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Clos du clocher : une gravure pour écrin

Le beau coffret de bois ci-dessus ne contient pas de clous. Une simple pression de la main permet en effet de faire basculer en douceur ce couvercle que l’on ne voudrait surtout pas voir s’abîmer. Figurant déjà, avec la précision retrouvée de ses origines, sur l’étiquette des bouteilles issues de ce vignoble de 5,9 hectares dirigé par Jean-Baptiste Bourotte (et appartenant depuis près de 100 ans à la famille Bourotte-Audy), cette gravure à l’ancienne raconte ici en un peu plus grand « le paysage immuable du plateau de Pomerol, les parcelles de vignes qui invitent à la rêverie au pied de l’église. » Un point de vue sur le terroir, sa magie et sa matière – l’argile bleue qui sert de berceau aux merlots et les graves « qui réchauffent si bien les vieux cabernets francs » – qui permet d’ouvrir ou de prolonger la dégustation du vin du Clos du Clocher (80 euros la bouteille), et de le transformer en un bien beau cadeau de Noël.

Battle de rappeurs en Champagne

Si les champagnes Armand de Brignac, marque appartenant à Jay-Z, sont élaborés par la famille Cattier (on en a encore récemment parlé ici), on ne sait pas forcément que Drake joue depuis un an dans la même cour du haut de gamme et des bouteilles métallisées. Le rappeur canadien travaille lui en partenariat avec la maison familiale Pierre Mignon pour proposer ses cuvées Mod Sélection, au nombre de quatre désormais. On a découvert cette info et la photo ci-dessus sur le blog La Champagne de Sophie Claeys, l’article complet est .

La Bourgogne sous la main
(et sous le sapin ?)

Edité pour la première fois par Pierre Poupon en 1952, l’ouvrage de référence Les Vins de Bourgogne a été vendu depuis à plus de 250 000 exemplaires. Désormais traduit en quatre langues, cette bible pour l’amateur comme le professionnel, qui vient d’être rééditée pour la seizième fois et enrichi à cette occasion d’une cinquantaine de pages, « donne avec précision et clarté tous les renseignements nécessaires à la connaissance des vins de Bourgogne et du Beaujolais. »

Fidèles à la grande rigueur des informations qu’elles présentent, régulièrement mises à jour, ces pages n’en accueillent pas moins quelques nouveautés. Outre huit cartes en couleur des vignobles, soixante cartes des appellations, trente tableaux et schémas et les fiches appellations, cette nouvelle édition contient plus de détails et d’illustrations concernant la vinification et l’élevage et accueille des encadrés permettant d’approfondir certains sujets (par exemple la minéralité, les vins bio ou encore les crémants).

Bien sûr, la nouvelle dénomination géographique bourgogne-côte d’or, reconnue en 2017, a désormais sa fiche, tout comme l’AOC vézelay (ex-bourgogne-vézelay). Cette nouvelle appellation a également droit à sa toute première carte, une spécialité de cette société d’édition désormais gérée par le journaliste et dégustateur Laurent Gotti, qui signe avec Sylvain Pitiot l’incontournable ouvrage évoqué ici.

Laurent Gotti & Sylvain Pitiot, Les Vins de Bourgogne, 16e édition. Collection Pierre Poupon, 24 euros

La première édition de cet ouvrage devenu une institution date de 1952

Les champagnes vus d’en haut

Après les petits prix et nos coups de cœur, voilà les grandes cuvées à déguster pour un Noël exceptionnel, rare, éternel et mémorable.

Sélection Bettane+Desseauve

Nu
Benoît Lahaye, Violaine

Il est l’un des vignerons les plus doués de sa génération. Depuis Bouzy, avec ses deux fils, Benoît Lahaye veille avec attention sur son vignoble d’un peu moins de cinq hectares conduit en biodynamie. Harmonieux et vibrant comme l’ensemble de la gamme, voilà un brut nature (non dosé et sans soufre ajouté) aérien, sapide avec de notes iodées et un fruit élégant. Un champagne de connaisseur.
63 euros

Tour de France
Castelnau, Hors Catégorie C.C.F 2067

Hors-catégorie comme les cols du Tour de France. Ici, celui de la Croix-de-Fer (2067 mètres). Cuvée hommage aux grandes ascensions et à l’image de celle de cette réunion de vingt-deux coopératives. Accents de craie, zeste d’agrumes et pointe iodée, l’apéritif a son champagne.
95 euros

Deux fois grand
Joseph Perrier, Cuvée Joséphine 2008

Il faut se dépêcher de déguster ce grand champagne dans ce grand millésime, et surtout de mettre des flacons de côté. Ses parfums de fleurs et de fruits secs sont harmonieux, sa vivacité bien en place, avec une grande persistance racée en finale.
100 euros

Nouvelle étoile
Lallier, Ouvrage

Depuis que Francis Tribaut a repris la direction de cette maison d’Aÿ, Lallier est la nouvelle étoile du vignoble. Au sommet d’une gamme bien construite et composée uniquement de champagnes grands crus, la cuvée Ouvrage, élevée sous liège pendant cinq ans, impressionne par son élégance, sa profondeur, et son onctuosité en bouche. Beaucoup de complexité et d’éclat.
60 euros

Précise
Laurent-Perrier, Grand Siècle n°24

Précision et délicatesse sont les maîtres mots de la maison Laurent-Perrier. Assemblage de trois années millésimées, Grand Siècle est un modèle de cuvée de prestige. Son raffinement s’exprime avec élégance, entre fruits frais et juteux et notes grillées plus subtiles. Tension et verticalité s’installent sur fond d’agrumes zestés. On ne quitte plus son verre.
125 euros

Prouesse
Nicolas Feuillatte, Palmes d’or 2008

Près de 4 500 viticulteurs et 2 100 hectares de vignes, Nicolas Feuillatte propose une cuvée haut de gamme parfaitement réussie avec la générosité et l’ampleur des grands champagnes. Merveilleuse avec un foie gras ou un saumon gravelax.
120 euros

Élancée
Pommery, Louise nature 2004

Ciselée, épurée, elle ne s’impose pas par sa matière, mais par son élan et sa verticalité. Elle sera sublime sur de fins accords iodés, sa persistance citronnée fera le lien avec l’assaisonnement du plat. En cela, le choix du non-dosage est une idée brillante, et fort à-propos.
184 euros

Iconique
Rare Champagne, blanc 2006

Cuvée icône, Rare est aussi devenue une marque, avec son identité propre et en gardant son caractère unique, élaborée seulement à dix reprises (dont une version rosée en 2007). Le solaire millésime 2006 équilibre par sa gourmandise et son fruit expressif le style minéral et racé de ce champagne de classe, taillé pour la garde.
150 euros

Sublime
Ruinart, Dom Ruinart, blanc 2007

Grande pureté de fruits blancs frais dans cette cuvée au toucher cristallin et épuré, une sublime élégance dans la tenue de bouche. Verticalité, harmonie et précision se conjuguent dans la persistance.
170 euros

Unique
Taittinger, Comtes de Champagne 2007

Modèle d’élégance, la maison signe des cuvées de grande personnalité avec, au sommet de la gamme, ce prestigieux comtes-de-champagne qui s’appuie uniquement sur des chardonnays issus de six grands crus de la côte des Blancs. Le classicisme est éternel.
145 euros

Puissante
Veuve Clicquot Ponsardin, La Grande Dame rosé 2008

Clicquot n’a jamais conçu des rosés millésimés légers et apéritifs, et ce grande-dame n’échappe pas à l’usage. Puissants parfums de fleurs, de fruits rouges et même des touches fumées et sous-bois dues à la très forte proportion de pinot noir. Sa puissance s’équilibre dans l’intense persistance.
230 euros

8 livres + 1 bonus

Pas de cuvées dans cette sélection mais nos livres préférés sur le vin (avec trois minuscules infidélités pour le fromage, un spiritueux spirituel et un jeu). Vous n’avez pas encore acheté vos cadeaux de Noël ? Suivez-nous, c’est par ici.

Explorateur
Wine Explorers, c’est le projet fou et enthousiasmant de Jean-Baptiste Ancelot accompagnés des photographes Ludovic Pollet puis Brice Garcin. Un tour du monde des terroirs viticoles pour découvrir ceux que l’on ne connaît pas. À l’arrivée, quatre années de voyage, 500 domaines visités5 500 vins répertoriés400 000 km parcourus Cette folle aventure valait bien un ouvrage de 300 et quelques pages sous forme de guide de voyages avec cartes, infographies, etc. Une vision 360° de la planète vin et des vigneron(ne)s du monde entier qui parlent au fond tou(te)s le même langage universel de la passion pour le terroir.
Wine Explorers, le premier tour du monde du vin, Jean-Baptiste Ancelot, préface de Jean Moueix, Omniscience, 35 euros.


« J’ai peur de dire une connerie »

C’est la phrase d’accroche de ce petit livre (presque 400 pages quand même) qui a l’ambition de dévoiler les secrets du vin aux fameux millenials. Eh bien, c’est très réussi. Sur un ton léger et volontiers humoristique, Gwilherm de Cerval (sommelier et chroniqueur pour l’émission Très Très bon sur Paris Première) nous parle de cépages, d’AOC, de terroirs, de dégorgement et tout ce qui rend le vin unique, simplement mais de manière suffisamment détaillée pour que l’on apprenne ou réapprenne des choses. Les illustrations de Jean André (le « dessinateur de tatoos ») illustrent très bien le propos. Bref, pour ne plus jamais avoir peur de « dire une connerie ».
Gwilherm de Cerval, Le Petit Livre du sommelier, illustré par Jean André, Marabout, 22,90 euros


Des vignerons au diapason

Quel est le point commun entre Olivier Leflaive, Louis-Benoit Desvignes, Paul Amselem, Pierre-Jean Villa, Yves Gangloff et Stéphane Derenoncourt, pour ne citer qu’eux ? Ces vignerons géniaux ont trouvé une échappatoire dans la musique, qu’ils pratiquent (avec talent) dès que leur autre métier le permet. C’est même une source d’inspiration pour cet autre métier, justement. On retrouve dans ces pages les portraits de vingt-deux d’entre eux, qui se livrent pour la première fois sur la rencontre inédite (mais pas si rare) entre musique et vin.
Frédéric Durand-Bazin, Nidhal Marzouk, Accords Majeurs – Les virtuoses de la musique et du vin. Le Particulier, 24,90 euros


Confession
La chartreuse, c’est un peu une icône parmi les spi. Une liqueur du massif du même nom à la composition secrète et inchangée depuis 1605 dont seuls deux moines détiennent le secret. Plus de trois années de travail ont été nécessaires à l’écriture de ce livre pour lequel le Révérend Père de la Grande Chartreuse a ouvert pour la première fois ses archives personnelles. Une histoire riche, évidemment liée à celle de l’Ordre, lui-même plongé dans l’histoire du pays tout entier… Le cahier de bouteilles richement illustré ravira les amateurs. Passionnant.
Chartreuse, la liqueur, Chartreuse diffusion, 40 euros
https://www.chartreuse.fr/livre-chartreuse-la-liqueur/


Bible

Publié par Pierre Poupon pour la première fois en 1952, ce livre indispensable à tous les fans des vins bourguignons est une véritable institution, traduite en quatre langues (anglais, japonais, chinois et coréen) et vendue à plus de 250 000 exemplaires. Dans cette nouvelle édition, la seizième, toutes les informations sur les vignobles, leurs terroirs, les cartes géographiques, les vins, leurs modes de vinification, les plaisirs du savoir-boire, etc., ont été mises à jour par Laurent Gotti, journaliste spécialiste de la Bourgogne et Sylvain Pitiot, ingénieur-topographe et ancien régisseur du domaine du Clos de Tart (Morey-Saint-Denis). Une bible.
Laurent Gotti et Sylvain Pitiot, Les Vins de Bourgogne. Collection Pierre Poupon, 24 euros


Celui dont on ne peut pas se passer

Si la France est le pays des fromages, Bernard Antony en est le roi. Ce livre sobrement intitulé « Fromage », très bien illustré, perce ce mystère « comment certains des plus grands chefs de la terre connaissent Vieux-Ferrette ? ». C’est là qu’au sud de l’Alsace, aux contreforts du Jura, Bernard Antony affine depuis plus de 40 ans des fromages, dans la maison où il est né en 1943. Muni de seul son certificat d’études, ce maître fromager a reçu toutes les distinctions possibles, jusqu’à l’Ordre national du mérite. Ce livre aborde le fromage sous tous les angles (les grandes familles, production, affinage, élevage, dégustation, accords). Un must.
Fromage, Bernard Antony, 40 ans de passion fromagère
, textes de Katherine Khodorowsky, Ducasse Edition, 45 euros


Spirituel
Fils de vignerons, fondateur de la cave des Galeries Lafayette, aujourd’hui caviste avec Philovino, Bruno Quenioux est une sorte d’OVNI dans le monde du vin. Ultra-curieux, philosophe autodidacte, s’intéressant aux correspondances scientifiques entre énergie et matière, il fut lanceur d’alerte sur l’appauvrissement des terroirs viticoles causé par les pratiques agricoles conventionnelles. À l’heure d’une dégustation très rationnalisée, il propose au lecteur de désapprendre et de retrouver en dégustant « cette sensation presque sacrée parfois trop forte pour une tête humaine. », comme l’écrivait la grande Marguerite Yourcenar. Un livre à méditer.
Bruno Quenioux, La Vie mystérieuse du vin, le cherche midi, 19 euros

Vignerons
Les photos de Leif Carlsson, photographe que nous apprécions énormément (la photo d’Anselme Selosse débouchant une bouteille de champagne est formidable), collaborateur occasionnel à En Magnum, et les textes de Jérémy Cukierman (MW) font voyager dans les deux hémisphères au travers des portraits de vingt-six vignerons emblématiques, tous portés par une quête quasi mystique de la perfection. Anecdotes, récits d’aventure, c’est une vraie rencontre avec ces créateurs de vins de rêve (Berrouet, Bonneau, Chave, Daguenau, Jamet, Jayer, Morey, Selosse, Tesseron, Comme, Vernay et Aubert de Villaine pour les Français…) que propose ce livre.
Vignerons essentiels, Jérémy Cukierman (textes) et Leif Carlsson (photographe), Editions de La Martinière, 65 euros

Le bonus
Master of quiz
Le Quiz du caviste, c’est un jeu de 300 questions-réponses classées par thème : terroir, vigne et cépage, art et histoire, technique, vin et gastronomie. Savez-vous quel est le point commun entre un caribou canadien et une Jacqueline de Bayonne ? Sur les pentes de quel volcan est produit le vin de Lacryma Christi ? Il y a deux niveaux, donc personne n’est en reste. Le plus, c’est le petit livre qui accompagne les questions et qui développe chaque réponse. Pour mourir moins bête et réviser le Wset.
Jean-Michel Brouard, Le Quiz du caviste (Editions Contre-Dires), 19,90 euros

La folle histoire d’un champagne de légende

Des centaines de milliers de bouteilles de champagnes, un trésor dissimulé pendant des années par un chef de cave passionné et amoureux du vin qu’il avait élaboré cette année-là. C’est la légende folle du Blanc des millénaires 1995, le grand champagne de Charles Heidsieck. Une histoire romanesque jusqu’à la démesure

Que s’est-il passé ? 
Daniel Thibault, le chef de cave, a décidé seul de mettre en bouteilles le Blanc des millénaires 1995 sans tenir compte de la demande de sa direction. La maison en voulait 180 000 flacons. Il en a tiré deux à cinq fois plus, selon les diverses sources qui ont bien voulu s’exprimer. La direction actuelle évoque 400 000 bouteilles, certains cadres qui ont quitté la maison parlent d’un million. La vérité se situe sans doute entre ces deux chiffres.

Pourquoi ? 
Notre homme venait d’élaborer les différents champagnes Charles Heidsieck et il est tombé fou amoureux de son grand vin, le Blanc des millénaires, la cuvée de prestige de la maison. À ses yeux, c’était une raison bien suffisante. Il va embouteiller tout ce qu’il peut de ce millésime pour en faire son grand œuvre. Il dissimule cette montagne de bouteilles dans la crayère 21, une cave gallo-romaine en forme de cône taillé dans la craie, de 25 mètres de haut.

 

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

Rappel : plus que quinze jours pour s’inscrire au concours Vignerons & Terroirs d’avenir

Avec pour objectif d’encourager le développement de l’activité viticole, le concours organisé depuis 2015 par Advini en partenariat avec Montpellier Sup Agro et sa fondation soutient chaque année des projets respectueux de l’environnement et met en lumière le terroir et ses traditions. Comme l’explique Antoine Leccia, président du directoire d’Advini, « l’idée de ce concours est de préserver la spécificité française à 70 % AOC en aidant les jeunes à s’installer. » En précisant que le concours Vignerons et terroirs d’avenir a pour objet de distinguer « les talents incomparables » qui existent dans les différents bassins de production viticole, Antoine Leccia évoque un contexte international très dynamique, où le vin séduit de plus en plus de nouveaux consommateurs à travers le monde : « La France et ses jeunes vignerons doivent s’inscrire dans cette évolution en s’appuyant sur la grande qualité de ses terroirs, de ses hommes et de leur savoir-faire. »

La session 2020 est lancée

Le triomphe des vins français est bien au cœur de cette initiative dont la dotation est de 70 000 euros (50 000 euros pour le premier prix, 20 000 euros au deuxième) et les vignerons qui ont un projet d’installation ou de développement peuvent présenter leur candidature dès à présent et jusqu’au 31 décembre (règlement du concours et modalités à télécharger ici). L’accès au concours est gratuit. Seules “contraintes”, avoir moins de 40 ans et une activité de vigneron exercée à titre principal. Après quatre éditions, « plus de 160 candidatures enregistrées et 10 lauréats devenus des acteurs reconnus de leur région » (on peut les découvrir en vidéo ici), la cinquième édition de Vignerons et terroirs d’avenir s’accompagne de la création par Advini d’un club des lauréats voué à favoriser l’échange entre les différents vainqueurs sur des thématiques spécifiques à leur métier.

(N. B. : A deux semaines de la date de clôture des inscriptions, nous publions à nouveau cet article paru sur ce site le 13 novembre dernier)

Six bordeaux Prix Plaisir pour les fêtes

Parce que Bordeaux sera toujours Bordeaux, ses vins s’inviteront sûrement sur vos tables de fêtes et aux pieds de vos sapins. Ces six médaillés du concours Prix Plaisir 2019 ont séduit notre jury de consommateurs et nos experts. Il vous les faut, à tout (petit) prix

Sélection Louis Victor Charvet pour Bettane+Desseauve

Dourthe, Dourthe N°1, bordeaux 2017
Pourquoi c’est bon ?
Parce que Dourthe est une signature sûre et pionnière, engagée dans un travail qui porte ses vins au plus haut niveau. Elle a construit une marque forte et durable.
Et ça donne quoi ?
N°1 bénéficie des meilleures parcelles, de raisins d’une qualité irréprochable et d’une vinification soignée. Un fruit mûr, aérien dans sa finale tonique et porté par les épices. Dans ce millésime des paradoxes, c’est très réussi. L’archétype du bon bordeaux.
Avec qui ?
Des gens pour qui le classicisme n’a rien de ringard. Ils sont plus nombreux qu’on ne le pense.
C’est combien ?
Moins de dix euros pour cette qualité, décidément, les jurys du concours ont le nez fin.
9,60 euros
Médaille d’argent Prix Plaisir 2019
http://www.dourthe.com/

Château L’Isle Fort, bordeaux supérieur 2015
Pourquoi c’est bon ?
Parce que Sylvie Douce et François Jeantet, les propriétaires, ont du goût. Celui des bons produits puisqu’ils sont les créateurs du Salon du Chocolat. Et celui de la vigne avec l’acquisition de cette propriété de huit hectares dans l’Entre-Deux-Mers, conseillée à la vigne et au chai par Stéphane Derenoncourt.
Et ça donne quoi ?
Trois sols et trois cépages, c’est la combinaison gagnante de ce bordeaux (très) supérieur. Tannins enrobés, matière structurée, il profite des excellentes conditions de 2015 pour exprimer un merlot séducteur. Le cabernet franc l’étire avec classe.
Avec qui ?
Des amis qui prennent leur temps, respectueux du style bordelais et de l’art délicat de l’assemblage.
C’est combien ?
Bordeaux supérieur est une appellation pleine de pépites, à des prix imbattables. L’un des meilleurs rapports qualité prix du monde est en Gironde, ne l’oublions pas.
9,60 euros
Médaille de bronze Prix Plaisir 2019
http://www.lislefort.com/

Château Haut-Carles, Château de Carles, fronsac 2016
Pourquoi c’est bon ?
Parce que le Fronsadais n’est pas qu’un lieu magnifique. Sous les pentes légères de ce décor aux allures de Toscane, il y a de formidables terroirs. Celui de Haut-Carles, promontoire sur la vallée de l’Isle, a profité d’une restructuration complète. Vingt hectares permettent à l’équipe en place de signer des vins plaisants.
Et ça donne quoi ?
Un fronsac bien élevé, à la texture souple et au crémeux agréable. Fruit, fraîcheur, finesse. Bref, le style Haut-Carles.
Avec qui ?
En tête à tête avec un sourire qui vous est précieux. Voilà, la vie est belle.
C’est combien ?
17 euros, rapport qualité-prix au top. Portée par une poignée de vignerons dynamiques, l’appellation mérite qu’on s’y intéresse de près.
17 euros
Médaille d’or Prix Plaisir 2019
https://www.hautcarles.com/

Château Rauzan-Gassies, L’Orme de Rauzan-Gassies, haut-médoc 2015
Pourquoi c’est bon ?
Parce que la nouvelle génération de la famille Quié s’occupe avec talent des excellentes parcelles du cru. Soin dans les vignes et travaux au cuvier, la propriété fait les bons choix. Depuis quelques millésimes, tout progresse.
Et ça donne quoi ?
Un haut-médoc bien équilibré, sapide et gourmand et aux tannins soyeux. Classique et diablement efficace.
Avec qui ?
Avec les joyeux et les optimistes invétérés.
C’est combien ?
Quinze euros pour s’offrir le savoir-faire d’un grand de Margaux dans sa version accessible. On dit oui, évidemment.
15 euros
Médaille d’or Prix Plaisir 2019
http://www.domaines-quie.com/

Château Greysac, médoc 2015
Pourquoi c’est bon ?
Parce que son propriétaire, Jean Guyon, est un visionnaire parti de presque rien et arrivé au sommet. Après l’excellent Rollan de By et le confidentiel Haut-Condissas, il ne s’est pas trompé avec l’acquisition de Greysac en 2012, aujourd’hui parmi les crus bourgeois qui comptent.
Et ça donne quoi ?
Du bon, forcément. Vignes âgées, galets roulés en surface et argilo-calcaire en sous-sol.  Le terroir parle sous le fruit de ce médoc aux tannins ronds et à la bouche équilibrée.
Avec qui ?
Ceux qui pensent que la fraîcheur n’existe plus dans les vins du Médoc. Ça les calmera un peu.
C’est combien ?
Pour 15 euros, vous pouvez choisir d’offrir la compilation collector d’un chanteur oublié ou ce médoc de classe. Le bon cadeau ne chante pas.
15 euros
Médaille de bronze Prix Plaisir 2019
https://www.domaines-rollandeby.com/

Château Yon-Figeac, Les Roches de Yon Figeac, saint-émilion grand cru 2016
Pourquoi c’est bon ?
Parce qu’on ne doit pas sous-estimer le terroir d’un grand cru classé de Saint-Emilion. Situé au nord-ouest de l’appellation, proche des illustres Figeac et Cheval Blanc, cette propriété possède une vingtaine d’hectares sur les sols argilo-sableux des pieds de côte.
Et ça donne quoi ?
Un jus équilibré, charmeur et digeste. Un peu de cabernet franc complexifie l’affaire, tant mieux. Introduction parfaite au style Rive droite.
Avec qui ?
L’initié qui connait le vignoble comme sa poche et le novice qui veut tout savoir. C’est ce qu’on appelle faire l’unanimité.
C’est combien ?
À 15,50 euros, c’est loin d’être le second le plus cher parmi les classés. Le prix est juste, comme le vin.
15,50 euros
Médaille d’or Prix Plaisir 2019
05 57 84 82 98

Secrets de vignerons, secrets de terroirs

Entrez dans tous les mystères des domaines, propriétés, châteaux, appellations. C’est l’idée de cette section de enmagnum.com. Des chiffres et des histoires, des commentaires de dégustation et des notes. En quittant la page que vous avez lu, vous serez plus cultivé qu’en entrant puisque le vin est une culture.

Baladez-vous et cliquez sur la Saga qui vous intéresse

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Saga Bernard Magrez

Saga Cazes

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Saga Cazes

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Kefraya à la recherche de son passé perdu

Amphora, la nouvelle cuvée de Château Kefraya

Château Kefraya a fait un bond de 3 000 ans en arrière à la recherche de son identité phénicienne. « Un peuple qui n’a pas d’histoire, n’a pas d’avenir », confie Fabrice Guiberteau, œnologue de cette propriété libanaise. Cette envie de progrès a poussé le domaine à redécouvrir le passé du pays du Cèdre. Cette civilisation s’installa en Phénicie, le Liban actuel. Elle cultivait la vigne à proximité de grandes cités comme Tyr au sud ou Jbeil au nord. Elle produisait et exportait son vin en amphores dans toute la Méditerranée.

Le savoir-faire phénicien est perdu

Hélas, le savoir-faire phénicien est perdu à jamais. La viticulture ne renaît au Liban qu’au XIXe siècle, avec l’arrivée des Jésuites. Il a donc fallu réapprendre la méthode d’élevage du vin en amphores. Des recherches ont été lancées et des consultations menées auprès d’historiens libanais. L’œnologue français a aussi demandé conseil à des vignerons installés en France. Dans le Sud-Ouest ou en Bourgogne, qui pratiquent cette méthode d’élevage.

La naissance de la cuvée Amphora

En 2017, le domaine achète des amphores en argile cuites à 1 200°C. Aussitôt, l’élevage du tempranillo, de la syrah, du cinsault et du grenache qui composeront la nouvelle cuvée commence et durera douze mois. En 2018, la cuvée Amphora est née. C’est le premier vin libanais élevé en amphores depuis les Phéniciens. Michel Bettane lui donne la note de 17,5/20 : « C’est un vin profondément méditerranéen et typiquement libanais, révélant des tannins fins. Une longueur superbe, un équilibre idéal et beaucoup de saveurs sudistes, sans excès. J’aime beaucoup ! »

Au-delà d’Amphora

L’expérience ne s’arrête pas là. Désormais, une partie des cépages qui composent Château Kefraya (17/20) sont élevés en amphores pour donner une typicité unique à ce grand vin. Début 2019, la fabrication d’amphores avec de l’argile en provenance de Kefraya est lancée. Cette expérience est rendue possible grâce à la dernière fabrique artisanale installée dans le village de Beit Chabeb, dans la région du Mont-Liban.

Cet article a été publié dans le magazine En Magnum #17, page 68.

Photo : Greg Demarque