crus, nous aimons saisir des opportunités sur des marchés présentant un bon potentiel de développement. Le Cameroun s’est imposé à double titre pour nous. D’une part, il se situe en première position dans la liste des clients des vins de Bordeaux situés sur le continent africain et, d’autre part, ce pays est remarquablement bien représenté à Bordeaux par le club Bordeaux-Cameroun-France avec lequel l’Union entretien des liens étroits», a déclaré Olivier Bernard, le président de l’UGCB.

«Bordelais et ami du Cameroun depuis plus d’un demi-siècle», Pierre Castel, président d’honneur de Bordeaux-Cameroun-France s’est dit « particulièrement heureux d’être le parrain du club, créé à l’initiative de Pierre De Gaétan Njikam, qui rassemble aujourd’hui un grand nombre de personnalités bordelaises pour contribuer au développement économique et au rayonnement culturel du Cameroun, un grand pays africain, exemplaire par sa stabilité et doté de nombreuses richesses naturelles, d’un fort potentiel économique et d’importantes ressources humaines. »


La délégation bordelaise rencontrera de nombreux acteurs économiques camerounais durant son séjour. Cette première mission, réalisée avec le concours d’Ubifrance, a pour objectif de mieux appréhender les potentialités
de ce marché en développement tout en renforçant les liens étroits existant entre Bordeaux et le Cameroun. En complément des dégustations prévues pour les professionnels et les amateurs, l’agenda des Journées bordelaises du Cameroun comprendra le lancement de la 3e édition du programme de parrainage de jeunes entrepreneurs camerounais par le club Bordeaux-Cameroun-France ainsi que la remise de dons au Centre multifonctionnel des personnes en situation de handicap de Bépanda (Douala).


Jancis Robinsona écrit un gros livre

La célèbre critique anglaise, en collaboration avec Julia Harding MW et le fameux botaniste José Vouillamoz,
vient de sortir un très gros livre sur l’état des connaissances des cépages mondiaux. Michel Bettane l’a lu.
Ils en parlent tous les deux dans cette courte vidéo.