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La rentrée côté Rhône

Pendant que d’aucuns se permettent d’émettre des avis tellement tranchés qu’ils passeraient presque aux vignerons l’envie de vendanger, la vallée du Rhône se prépare à des vendanges tardives, contrairement aux précédents millésimes. Selon l’interprofession, le vignoble rhodanien renouera cette année avec ses habitudes des années 80, c’est-à-dire un début de récolte en deuxième quinzaine de septembre. Comparé à l’année dernière, la véraison a été plus tardive de deux à trois semaines. Après un mois de juin frais et sec, juillet 2013 restera dans les annales comme un mois chaud avec une pluviosité suffisante pour assurer la bonne alimentation de la vigne. Les conditions climatiques de l’été ont assuré un bon état sanitaire, les différents épisodes de grêle sont restés très localisés et la vigne n’a pas subi de stress hydrique. Dans le sud du vignoble, l’impact de la coulure sur le grenache va légèrement jouer sur la tonalité des assemblages et les vignerons devront d’avantage composer avec les autres cépages pour écrire leur partition de l’année. S’il est bien trop tôt pour avancer des données chiffrées, Inter-Rhône prévoit quand même une petite récolte. Cela ne gâche rien à la sérénité ambiante, commercialisation en hausse (+3 % de sorties de chais) et stocks en diminution (- 2 %). A moins d’un gros caprice météorologique en cours de vendanges, et n’en déplaise aux oiseaux de mauvais augure, tout est en place ici pour un bon millésime.

De Chavignol à la Nouvelle-Zélande

Le village a beau être petit, ses fromages l’ont rendu extrêmement célèbre. Niché au fond d’une vallée surplombée par la Côte des Monts Damnés, à la lisière de la Loire et à la croisée de deux AOC (chavignol et sancerre), le village berrichon de Chavignol est le berceau de la famille Bourgeois, qui y possède des terres depuis des générations. Longtemps occupés par différentes cultures, la vigne seule ne suffisait pas à nourrir une famille, les Bourgeois se mettent sérieusement au vin le jour où Henri, le grand-père de la génération actuelle, décide d’abandonner chevaux, vaches, chèvres et champs de céréales pour se concentrer sur les quelques hectares qu’il possède sur les coteaux de Chavignol, en particulier ses vignes des Monts-Damnés. Un choix courageux pour l’époque dicté par une passion pour l’élevage du vin. A la génération suivante, les deux fils d’Henri se sont attachés à développer le domaine qu’il avait créé en y adjoignant une mosaïque de parcelles situées dans les meilleurs villages des appellations sancerre et pouilly-fumé. Ils ont fait connaître les vins de la Maison Henri Bourgeois dans les restaurants parisiens, puis dans ceux de la côte Normande jusqu’en Belgique. Au milieu des années 80, la famille a construit un chai gravitaire pour lequel il a fallu creuser la colline. Des travaux considérés alors comme pharaoniques.

ChavignolHenriBourgeois
Aujourd’hui, la famille Bourgeois (Arnaud est le directeur général, Lionel est le responsable du vignoble et Jean-Christophe, celui de la cave) cultive 120 parcelles sur 75 hectares. Les ventes de vin se répartissent par tiers entre la France (environ 2 500 restaurants et plus de 500 cavistes, mais pas de grande distribution), l’Europe et le grand export, vers 80 pays. Enracinée le long de la seule et unique rue de Chavignol, qui monte à pic vers les coteaux jusqu’au belvédère du Graveron, point de vue incontournable du Berry, la famille ne s’occupe pas que de pinot noir et de sauvignon, cépages emblématiques du terroir pour lesquels elle ne cesse d’améliorer sa connaissance des sols. Elle propose également un accueil très complet aux amateurs venus jusque-là en visite. Bien entendu, on peut visiter le chai (tous les jours, de 9 h 30 à 18 h) et se faire expliquer la sélection massale, l’enherbement et le scrupuleux suivi des parcelles. Mais l’on peut aussi découvrir la cuisine de Jean-Marie Bourgeois, un chef qui a travaillé sous les ordres de Claude Deligne, à l’époque où Taillevent acquiert ses 3 étoiles Michelin, avant de décider de reprendre le petit restaurant de son village natal. Depuis, le pas vers l’œnotourisme a été franchi. Très confortable et conçu dans un souci d’écologie, l’hôtel qui a ouvert à Chavignol, en 2008 est doté de deux restaurants qui conjuguent de façon différentes (bistro et gastronomique) le patrimoine culinaire et viticole de la région. Leur carte des vins ne présente pas moins de 140 références de vins de l’appellation.


Dans le même temps, l’aventure viticole de la famille Bourgeois s’est étendue jusqu’en Nouvelle-Zélande. Avec le projet de se remettre en question sur des terroirs radicalement différents et d’enrichir l’expertise acquise sur le sauvignon et le pinot noir à la faveur de deux vendanges et deux vinifications par an, l’une à Chavignol et l’autre aux antipodes, la famille a longtemps exploré les lieux avant de découvrir une colline vierge et verdoyante sur le versant Nord de la Wairau Valley, au nord de l’île du Sud, dans la région de Marlborough. Le Clos Henri Vineyard, en hommage à ce grand-père à l’âme vigneronne, est un vignoble de 42 hectares d’un seul tenant qui se situe sur une faille sismique séparant deux terroirs, une terre argileuse adaptée aux pinots noirs et une terre de galets, dans un ancien lit de rivière, où s’épanouissent les sauvignons. La famille a doté cette propriété accrochée à la montagne, qui regarde la célèbre Cloudy Bay de son propre outil de production. Ce terroir d’exception, où le mildiou est inexistant, est un formidable terrain d’expérience pour la biodynamie qui y est pratiquée depuis deux ans. Parallèllement, Clos Henri Vineyard a obtenu la certification de son vignoble en culture biologique pour le millésime 2013.

Chinon, visite guidée





Située au cœur de l’appellation chinon et propriété de Christophe Baudry et Jean-Martin Dutour, le château de La Grille propose depuis peu une visite guidée du vignoble et des chais suivie d’une dégustation. Après avoir franchi l’imposante grille et longé la belle allée de marronniers, les visiteurs se verront raconter l’histoire de la demeure,
qui date du XVe siècle. Un circuit fléché et pédagogique permet de se familiariser avec le cépage cabernet-franc,
le sol et les travaux de la vigne avant de découvrir, dans le chai, les secrets de la vinification. Quant à la dégustation, elle porte sur les vins issus de La Grille comme des autres domaines chinonais des propriétaires (Domaine du Roncée, Domaine de la Perrière et Château de Saint Louans). Cette visite complète et commentée de La Grille
se fait sur rendez-vous et dure environ une heure (tarif : 5 € par personne, gratuit pour les enfants). Le reste du temps, plus précisément du mardi au samedi de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h, la promenade dans le domaine est libre et la dégustation gratuite. 


Gagnez un week-end en Bourgogne

Le guide en ligne consacré à l’œnotourisme WineChicTravel dont nous vous avions annoncé le lancement ici organise jusqu’au 20 septembre un jeu-concours via sa page Facebook. Il faut d’abord “liker”, c’est la règle,
pour pouvoir ensuite gagner (peut-être) un week-end d’une valeur de 1000 euros comprenant deux nuits
pour deux personnes au Château Ziltener, un repas-dégustation de six vins à la table d’hôte Comte Senard
et une visite guidée du vignoble.

Taittinger, Nocturne Rosé

Représentant modèle de la Champagne et du vin de manière générale, la maison Taittinger lance Nocturne Rosé, une nouvelle cuvée avec une bouteille rosé à facettes et encre luminescente qui accompagnera vos soirées d’été. Ce champagne sec se compose de 30% de chardonnay, de 70% de pinot noir et pinot meunier, qui s’ajoutent à 15% de vin rouge tranquille. L’assemblage final donne à cette cuvée son incomparable couleur, mais aussi sa vibrante intensité en bouche. Bénéficiant d’un lent vieillissement de quatre ans et d’un dosage sec (17,5g/l de sucre de canne), le Nocturne Rosé possède la rondeur et la suavité nécessaires à un champagne typique de la nuit.
La note de dégustation de la maison évoque une robe intense et flamboyante de couleur rose vive et des bulles formant un délicat cordon de mousse fine. Le nez est charnu avec de délicieux arômes pâtissiers. L’attaque en bouche est franche et généreuse tout en demeurant très fraîche alors que le palais offre des tanins très soyeux. Nocturne Rosé est un vin structuré et voluptueux, qui s’affirme par un bel équilibre fondu sucre-acide-tanins. L’essentiel de la production est disponible dans les bars et les établissements de nuit. Néanmoins, la bouteille est vendu au prix public indicatif de 50 € chez les cavistes.

La mort de Xavier Gardinier



Xavier Gardinier s’est éteint au terme d’une longue maladie et d’une vie d’exception. Cet homme d’affaires particulièrement doué avait un goût marqué pour les choses de… goût.
Jeune Docteur en Droit, il commençe sa carrière comme avocat au barreau de Paris. Il rejoint très vite l’entreprise créée par son père Lucien, les Engrais GARDINIER, qu’il développe avec ses frères pour en faire au milieu des années 70 une multinationale franco américaine. La profonde restructuration de la profession des engrais les conduit à céder cette activité pour se reconvertir dans le champagne.

Ils acquièrent alors les champagnes Lanson en 1975 puis Pommery en 1979. Pressentant l’évolution capitalistique du secteur, Xavier Gardinier cède cette activité en 1984 au Groupe Danone. La passion du vin ne le quitte plus,
ni celle de la gastronomie. Il achète le Château Phélan Ségur (Saint Estèphe) en 1985 puis Le Domaine Les Crayères (Relais et Châteaux à Reims) en 2001 tout en constituant une vaste orangeraie en Floride (USA).
Ses fils Thierry, Stéphane et Laurent qui ont travaillé à ses côtés ont ensuite acquis la Maison Taillevent en 2011.

Xavier Gardinier était un homme de passion, ne faisant jamais de compromis avec ce qui l’animait : produire le meilleur au plus proche de la nature. Homme de culture et de goût, il aimait la musique, la vitesse et les voyages,
se passionnant pour l’histoire et les sciences politiques. Sa nature le portait à écouter les autres, ce qu’il mit à profit comme chef d’entreprise, accordant à la dimension sociale de son action une place essentielle.
Xavier Gardinier était marié, père de 3 enfants et officier de la Légion d’honneur. 
Ses obsèques seront célébrées le mercredi 31 juillet à 11h en l’église Saint Pierre de Neuilly sur Seine.

Qu’est-ce qu’on fait ce week-end ?


Vendredi soir, à Paris
Après le succès de la première édition, une deuxième session cours d’œnologie et dégustation
est organisée à 19 h 30 chez Recycling. Dirigé par l’œnologue Hortense Bourgeois, ce cours en petit comité,
d’une durée d’une heure et demie, sera consacré aux vins de l’été. Sélectionnés par le Quinze Vins (élu caviste
de l’année 2013 par la Revue du vin de France), les vins commentés seront accompagnés de fromages et charcuteries. 
30 euros, réservation au 01 43 57 48 40.

Samedi, à Châteauneuf-du-Pape

Déguster du vin, au soleil couchant et en musique, et rentrer à la nuit tombée, telle est la proposition des déambulations « œnomusicales » qui auront lieu ce samedi. Une balade de domaine en domaine, d’un air
de jazz à un autre, dans le terroir castelpapal, faite pour stimuler les cinq sens, qui débutera à 18 h au domaine
Les Clefs d’Or (route de Roquemaure). 
Tarifs : 43 € par personne, 25 € pour les moins de 16 ans, gratuit pour
les enfants de moins de 6 ans. Inscription auprès de l’office de tourisme de Châteauneuf au 04 90 83 71 08.

Dimanche, à Cairanne
Des milliers de visiteurs sont attendus pour la 39e fête du vin, qui aura lieu de 16 h à 21 h 30. Les amateurs
pourront découvrir les derniers millésimes de l’AOC, proposés par plus de vingt producteurs. Une visite guidée
de la vigne pédagogique présentera les différents cépages et quelques notions de viticulture et une initiation à la dégustation sera animée par une sommelière-conseil (à 17 h, 18 h et 19 h, sur réservation au 04 90 30 86 53). Fanfares et marché de produits locaux sont également au programme et le banquet final (également sur réservation, 18 € par personne) se tiendra sur la place du village. Comme les années précédentes, un éthylotest sera fourni
lors de l’achat du verre de dégustation (3 €). Plus de renseignements ici.

Fan de rosé

Avant de prendre ses vacances, et le rose aux joues, Frédéric Panaïotis, chef de caves de la Maison Ruinart, fait ici une confidence, ce qu’il appelle une “révélation œnologique” : il aime le rosé. Passionnément.
Et il a de très bonnes raisons pour ça. Que vous pouvez commenter, comme à l’habitude et en 140 signes,
sur son compte twitter @CarnetsRuinart

« Pour commencer, le rosé, avec mes origines et ma culture champenoise, je l’ai un peu dans les gènes. J’ai donc une acceptation facile de ce type de vin. Qui plus est, en Champagne, le rosé a depuis longtemps une image assez prestigieuse, en partie due à sa rareté. Les cartes des vins du XIXe siècle ou du début du XXe nous révèlent d’ailleurs que les champagnes rosés étaient vendus plus chers que les blancs. On peut remonter encore plus loin. Des archives Ruinart récemment découvertes attestent une vente de « vin œil de perdrix 1e qualité mousseux »,
en 1764. Rebelote en 1794, le 20 ventôse an 4, pour être précis. Nous avons expédié du « champagne rozet mousseux » à Halle, en Allemagne. Dans les autres maisons, même constatation. Et mon homologue chez
Moët & Chandon, Benoît Gouez, a eu la chance de déguster une bouteille de « rozé » 1878. Le phénomène
de mode rosé n’en est donc pas un chez nous.

Aussi, on a en Champagne une toute petite AOC qui produit de très jolis vins, issus de macération de pinot noir :
le rosé des Riceys. Ce vin, fait à partir des raisins récoltés sur les plus beaux coteaux des trois villages de l’aire d’appellation, est propice à la garde. Je garde le souvenir ému, lors d’une dégustation chez Jacques Defrance, dans le cadre d’une étude sur ce terroir, d’un 1964. Horiot et Morel produisent également de très jolis rosés des Riceys. Ce sont des vrais rosés de gastronomie, à marier à de la très belle charcuterie, à des supions, ou à un filet mignon de veau. Si la fraîcheur vous tente, je vous conseille un gaspacho aux poivrons rouges.

De mon côté, je bois régulièrement des rosés, plus jeunes que le Riceys 64, notamment en Provence où je passe souvent mes vacances. Je goûte, parfois je visite les chais, et il y a de belles découvertes à la clé. Le domaine
de la Madrague
me plaît beaucoup, comme le Château Sainte-Marguerite ou celui de Chausse, ou encore le domaine Saint-André de Figuière. Ces vins ont souvent des notes épicées et d’agrumes, et de jolis plats du Sud
ne leur feront pas peur. Un filet de rascasse sauce vierge et citrons confits ou une brandade de cabillaud aux tomates confites et olives vertes. J’en profite d’ailleurs pour vous dire que je préfère nettement un beau rosé
sur un plat comportant de la tomate, à un blanc souvent plus difficile à marier.

Mais mon coup de coeur dans le Midi, c’est le bandol rosé. On a là de grands vins de gastronomie, et j’ai un gros faible pour les domaines Tempier et Pradeaux. Vers Nice, en AOC bellet, on trouve aussi de grandissimes rosés, châteaux de Bellet ou de Crémat, à base du cépage braquet, qui donne une note de violette plutôt irrésistible.
Là encore, partez sur ces accords avec de jolis poissons de la région, et sortez les tomates, voire les aubergines.
Et si vous voulez vous faire une remontée express côté Atlantique, je pense qu’une lotte à l’Armoricaine fera un accord très intéressant. Ces plats valent aussi pour les rosés corses que j’apprécie beaucoup, où rentrent, en plus du grenache, les cépages locaux que sont le niellucciu ou le sciacerellu. Colombu ou Gentile en font de très beaux, mais aussi le Clos Canarelli à Figari, qui avait remporté tous les suffrages lors d’une dégustation de mon club,
l’an dernier. Bien entendu, si vous êtes sur place et pouvez profiter de la magnifique charcuterie locale, coppa
et figatellu, ne vous privez surtout pas. Je vous souhaite de belles vacances ensoleillées, faites de farniente,
mais aussi de jolies découvertes gastronomiques et œnologiques.
»

Cognac Bisquit, le grand chelem


La Maison de cognac fondée il y a bientôt 200 ans vient d’être récompensée pour la cinquième année consécutive à l’International Wine & Spirit Competition 2013, à nouveau pour l’ensemble de sa production. Une performance inégalée qui voit chacun des cognacs Bisquit, V.S Classique, V.S.O.P, Prestige et X.O médaillé d’argent par l’une des plus prestigieuses compétitions. Vincent Chappe, le président de la Maison Bisquit, considère comme un honneur « de recevoir à nouveau une distinction si prestigieuse de l’IWSC, notamment en cette année où nous célébrons la renaissance moderne de notre Maison de cognac. Nous sommes fiers d’élaborer des cognacs aux détails raffinés, destinés aux connaisseurs, ceux qui aiment consacrer du temps au plaisir. Nous remercions
l’IWSC d’avoir pris le temps de reconnaître la qualité supérieure de nos cognacs ronds et aromatiques.
» Denis Lahouratate, maître de chai de la Maison, a souligné quant à lui que cette reconnaissance de l’IWSC « honore
le temps que nous consacrons à l’élaboration du cognac Bisquit. Notre distillation unique, plus longue, permet d’obtenir une rondeur plus agréable, ainsi qu’un arôme et un bouquet caractéristiques, que nous sommes heureux de partager avec les connaisseurs de France et du monde entier.
»