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La Bourgogne bio de Jean-Yves Bizot

Demain soir, dans le salon du caviste parisien Legrand Filles et Fils, le mois de janvier se fermera sur un dîner-dégustation (le menu complet est ) dédié au travail de Jean-Yves Bizot, petit-fils de vignerons et géologue de formation qui a repris en 1995 le domaine familial situé à Vosne-Romanée. L’intéressé sera présent pour apporter aux amateurs un éclairage de tout premier ordre sur la précision de ses vins, de la manière dont il mène ses 3,5 hectares de vignes, en bio et en biodynamie, à ses vinifications douces marquées par un minimum d’intervention. Tarif : 220 euros, plus de renseignements et réservation ici.

La grandeur du cabernet-sauvignon

Ce cépage est-il le roi du monde ? Sans doute, ou pas très loin. Cultivé partout où l’intention est de faire le mieux, voilà son histoire.

 

On connait la fameuse boutade de Tschelitschef : « Dieu a créé le cabernet-sauvignon et le diable, le pinot noir. » Il voulait sans doute dire par là que le premier est une vigne rationnelle, dont on peut saisir le comportement, le caractère gustatif et imaginer comment en vinifier le raisin, le second est un concentré de mystère, de caprice, d’imprévu et doit ses plus grandes expressions plus souvent à d’heureux hasards qu’aux connaissances ou au savoir-faire du vigneron ou de l’œnologue. Pour autant, ce cépage bienveillant n’a acquis que très récemment une position en apparence dominante grâce à la mondialisation de la viticulture. En France, avec seulement 53 000 hectares plantés (un peu plus que 6 % de la superficie totale de notre vignoble), le cépage est largement dépassé par le merlot (115 000 ha) et même par le grenache et la syrah. Dans le monde, on retrouve ces mêmes 6 à 6,5 % (près de 300 000 ha), mais plus inégalement répartis, avec des pôles majoritaires au Chili ou en Chine et plutôt des îlots minoritaires en Europe et même en Australie ou en Californie. C’est que le cépage mûrit plutôt tardivement, trois à quatre semaines après les cépages blancs les plus précoces, et donc difficilement quand il est en limite septentrionale de culture, en hémisphère nord, ou l’inverse en hémisphère sud. Et les gènes qu’il doit au sauvignon accentuent en cas de faible maturité les arômes végétaux de poivron vert déjà propres à son père, le cabernet franc, donnée par des molécules nommées pyrazines et qui sont devenue la bête noire des techniciens et des amateurs qui prétendent s’y connaître. Cultivé en zone trop chaude, le raisin devient trop riche en sucre et en degré alcoolique potentiel et perd toute distinction de saveur avec l’apparition de notes camphrées ou rappelant la menthe verte, souvent signes de manque d’alimentation en eau de la vigne. Par ailleurs, si les peaux du raisin sont épaisses, ce qui le protège du pourrissement des baies en fin de parcours, la vigne, elle, est fragile du côté de ses bois. De graves maladies comme l’eutypiose ou l’esca, qui conduisent à la mort foudroyante des pieds, déciment les vignobles, interdisent aux plants de devenir âgés et causent d’énormes tracas aux viticulteurs.
Alors, si ce plant en apparence solide dans la composition de son raisin pose autant de difficultés, à quoi doit-il son succès et sa cote d’amour dans le public international ? Tout d’abord au fait qu’il est plus stable sur le plan génétique que les pinots, avec de nombreux clones assez proches en qualité et en caractère mémorisable les uns des autres, si on sait greffer, tailler et palisser la vigne correctement. Son histoire et ses précédents sont prestigieux et les grands vins du Médoc, à dominante de ce cépage, ont marqué à jamais la mémoire des amateurs et leur sensibilité gustative, aussi bien en matière de saveur que de sensations tactiles. Les notes de cèdre, d’épices douces, de tabac, de poivron mûr (et même de tomate mûre dans les zones chaudes) sont entrées dans l’inconscient collectif, tout comme la solidité et la complexité du tannin au vieillissement, qui allonge la saveur, et la fraîcheur des fins de bouche, à l’opposé des caractères confiturés ou cuits de variétés plus adaptées aux climats chauds. Enfin, il transmet assez fidèlement les nuances de terroir et les types de sol, avec une préférence pour les graves ferrugineuses ou les laves volcaniques, tout en s’associant parfaitement avec le merlot, plus facile à vivre, ou les verdots plus capricieux mais parfois très complémentaires par leur chair et leurs épices. Le réchauffement global lui est plutôt favorable dans les zones où il s’exprime déjà avec le plus d’éloquence et qui sont comme toujours situées dans l’hémisphère nord, autour du 45e parallèle. Sur les graves du cœur du Médoc, il fallait souvent lui ajouter 30 à 50 % de merlot pour arrondir les angles dans les millésimes difficiles. Aujourd’hui, les plus beaux crus sont largement au-dessus de 80 % de cabernet-sauvignon presque tous les ans, pour le plus grand plaisir des amateurs.
Quel est le vrai problème avec cette minorité de snobinards ronchons qui l’accusent de tous les péchés de la mondialisation ? D’abord, leur bordeaux-bashing militant et leur ignorance. Ce cépage et ses ancêtres ne sont pas nés à Bordeaux. On s’accorde généralement à penser que le cabernet franc vient du Béarn, le fer servadou, qui par métissage donnera les carmenères, d’Espagne, via les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle, les côts (dont le malbec) du Quercy, la madeleine noire, mère du merlot, des Charentes, et le sauvignon probablement de Loire, mais avec des cousins dans le bassin est du pays et peut être des relations avec le savagnin et le furmint. Les cépages ont toujours circulé et fini par trouver des secteurs où ils s’épanouissent avec plus de potentiel, ce fut le cas évidemment en Médoc. Mais aussi, dès les XVIIIe et XIXe siècles, en Piémont ou en Toscane, puis évidemment sur la côte ouest américaine, en Australie, en Afrique du Sud, en Chine, etc. Aucun n’appartient à aucune source, il faut simplement planter celui ou ceux qui porteront un sol et un microclimat au maximum de leur personnalité, mais aussi du plaisir que le vin peut donner. N’oublions pas que le consommateur est roi et qu’un vin pour être apprécié doit d’abord être vendu. Et pour la diversité, qu’on ne s’inquiète pas encore. La France est assez pauvre avec seulement 120 cépages en exercice, mais l’Italie veille avec ses 328 variétés, autochtones ou non.

Retrouvez l’intégralité de l’article dans EN MAGNUM #05 (septembre 2016).

Christophe Baron, la logique du 46e parallèle

Découvrir Saint Julien avec le Château Léoville Poyferré

La série ‘Un Verre de Terroir’, créée par Obiwine Studio, raconte l’histoire d’un amateur plutôt néophyte partant à la rencontre des vignerons les plus emblématiques des grandes appellations françaises pour en comprendre les principales caractéristiques.
L’objectif est de faire comprendre à un public de néophytes la carte d’identité des principales appellations, de manière détendue et pédagogique au cours de séances tournées avec les grands noms du vin français. Les onze épisodes sont disponibles ICI.

Mes magnums (30) : ce provence rouge est une révélation

Château Minuty, cuvée Rouge et Or, côtes-de-provence 2013

Ce qu’il fait là
Ce rouge de Provence vient de la presqu’île de Saint-Tropez, deux mots qui rendent le monde extatique à la simple évocation des délices attendus. Pour tout le monde, c’est Capoue ; pour nous, c’est Minuty.

Pourquoi on l’aime
Parce que c’est une grosse surprise. Un assemblage mourvèdre-grenache parfaitement maîtrisé et un choc à la dégustation, on ne l’attendait pas à pareille fête. Il mérite ses deux ans de cave pour s’arrondir. Pas moins et peut-être plus. C’est comme ça que je l’ai découvert et adoré.

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Les AOC cheverny et cour-cheverny ont un nouveau président


Michel Gendrier (photo) vient d’être élu pour un mandat de trois ans à la présidence du syndicat des vins d’appellations cheverny et cour-cheverny. Issu d’une lignée de vignerons installée au domaine des Huards à Cour-Cheverny depuis 1846, Michel Gendrier mène avec sa femme Jocelyne et son fils Alexandre ce vignoble familial de 37 hectares conduit de façon biologique et biodynamique.

Le nouveau président de ce syndicat qui a œuvré avec succès à la réalisation de projets structurant pour les appellations concernées (maison des vins de Cheverny, fête des vendanges) a commencé par remercier ses prédécesseurs, Daniel Tévenot et François Cazin, « pour le travail accompli », les vins des AOC cherverny et cour-cheverny étant désormais reconnus comme « des valeurs sûres du Val de Loire ».

Ajoutant que le vignoble avait connu une forte croissance et que, « malgré les difficultés des derniers millésimes », ce terroir attirait toujours des jeunes, Michel Gendrier a défini ses priorités : « Avec l’arrivée de jeunes vignerons au sein du conseil d’administration et du bureau, nous serons encore plus motivés. C’est en travaillant sur la qualité et sur notre notoriété que nous conforterons notre avenir. »

Nouveau bureau du syndicat des vins de Cheverny, janvier 2017 :
Président : Michel Gendrier

Premier vice-président : Jérôme Marcadet

Deuxième vice-président (section Cour-Cheverny) : Jean-Luc Gendrier 

Secrétaire : François Cazin

Secrétaire adjoint : Damien Cadoux

Trésorier : Guy Genty

Trésorière adjointe: Bénédicte Chesneau
Membre : Daniel Tévenot 

La nouvelle étiquette de la famille Sabon


Propriétaire du domaine de la Janasse à Courthézon, la famille Sabon vient d’acquérir un domaine de 19 hectares sur la commune voisine de Jonquières. Dotée d’une bâtisse du XVIIIe siècle sur la façade de laquelle figure le nom de ce “clos” de vignes, cette propriété produit des vins d’IGP principauté-d’orange et d’AOC côtes-du-rhône, côtes-du-rhône villages Plan de Dieu et châteauneuf-du-pape.

Premier millésime vinifié par les Sabon, avec le même respect de l’environnement, la même approche raisonnée du vignoble et la même recherche d’expression des terroirs qui président à l’élaboration des vins de La Janasse, le 2015 est déjà disponible pour ce qui concerne les côtes-du-rhône blancs et rouges. Le reste de la production de Clos St-Antonin est attendu au printemps.

Différentes dégustations sont prévues, notamment lors des salons professionnels Prowein (19-21 mars à Dusseldorf) et Découvertes en Vallée du Rhône (10-13 avril) et lors de la huitième édition des Printemps de Châteauneuf-du-Pape (08-09 avril), un rendez-vous ouvert aux amateurs.

Mes magnums (28) un sauternes tendre et soyeux

Château Rayne-Vigneau, premier grand cru classé de Sauternes 2010/h2>
Ce qu’il fait là
Il ne sera pas dit qu’un sujet « magnums » paraisse sans une bouteille de sauternes ou de barsac, ces vins plus que lumineux. Si les Français n’en achètent plus, c’est leur courte honte, tant pis pour eux. Nous, nous en buvons autant qu’il est possible avec infiniment de volupté.

Pourquoi on l’aime
On l’aime pour la gamme aromatique qui se déploie non pas comme une queue de paon, mais plutôt comme le bouquet final d’un feu d’artifice, ce genre d’éblouissement qui n’en finit pas. On l’aime comme on aime celle ou celui qui nous prend par les épaules pour nous réconforter, nous réchauffer, nous rassurer. C’est quelque chose comme ça, le sauternes. On l’aime enfin parce qu’il vient d’être repris par un entrepreneur qui y croit.

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100 hectares de plus pour Gassier

Filiale provençale du groupe Advini, propriétaire de Château Gassier et en charge de la distribution pour Château Beaulieu et Abbaye Saint-Hilaire, la maison Gassier gère désormais les vignes, la vinification et la commercialisation de Château Roquefeuille, un domaine de 100 hectares en appellations côtes-de-provence et côtes-de-provence Sainte-Victoire. Outre son activité viticole, cette propriété de 200 hectares sise au pied des monts Auréliens sur un site dont l’histoire remonte au XIe siècle propose également une offre œnotouristique qui concerne actuellement 13 000 visiteurs par an (événements familiaux et festifs). Le président de Gassier, Olivier Souvelain, indique que la reprise du domaine de Château Roquefeuille permet à la maison d’élargir son offre « de manière significative avec des vins issus de l’un des terroirs les plus valorisés de Provence. » Si des investissements sont prévus à la vigne et au chai, l’ensemble de la gamme a d’ores et déjà été retravaillé sur le plan qualitatif et esthétique et le millésime 2016 sera distribué aux Etats-Unis via le réseau d’Esprit du vin, filiale de Palm Bay.

Changement de direction pour Chanson Père & Fils

En mai dernier, Etienne Bizot et Gilles de Courcel, respectivement directeur général de la société Jacques Bollinger et de Chanson Père & Fils, confiaient à Vincent Avenel la direction commerciale de Chanson. Aujourd’hui, ce dernier prend la tête de la maison que Gilles de Courcel a dirigé quatorze ans durant, menant ces 43 hectares en grands et premiers crus de la côte de Beaune aux côtés de Jean-Pierre Confuron et sur la base d’« une approche méticuleuse de la vigne et des vinifications pour mieux exprimer les terroirs de chacun des climats. »

Etienne Bizot a remercié « très chaleureusement » Gilles de Courcel pour sa contribution au développement de ce domaine acquis en 1999 par la société Jacques Bollinger. Souhaitant la bienvenue à Vincent Avenel à la direction général de la maison, il a précisé que la famille Bollinger avait pour projet de poursuivre le développement à l’international initié par Gilles de Courcel et s’est dit « très confiant dans les qualités de Vincent Avenel pour piloter cette croissance et dans celles de Jean-Pierre Confuron pour poursuivre l’approche terroir qu’il a su développer chez Chanson depuis son arrivée. »

Fort d’une expérience de la Bourgogne de plus de quinze ans (chez Bouchard Père & Fils puis Faiveley), Vincent Avenel a déclaré succéder « avec fierté et enthousiasme » à Gilles de Courcel. « En neuf mois j’ai découvert une équipe expérimentée et investie, des moyens techniques d’avant-garde au service d’une qualité et d’un style exceptionnels, un patrimoine foncier et immobilier remarquable et enfin une distribution mondiale bien établie et solide. Ces fondamentaux sont de grands atouts que j’ambitionne d’optimiser afin de porter encore plus haut les couleurs de Chanson. »