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Voyage autour de ma cave par Thierry Desseauve – Jour 33

Voyage autour de ma cave, ou la chronique quotidienne d’un amateur pas désespéré par temps de confinement. Thierry Desseauve déniche, ouvre et raconte une bouteille mémorable de sa cave.
Jour 33 : Domaine Louis Magnin, fille d’arbin 2016

Les primeurs, oui. Mais pas confiné

Un méchant virus met notre pays en plein désarroi et les producteurs de vins au bord de la crise de nerf. Il y va de la survie pour beaucoup de petites exploitations inadaptées au marché mondialisé. Mais aussi nous l’espérions, celle de privilèges absurdes qu’on croyait devenus institutionnels, comme celui de vendre au consommateur un vin avant qu’il soit mis en bouteilles. Un peu comme on le ferait d’une voiture pas encore construite ou en cours de production, mais essayée virtuellement. Si, un peu partout sur cette planète, les professionnels, marchands, sommeliers, critiques, dégustent en principe les échantillons qu’on leur présente, le public regarde sur internet les commentaires et les notes et se fait une idée virtuelle du produit qui fait ou ne fait pas naître le désir de l’acheter. Dans ce désir, il y a parfois celui de faire une bonne affaire, c’est-à-dire de spéculer à la hausse, pour être ensuite déçu à la baisse et, en bon Français, de se consoler en râlant sur les réseaux sociaux ou en dénigrant, les deux composantes du « Bordeaux Bashing ». L’affaire se complique avec ce 2019 que, confinement oblige, les dégustateurs habituels ne peuvent plus juger en avril. Je rappelle qu’en avril, un cortège venu du monde entier circule de château en château pour donner son avis sur des échantillons de vins instables dont personne ne sait comment ils ont été choisis ou assemblés, par dizaines, voire par centaines en une journée, trois centilitres au fond d’un verre qu’on n’a pas choisi et à une température non contrôlée ou contrôlable. J’avoue y avoir participé depuis trente-cinq ans, parce qu’avec mon arrogance bien connue je me sens en état de dire ou d’écrire moins de bêtises que d’autres ou d’être plus utile envers le consommateur tenté par un achat. Avec l’appui de mon équipe, je ne viens jamais seul, bien briefée sur les limites de l’exercice. Bref, chez Bettane+Desseauve, nous ne souhaitons pas empêcher un tel acte commercial, devenu indispensable aux finances du négoce distributeur et des propriétés. Nous reconnaissons volontiers l’énorme succès évènementiel que constitue cette Semaine des primeurs et le rôle qu’elle joue pour affirmer, et même maintenir, la place du vin dans notre culture et dans notre société, malgré les efforts du lobby prohibitionniste qui s’active à le diaboliser.

Le Covid-19, loin de faire réfléchir sur de sages changements qui reporteraient par exemple de six mois ou plus la date des dégustations, n’a fait que creuser davantage les effets pervers du système. J’apprends que, partout, les crus proposent d’envoyer des échantillons aux différents prescripteurs, même à des milliers de kilomètres de distance, et que des prescripteurs acceptent de déguster et même de noter avec précision des échantillons toujours aussi instables par définition et qui ont, en plus, voyagé sans trop savoir comment ni dans quelles conditions. Sans pouvoir sur place déguster une seconde ou une troisième fois en cas de doute ou pour mieux comprendre certains équilibres, sans goûter les différents lots quand c’est possible dans les chais, pour mieux apprécier les choix d’assemblage, sans faire un vrai et sérieux travail de prescription. Chez Bettane+ Desseauve, nous attendrons d’avoir le droit de circuler à nouveau dans le vignoble, entre le 15 juin et le 15 juillet, pour faire notre travail avec même rigueur que celle qu’on nous reconnaît habituellement, de procéder chez nos correspondants, négociants ou associations de producteurs à des dégustations comparatives sur des échantillons sous contrôle pour hiérarchiser les réussites, découvrir les nouveaux talents, ne pas être les derniers à repérer les changements de style, les évolutions liées à la vie interne de chaque château. Nous vous donnons donc rendez-vous très bientôt pour parler de ce 2019 si favorisé par le climat et si secoué par les terribles circonstances que nous connaissons depuis deux mois.

 

Photo : Guy Charneau

Voyage autour de ma cave par Thierry Desseauve – Jour 32

Voyage autour de ma cave, ou la chronique quotidienne d’un amateur pas désespéré par temps de confinement. Aujourd’hui, Thierry Desseauve reçoit Sara Lecompte-Cuvelier qui déniche, ouvre et raconte une bouteille mémorable de sa cave.
Jour 32 : Château Léoville-Poyferré, saint-julien 2011

Voyage autour de ma cave par Michel Bettane #24

Le buveur du troisième âge a parfois, lui aussi, connu trois âges de producteurs. C’est mon cas avec une longue fréquentation des vins de la famille Kientzler à Ribeauvillé. Mon père achetait à François, j’ai acheté à André, dit Dédé par tous ses amis, en retraite très active consacrée pour moitié au vélo et, désormais, à Thierry. L’avantage est d’avoir dégusté les vins de ce terroir sur plus de 45 ans et même une fois avec André son fameux 1937. Geisberg planté à 100 % riesling, ce qui est rarissime en Alsace, sur des petites terrasses exposées plein sud, donne en effet à ce cépage son maximum de finesse. Finesse minérale liée au terroir du Muschelkalk, calcaire à fossiles comme à Chablis, et à la présence de la célèbre source Carola dont l’eau circule en sous-sol. Les Kientzler sont passés maîtres dans le respect de l’individualité du cru. Il naît très discret, fluide, peu parfumé et pourrait passer inaperçu, puis avec le temps sa pureté cristalline, son extraordinaire subtilité qui rivalise avec les plus stylés des vins du Rhin, se développent avec assurance.

1996, millésime de vent du nord à l’acidité mordante un peu partout en France aurait pu donner un caractère violent ou déséquilibré à un cépage naturellement acide. Les premières années de vieillissement le faisaient craindre, mais il s’est assagi et, vendangé avec exactitude au meilleur moment pour préserver le côté cristallin qui définit un vrai Geisberg, il développe désormais de puissants arômes de citron et de fleurs blanches un rien amères comme l’acacia ou le tilleul. Sur le risotto que j’avais spécialement concocté pour lui, en associant champignons de Paris, fines herbes et coriandre en grains concassés, avec une pointe de piment doux, le tout braisé dans un fond de vin mi-champagne, mi-vieux quart de chaume, ce que j’attendais s’est produit, une métamorphose de l’arrière bouche qui s’allonge et prend des notes d’eau de rose (merci la coriandre), et un sentiment de sucrosité sans sucre qui adoucit, complète la complexité de ce riz Carnaroli accompagné de sa petite côte d’échine de porc, braisée dans le même fond. Vin de gastronomie, d’amateur de musique de chambre plus que de grand orchestre et supériorité si peu pratiquée de nos jours d’un vin vieilli suffisamment pour exprimer le vrai génie de son origine.

Domaine François Kientzler, riesling, grand cru geisberg 1996

Afrique du Sud, l’incroyable histoire du cépage national

Le lien qui unit le pinotage à l’histoire des vins sud-africains est surprenant. S’il contribue, depuis sa création, à attirer les mondes du vin vers le vignoble de la nation arc-en-ciel, son improbable histoire ne laissait pas présager de son rôle actuel de porte-drapeau. Au regard de la situation de cette vigne métisse sur ses terres, ce statut interroge. La variété créée par le professeur Abraham Isak Perold en 1925 n’est que le troisième cépage rouge planté d’Afrique du Sud, derrière le cabernet-sauvignon et la syrah. Sur ce territoire grand comme vingt fois la France, la surface des plantations de raisin de cuve est d’un peu moins de 130 000 hectares. À peu près la taille du vignoble bordelais. Le pinotage y occupe 7,3 % des surfaces et se répartit principalement entre trois régions : Swartland, Paarl et Stellenbosch. À quoi doit-il sa réputation mondiale ? On peut choisir d’y voir le fleuron national d’une viticulture apparue au XVIIe siècle sous l’impulsion des marchands de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales et des réfugiés huguenots français qui fuirent les persécutions religieuses. Fierté locale, le pinotage, assez unique en son genre, participe peut-être à l’écriture du « grand récit » du vignoble sud-africain. D’autres explications sont permises.

Herminoir ou pinotage ?
Sept ans avant l’expérience de Perold, 1918 est une année de renaissance. La création de la KWV, première cave coopérative du pays, est le signe d’espoir attendu par une filière à bout de souffle. Trois crises dans la deuxième moitié du XIXe siècle ont plongé la viticulture sud-africaine au bord de l’asphyxie. Période d’autant plus chaotique qu’elle succède à un début de siècle florissant pour le vignoble, dû à l’occupation britannique et aux guerres menées par la Couronne anglaise en Europe. La production de vin sud-africain qui participait à cet effort de guerre s’effondre dès la fin des conflits, atteignant un point de rupture en 1861 quand Anglais et Français enterrent finalement la hache de guerre. L’arrivée du phylloxera en 1886 lui porte le coup de grâce, avant que la seconde guerre des Boers en 1899 réclame la relance massive de la production. Le vignoble produit alors des vins désastreux, victimes des rendements énormes et des nombreuses maladies qui éprouvent les vignes peu résistantes.

C’est cette raison qui conduit Perold, alors professeur à l’Université de Stellenbosch, à croiser cinsault et pinot noir. Les aptitudes du premier à produire beaucoup et facilement ainsi que sa résistance aux maladies doivent permettre de produire en quantité des vins aux goûts plus consensuels apportés par le pinot noir. La variété « hermitageexpinot » est née. Les quatre plants obtenus par Perold passent à l’époque inaperçus et sombrent un temps dans l’oubli.

Jusqu’à leur sauvetage in extremis par un chercheur qui les apporte au successeur de Perold. On n’entend plus parler des plants pendant sept ans avant qu’ils ne soient, pour des raisons inconnues, l’objet de test visant à vérifier la fiabilité de différents porte-greffes. De cette expérience, on sait que tous les essais échoueront à l’exception de ceux portant le plant de Perold. Il faut un nom. On hésite avec « herminoir », autre contraction de hermitage [ndlr, c’est l’autre nom du cinsault en Afrique du Sud. Cette confusion suscite des interrogations. Le cinsault n’est pas connu pour être présent dans le nord de la vallée du Rhône et encore moins sur la colline de l’Hermitage]. Pour choisir finalement « pinotage » dont on tire la première barrique en 1941. Le vignoble n’est pas vraiment enthousiaste. À l’époque, le cépage produit nombre de vins marqués par des goûts désagréables, imputables aux hauts rendements pratiqués par certains et à des connaissances succinctes en vinification. Sa réputation a beaucoup souffert de cette période. Quelques propriétés pourtant ne se découragent pas, comme Bellevue Estate ou Kanonkop Estate, et obtiennent des résultats probants, dès 1959, lors de concours nationaux. Sur la scène internationale, les dérives de production du cépage alimentent les réticences à son égard de la part d’une expertise majoritairement européenne et peu sensible, à l’époque, aux vins du Nouveau Monde. Les plantations s’arrêtent.

Soixante ans pour un succès
Il faut attendre le début des années 1990 et un domaine toujours en haut de l’affiche aujourd’hui, Kanonpop. Sous son impulsion, le pinotage est récompensé mondialement à plusieurs reprises, en 1987 et en 1991. L’engouement est réel, alors que l’Apartheid prend officiellement fin dans le pays. L’ouverture du pays sur le monde coïncide avec l’âge d’or de la critique anglo-saxonne. Malgré le contexte social difficile, le renouveau économique profite à la filière. Le niveau des vins issus du pinotage augmente, les exportations suivent. Dix-huit millions de litres de pinotage ont été exportés dans le monde en 2018 contre huit millions en 2001. Le Royaume-Uni, l’Allemagne et, désormais, la Chine concentrent la demande.

Aujourd’hui, l’opposition de styles entre les vins de pinotage est proche de celle que l’on observait dans les grands vignobles d’Europe dans les années 2000. Trop de producteurs proposent encore des pinotages colorés dont la matière très mûre et le boisé important masquent à regret les notes de fruits rouges, d’épices et de cuir. D’autres, avec plus ou moins de réussite, s’essayent à l’assemblage et au Cape Blend, où au moins 30 % de pinotage complètent le plus souvent cabernet-sauvignon, syrah ou merlot, dans une version plaisante et structurée où dominent les arômes de tabac, de fruits noirs ou de chocolat. La balle semble être dans le camp de ceux qui essayent de respecter le terroir et qui proposent un vin délicat, plus infusé qu’extrait. Une vinification délicate comme un élevage précis révèlent la finesse des tannins du pinotage, capable d’une grande élégance, et donnent des vins excellents, délicats, floraux, complexes, sublimes après quelques années et très à l’aise avec une gastronomie raffinée.

Voyage autour de ma cave par Thierry Desseauve – Jour 31

Voyage autour de ma cave, ou la chronique quotidienne d’un amateur pas désespéré par temps de confinement. Thierry Desseauve reçoit Michel Bettane qui déniche, ouvre et raconte une bouteille mémorable de sa cave.
Jour 31 : Alphonse Mellot, Cuvée édmond, sancerre blanc 2008

Un saint-joseph tout nouveau, tout beau

Domaine Bott,
saint-joseph 2018

Pourquoi lui
Graeme et Julie Bott, les Kiwis d’Ampuis se sont rencontrés chez Stéphane Ogier chez qui ils ont passé une dizaine d’années. Tout est dit. Gros savoir-faire, immense talent, gigantesque énergie et hop, ils ont un domaine. Nous, des gens comme ça, on les adore.

On l’aime parce que
On l’aime parce que Graeme, en charge des vinifications, sait avec quoi il joue et Julie sait qu’il sait. Ce vin est une réussite. C’est le deuxième millésime de ce nouveau domaine Bott (tout a commencé en 2015).

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Voyage autour de ma cave par Michel Bettane #23

HL, les fières initiales signent l’étiquette. Mais rien de fier chez Hubert Lapierre, aujourd’hui en tranquille retraite, qui fut l’un des plus grands stylistes du beaujolais, l’un des plus modestes aussi, l’un des plus attachants. Le caractère de ses vins me sert toujours à juger les vins actuels et à remettre à leur place les fausses gloires ou les déviances hélas si à la mode. Il possédait des vignes à Chénas dans les deux appellations chénas et moulin-à-vent. Les chénas étaient produits sur les lieux dits Les Des Champs, en demi-pente, donnant des vins souples, parfumés, assez faciles à comprendre immédiatement, et les Brureaux, vignes de plein coteau qui apportaient race et longévité. L’assemblage des plus vieilles vignes donnait lieu à une cuvée spéciale, élevée en fût de chêne, qui était l’une des très rares à me convaincre. En général le bois durcit le tannin des vins de gamay, en obscurcit le fruit et en sèche l’évolution en bouteille, sauf sur quelques terroirs privilégiés, la plupart se trouvant comme par hasard à Chénas.

En 2011, les raisins avaient l’équilibre idéal pour Hubert, et comme c’était son dernier millésime officiel, son fils ne souhaitant pas reprendre l’exploitation, il avait particulièrement soigné les vinifications. Il aimait les vins délicats, sans emphase, faciles à boire, mais sans démagogie dans la recherche du fruit. Cette bouteille qui a bénéficié d’un excellent bouchon de liège dûment étampé du nom du vigneron et, sur le miroir, du millésime, contrairement aux gougnafiers qui continuent à boucher nu, ou se contentent de  « mise en bouteille au domaine » ou « dans nos caves » est une quasi perfection. Le nez tout en délicatesse associe le floral et le minéral avec un très grand nombre de nuances, le corps est d’un équilibre souverain, la buvabilité exemplaire et, surtout, les sensations tactiles sont raffinées. On est loin du vernis à ongle ou des réductions animales ou des vins de petit maître inconstant. Le type de vin de ce grand chénas fait honneur à un cru trop souvent déclassé en simple bourgogne, mais n’a pas disparu. Hubert Lapierre a en effet vendu sa meilleure vigne de moulin-à-vent, sur les Michelons, à Fabien Duperray qui, on le sait, conduit viticulture et vinification sur des sommets absolus qui montrent la voie à tout le Beaujolais. Et, pour moi qui les connais bien, dans un style qui, sans utiliser de barrique après avoir tout essayé, se situe dans la filiation de ce merveilleux 2011, sans doute en plus puissant et encore plus pur sur le plan du parfum, mais avec une élégance dans le toucher de bouche similaire.

Domaine Hubert Lapierre, cuvée fût de chêne, chénas 2011

Voyage autour de ma cave par Thierry Desseauve – Jour 30

Voyage autour de ma cave, ou la chronique quotidienne d’un amateur pas désespéré par temps de confinement. Thierry Desseauve déniche, ouvre et raconte une bouteille mémorable de sa cave.
Jour 30 : Le père Jules, calvados 20 ans

Voyage autour de ma cave par Michel Bettane #22

Il est rare dans une vie de voir se planter et, même, se créer un vignoble de qualité. Cela m’est arrivé trois ou quatre fois dans ma vie. L’avant dernière, sur les derniers contreforts du vignoble aixois, à la limite du Lubéron, dans ce joyau culturel et viti-vinicole qu’est devenu le château La Coste au Puy-Sainte-Réparade. Il y avait déjà quelques vieux grenaches. Le propriétaire Irlandais, fou d’art moderne, avait demandé à Tadao Ando et quelques autres grands architectes d’y laisser un souvenir de leur génie et à Mathieu Cosse de doter la propriété d’un vignoble exemplaire et d’un outil de travail performant dans un bâtiment conçu par Jean Nouvel. Mathieu Cosse a donc sélectionné les meilleurs plants et porte-greffe de cabernet-sauvignon et syrah pour le vin rouge, de vermentino pour le blanc, et mis en place une viticulture et une vinification d’élite.

En 2014, les vignes commençaient à donner des raisins de haut niveau et une cuvée de Grand Vin Rouge fut produite dans l’esprit des grands fondateurs que furent le château Vignelaure dans les années 1970 et le domaine de Trévallon dans les années 1980. Elle tient ses promesses à condition de la carafer au moins deux heures à l’avance. A l’ouverture, une petite réduction obscurcit l’expression du terroir, assez vite les notes florales (violette) et les herbes aromatiques viennent rappeler le site, la lumière et le sol merveilleux de l’endroit. Le chêne de la barrique est désormais complètement intégré et l’extraction du tannin pourrait servir de modèle à bien des crus bordelais par sa douceur et sa capacité à enrober la texture sans l’alourdir. Je retrouve avec plaisir le miracle des premiers vins de Vignelaure (1971, 1975) y compris jusqu’au titillement d’une pointe de gaz carbonique, mais sans dérive animale. La fin de bouche enchante par sa fraîcheur mentholée de grand style. Ne servez pas ce vin trop frais, il ne donne toute sa mesure que vers 20/21°. Mathieu Cosse n’est plus en charge de la propriété, se consacrant désormais à son vignoble de Cahors. Il n’y a aucune raison que la famille propriétaire, si elle le désire, ne continue pas, sur des bases aussi assurées, à produire un des plus grands vins de Provence en dehors de ses activités culturelles et hôtelières d’exception.

Château La Coste, coteaux-d’aix-en-provence, grand vin 2014