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Le muscat de Beaumes-de-Venise à la fête

Cinq mille visiteurs professionnels sont attendus aujourd’hui et demain à Paris pour la deuxième édition du Salon du bar et des barmen. Pour fêter les 70 ans de cette appellation produisant l’un des deux vins doux naturels issus du vignoble de la vallée du Rhône (l’autre, c’est Rasteau), le stand dédié au muscat de Beaumes-de-Venise proposera différents ateliers. Au programme, des accords mets-vin autour de gourmandises sucrées et salés, mais aussi un atelier muscat de Beaumes-de-Venise et cigares.

Léognan@Legrand

« Seul un grand terroir peut produire un grand vin » estime Olivier Bernard, dont la famille est propriétaire depuis 1983 du domaine de Chevalier (grand cru classé de Graves) et dont les vins seront proposés à la dégustation ce 13 mai lors du « mardi de Legrand ». Il sera présent pour faire partager ses convictions et parler de ce terroir de Léognan et de ses sols complexes cernés par une forêt. Participation : 180 €. On clique ici pour en savoir plus sur ce rendez-vous (et les suivants, par exemple le 3 juin). Réservation au 01 42 60 07 12.

Les vins :
Clos des Lunes, Lune d’Argent 2013

Château Lespault, Martillac 2009

Domaine de Chevalier blanc 2011

Domaine de Chevalier blanc 2004

Domaine de Chevalier rouge 2013

Domaine de Chevalier rouge 2011

Domaine de Chevalier rouge 2010

Domaine de Chevalier rouge 2004

Domaine de Chevalier rouge 2000

Château Guiraud 2002

Château Guiraud 2003

Concours de la Saint-Marc


La Fédération des syndicats de producteurs de Châteauneuf-du-Pape, issue du premier syndicat viticole créé en France (c’était en 1894), a été fondée en 1923 en vue d’obtenir la reconnaissance de l’appellation. L’AOC chateauneuf-du-pape sera officialisée le 15 mai 1936. Le premier président de la fédération est alors le baron Pierre Le Roy de Boiseaumarié. Aujourd’hui, c’est son petit-fils, Bruno Le Roy de Boiseaumarié qui préside cette fédération historique et ses différentes traditions parmi lesquelles on trouve le concours de la Saint-Marc. Portant sur les vins de la dernière récolte (2013) et les vins vieux (2010), cette 48e édition a permis la dégustation de 166 échantillons (rendus anonymes par un huissier de justice) par un jury de professionnels et d’amateurs. Une présélection début avril et un second tour quelques jours plus tard ont donné ces résultats-là. La cérémonie de remise des prix s’est déroulée fin avril au cours d’un diner de gala réunissant 500 personnes, vignerons, négociants, élus, personnalités et amateurs de Châteauneuf-du-Pape. Les lauréats du concours se sont vus remettre un diplôme et un carreau vernissé, emblème châteauneuvois depuis que les fouilles effectuées au château de Châteauneuf-du-Pape en 1960 ont permis de retrouver de nombreux carreaux datant du XIVe siècle.

L’étiquette ci-dessus est celle du domaine qui a reçu le premier prix dans la catégorie chateauneuf-du-pape rouge 2013. En blanc, le premier prix a été attribué au domaine de Marcoux.

Le paradoxe du vin bio

La vidéo ci-dessous accompagne le lancement de l’ouvrage de Béatrice Cointreau aux éditions Féret.

Qu'est-ce qu'on fait ce week-end ?

Portes ouvertes en Côtes de Bourg
Situé sur la rive droite de la Dordogne et de la Garonne, à 35 km au nord de Bordeaux – ou 20, par le fleuve – ce vignoble s’étend sur 15 communes. Tout récemment, le syndicat de l’appellation côtes-de-bourg a adopté une signature résolument moderne (en anglais) destinée à cibler un public jeune, pas forcément connaisseur, et mettant en valeur le cépage particulier qui caractérise ses assemblages, le malbec. The spicy side of Bordeaux, donc, proposera samedi et dimanche de nombreuses activités dans le cadre de ses journées portes ouvertes. Au programme de cette 21e édition, un grand rallye œnotouristique, des ateliers d’initiation à la dégustation, une chasse au trésor, des randonnées à pieds ou à VTT et, bien évidemment, des dizaines de châteaux ouverts au public.


Le brézème à la fête
Ce dimanche, le syndicat des vignerons de Livron-sur-Drôme propose au public de venir découvrir les différents vins produits sur la commune au long d’une journée consacrée au brézème (AOC côtes-du-rhône), à son histoire et sa renommée au XIXe siècle autant qu’aux accords mets-vin qui lui conviennent. Dégustation commentée, présence de huit producteurs (Domaine Lombard, Château la Rolière, Luc Pouchoulin, Eric Texier, Christian Gresse, Charles Helfenbein, Cave Valleon, Yves Mengin), exposition de photos de ce vignoble très confidentiel et représentation du patrimoine écologique et viticole de la colline sèche de Brézème sont au programme de cette troisième édition.


Réouverture du musée Brotte
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Après une fermeture de quatre mois pour travaux, le musée du vin de la Maison Brotte (Châteauneuf-du-Pape) vient de rouvrir ses portes. Ce parcours pédagogique et historique créé en 1972 par Jeanne Brotte – grand-mère de l’actuel propriétaire du domaine et pionnière de ce qu’on nomme aujourd’hui l’œnotourisme – est ouvert toute l’année et accueille plus de 25 000 visiteurs par an. « En créant ce lieu d’accueil tout d’abord modeste, ma grand-mère a voulu partager avec le plus grand nombre notre savoir mais aussi notre culture », explique Laurent Brotte. « Nous ne fermons que deux jours par an et la visite ainsi que la dégustation restent gratuites afin de pouvoir accueillir le plus grand nombre de visiteurs nous faisant honneur en visitant notre appellation et en choisissant de s’arrêter dans notre Maison. » C’est l’introduction d’une nouvelle thématique (intitulée Dans les pas du vigneron) nécessitant la refonte totale des lieux qui a engendré cette longue fermeture. En outre, la totalité des lieux est désormais accessible aux handicapés moteur, auditif et visuel. Cette troisième version du musée, interactive, numérique, et dotée d’un audioguide gratuit disponible en 6 langues (français, anglais, allemand, chinois, russe et brésilien) est évidemment toujours dédiée à la vallée du Rhône, ses cépages, ses vins et ses appellations et à l’histoire comme aux traditions viticoles de Châteauneuf-du-Pape. Ouvert 7 jours / 7 de 9h à 13h et 14h à 19h. Plus de renseignements ici.

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Points de vue sur les vignobles

L’offre œnotouristique ne cesse de s’étoffer partout dans le monde pour proposer bien plus que des dégustations-visites de domaines. Dédié au tourisme du vin, le site WineChicTravel – dont nous vous avions parlé ici – poursuit sa vocation de guide des voyageurs dans le beau patrimoine du vin en répertoriant différentes manières de visiter les vignobles. En 2CV en Savoie ou en train dans la Napa Valley ou en montgolfière au-dessus des clos bourguignons, c’est par là.

Invitations à Pape Clément

Exceptionnel vin, exceptionnel endroit, le néogothique château Pape Clément propose au public de venir se plonger dans ses 700 ans d’histoire lors de différents rendez-vous. Tout au long de la belle saison, cinq dimanches seront l’occasion de venir visiter les chais avant de bruncher face à la verrière Eiffel qui s’illumine avec le lever du soleil. Différents thèmes seront déclinés : Summer Brunch le 15 juin, brunch japonais préparé par un sushiya le 29 juin, Tous en rose les 6 et 27 juillet – en l’honneur des nouveaux rosés de la gamme Bernard Magrez – et Brunch de la mer le 10 août. En attendant ces délicieux raffinements, une féminine soirée de dégustation et « cocooning » aura lieu le 15 mai. Dégustation de cinq vins, coiffure et maquillage seront au programme dès 19 h (39 € par personne, réservation au 05 57 26 43 04). Il sera possible de gagner une nuit pour deux au château.

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+34% pour le tokaj

La deuxième vente aux enchères de vins du Tokaj, qui s’est tenue fin avril à Sárospatak, en Hongrie – dans le cadre du Printemps de Tokaj – a atteint un total de 90 433 €. Dix-huit des vingt-quatre lots proposés par une vingtaine de domaines* ont été vendus, c’est à dire 75 % contre 60 % l’an passé. C’est un lot d’István Szepsy qui a enflammé la salle. Mis à prix 4 000 €, son Furmint Nyulászó “58” de 2013 s’est envolé jusqu’à 26 667 €, deux acheteurs ayant fait monter les enchères pour acquérir ce fût de 136 litres. C’est un entrepreneur hongrois qui s’est vu adjuger ce lot équivalant à 182 bouteilles dont il est désormais propriétaire exclusif. De façon moins spectaculaire, plusieurs autres lots ont dépassé leur mise à prix, comme le Hárslevelű Úrágya 2013 de Füleky, proposé 2 167 € et vendu 3 333 €, le Furmint Szent Tamás 2013 de Samuel Tinon, mis à prix à 2 667 € et adjugé à 4 000 € ou encore le Szent Tamás Selection 2013 de la cave Szent Tamás, adjugé 5 667 € (mise à prix 4 667 €). Le lot entier d’Aszú Eszencia d’Orosz Gábor n’ayant pas trouvé preneur, 40 bouteilles réservées avant la vente ont été adjugées à 67 € la bouteille de 50 cl.

« La proportion des vins vendus, les prix sous le marteau et la salle remplie de monde prouvent qu’on est sur la bonne voie. L’enchère passionnée pour le lot de Szepsy au résultat record est l’exemple même de ce que devrait être une vente aux enchères, soutenue par un catalogue bien fait et une atmosphère pleine d’adrénaline » s’est enthousiasmé Nóra Winkler, la commissaire-priseur qui animait la vente. 40 % du résultat final (hors TVA 27 %) est destiné à la Confrérie de Tokaj, à l’organisation de l’évènement – la vente de 2013 a permis l’organisation de la vente de 2014 – et à l’embellissement et l’aménagement du paysage viticole de Tokaj, classé au Patrimoine de l’Humanité en 2002. Les fûts acquis cette année seront livrées par le producteur avant la prochaine vente, avec tous les papiers officiels y compris les papiers d’exportation si nécessaire. L’Eszencia, elle, était proposée en bouteilles de 25 cl sur lesquelles une étiquette spécialement conçue pour la Confrérie sera apposée. Deux cents personnes sont venus participer à la vente qui s’est déroulée dans la salle des Chevaliers du château de Sárospatak. L’an prochain, un programme informatique sera mis en place pour permettre la constitution de groupes d’acheteurs.

* Bardon, Barta, Béres, Budaházy, DemeterVin, Dereszla, Disznókő, Füleky, Gizella, Gróf Degenfeld, Holdvölgy, Kubus, Orosz Gábor, Samuel Tinon, Szent Benedek, Szent Tamás, Szepsy, Tokaj-Hétszőlő et Tokaj Kereskedőház Zrt

Les bonnes raisons de Sylvie Cazes (elle acquiert Château-Chauvin à Saint-Émilion)

Co-propriétaire de quelques-uns des fleurons de la Rive gauche, dont Lynch-Bages à Pauillac, elle est la première de la famille Cazes à acquérir un grand cru classé de la Rive droite. Elle explique son choix, la preuve par 9.

5 bonnes raisons d’avoir acheté château Chauvin ?
– « C’est une propriété superbe, de bonne taille pour Saint-Émilion (15 hectares) sur un terroir de qualité dans le secteur des Corbin. »
– « C’est un château de belle réputation et dont les vins sont bien notés, qui a fait ses preuves sur certains grands millésimes en particulier. »
– « Il a été très bien entretenu pendant 20 ans, pas toujours dans la facilité et sans beaucoup de moyens par les sœurs Ondet (Béatrice à la vigne, Marie-France au chai), qui l’avaient hérité de leur père. Elles y ont mis énormément de cœur, de soin et d’exigence. »
– « C’est un château que l’on peut faire progresser, un vin dont on peut améliorer la définition. J’ai confié la direction technique de la propriété à Philippe Moureau, un des meilleurs pros de Bordeaux, qui a travaillé avec moi à Pichon-Longueville Comtesse de Lalande et au château de Pez. L’équipe reste en place. »
– « C’est un château discret, à l’image des soeurs Ondet. Pas de maison de maître, pas de grand raout, pas de communication. Tout est dans le vin. Il faut lui donner la notoriété qu’il mérite, les marchés qui vont avec, étrangers notamment. Et là, je peux apporter ma vision ».

3 bonnes raisons d’avoir investi Rive droite ?
– « C’est complémentaire aux activités familiales Rive gauche où nous sommes propriétaires de Lynch Bages, Ormes de Pez et Villa Bel-Air. Mais Chauvin est indépendant des Domaines Jean-Michel Cazes. »
– « Je cherchais à Saint-Émilion depuis longtemps. Saint-Émilion possède un patrimoine exceptionnel et recèle encore des pépites. »
– « C’est un coup de cœur pour l’endroit. À Chauvin, on est au cœur de l’appellation. De là, on aperçoit les clochers de Saint-Émilion, Pomerol, Néac, Montagne…. »

1 bonne raison de se lancer « en solo », sans l’appui des Domaines Jean-Michel Cazes ?
– « Je prépare l’avenir. Mes deux fils Pierre et François, ma fille Julie et moi-même sommes co-propriétaires de Chauvin. Ma fille m’y rejoint – elle vient de passer sa thèse de doctorat en chirurgie dentaire mais a décidé de se consacrer à la viticulture – et c’est un immense plaisir pour moi. Deux femmes succèdent ainsi à deux femmes, ça me plaît. »

Propos recueillis par Anne Dupin

*Sylvie Cazes est co-propriétaire et présidente du conseil de surveillance des Domaines Jean-Michel Cazes, gère le restaurant Le Chapon Fin à Bordeaux et l’agence réceptive Bordeaux Saveurs. Elle est également présidente du Fonds de dotation de la Cité des Civilisations du Vin qui ouvrira à Bordeaux en 2016.

Millésime 2014,des nouvelles d'Australie

Les vendanges se sont achevées à la mi-avril dans les vignobles australiens de la Maison Chapoutier.
A l’heure où, dans les vignes, on prépare déjà 2015 par des apports de composts et des semis de céréales, les raisins de 2014, millésime plus généreux en rendement que ses prédécesseurs, commencent à livrer « leur étonnant potentiel. ».

Si l’hiver 2013 était dans la norme des cinq derniers millésimes, la pluviométrie a été différente selon les sites. Ainsi, au sortir de l’hiver, les réserves hydriques étaient correctement pourvues à Shays Flat et Malakoff, mais légèrement insuffisantes à Landsborough. Le doux début de printemps a permis un débourrement homogène des différents cépages et la grande vitalité des sols (bénéficiant d’abondants couverts hivernaux de céréales et de légumineuses) a assuré le développement rapide d’une surface foliaire efficace et une moindre compétition entre croissance et floraison. Quelques vagues de gel ont abîmé certaines parcelles, notamment dans les vignobles d’Heathcote (Lady’s Lane et La Pleiade), mais les pertes de rendements ont toutefois été toutefois limitées (environ 2% des surfaces). Le ralentissement de la pousse s’est traduit, jusqu’en fin de vendange, par un écart phénologique de l’ordre de 2 à 3 semaines entre les zones épargnées et les zones touchées.

La floraison s’est déroulée dans d’excellentes conditions climatiques, sèches et modérément chaudes, valorisant de façon optimale une sortie jugée plutôt généreuse. Un peu plus fraîche que la moyenne – mais peu arrosée – cette période allant de novembre à janvier a fait perdre un peu de l’avance phénologique, tout en entretenant des contraintes hydriques bénéfiques sur les baies en phase de croissance herbacée. « A ce stade, une bonne partie de la qualité du millésime était déjà acquise car la pousse précoce associée à des baies de taille réduite ne pouvait que faciliter la concentration. » Cette maturation dans des conditions thermiques plus tempérées que d’ordinaire et a contribué au bénéfice aromatique. Les faibles précipitations de l’été ont limité les absorptions de potassium, dont les schistes sont particulièrement pourvus, et ont permis le maintien de hautes acidités dans les moûts.

Commencées à Shays Flat le 10 mars et achevées à L-Block (Malakoff) à la mi-avril, les vendanges ont livré un millésime dense, particulièrement à Landsborough, et doté d’une grande fraîcheur aromatique et structurelle. « Les premiers décuvages ont livré des jus puissants, séveux et salins exprimant toute la race des syrahs sur schistes des vignobles des Pyrénées. Les fermentations malolactiques et les élevages viseront à patiner le grain sauvage aisément reconnaissable de ces crus continentaux. Les vins d’Heathcote ont pleinement bénéficié, d’un point de vue stylistique, du retard imposé par les épisodes de froid printanier et conservent à ce jour une texture grenue salivante, assez atypique de ces terroirs basaltiques qui engendrent d’ordinaire sous leur climat plus méridional des bouches sphériques, à la texture plus mate. Leur élevage permettra d’affiner cette spécificité du millésime. »

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