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La Méditerranée, côté vins


Section parallèle du festival de Cannes, lancée en 1962 par le syndicat français de la critique du cinéma, la Semaine de la critique accueillera à nouveau cette année les vins rouges, rosés, blancs et effervescents de l’IGP méditerranée. Ce partenariat qui a déjà six années d’existence s’est intensifié en 2018 puisqu’au delà de l’événement cannois, ces vins étaient également présents à Paris en janvier dernier lors de la remise des prix du syndicat.

L’interprofession des vins à indication géographique protégée du Sud-Est a également organisé un jeu-concours afin de faire gagner des places pour la projection du film primé qui se tiendra cette semaine à Cannes. En juin, lors de la rediffusion à la Cinémathèque des films primés à Cannes, l’IGP méditerranée reviendra à Paris et cela donnera lieu à un deuxième jeu-concours via la page facebook de ce territoire viticole qui s’étend sur dix départements du sud-est de la France, c’est par .

Alliance de la Loire et du cinéma

Pour la troisième année consécutive, le groupe Alliance Loire, qui réunit depuis 2002 sept structures coopératives de producteurs du Val de Loire, est partenaire officiel en fines bulles de la Quinzaine des réalisateurs, sélection de films proposée par la société des réalisateurs durant le festival de Cannes. Le crémant de Loire blanc brut de De Chanceny accompagnera les cérémonies d’ouverture et de clôture de la Quinzaine, les différentes rencontres autour des films, mais aussi le dîner de gala célébrant le cinquantième anniversaire de cet événement cinématographique lancé en 1968. Quant à la collection de prestige d’Alliance Loire, une gamme de vins baptisée Secrets de Chai, elle déclinera le travail des maîtres chais de Saumur dans les trois couleurs au cours des déjeuners sur la plage.

La meilleure affaire des primeurs, cette année

Une fois de plus, l’excellentissime meyney (saint-estèphe) arrive sur les marchés de la campagne primeurs affublé d’un prix dérisoire. Si bas qu’il en est presque un cadeau fait au marché français, merci pour…

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Bourgogne-Jura, les Devillard acquièrent le domaine Rolet

L’axe Bourgogne-Jura se confirme. La famille Devillard acquiert le domaine Rolet. Cette nouvelle incursion de Bourguignons dans les coteaux jurassiens montre assez à quel point cette région bénéficie d’une cote d’acier. Il y a peu, Angélique de Lencquesaing (iDealwine) nous expliquait que Jura et Savoie étaient les deux régions qui allaient cartonner dans les ventes aux enchères à venir. Tout se rejoint et Aurore Devillard, son frère Amaury et leurs associés, les familles Flambert et Dupuis, ont bien joué. Une maison de grande réputation avec 65 hectares dans une région en flèche, bonne pioche.

Voici le communiqué de presse :

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Palmer expose l’éphémère

Autant de Pasolini assassiné - Si je reviens, Roma/ Trastevere, 2015
©Ernest Pignon-Ernest / Courtesy Galerie Lelong & Co.

Après Ligne de Jacques Mataly, Instants magiques de Tom Fecht, Jardins Naturels de Sebastião Salgado et Jeux d’écriture de Bernard Plossu, le château Palmer (Margaux) a inauguré le 4 mai avec la complicité de la galerie Lelong & Co une nouvelle exposition de photographies qui rend compte des interventions d’Ernest Pignon-Ernest, de Rome jusqu’à Brest en passant par Naples, Uzeste et Paris. Ces images prises par l’artiste sont les seules traces durables des œuvres éphémères de celui qui envisage le dessin comme « un choix éthique », « une manière d’affirmer l’humain, la pensée et la main, car faire de l’art pour l’art ne me motiverait pas assez. » L’exposition Mémoire de l’éphémère est visible jusqu’au 31 août dans le cadre des visites à Château Palmer (durée : 2 h 30, tarif : 70 euros). Réservation préalable par mail, plus de renseignements ici.

« Collé sur des murs de Rome, Ostie, Naples, le portrait de Pier Paolo Pasolini portant son propre corps, là même où l’écrivain et réalisateur vécut et mourut. Collé sur les docks de Brest, un homme plaqué au mur, comme mis en croix, en référence au roman de Jean Genet paru en 1947… Ernest Pignon-Ernest est un grand dessinateur dont les œuvres naissent souvent de lectures et qui ne dessine que pour inscrire ses œuvres dans des lieux où elles font résonner une histoire. Décrit comme un homme engagé et discret, l’artiste offre une vision historique et politique des lieux, faisant de l’espace où il intervient une véritable œuvre d’art, offrant ainsi aux passants une relecture inattendue d’un quartier, d’une rue, d’une adresse. Les œuvres d’Ernest Pignon-Ernest interpellent. Elles naissent, vivent et meurent au rythme de la ville, révélant le caractère sacré du lieu. »

Les succès de la coopération

Avec pour ambition un chiffre d’affaires de 38 millions d’euros à l’horizon 2022, « soit un peu plus de 4 millions d’euros à aller conquérir sur les marchés », les équipes de la coopérative Rhonéa (née de la fusion en des caves de Beaumes-de-Venise et de Vacqueyras, nous vous en avions parlé ici) annoncent déjà un excellent premier trimestre pour 2018, avec une hausse du chiffre d’affaires de 26 % par rapport à l’année dernière. Si l’union fait la force et prend tout son sens dans le travail de fond mené par la coopérative pour « exprimer une authentique signature terroir avec ses différents crus méridionaux », ce succès ne s’explique pas uniquement par la qualité du travail des vignerons impliqués. Des attentes des consommateurs aux modes de distribution de ses vins, Rhonéa a entièrement repensé son modèle, en amont et en aval. Sélections parcellaires et cartographie précise des terroirs, assemblages et méthodes de vinification repensés ont été menées en parallèle de dégustations à l’aveugle avec les professionnels (œnologues, restaurateurs, sommeliers, etc.), mais aussi avec le grand public des amateurs.

« On déguste, on écoute beaucoup, on échange et on apprend énormément au contact de ces groupes de consommateurs.
On laisse tomber tous nos a priori et nos idées reçues, c’est une grande leçon d’humilité et un vrai moment de partage »

Pascal Duconget,
directeur général de Rhonéa

Veillant à assurer « une cohérence de ses vins avec les besoins du marché », illustrée par ses gammes de cuvées Confidences (vins d’IGP) et Nat&Sens (vins sans soufre), la coopérative a poursuivi ses innovations en 2017 avec un vin au nom insolent (Big Coq, un succès en trois couleurs qui s’exporte désormais en Hollande, Norvège, Chine, Canada et représente 300 000 bouteilles), bientôt suivi d’une cuvée Liberté, Rosé, Fraternité. Cette « recherche d’équilibre entre le terroir, l’artisan vigneron et le plaisir du consommateur » a été assortie d’une réorganisation des équipes commerciales qui n’envisagent plus le marché en « France vs. export », mais une zone Europe divisée en deux circuit de distribution, le off trade (grande distribution et tout point de vente où le consommateur se retrouve seul en rayon) et le on trade (cavistes, restaurants, etc.). Une transition menée sur tous les fronts – il y aussi l’engagement dans le développement durable du vignoble et l’œnotourisme – qui porte déjà ses fruits, en termes de chiffres d’affaires (+ 3 % en 2017, + 12 % attendus en 2018) et de médailles.

Eric Beaumard, le sommelier fait chevalier

©CleoEsperandieu

Plus de deux cents amis et clients proches ont assisté la semaine dernière à la remise de la plus haute distinction française au chef sommelier Eric Beaumard, qui officie depuis 19 ans au sein de l’hôtel George V, dont il dirige le restaurant trois-étoiles Le Cinq. Remise au nom du chef de l’Etat par François Pinault, cette Légion d’honneur venant récompenser les 41 années de service et le parcours hors du commun de celui qui se destinait à la gastronomie a donné lieu à une « émouvante cérémonie. »

« Originaire de Bretagne, c’est à ses grands-parents qu’Éric Beaumard doit son intérêt pour la gastronomie. Il débute sa carrière de cuisinier comme commis avant qu’un accident de moto ne le prive de l’usage de son bras droit. Après plusieurs mois de convalescence, il retrouve le chemin des cuisines aux Maisons de Bricourt à Cancale : “Je m’étais fait moi-même mes propres outils pour cuisiner”. Mais son bras droit, insensible, ne ressent ni les douleurs ni les brûlures. Sur les conseils d’Olivier Roellinger, il accepte le cœur lourd d’abandonner ses rêves culinaires et de s’orienter vers le métier de sommelier. Une nouvelle passion naît, un nouveau talent également. Avec comme seules ressources une allocation adulte handicapé et une motivation hors du commun, il ne cesse d’étudier l’Art du vin seul, arpentant la vigne au cours de stages en vinification et en œnologie, et présentant son premier concours à peine daux ans plus tard. “J’avais besoin des concours pour travailler, pour essayer de faire comprendre que je pouvais me débrouiller tout seul avec un bras. Il faut être têtu !”, reconnaît cet autodidacte à l’oeil pétillant et au rire communicatif. Il devient Meilleur jeune sommelier de France en 1987, puis Meilleur sommelier de France en 1992 et d’Europe, deux ans plus tard. »

En 1997, lors de son achat par le groupe Four Seasons, le George V ferme pour deux ans de travaux. Sa cave ne compte qu’une trentaine de bouteilles et le sommelier se voit chargé d’en reconstituer la grandeur. Aujourd’hui à la tête d’une équipe de 48 personnes et d’une cave de 50 000 cols constituée par ses soins, Eric Beaumard a trouvé le temps de partager quelques jalons de ce beau parcours dans un livre intitulé Les vins de ma vie (Edition La Martinière, 2015) dont nous vous avions parlé ici lors de sa sortie.

©CleoEsperandieu

Rendez-vous en juin

Le 8 juin prochain, c’est dans le cadre des chais du château Lafite Rothschild (Pauillac) que les clubs œnologiques sortis vainqueurs des épreuves éliminatoires qui ont eu lieu dans les différents pays participants s’affronteront lors de la finale de la Left Bank Bordeaux Cup. Cette compétition de dégustation inter-écoles organisée depuis 2002 par la Commanderie du Bontemps et présidée par le baron Eric de Rothschild a pour objectif de « permettre à la future élite internationale d’approcher les grands crus de la rive gauche de Bordeaux. »

Cette session 2018 a distingué huit finalistes parmi soixante clubs œnologiques dans le monde : Zheijiang Gongshang University ; Hong Kong University Science & Technology (photo ci-dessus) ; Yale Law School ; Harvard University ; Université Paris-Dauphine ; Centrale-Supélec ; The University of Edinburgh ; University of Oxford. Après un wine-tour ponctué de plusieurs dégustations, les étudiants se mesureront les uns aux autres à l’occasion de deux épreuves (un questionnaire et une dégustation en trois étapes) devant « un jury composé de propriétaires de domaines, de membres de la Commanderie du Bontemps, de journalistes et un public passionné. »

Les épreuves de préselection de la Left Bank Bordeaux Cup 2018 à New-York.

Joli mois de mai

La couleur est peut-être de saison (quoique, le succès des vins et champagnes rosés prouve que le goût de l’amateur s’étend bien au-delà de la saisonnalité des envies et des codes du marketing), mais pour la maison familiale Taittinger, le champagne rosé est un « véritable parti-pris », décliné en une gamme de trois cuvées. Assemblage de chardonnay, meunier et pinot noir non-vinifié en rouge auquel a été ajouté 15 % de vin rouge tranquille « issu des meilleurs pinots noirs de la montagne de Reims et des Riceys », le champagne Taittinger Prestige Rosé (52 euros) s’accordera de préférence « avec des fruits rouges, un tartare de Saint-Jacques, de tourteaux ou toute autre chair dont la douce sucrosité saura se marier à lui avec harmonie. »

Champagne millésimé issu de la vendange 2006 que la maison qualifie d’« expression la plus aboutie » de son savoir-faire, la cuvée Comtes de Champagne Rosé (170 euros) est un assemblage de 70 % de pinot noir issu des grands crus de la montage de Reims, dont une partie a été vinifiée en rouge (12 %), et de 30 % de chardonnay exclusivement issu des grands crus de la côte des Blancs. Seuls les jus de première presse ont été utilisés, ce qui apporte structure et potentiel de garde, et le temps s’est ensuite chargé d’étendre la complexité des arômes de cette cuvée qui a passé dix ans en cave et a désormais sa place à table « aux côtés d’un agneau ou d’un pigeon rosés » ou avec un dessert fin à base de fruits cuits.

Enfin, la maison Taittinger fait aussi à l’amateur une « promesse suave et tout en rondeur » avec un champagne rosé fait pour accompagner les beaux soirs d’été. Composée de 30 % de chardonnay et de 70 % de pinot noir et de meunier, la cuvée Nocturne Rosé (53 euros) est un champagne sec (dosage : 17,5 g/l de sucre de canne) provenant d’une trentaine de crus différents qui a vieilli quatre ans en cave.

Figeac 2017, le retour aux fondamentaux