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Dans le Mâconnais, des terres secrètes et engagées

©VigneronsdesTerresSecrètes

Premiers producteurs de l’AOC saint-véran, et présents également sur les parcelles des plus beaux villages du Mâconnais, le groupement de vignerons issu des caves de Verzé et Prissé fondées en 1928 pratique avec ferveur respect de l’environnement et préservation de ses terroirs.

Engagés par le cahier des charges “Vignerons en développement durable* depuis 2013, les choix de cette cave coopérative, unique dans le périmètre du Grand Site de France Solutré-Pouilly-Vergisson, sont aussi bien représentés par la bouteille ci-dessous (hommage au gamay noir à jus blanc, ce mâcon Pierreclos est issu des terroirs du massif cristallin formé il y a plus de 200 millions d’années) que par le lancement en 2020 du premier site photovoltaïque bourguignon en autoconsommation.

Couvrant une surface de 1 765 m2 , ces panneaux permettront aux Vignerons des terres secrètes – ils sont 120 à participer à cette aventure collective – de couvrir 40 % des besoins annuels de la coopérative.


* Un label récemment rebaptisé “Vignerons engagés” :

Producta Vignobles, ou le bordeaux côté coop’

Groupement de 2 500 vignerons, et par là premier producteur des vins de Bordeaux et sa région, Producta Vignobles – désormais dirigé par Camille Dujardin – était présent à Paris la semaine dernière sur le salon Vinexpo. Ce fut notamment l’occasion pour cette union de coopératives fondée en 1949 et représentant aujourd’hui 20 000 hectares de présenter de nouveaux produits au sein d’une offre moderne, « à l’écoute des nouvelles attentes de consommateurs. » Parmi ces dernières, on sait toute l’attention que les amateurs portent aux pratiques environnementales vertueuses et c’est bien cela que met en lumière la cuvée La Coopérative, issue d’une viticulture certifiée HVE (haute valeur environnementale) de niveau 3. Elle vante également les mérites de la coopération puisqu’elle est le fruit du travail de trois vignerons. Enfin, durabilité et solidarité riment ici avec modernité, un code à flasher avec son téléphone permettant une immersion en réalité virtuelle dans l’histoire qui se cache derrière cette étiquette. Autre proposition, autre histoire, celle d’un cépage cette fois, avec la cuvée Grain de Lune. Ce bordeaux blanc est issu d’une variété ancienne et confidentielle : le sauvignon gris.

Un châteauneuf-du-pape d’une délicatesse folle

Domaine de la Solitude,
Le Vin de la Solitude, châteauneuf-du-pape 2017

Le nom, la Solitude, ne justifie pas tout. Quoique. L’histoire familiale qui remonte au Moyen-Âge et à une famille toscane qui donna un pape à Avignon, non plus. Non, c’est le vin, l’important.

La finesse à Châteauneuf-du-Pape est une qualité. Nouvelle ? Relativement. Il fait partie des vins qu’on a envie de boire ces jours-ci. Goûtez-le.

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Vins et spiritueux, l’export dans le brouillard

Louis-Fabrice Latour explique qu’il faut prendre l’export à bras le corps.

La Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux (FEVS) a présenté les chiffres 2019 à Vinexpo Paris. Ils sont bons, mais les inquiétudes montent en ce début 2020.

La locomotive spiritueux
Cocorico. Les chiffres 2019 sont bons, avec 14 milliards d’euros d’exportation de vins et spiritueux, en hausse de 5,9 %, soit le deuxième excédent commercial français derrière l’aéronautique. Rentrer dans le détail des chiffres est passionnant. On constate que la croissance est tirée par les spiritueux, +8,8 %, plus que par les vins, +4,4 %, même si on exporte beaucoup plus de vins, 9,3 milliards, que de spiritueux, 4,7 milliards. Concernant les vins, on constate que la croissance se fait en valeur beaucoup plus qu’en volume, puisque ces derniers montent seulement de 0,7 %. En clair nos vins chers se vendent de plus en plus chers, mais on ne vend pas vraiment plus de vin.

Les aléas des marchés internationaux
Là où le tableau commence à être moins reluisant, c’est quand on regarde les marchés qui tirent cet export. Le principal, ce sont les USA, avec 3,7 milliards d’euros. Patatras, Trump, pas content qu’on subventionne Airbus, a mis 25 % de taxes en plus sur les vins français. Le résultat s’est fait immédiatement sentir avec une baisse de 17,5 % des importations aux USA au quatrième trimestre 2019. Et si on veut taxer les GAFA, il nous menace de mettre 100 % de taxes sur le vin. Tant pis, rabattons-nous sur la Chine, le deuxième marché export. Patatras, voilà que le coronavirus, officiellement appelé Covid-19, met la Chine à l’arrêt. Heureusement que le troisième marché se porte bien. Oui mais non, car le Royaume-Uni a bel et bien décidé de sortir de l’Union Européenne, ce qui laisse planer un doute sur nos échanges futurs.

1 000 kilomètres autour de Paris

Pause médias pour Antoine Leccia, Président de la FEVS.

Antoine Leccia, président de la FEVS, en appelle aux pouvoirs publics, évidemment, car la filière estime qu’elle va perdre 300 millions de chiffre d’affaires en 2020. Mais on envisage mal l’État français mettre la main à la poche pour palier les aléas du commerce. Il a de toute façon dit qu’il fallait voir ça avec l’Europe. La conclusion, c’est que la France s’est beaucoup tourné vers l’export ces derniers temps. Avec raison, car la consommation nationale baisse, et avec succès puisqu’on vient de connaître une décennie mirifique pour nos écuries de compétition dans le Bordelais, en Bourgogne et en Champagne. Mais la réalité de la décennie 2020 risque d’être très différente de celle de la décennie 2010. La montée-en-gamme c’est bien, évidemment, mais le pouvoir d’achat lui ne monte pas beaucoup, en tous cas en Europe. Et, on le voit, le grand export se grippe, avec une concurrence féroce, notamment en Chine où les vins français viennent de se faire ravir la place de premier exportateur par les vins australiens, qui bénéficient d’une exemption de taxes. Du coup, la filière va devoir se retrousser les manches. Et, comme le disait le bourguignon Louis-Fabrice Latour en aparté de la conférence, redécouvrir les marchés traditionnels va devenir une nécessité. Le fameux « 1 000 kilomètres autour de Paris ». En clair, le client qui a l’accent allemand ou belge ne va peut-être plus devoir patienter derrière le client chinois. Et les prix vont peut-être enfin se calmer.

Le board de la FEVS, devant la sortie de secours.

Photo d’ouverture : Louis-Fabrice Latour explique qu’il faut prendre l’export à bras le corps.

Sols vivants, biodiversité, durabilité : Moët Hennessy s’engage pour l’avenir

Philippe Schaus, président-directeur général de Moët Hennessy

Lors du discours d’ouverture du forum “Living Soils” (sols vivants) organisé par Moët Hennessy à Paris la semaine dernière dans le cadre du salon Vinexpo, le groupe a officialisé son engagement envers la viticulture durable. Président-directeur général de Moët Hennessy, Philippe Schaus (photo) a déclaré que le but de ces journées d’échanges était d’unir ses communautés à travers le monde et de développer un programme de responsabilité sociale. A l’heure du changement climatique, l’idée est de faire avancer la conversation, de la faciliter et de sensibiliser ainsi tout un chacun, sans tabou. « Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans tous les livres », a dit Louis Pasteur, qui s’y connaissait. C’est cette philosophie qui est au cœur de la vision de Moët Hennessy pour un progrès continu «  sur le plan humain autant qu’en termes de connaissance scientifique, de méthodes et de technologies. »

Des sols vivants et des engagements

Pour œuvrer plus encore à la préservation de ces “sols vivants”, Moët Hennessy s’est engagé sur trois points précis. Dès à présent, l’ensemble de ses vignobles champenois seront menés sans herbicide et ses vignerons partenaires, accompagnés sur la voie des certifications environnementales. Ensuite, le groupe s’apprête à investir vingt millions d’euros en Champagne dans un centre consacré à la recherche scientifique autour de la viticulture durable. Enfin, une université des sols vivants sera créée afin d’encourager le partage des savoirs et des pratiques sur le sujet. Prolongement des discussions ouvertes lors de ce forum, son objectif sera d’enrichir les débats sur la construction d’un avenir durable de la filière. La vision portée par le groupe à travers ses différentes maisons* est d’ouvrir la marche pour les générations futures, « afin que tous les collaborateurs, consommateurs et vignerons puissent continuer à apprécier et découvrir ses vins et spiritueux, de façon respectueuse envers la nature. »

L’espace Moët Hennessy sur le salon Vinexpo, cadre des différentes interventions du forum Living Soils

* Hennessy, Moët & Chandon, Veuve Clicquot, Dom Pérignon, Ruinart, Krug, Mercier, Belvedere, Glenmorangie, Ardbeg, Chandon, Newton, Terrazas de los Andes, Cloudy Bay, Cape Mentelle, Numanthia, Ao Yun, Volcan De Mi Tierra, Woodinville Whiskey Company, Clos19, Château du Galoupet, Cheval des Andes, Château d’Esclans.

T’es sûr qu’on est mardi ?

©Thomas O’Brien et Guillaume Long pour Inter Rhône

Oui on est bien mardi, et c’est un jour que l’amateur de côtes-du-rhône et côtes-du-rhône villages doit garder en tête car c’est celui que l’école des vins d’Avignon a choisi pour réunir, une fois par mois, une vingtaine de passionnés autour de la découverte de ces appellations et des richesses de leur terroir, par exemple sous l’angle des accords mets et vins, mais pas seulement. Le 25 février, c’est assorti d’une exposition nommée Les Fleurs de Bacchus (et en présence de l’artiste Karine Jambou) que se tiendra cet œnophile et convivial rendez-vous, donné afterwork (18 h 30 – 20 h 30). Tarif : 36 euros par personne, plus de détails et inscription par ici.

N.B. : Le titre de cette brève est emprunté à ce blog-là

Y’a de la joie au Prix Plaisir

Étiquettes décalées et bonne humeur assumée. La franche camaraderie se fête souvent autour des vins de France. Voilà cinq médaillés Prix Plaisir 2019 à déguster absolument.

Château Gaudou, Exception 2018
Blanc, Sud-Ouest
Médaille d’or
C’est qui ? 
C’est Fabrice Durou. Depuis qu’il est à la tête de cette exploitation familiale, il a donné un vrai coup de jeune aux vins du domaine. À Viré-sur-Lot (repaire d’un certain nombre de nos médaillés cadurciens), le style Gaudou brille par ses extractions en douceur et une gamme élargie qui valorise mieux les différents terroirs du vignoble, situés sur les fameuses troisièmes terrasses de l’appellation. Pour faire court, ce domaine est une référence.
C’est quoi ?
Tiens, tiens. Un blanc de noir et un 100 % malbec en plus. Elle est là l’exception. Et c’est plutôt une bonne idée. Déjà parce que ça change et ensuite parce que c’est bon. Un vin d’une belle acidité qui a préservé l’essentiel, sa fraîcheur et une trame aromatique surprenante. La bête noire d’une dégustation à l’aveugle. Bonne chance.
C’est combien ? 
6 euros. Seulement ? Tant mieux.

Domaine Le Petit Courselle, Les Copines 2018
Blanc, Bordeaux
Médaille d’argent
C’est qui ? 
Bordeaux dans sa joie, dans sa convivialité et, en quelque sorte, dans ce que les vins de la région ont de meilleur à offrir : l’assurance d’un peu de bonheur sous le bouchon. Et c’est aussi deux sœurs, Marie et Sylvie Courselle, dont l’humour et la simplicité font un bien fou dans un vignoble qui en manque parfois cruellement. Avec Les Copains en rouge et Les Copines en blanc, on n’aura aucun mal à choisir avec qui déguster ces vins. Ces champions de l’apéro se défendent aussi à table, avec un peu de charcuterie ou bien quelques huîtres.
C’est quoi ? 
Sémillon, sauvignon pour le style, un peu de chardonnay pour l’originalité. Quand on sait d’où il vient, l’assemblage d’un vin de France peut parfois dérouter. Celui-ci profite d’une macération pelliculaire à froid pour plus de fruit et d’une fermentation à basse température pour garder son croquant et ses arômes. C’est un joli blanc, bien équilibré, ample et gourmand. Pas inclassable mais étonnant.
C’est combien ? 
Pour de la surprise, de la joie et des bonnes copines ? 8 euros.

Domaine de l’Ermitage, Enfant Rebelle 2018
Blanc Vallée de la Loire
Médaille d’argent
C’est qui ?
Antoine de la Farge, jeune vigneron inspiré de Menetou-Salon et petit-fils de Bernard Clément, un autre vigneron inspiré à l’origine de la création de cette appellation du Centre. Il a repris le flambeau et le travail de ses parents et conduit aujourd’hui un vignoble de neuf hectares avec talent et maîtrise. 
C’est quoi ?
Un sauvignon blanc fin et équilibré. Attaque sur le fruit et finale minérale. C’est gourmand et c’est salivant, très digeste. On y revient avec plaisir.
C’est combien ? 
7, 20 euros. On signe où ?

Les Arches de Bellivière, Raisins migrateurs 2017
Rouge, Vallée de la Loire
Médaille d’argent
C’est qui ?
Peut-être le vigneron sarthois le plus connu des amateurs. En tout cas des belles tables et des grands restaurants qui s’arrachent les jasnieres d’Éric Nicolas. En 2016, à cause du gel qui a sévit ces dernières années et malgré 15 hectares répartis sur cinq communes, il a créé une petite structure de négoce, Les Arches de Bellivière. Une gamme à part qui propose trois vins dont celui-ci, issu de raisins récoltés dans le Rhône, près du mont Ventoux.
C’est quoi ? 
Les raisins migrateurs, ce sont principalement des grenaches de 45 ans et quelques vieux carignans, récoltés au pied du mont chauve, vinifiés en Sarthe, au domaine, et élevés en barrique pendant 12 mois. Résultat, un vin inattendu, très plaisant en bouche, avec un équilibre sur les fruits bien mûrs. Voir un orfèvre du chenin s’amuser avec des cépages rouges rhodaniens, on dit oui.
C’est combien ? 
12 euros et un vrai potentiel de garde. C’est un bon investissement.

The Way of Wine, Pas vu pas pris 2018
Blanc, Languedoc
Médaille d’argent
C’est qui ? 
Mais où s’arrêtera Jeff Carrel ? Vous connaissez sûrement sa cuvée phare Les Darons, disponible dans beaucoup de bistrots et plus largement dans tous les repaires de bons vivants. Mais le créateur languedocien a aussi une gamme de vins bios biens faits et à bon prix, et dont les étiquettes au ton décalé feront mouche sur vos tables.
C’est quoi ? 
Pas vu pas pris, c’est un 100 % chardonnay issus de vignes moyennement âgées plantées au nord-ouest de Béziers. Et c’est aussi un blanc fruité au nez, agréable en bouche, rond, expressif et qui ne manque pas de tonus.
C’est combien ? 
9 euros. Le prix aussi est au rendez-vous.

Huit manières d’envisager la Saint-Valentin (et autant de champagnes)

Briser la glace
Difficile d’imaginer mieux que de faire rire, ou sourire, l’autre. Pas de doute, paré pour l’hiver, la neige comme les tempêtes, le flacon en photo ci-dessus saura détendre l’atmosphère sur les pistes comme ailleurs. Une fois déshabillée, cette bouteille dévoilera un champagne rosé à la robe nuancée, né de l’assemblage de 10 % de chardonnay, 45 % de pinot noir et autant de meunier. Edition limitée disponible chez les cavistes et dans les boutiques Nicolas Feuillatte, à Paris (254, rue du Faubourg Saint-Honoré, 8e) et à Chouilly, dans la Marne.
Champagne Nicolas Feuillatte, Réserve Exclusive Rosé emmitouflé, 35 euros (prix conseillé)

S’entendre sur tout
Tout le monde a raison, personne n’a tort. Avec le coffret de la maison Ruinart, les amoureux n’ont pas à tergiverser. On peut préférer le champagne rosé, assemblage de chardonnay (45 %) et de pinot noir (55 %, dont environ 18 % vinifiés en rouge) majoritairement classés en premiers cru. Ou ne jurer que par le blanc de blancs de la maison, un champagne 100 % chardonnay de différentes années. On peut aussi essayer de mieux se comprendre en partageant ses goûts. Dans tous les cas, cette caisse en bois est un fort joli cadeau.
Champagne Ruinart, caisse duo Blanc de Blancs et Rosé, 145 euros (prix conseillé)


Le bel accord
Vénérable maison fondée en 1808, Henriot délivre à l’intention des amoureux un conseil d’accord mets-vin pour déguster de la plus belle des manières ce champagne aux reflets cuivrés « obtenu par ajout de pinot noir vinifié en rouge à l’assemblage et par un séjour de 3 ans dans le calme et la fraîcheur des caves de la maison. » Assemblage de 50 % de pinot noir, 40 % de chardonnay et 10 % de meunier, contenant une légère part de la fameuse cuve 38, réserve perpétuelle d’Henriot, « ce rosé à l’effervescence délicate accompagne à merveille l’apéritif, mais aussi un plat exotique, une viande rosée ou un dessert aux fruits rouges. » 
Champagne Henriot, Brut Rosé, 49 euros (prix conseillé)

En tête-à-tête
Accompagné de verres à dégustation siglés, voici un petit flacon (37,5 cl) fait pour deux d’une cuvée de champagne rose tendre. Hommage à Suzanne Gosset, qui participa à la renommée de cette historique maison dans les années 1950, cette cuvée emblématique est issue de l’assemblage à parts égales de chardonnay et de pinot noir (tout commence d’ailleurs ici par l’assemblage de vins rouges de Bouzy, Ambonnay et Cumières, mais aussi de vins de réserve). A son propos, Odilon de Varine, chef de cave de la maison Gosset, évoque « un bouquet de rosé, à partager à deux, aux parfums plus fruités que floraux. »
Champagne Gosset, coffret Saint-Valentin Grand Rosé, 50 euros (prix conseillé)

S’engager
Si l’on peut trouver le champagne brut rosé premier cru de la maison Cattier dans un bel étui rose à l’occasion de cette fête des amoureux, on trouvera aussi cette même cuvée assortie de deux verres dans le coffret dégustation ci-dessus. De quoi passer à table de la façon la plus chic qui soit, car la robe pâle aux reflets bleus et orangés de cet assemblage de pinot noir (50%), meunier (40%) et chardonnay (10%) précède et accompagne « une belle vinosité aux notes subtiles qui s’accordent parfaitement avec un plat ou un dessert. »
Champagne Cattier, coffret dégustation Brut Rosé Premier Cru, 53 euros (prix conseillé)

Le rose aux joues
La couleur de sa robe aux transparents reflets ressemble à celles qui monte parfois aux joues de ceux qui s’aiment et se le font savoir. Alors cette année encore, c’est sur les volutes du flacon de son champagne rosé (assemblage de 33 % de pinot noir, 33 % de meunier et 34 % de chardonnay) que la marque de champagnes Tsarine – propriété du groupe Lanson-BCC (Boizel Chanoine Champagne) – conseille aux yeux des amoureux de se poser à l’occasion du 14 février.
Champagne Tsarine, Rosé Brut, 32 euros (prix conseillé)

©Victoire Avril
Sortir dîner ?
C’est à un instant Delamotte, son hashtag préféré sur les réseaux, que la maison du même nom – dont le blason historique, « Vive et me ama », exhorte à la vie et à l’amour – convie les valentins et valentines en leur annonçant que ses champagnes (brut et blanc de blancs) sont servis au verre au sein de quelques belles adresses parisiennes. Le Trianon Palace à Versailles , le restaurant Chiquette de l’hôtel Codet, Unico Rive Gauche ou encore Firmin le Barbier dans le septième arrondissement, mais aussi Le Coq Rico, rue Lepic, Il Caravaggio à Vaucresson (92400) et La Romantica à Clichy (92110). Et ce, tout le mois de février.
Champagne Delamotte, #InstantsDelamotte

Parler d’avenir
Assemblage méticuleux de chardonnay et de pinot noir doté d’un très éloquent flacon, cette cuvée de champagne rosé est exclusivement issue de raisins des grands et premiers crus « sélectionnés pour leur caractère, leur palette aromatique et leur structure. » Cette bouteille taillée comme un diamant, présentée dans un étui blanc et or rose, est disponible auprès du domaine Vranken-Pommery, à Reims. L’heure est-elle à ce genre de message ? Il n’y a que vous pour le savoir. Le diamant de Vranken existe aussi en version brut et blanc de blancs.
Champagne Vranken, Diamant rosé, 55 euros (prix conseillé)

Amateurs de beaux vins, rendez-vous chez Tajan

Avec un peu plus de 750 lots de vins et de spiritueux, la prochaine vente Tajan a de quoi satisfaire le collectionneur le plus pointu. Référence du marché de l’art et spécialiste historique des vins aux enchères, la maison parisienne tient séance en deux temps ce jeudi 13 février, rue des Mathurins dans le 8e arrondissement, dans un espace dédié.

Armagnac 1904
Si les références sont au rendez-vous et témoignent une nouvelle fois de l’excellent réseau tissé par Tajan avec ses vendeurs, l’amateur y trouvera une large sélection entre flacons rares et vins plus modestes dans de vieux millésimes. L’occasion pour l’amoureux de flacons vintages d’enrichir sa cave mais qui intéressera également le chercheur de bonnes affaires puisque certains lots restent très accessibles. Une ambivalence voulue par Arianne Brissart, directrice du département vin : « C’est cette expertise qui nous différencie. On offre un conseil, on alerte sur les nouvelles tendances et sur les placements potentiels. »

Côté spiritueux, on retiendra entre autres la vente d’un armagnac de 1904, d’un whisky japonais Hanyu 19 ans d’âge ou encore d’un lot de neuf bouteilles de rhum Saint-Gilles 1935. Côté vin, la maison impressionne par la présence au registre de tous les noms mythiques du vignoble français (Bordeaux, Bourgogne et Rhône en tête). Le catalogue de la vente est à retrouver en ligne.

C’est quand ?
Jeudi 13 février
11h (lots 1 à 151)
14h (lots 152 à 759)

C’est où ?
Espace Tajan
37 rue des Mathurins
75008 Paris
www.tajan.com

Le temps de l’amour

À quoi sert le champagne rosé ? À quoi sert l’amour ? Faut-il boire du champagne rosé en hiver ? Faut-il se faire plaisir ? Voici Amour. De Deutz, maison de champagne sœur de la marque Roederer. Et voici Amour, comme la vie, en rose et en grand format. En magnum, c’est mieux. Il nous fait l’honneur de la Une. Ce qui est réciproque, bien sûr. Et ce qui tombe bien en ces temps où l’amour n’est pas exactement une vertu cardinale. Avec trois verres Riedel, collection “Fatto a Mano” à jambe colorée (ici, en rouge), Fabrice Leseigneur a fait une composition aérienne, inspiré sans doute par le goût de ce champagne et c’est toute la page qui envoie des notes de fruits rouges. Bravo.
C’est aussi une manière légère d’évoquer le contenu de cette dix-septième édition d’En Magnum, presque tout entier (mais jamais complètement) consacré aux grands vins, aux vins fins, aux bons goûts, jamais les mêmes, le bonheur est là. Ce beau magnum, dans l’excellent millésime 2007, est l’un des sommets de la collection Deutz, qui en compte d’autres, je pense à la cuvée William Deutz et je crains qu’elle n’existe pas en rosé. Il sera le parfait tremplin des dîners réussis avant d’être l’impeccable cavalier des beaux poissons des grandes tables de Noël. Rappelons au passage qu’au sein du groupe familial Roederer, Deutz contrôle la maison Delas dans le Rhône, connue pour signer deux cuvées d’hermitage épatantes, dont un bessards qui vaut tous les détours. Le grand vin est souvent un pré-requis dans certains groupes. Chez Deutz, même la cuvée d’entrée de gamme, le Brut Classic est une perfection du genre.

Cet article est paru dans la rubrique Histoire de Une, En Magnum #18 (décembre 2019- janvier-février 2020).