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Secrets de vignerons, secrets de terroirs


Entrez dans tous les mystères des domaines, propriétés, châteaux, appellations. C’est l’idée de cette section de MyBD. Des chiffres et des histoires, des commentaires de dégustation et des notes. En quittant la page que vous avez lu, vous serez plus cultivé qu’en entrant puisque le vin est une culture.

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La petite maison dans les vignes

Propriété de plus de 200 hectares en appellation haut-médoc appartenant à la famille Bouteiller depuis le XVIIIe siècle et dirigée depuis huit ans par Paz Espejo, Lanessan accueille depuis longtemps déjà les visiteurs dans son château et son parc à l’anglaise de 8 hectares. Depuis peu, l’amateur peut effectuer là un plus long séjour, dans la “maison des hôtesses” située au milieu des vignes qui a été récemment restaurée et peut recevoir jusqu’à six personnes. Sa location est assortie d’un accès au musée du cheval du domaine et à ses jardins, ainsi que d’une visite des chais avec dégustation de trois vins. Plus de renseignements et réservation auprès de la propriété (tél. : 05 56 58 94 80).

Au pays du viognier

Avec 320 hectares cultivés, contre 14 à la fin des années 1960, les viticulteurs réunis depuis 1967 au sein de la structure Vignerons ardéchois (ils sont près de 1 500 aujourd’hui) figurent désormais parmi les plus importants producteurs français de viognier, un cépage blanc travaillé de façon parcellaire et afin d’en tirer différentes cuvées « qui expriment toutes les facettes des terroirs du sud Ardèche. »

Ci-dessus à gauche, Vendanges d’Octobre est un vin moelleux né de la récolte à la main de raisins surmûris « issus des terroirs de basaltes et de gravettes, aux pieds du Massif du Coiron. » Au centre, la cuvée Eglantier est le fruit du mariage entre le viognier et le chêne dans lequel le vin, également issu d’une vendange manuelle et « taillé pour la garde », a été élevé durant douze mois.

Enfin, dernier-né de la coopérative, Grès du Trias est un vin issu d’un pressurage doux et d’un élevage sur lies fait pour lui apporter « plus de structure et de rondeur. » Ces trois cuvées d’IGP ardèche sont disponibles sur la boutique de la cave, c’est par. Outre des conseils de dégustation et tous les détails technique concernant ces vins, l’amateur y trouvera aussi des recettes, histoire de jouer les bons accords.

Viticulture de précision



Dans le cadre du salon Enova, plateforme de convergence des technologies de l’électronique, de la mesure, de la vision et de l’optique, qui s’est tenu fin septembre à Paris, la société Force-A, « leader en instrumentation optique appliquée à l’écophysiologie et à différents types de culture, dont en particulier la viticulture » a donné un exemple* de l’optimisation des pratiques qu’elle permet « dans les grandes phases de la gestion du vignoble que sont la taille (le bois), la vigueur (la feuille) et la maturité (le fruit). » Sa démarche d’accompagnement et de diagnostics, à différentes étapes du développement de la vigne et via différents capteurs, se termine par la détermination d’une date de récolte idéale, parcelle par parcelle, grâce à la mesure de la teneur en anthocyanes du raisin.

En 2015, grâce au passage du capteur Multiplex (technologie basée sur la fluorescence) dans des parcelles de vignes dont les raisins sont habituellement destinés à son second vin, l’équipe du château Marquis de Terme, 4e grand cru classé de l’appellation margaux, a obtenu une cartographie de la maturité des baies qui lui a permis d’identifier des zones plus avancées. Non seulement ces parcelles ont pu être « récoltées ensemble et vinifiées séparément du reste de la récolte, permettant ainsi d’éviter des mélanges préjudiciables à la qualité du vin final produit, » mais ces raisins ont également révélé un potentiel qualitatif supérieur, ce qui leur a permis d’entrer dans le grand vin. Cette augmentation de volume a entraîné une « augmentation immédiatement quantifiable du chiffre d’affaires. »

* Source : Enova Mag, n°18, Vigne et photonique, l’assemblage parfait.

Pour les vignerons sans raisin


Association fondée l’an dernier à la suite des ravages causés dans le vignoble par le gel (et à sa suite, dans certains secteurs, par la grêle et la sécheresse) et dont l’objectif est d’aider les domaines viticoles à faire face aux dérèglements du climat, Vendanges solidaires – dont on peut lire le manifeste ici et qu’on peut directement aider via une cagnotte, c’est par – mène jusqu’au 16 octobre une opération invitant les amateurs à participer à une chaîne de solidarité.

L’idée est simple, il s’agit de “boire solidaire” dans les établissements partenaires de cette édition 2017, qui se trouvent partout en France et sont listés ici, afin de soutenir les “vignerons sans raisin” à la suite d’un printemps « marqué par des gelées d’une ampleur rarement égalée sur l’ensemble du vignoble français. La grêle et la sécheresse ont frappé de nombreuses régions. Certains domaines ont subi des dégâts considérables, perdant jusqu’à 100 % de leur production. »

La campagne 2016 avait permis de récolter 52 319,39 euros qui ont permis de soutenir 39 vigneronnes et vignerons en difficulté, on souhaite à celle de cette année d’atteindre son objectif : trois fois plus.

New-York célèbre les vins du Sud-Ouest

Seule région viticole française nommée pour l’occasion, le Sud-Ouest est en lice dans la catégorie “Wine Region of the Year” du prix organisé par le magazine new-yorkais dédié au vin Wine Enthousiast. Ses concurrentes sont la Galice (Espagne), la Margaret River (Australie), la Sonoma (Californie) et l’Ombrie (Italie) et il faudra patienter jusqu’au 9 novembre pour connaître les lauréats des seize catégories de ces Wine Star Awards 2017, qui seront par ailleurs honorés lors d’un dîner de gala fin janvier 2018.

En attendant, cette sélection est déjà un succès pour le quatrième vignoble de France en matière de volume de production, territoire viticole atypique qui s’étend des reliefs du Massif central au Pays basque et des contreforts des Pyrénées aux berges de la Garonne, cultive plus de 300 variétés de raisins (dont 120 autochtones) et déroule 43 dénominations géographiques et qui a du pour l’occasion démontrer « sa vision, son authenticité et son engagement en matière excellence durable. »

Paul Fabre, le directeur général de l’interprofession des vins du Sud-Ouest, a accueilli cette nomination avec ces mots : « Nous sommes très fiers et reconnaissants que notre région ait pu être considérée parmi les plus prestigieuses au monde, cela vient récompenser l’engagement que nous portons à la fois à la préservation de notre héritage historique et à celle de l’environnement, le tout associé au meilleur de l’innovation technologique. » Rappelons que ces jours-ci, les vins du Sud-Ouest sont aussi à l’honneur chez 300 cavistes en France, plus de détails .

La haute valeur environnementale de Chantegrive

A l’issue de « plusieurs mois de travail et d’audit », mais aussi de nombreuses années de pratiques vertueuses, notamment via le système de management environnemental (SME) mis en place par le conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), le château de Chantegrive, propriété située à Podensac, en appellation graves, vient de recevoir la certification nationale HVE, pour haute valeur environnementale (niveau 3). Ce dispositif exigeant encadré par le ministère de l’Agriculture réclame la mise en conformité des domaines à un cahier des charges strict portant sur la biodiversité, la stratégie phytosanitaire et la gestion de la fertilisation.

Démarche volontaire de la part des propriétés, ces pratiques respectueuses de l’environnement validées par un organisme indépendant permettent au château de Chantegrive et aux autres domaines certifiés (moins de 5 % à ce jour en Gironde, mais 120 en France cette année) de produire « dans le respect des équilibres naturels et de l’environnement : vie du sol, de la faune et de la flore. » 
Le souhait de Chantegrive était de « créer et développer un véritable écosystème naturel, de mettre en œuvre une technicité plus bénéfique à la qualité des sols, de la vigne et par conséquent, des vins. » La certification HVE peut être mentionnée sur les bouteilles.


Le chenin blanc de Ken Forrester, on le trouve près de chez moi ?

Pionnier en la matière, le domaine sud-africain producteur de vins « faits main et accessibles », c’est la philosophie de Ken Forrester, a lancé il y a deux ans une application gratuite permettant à l’amateur de trouver facilement ses différentes étiquettes, le point de vente le plus proche étant recherché grâce à un système de géolocalisation. En outre les utilisateurs de la Ken Forrester App – disponible au téléchargement ici (IOS), (Android) ou encore (Windows Phone) – bénéficient de notes de dégustation à leur propos, ainsi que de recettes et de vidéos, autant de services utilisés dans le monde entier aussi bien par les consommateurs que par les professionnels. Souvent considérés, entre autres distinctions, comme “le temple du chenin blanc”, les vignobles de Ken Forrester sont situés sur les pentes des montagnes Helderberg, au cœur de la plus célèbre région viticole d’Afrique du Sud, Stellenbosch, et produisent des vins qui ont été maintes fois récompensés au fil des ans et qui, partout dans le monde, « sont largement présents sur les tables des restaurants les plus réputés. »

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Ils font du vin malgré tout

Édouard Kosremelli et Fabrice Guiberteau mènent Château Kefraya vers l’excellence obligatoire. Pas simple dans une région à l’instabilité chronique.

Au Liban, nous souhaitons bénéficier du savoir-faire d’un œnologue français. Le pays n’a plus cette expertise depuis très longtemps », explique Édouard Kosremelli, directeur général de Château Kefraya depuis 2013. Les Libanais sont curieux et regardent ce que font les Français et se posent surtout la question : pourquoi le font-ils ?
Le Français Fabrice Guiberteau, lui, en est à sa vingt-cinquième vinification et ce long parcours est un atout pour la cave libanaise. Il est directeur technique et œnologue de Kefraya depuis onze ans. Pour Édouard Kosremelli, « plus on comprend le pourquoi de ce qui se fait ailleurs, plus on pourra se poser les bonnes questions et tirer profit de ces interrogations. On ne peut pas reproduire à l’identique les méthodes utilisées en France, mais il faudra les adapter aux spécificités du terroir et du climat libanais. »

Un parcours du combattant
L’arrivée au Liban de Fabrice Guiberteau est un concours de circonstances. Après Saint-Émilion, Cognac, cinq ans et demi au Maroc et une connaissance approfondie de la viticulture en climat aride, une opportunité à Kefraya est arrivée. En juillet 2006, Fabrice passe son entretien d’embauche par vidéo-conférence alors qu’Israël bombarde les infrastructures libanaises, y compris l’unique aéroport international basé à Beyrouth. Il reçoit donc les prélèvements de maturité par mail. « Le 16 août, dès que le cessez-le-feu a été mis en place, j’ai pris l’avion de Bordeaux à Paris, puis de Paris à Amman, en Jordanie, puis d’Amman à Damas, en Syrie. Rentrer au Liban par la route était l’unique moyen. J’ai donc fait cinq heures de route, dont trois à l’arrêt au poste-frontière de Kah dans la Bekaa. Je suis arrivé à Kefraya le 19 août à une heure et demie du matin au milieu de voitures calcinées et de démineurs en action. » Deux jours plus tard, il commence sa première vendange au Liban. Depuis son arrivée, tout a changé. Au début, il ne prend pas de risques. Petit à petit, il apprend à connaître le vignoble parcelle par parcelle et se rend rapidement compte que la situation de Kefraya est privilégiée.
Le domaine est situé dans la plaine de la Bekaa au pied du mont Liban et en face de l’Anti-Liban, deux chaînes de montagnes. Le vignoble, véritable mosaïque de terroirs, se situe entre 970 et 1 100 mètres d’altitude et bénéficie d’un grand écart de température entre le jour et la nuit, accompagné d’un ensoleillement important. Cette altitude permet d’éliminer la plupart des maladies liées à la vigne.
Aujourd’hui, une vraie sélection parcellaire est faite en amont. Les vins sont entonnés après une fermentation assurée en grande partie par des levures indigènes. La vinification se fait en barriques verticales. Le directeur technique fait partie des plus mauvais clients de produits œnologiques commercialisés au Liban : « À Kefraya, j’oublie ce que j’ai fait ailleurs et j’observe ma situation actuelle avec un domaine, un parcellaire, des terroirs, une climatologie, une approche et une signature. Je dois m’imprégner de l’ensemble de ces éléments et des paramètres qui les accompagnent. Cette approche, je la construis avec mon équipe au fur et à mesure », souligne Fabrice Guiberteau. Il y a désormais un style Kefraya, qui s’est imposé au fil des ans, incarné par des vins méditerranéens fins et agréables.

Daesh à 19 kilomètres
Pour Édouard Kosremelli, « grâce à l’expertise française, on peut faire du bon vin au Liban malgré tous les obstacles. » Aujourd’hui, le plus préoccupant est la montée de l’extrémisme musulman dans la région avec l’implantation de Daesh en Irak et en Syrie, à 19 kilomètres de Kefraya. « Il ne faut pas oublier qu’on fait du vin dans un pays majoritairement musulman et que le vin c’est “haram”, interdit par la religion, chez certains musulmans », confie l’œnologue.
À plusieurs reprises, des groupes armés basés non loin de Kefraya ont fait allégeance à Daesh. Ils sont depuis neutralisés par l’armée. Lors des quelques incursions de combattants de l’État Islamique dans la Bekaa, des villageois ont dit aux employés de Kefraya que « si Daesh venait jusqu’ici, ils n’avaient qu’à dire qu’ils faisaient du jus de raisin. » Fabrice Guiberteau dort toujours avec un œil à moitié ouvert et se tient sur ses gardes. Il y a comme une tolérance de façade, même chez les musulmans modérés. « On sent qu’il y a des choses qui coulent sous les cendres. De temps en temps, le plus souvent en période de vendanges, des gens parlent. C’est dit sous forme de plaisanteries, mais avec un côté vrai », précise le directeur technique (au même moment, un drone militaire survole le vignoble).
La présence d’un million et demi de réfugiés syriens au Liban, dont les deux tiers installés dans la plaine de la Bekaa, alimente ce climat de peur. La ville de Jeb Jennine, située à proximité de Kefraya, est passée de 8 000 habitants avant la crise syrienne à 20 000 aujourd’hui après l’arrivée des réfugiés. La situation est critique, ce qui oblige les habitants à rester vigilants.

L’export, une garantie
Malgré la situation instable du Liban, la vie reprend ses droits, comme après la guerre civile. « Nous poursuivons cette phase d’apprentissage, de reconstruction, de régulation et de structuration du secteur vinicole libanais. Le marché national donne de plus en plus de place au vin au détriment de l’arak (alcool à base d’anis, ndlr), jusqu’ici boisson nationale », souligne Édouard Kosremelli. La multiplication des caves, une quarantaine aujourd’hui alors qu’elles n’étaient que six il y a vingt ans, offre une diversité de choix aux consommateurs qui s’intéressent de plus en plus au vin.
Mais la consommation nationale reste limitée et la production aussi, avec environ huit millions de bouteilles. « Les vignerons se tournent donc de plus en plus vers l’export. C’est le cas de Kefraya qui est distribué en France par Sodimo sur le marché “libanais” et par Barrère & Capdevielle et Monoprix pour le reste du marché national », précise Émile Majdalani, le directeur commercial. Kefraya vend plus de 60 % de sa production à l’export grâce à la bonne réputation de ses vins et des vins libanais en général. Une vraie garantie et une stabilité financière face à un marché libanais très incertain.

Légende photo : Édouard Kosremelli (à gauche) et Fabrice Guiberteau devant les ruines du temple de Bacchus, au cœur du site Romain de Baalbek dans la plaine de la Bekaa.

 

Château Kefraya en 4 dates :
1950
Création du vignoble par Michel de Bustros

1979
Lancement
de la première cuvée

1983
Début des exportations vers la France

2009
Rénovation de la cave, l’ère de la précision commence

Si vous tombez sur l’un ou l’autre de ces vins, n’hésitez pas
Château Kefraya, rouge 2012, 28 euros
Les Arcanes, rouge 2013, 14,50 euros
Les Bretèches, rouge 2014, 9,90 euros

Mes magnums (50 déjà), un meursault premier cru du château

Château de Meursault,
meursault premier cru Les Charmes-Dessus 2014

Ce qu’il fait là
Parce qu’un jour, je me suis cogné le crâne au plafond des caves du château, si basses, si historiques. Qui montrent bien que l’humanité gagne des centimètres depuis le XIVe siècle. Les meursaults du château de Meursault ont fait pareil, ils ont pris de l’envergure ces années-ci. Le nouveau propriétaire investit beaucoup depuis quelques années, le winemaker a les moyens et le résultat est là.

Pourquoi on l’aime
Déjà, l’annonce d’un meursault de bon niveau et en magnum m’enchante. La palette aromatique dingue propre aux meursaults développés par le volume du magnum, la promesse donne soif.

Lire la suite ici sur le blog bonvivant