Retour de la scène des douves du palais Cardinal, dégustation musicale exceptionnelle au château Angélus, traditionnel bar à vins éphémère installé au cœur du parc Guadet, où de nombreux concerts gratuits sont programmés : ce week-end, Saint-Emilion servira à nouveau de décor à un festival de jazz dont le propos est de faire rêver « dans un monde qui, plus que jamais, sombre dans la folie d’une réalité désenchantée » , écrit Dominique Renard, le président de cet événement qui accueillera sur trois jours de grands artistes internationaux dans un cadre privilégié. « Il est vrai qu’à ce titre nous sommes exceptionnellement gâtés. Saint-Emilion n’est pas qu’un village viticole, c’est la capitale mondiale de la qualité. Des artistes de renommée internationale, nous en avons déjà avec toutes ces propriétés fabuleuses qui produisent le nectar divin et attirent chaque année plus d’un million de visiteurs, avides d’histoire, de patrimoine mais avant tout, de rêve. » Le programme est à découvrir ici.
« Il existe des centaines de festivals en France et des milliers de part le monde ; certains petits, d’autres grands, dont la seule question commune se résume à : comment aller à la rencontre de son public? Nous avons nous aussi essayé de répondre à cette question en programmant des artistes que nous jugeons de grande qualité, en y ajoutant un zeste d’émotion, sublimée par les lieux que nous investissons. »
Dominique Renard , président du Saint-Emilion Jazz Festival
Société spécialisée dans la conception de solutions de prévention des risques météo, Selerys annonce que son détecteur de cellules orageuses à risque (foudre, fortes précipitations, grêle), baptisé Skydetect, va équiper un million d’hectares supplémentaires en Aquitaine (Saint-Emilion), en Isère, dans la Somme et dans le Tarn et Garonne, permettant ainsi « aux viticulteurs et arboriculteurs, mais aussi aux activités météodépendantes situées dans la zone de couverture de bénéficier des services de détection du risque orageux, au travers d’abonnements dédiés aux alertes risque grêle. » Accompagnant déjà de nombreux producteurs en Bourgogne, dans la vallée du Rhône, la Drôme, le Gard, les Bouches-du-Rhône et la Corse (au total, trois millions d’hectares sous surveillance), Selerys poursuit avec ce nouveau déploiement des capteurs Skydetect un développement de son réseau français dont l’ambition est de « mailler le territoire et permettre aux acteurs météosensibles une productivité plus sereine. »
La solution en cours d’installation au Clos de l’Oratoire, grand cru classé situé sur le coteau nord-est de Saint-Emilion, permettra aux viticulteurs dont les exploitations sont situées dans un rayon de 30 km de bénéficier, dès la fin de l’été et via un abonnement, du système d’alerte Skydetect. Ils pourront ainsi agir bien en amont et « utiliser efficacement le système de lutte active de leur choix (canons, fusées, ballons, etc). » Propriétaire des lieux, Stephan von Neipperg explique que Saint-Emilion fait face à des épisodes de grêle de plus en plus fréquents, violents, aux parcours extrêmement aléatoires : « En 2009, cette exploitation avait été touchée à près de 90 %. Au-delà des pertes, il faut savoir que des vignes en agriculture biologique seront par la suite plus fragilisées face aux maladies cryptogamiques. Deux de nos propriétés étant certifiées AB depuis 2014, les premiers grands crus classés Canon La Gaffelière et La Mondotte, et deux autres étant en cours de certification, Clos de l’Oratoire et Château Peyreau, nous n’avons pas hésité une seule seconde lorsque nous avons été sollicités pour accueillir ce radar. Il permettra au plus grand nombre d’entre nous de lutter le plus efficacement possible. »
Tous les deux ans le magazine italien « Civilta del bere » (« Civilisation du boire ») organise son événement vitivinicole, VinoVip, au début de l’été. L’occasion de se rendre à Cortina d’Ampezzo, célèbre station de ski, pour respirer de l’air pur, rencontrer ceux qui font le vin en Italie, et surtout goûter leurs vins. Tour d’horizon de ce qui s’est dit et bu lors de cette onzième édition.
Par Gilles Durand, envoyé spécial à Cortina d’Ampezzo
Cortina d’Ampezzo, un nom qui claque. La célèbre station de ski de Vénétie a accueilli les jeux olympiques de 1956. Par la suite, tout ce que la planète comptait de jet-set y est venu en vacances. Aujourd’hui le village reste chic et cosy. Il se prête bien en ce début d’été à accueillir tout ce que le monde du vin italien compte de producteurs, œnologues, sommeliers, ainsi que quelques journalistes étrangers. VinoVip propose trois tables-rondes et un grand entretien sur deux jours, ainsi que plusieurs « tastings ». Cette année les thèmes des débats étaient « La force de la terre » sur les sols viticoles, « Communiquer la complexité » sur les subtilités du vignoble italien, et « Vers la vinification sensible » sur les nouveaux modes de production. Des thèmes sérieux mais qui, faute d’un travail de préparation suffisant, consistent à donner la parole pendant dix minutes à chaque intervenant plutôt qu’à débattre. Avec le résultat attendu : certains viennent les mains dans les poches et vous bombardent de banalités, mais ils sont reconnaissants à l’organisateur d’avoir été mis en valeur, tandis que quelques-autres, qui ont minutieusement préparé leur intervention, n’ont jamais assez de temps. Le côté « happy few » nous a bien amusé, avec des intervenants à peine présentés, puisqu’il est évident qu’on est ici entre nous et que tout le monde se connaît.
Chacun parle à son tour
Au jeu de la prise de parole, on a beaucoup regretté de ne pas entendre plus longuement Andrea Leonardi, le très apprêté directeur opérationnel de Bertani Domains, avec son pantalon feu de plancher, obligatoire ces jours-ci en Italie. L’homme a intelligemment défendu le concept de « viticulture de précision ». Il a raconté comment, depuis le début des années 2000, il a peu à peu fait évoluer ses méthodes et découvert les caractéristiques des différents domaines du groupe, que ce soit à Montalcino ou en Sicile. Pour lui 2004 a été une date majeure avec l’arrivé de… Google Earth, qui lui a permis de faire un travail de précision sur ses vignes. Aujourd’hui il surveille la maturité de ses parcelles par satellite, ce qui coûte moins cher qu’on ne le pense, et chaque parcelle est vendangée en plusieurs fois, en fonction de la maturité. On l’aurait bien écouté dix minutes de plus, mais la fin de son exposé sur les différents modes de culture a malheureusement été tronquée. Parmi les autres intervenants on notera Pedro Ballesteros Torres, commissaire européen, qui a dit que « La complexité est locale, et la simplicité globale », David Way du WSET (Wine and Spirit Education Trust) qui a vendu le Diploma qui mène au Master of Wine comme l’assurance d’appartenir au petit club des gens qui comptent dans le monde du vin, et le bien nommé journaliste italien Bruno Vespa qui a rappelé « qu’il faut simplifier la complexité en se mettant au niveau de celui qui écoute et pas de celui qui parle ».
L’élevage en cuves ovoïdes : une fable qui fait chic.
Le lendemain, celui qui parle était Ricardo Cotarella qui, évidemment, n’a pas été présenté vu que tout le monde le connaît… Cet œnologue conseil serait un peu l’équivalent de Michel Rolland chez nous. Sa famille est propriétaire d’un domaine en Ombrie, et il conseille à peu près tout le monde depuis quarante ans. Il est revenu sur son parcours et sa carrière. On retiendra qu’il n’a voulu faire de peine à personne en ne citant pas vraiment les bouteilles qui l’ont marqué, mais qu’il se souvient bien de son premier voyage à Saint-Emilion en 1987 où il a été surpris que là-bas « Tout parlait du vin : l’air, la terre, les vignes, les gens ». En tant que scientifique il insiste évidemment sur le rôle de l’homme, rappelant par exemple que Bolgheri sous-région de Toscane réputée, notamment grâce au Sassicaia, est un terroir nouveau intégralement façonné par l’homme et planté de cépages qui n’ont rien d’autochtone. Evidemment, son discours d’oenologue ne serait pas complet sans un petit ricanement sur les lubies contemporaines de certains, Cotarella balayant d’un revers de la main les amphores, les œufs (« une fable, mais qui fait chic ») et autres vins naturels. Peu de temps après, on s’est retrouvé à discuter avec un vigneron reconnu, très investi dans la biodynamie, et « les fables », qui s’est fait un plaisir de nous dire que Cotarella, c’était la vieille œnologie ringarde. Bref, on ne s’ennuie jamais dans le monde du vin.
Sophie Conte.
Il n’y a pas que le Piémont et la Toscane dans la vie… mais quand même.
Mais au-delà de ces chicaneries d’égo et de techniques, tout à fait dignes du vignoble français, on a surtout pu goûter de nombreux vins italiens. La première dégustation consistait à mettre en avant quinze « jeunes vignerons » de régions plutôt moins connues. Mais c’est évidemment dans les régions connues qu’on a trouvé notre bonheur, avec par exemple la jeune Sophie Conte (Toscane), qui n’a rien de français, si ce n’est son prénom. Elle a repris depuis trois ans la Fatorria Tregole avec un enthousiasme désarmant. On a beaucoup aimé une certaine recherche de pureté et de légèreté dans ses chiantis, appellation où on est trop souvent tombé dans le passé sur des vins extraits et boisés. On n’a malheureusement pas beaucoup discuté avec la respectable Signora Donatella Cinelli Colombini (Toscane), nettement plus réservée, mais dont les assemblages de sangiovese en appellation Orcia nous ont également séduits.
Mais notre coup de cœur aura été le débonnaire Paolo Ghislandi (Piémont) de la Cascina I Carpini qui présentait ses vins de cépages autochtones avec un enthousiasme débordant. Ancien cadre dans l’industrie alimentaire, il y faisait du packaging, il s’est reconverti dans la vigne, et il a eu raison. Grâce à lui on a pu faire la connaissance du timorasso, un cépage blanc qui donne un vin expressif, presque miellé au nez, mais dont l’amertume en bouche bouleverse les repères. On a pu goûter aussi son albarossa, un hybride de barbera et de nebiollo, ainsi qu’une barbera d’un âge honorable (2008) qui était fondue et présentait des arômes de tabac blond. Le tout est en appellation Colli Tortonesi, soit le Piémont qu’on connaît mal, et c’est hautement recommandable.
Paolo Ghislandi.
Cépages autochtones et liquoreux des îles
Le soir on montait en téléphérique à 2472 mètres, à Ra Valles, craignant que le ciel ne nous tombe sur la tête au vu des éclaires lointains. Mais c’est le lendemain que le gros des producteurs était présent sur le sommet d’en face, à Faloria. On y trouvait du lourd, comme les toscans Marchesi Antinori et Tenuta San Guido, dont le fameux Sassicaia fait toujours forte impression, ou Pio Cesare pour le Piémont. Mais nous on voulait faire des découvertes. Même si Feudi di San Gregorio en Campanie ne nous était pas inconnu, on a pu apprécier les trois vins présentés, tous différents. Le sympathique spumante à base de greco, Dubl Esse, c’est son nom, présente une légère oxydation, sans doute l’héritage d’Anselme Selosse avec lequel ils avaient initié ce projet de vin pétillant, un segment de marché qui cartonne à l’export pour les italiens. D’ailleurs, dans ce registre, on mentionnera en appellation franciacorta le Contadi Castaldi Rosé de Terra Moretti, soit un assemblage de vingt pour cent de chardonnay et quatre-vingt pour cent de pinot noir, à la couleur très délicatement rosée, et avec une bouche très fine sur la framboise. Pour vingt-deux euros au domaine, ça nous a semblé une affaire. Mais revenons à Feudi di San Gregorio, car c’est leur Serpico, un aglianico de 2012, qui nous a bluffé avec ses arômes de cerise noire et des tanins onctueux à souhait.
Reste que le vin qui nous a fait tourner la tête, à moins que ce soit l’altitude, restera le Ben Ryé des siciliens de Donnafugata. Bien sûr qu’on a apprécié auparavant leur frapatto, ce cépage autochtone de Sicile qui, contrairement au nero d’avola, donne des vins fruités et digestes. Mais notre Ben Ryé, un liquoreux de muscat d’alexandrie (qu’ils appellent zibibbo) en appelation passito di pantelleria, est un véritable « sauternes killer ». Le nez est très riche, on dirait du jus de miel, mais avec cette fraîcheur d’abricot ou de zeste d’orange qui fait qu’il n’est pas lourd. Pareil en bouche, où la rondeur est très bien contrariée par un côté presque acidulé qui rappelle l’orange. On a eu envie de voler toutes les bouteilles, mais on est resté serein devant les magnifiques paysages de montagne que le lieu nous offrait.
Ce voyage VinoVip nous aura rappelé que l’Italie est non seulement un pays merveilleux, mais qu’il est au moins aussi passionnant que la France en terme de terroirs, de cépages et d’appellations. Si tout le monde connaît le chianti, pas forcément le bon d’ailleurs, ou le barolo, les régions à découvrir sont innombrables. Allez-y en vacances et n’hésitez pas à faire des découvertes. Et surtout, pensez à remonter votre pantalon au-dessus des chevilles si vous êtes un garçon et à mettre une robe flamboyante si vous êtes une fille. Vous passerez inaperçu.
70 ans et pas une ride. Beaucoup de cheveux blancs, certes (60 % de la production) et quelques mèches rouges, l’appellation saint-romain, sur la côte de Beaune est née en 1947 (comme les AOC lirac et rosé-des-riceys). Elle peine encore à se faire connaitre du fait de l’exiguïté de son vignoble — une centaine d’hectares — et de l’absence de hiérarchisation du parcellaire, alors même que Marsannay ou Pouilly-Fuissé militent pour la création de premiers crus au sein de leurs territoires d’appellation. À l’occasion de ces célébrations, quelques flacons emblématiques ont été dissimulés dans une falaise, avec l’espoir de les retrouver et de les déboucher d’ici trois à cinq ans. À suivre, donc.
Le parcours de land art inauguré fin juin au château Smith Haut Lafitte est une exposition en plein air d’œuvres de jeunes artistes contemporains, en majorité Bordelais, qui « sont exposées aux éléments et “vivent” avec la nature, en totale communion pour certaines, ou au contraire pour d’autres en opposition créatrice. » Inscrite dans le cadre de « la manière de faire et de penser » qui a cours dans ce grand cru classé de Graves, c’est-à-dire dans le respect de l’environnement et de la diversité, cette exposition donne l’occasion à ses visiteurs de regarder autrement la nature, de l’écouter, la toucher, la sentir, la “goûter” au long d’une promenade d’une à deux heures dans cette “forêt éveillée” jalonnée par une vingtaine de “pauses esthétiques” (prévoir de bonnes chaussures).
La Forêt des 5 sens, Château Smith Haut Lafitte
Du mercredi au dimanche de 10 h à 17 h 15 (dernière entrée)
Tarif : 25 euros, gratuit jusqu’à 12 ans. Réservation au 05 57 83 11 22
Le parcours de land art inauguré fin juin au château Smith Haut Lafitte est une exposition en plein air d’œuvres de jeunes artistes contemporains, en majorité Bordelais, qui « sont exposées aux éléments et “vivent” avec la nature, en totale communion pour certaines, ou au contraire pour d’autres en opposition créatrice. » Inscrite dans le cadre de « la manière de faire et de penser » qui a cours dans ce grand cru classé de Graves, c’est-à-dire dans le respect de l’environnement et de la diversité, cette exposition donne l’occasion à ses visiteurs de regarder autrement la nature, de l’écouter, la toucher, la sentir, la “goûter” au long d’une promenade d’une à deux heures dans cette “forêt éveillée” jalonnée par une vingtaine de “pauses esthétiques” (prévoir de bonnes chaussures).
La Forêt des 5 sens, Château Smith Haut Lafitte
Du mercredi au dimanche de 10 h à 17 h 15 (dernière entrée)
Tarif : 25 euros, gratuit jusqu’à 12 ans. Réservation au 05 57 83 11 22
Repris en 2013 par Frédéric Biousse et Guillaume Foucher, le domaine de Fontenille a été restructuré (une nouvelle cave dotée d’un matériel de haute technologie a été construite en 2015), agrandi et patiemment converti au bio, puis à la biodynamie, un engagement exigeant accompagné par les conseils de l’œnologue Laurence Berlemont (Cabinet d’agronomie provençale) : « Ce terroir est magnifique. Les années passant, les jeunes vignes vont acquérir des équilibres de plus en plus puissants et ainsi accompagner petit à petit les vieux ceps et permettre l’élaboration d’assemblages complexes et pleins. Pour vraiment le comprendre et lui permettre d’exprimer tout son potentiel, un vignoble s’accompagne pendant des années. Nous nous laisserons aussi guider par ce qu’il nous offre chaque année. Ce vignoble, par son histoire ancienne, nous permet déjà de créer des cuvées superbes. Au fil des ans, nous explorerons de nouveaux univers, et les cuvées deviendront magiques. »
Alors que ce processus arrive à maturité (la prochaine vendange sera exclusivement bio), cette typique bastide du XVIIe siècle située entre Luberon et Durance invite l’amateur à venir découvrir ses vins rouges, blancs et rosés dans différents cadres. Outre son vignoble de 40 hectares, Fontenille déploie un hôtel quatre-étoiles, un restaurant gastronomique étoilé au Michelin (Le Champ des lunes), un bistrot et une galerie d’art. Cet été, pour la première fois, cet accueil sera assorti d’un programme œnotouristique imaginé par les équipes du domaine qui s’adresse aussi bien aux connaisseurs qu’aux novices. Déclinés en trois approches (Du Chai à la bouche ; Œnologie et connaissance du vin ; Balade en vigne), les ateliers de dégustation complètent l’offre culturelle de Fontenille (Musique en chai ; Jazz en terrasse) et ses rendez-vous réguliers, comme les soirées qui ont lieu chaque mardi dans les jardins (Les Apéros Lavoir) et les activités proposées aux enfants chaque dernier dimanche du mois (Les Après-midi des petits).
Michel Bettane a assisté en direct à l’épisode climatique détestable de l’autre jour en Beaujolais. Il était aux premières loges. Voilà ce qu’il en dit.
« Ce lundi 10 juillet, vers 17 h, un terrible orage de grêle reprenant en grande partie le trajet de celui, dévastateur, de l’an dernier, a ravagé de nombreux hectares de vignes sur les crus du nord de l’appellation. Cruellement touchés à nouveau, les secteurs de la Chapelle des Bois et du centre de Fleurie, d’une grande partie de Moulin-à-Vent (les Vérillats, la Tour du Bief et les Carquelins), de Chiroubles et des hauteurs proches (Corcelette) à Morgon et à Chénas vers les Jean Loron, ne produiront rien ou presque rien pour la deuxième année consécutive. On imagine l’impact désastreux sur l’équilibre financier des exploitations et la tristesse des vignerons qui comptaient tant sur ce millésime si bien parti en quantité et en qualité. Cette catastrophe naturelle pose à nouveau la question de la protection des vignes contre la grêle et du recours à des techniques employées dans de nombreux vignobles étrangers, comme les filets de protection. Il faut absolument mettre fin au conservatisme stupide, aussi bien local que national, de ceux qui ont la charge de gérer et de défendre notre viticulture. »
Jean-Louis Piton, si tu nous regardes…
Pour info, Jean-Louis Piton est le président de l’Inao. Il est aussi vigneron à Apt et il préside aux destinées de la réunion de coopératives Marrenon, un producteur à succès.
Nos amis du Château du Moulin-à-Vent ont également été victimes de la grêle. Voilà le communiqué et la vidéo qu’ils nous ont adressé.
« Comme vous l’avez vu, Lundi 10 Juillet, un épisode de grêle d’une grande violence et d’une ampleur inédite a frappé les vignobles de Régnié, Morgon, Chiroubles, Chénas, et plus particulièrement ceux de Fleurie et Moulin-à-Vent.
Nous n’y échappons pas. Aux environs de 16h30, une tornade s’est subitement abattue sur les hauteurs de Moulin-à-Vent, comme l’illustre la vidéo ci-dessous. Les vents violents ont transformés les grêlons de taille relativement petite (<1cm) en un instrument destructeur, cinq minutes durant. Un laps de temps suffisant pour détruire la majeure partie de la végétation et de la vendange. »
Ce qu’il fait là
Un cahors (un cador ?) a sa place dans tous les bons journaux du vin. Depuis plusieurs années déjà, c’est toute une appellation qui revit en assurant la pédagogie de son cépage-roi, le malbec. Et en rappelant au monde que l’Amérique du Sud n’en a ni l’origine, ni l’exclusivité.
Pourquoi on l’aime
La cuvée Prince Probus rend un hommage lointain à l’empereur qui fit replanter des vignes dans le Quercy dès le IIIe siècle de notre ère. On l’aime aussi parce qu’un cahors de 1998, c’est un vin apaisé des exigences de la prime jeunesse.
Editeur bordelais historique, Féret confiait au XIXe siècle la fabrication de ses ouvrages, notamment son célèbre guide Bordeaux et ses vins, à Henry Gounouilhou, un imprimeur qui était également propriétaire du château Climens, à Barsac. Juste retour du balancier de l’histoire, le premier ouvrage de la nouvelle collection “Châteaux et Domaines” de la maison Féret, « des livres de petite taille à collectionner pour les professionnels et amoureux du vin », est consacré à ce premier cru classé en 1855. Abondamment illustré, le livre raconte l’histoire de la propriété et la genèse et l’épanouissement du style de ce grand vin. « L’histoire (heureuse), la nature (atypique), la culture et le savoir-faire des hommes sont contés avec vivacité, permettant de se glisser dans l’intimité de ce cru discret et fascinant, ô combien singulier. »
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