Déjà recompensé en 2012 par un Best of Wine Tourism d’or dans la catégorie « Architecture, Parcs et jardins », le Château Soutard vient tout juste de recevoir le Coup de coeur du jury au Prix national de l’œnotourisme, catégorie « Mise en valeur d’un caveau ou d’un site viticole ». Propriété de l’assureur AG2R La Mondiale, ce château de Saint-Emilion qui n’a de cesse de développer des activités oenotouristiques toujours plus originales, pour tous les âges et tous les publics, a vu le chiffre de ses visiteurs doubler pour atteindre 16 000 l’année dernière. Six postes ont été créés pour gérer ce succès, dont celui de Caroline Rihouet, récemment engagée comme chef de produit œnotouristique. Parmi les bonnes idées de ce domaine, l’immense chasse aux œufs de Pâques dans le parc du château est reconduite cette année et aura lieu dimanche à 15 heures. Pour y participer, on réserve au 05 57 24 71 41 ou à l’adresse [email protected]
Pâques au château
Vol en Champagne
Des malfaiteurs ont dérobé, dans la nuit du 21 au 22 mars, 3 700 bouteilles de champagne de la prestigieuse marque Jacques Selosse, pour un préjudice estimé à 300 000 euros. Anselme Selosse explique : « Les cambrioleurs, probablement des professionnels bien renseignés, ont emporté en camion huit palettes de vin entreposées dans un cellier, dont sept devaient être prochainement expédiées vers le Japon et les États-Unis. »
En plus du vol de bouteilles, 16 000 étiquettes et 12 000 collerettes ont aussi été subtilisées. Ceci est beaucoup plus inquiétant pour le propriétaire qui, avec la disparition des pièces d’habillage, craint la mise en place « d’un atelier de contrefaçon » qui diffuserait de faux Selosse pour le plus grand malheur de ceux qui seraient amenés à en acheter. Le domaine Jacques Selosse, crée en 1949, exploite 7,5 hectares de vignes situés principalement sur la Côtes des blancs. La production annuelle est de 57 000 bouteilles.
Photo : Rémi Loisel
Stéphane Derenoncourt et le millésime 2012
Stéphane Derenoncourt a présenté le millésime des 90 crus qu’il conseille. C’était à l’hôtel George V à Paris et c’était une excellente photo du millésime, à quinze jours de la Semaine des primeurs. Nous sommes parfaitement conscients que les vins, à ce point de leur évolution, vont profiter de ces quinze jours pour évoluer encore. Ils seront dégustés à nouveau dans le cadre des dégustations générales de la Semaine des primeurs. D’ici là, Stéphane nous donne son avis sur ses vins.
Les pépiniéristes de la vigne
Alors que la vigne se réveille doucement, l’heure est à l’aboutissement d’un patient travail chez les pépiniéristes viticoles. Après dix-huit mois, les plants de l’année ont commencé à quitter les chambres froides pour des plantations qui s’échelonneront cette année de février à juin selon les régions. Quant à la préparation des porte-greffes et greffons nécessaires aux greffages du printemps, qui donneront les plants de 2014, elle est en phase finale. Acteur majeur de la viticulture, la filière de la pépinière viticole intervient également dans la lutte contre la flavescence dorée. En Charente, une démarche collective pour protéger les parcs de vignes-mères a été mise en place en 2011. Pour la troisième année, un cordon sanitaire va être établi autour des vignes-mères. « On a le devoir de prospecter dans nos parcs de vignes-mères. Mais si un foyer existe à proximité, on a un risque de contamination. On demande donc aux adhérents de la démarche Prospection Flavescence Dorée de contrôler dans un rayon de 500 mètres autour des parcelles de vignes-mères. Et pour les vignes qui ne nous appartiennent pas, la prospection est sous-traitée. Le plus important dans cette démarche, c’est de détecter les pieds contaminés le plus en amont possible, de les marquer et de les arracher», explique François Bodin, le nouveau président du syndicat des pépiniéristes viticoles de la région du cognac. Dans la région Aquitaine, une première nationale a eu lieu en 2012 sous forme d’une action forte qui sera reconduite cette année. Des groupements de défense contre les organismes nuisibles ont pour mission de prospecter le vignoble afin de repérer la maladie. David Amblevert, président du syndicat des pépiniéristes-viticulteurs de la Gironde et du Sud-Ouest explique que « face à cette sensibilisation collective des viticulteurs, nous pépiniéristes avons décidé d’aller au-delà de la mission de FranceAgriMer (25 % par an) en faisant prospecter, à nos frais, 100 % des vignes-mères à greffons d’Aquitaine.» Cette prospection externalisée est effectuée par des techniciens de la Chambre d’agriculture de la Gironde.
Un nouveau cahier des charges devrait être adopté en août prochain au congrès de la Fédération Française de la Pépinière Viticole (FFPV) qui prévoira notamment la généralisation des mesures préventives annualisées sur la prospection des vignes-mères par les professionnels en s’inspirant des exemples de ces deux régions, ainsi qu’un volet sur la formation à la reconnaissance des pathogènes. La pépinière viticole française est la première au monde et représente à elle seule près de 40 % de l’offre européenne. Première étape de la production du vin, avec un engagement sur 40 ans, elle occupe un secteur de la viticulture dont l’activité consiste à fournir un matériel végétal sélectionné et certifié aux professionnels de la filière. Son marché est étroitement lié à celui du vin. Grâce au séquençage de la totalité du génome de la vigne, la sélection végétale française prend un nouvel essor. A travers
la marque ENTAV-INRA®, les pépiniéristes participent directement au financement de la recherche sur le matériel végétal. Le congrès annuel de la Fédération Française de la Pépinière Viticole se donne pour mission première de faire progresser la viticulture face aux enjeux de demain. Au programme de cette année, la compétitivité de la filière et la « Charte Qualité Plants ». Lors de la session 2012, le président de la FFPV, Gilbert Jenny, avait déclaré vouloir « pour la viticulture, nos organismes de contrôle et la recherche, être un partenaire responsable, afin qu’ensemble, nous puissions progresser dans l’intérêt commun. » En attendant le rendez-vous de l’été prochain, une journée sur le thème “Porte-greffes : des racines et des vins” se tiendra le 17 avril à L’Institut des sciences de la vigne et du vin. Une table ronde permettra au public de participer aux réflexions des acteurs de la filière sur les modifications du contexte climatique, environnemental ou des marchés mondiaux du vin et leurs interrogations au sujet du choix du matériel végétal, en particulier celui du porte-greffe. Renseignements et inscription ici.
Clôture imminente
Il ne reste à l’amateur que quelques heures pour enchérir sur les bouteilles ou les lots d’exception de cette vente qui réunit la crème du vignoble en deux-cents lots. Par exemple, ces caisses panachées des grands crus du millésime 2009. Petrus, Châteaux La Mission Haut Brion, Haut Brion, Lafite Rothschild, Latour, Mouton Rothschild, Margaux, Cheval Blanc, Yquem, une bouteille de chaque. Ou bien Mouton Rothschild, Haut Brion, Petrus, Margaux, deux bouteilles de chaque. Sinon il y aussi un double magnum de Mouton Rothschild 1981, une bouteille de Cheval Blanc 1971 et une autre d’Yquem, 1937. Sans oublier quelques cognacs. Vite, vite, on y accède par là.
Le déjeuner du Prix Taittinger
Le 27 novembre dernier, Christophe Schmitt, sous-chef du Diane, restaurant étoilé de l’Hôtel Fouquet’s Barrière, remportait le Prix Culinaire International Pierre Taittinger, après une finale qui exigeait que soit servies, en deux pièces pour six personnes, deux dorades royales farcies accompagnées d’une sauce ou d’un jus au choix, servi(e) dans une saucière, et de deux garnitures libres. Les six candidats avaient découvert ce thème 2012 la veille du concours. La deuxième partie de l’épreuve, quant à elle, avait été dévoilée quelques semaines avant et consistait en une réinterprétation de la soupe de poisson. C’est donc Christophe Schmitt qui a su le mieux convaincre le jury de professionnels que présidait le triplement étoilé Gilles Goujon, élu Chef de l’Année 2012. Ce dernier s’est déclaré impressionné « par le très haut niveau des compétiteurs», précisant que le jeune vainqueur de 29 ans pouvait sérieusement envisager le concours de Meilleur Ouvrier de France. Réputé pour sa rigueur, le Prix Culinaire International Pierre Taittinger a été créé en 1967 en hommage au fondateur de la Maison (on retrouvera tous les lauréats ici). Organisé par des professionnels, il récompense les chefs qui savent concilier créativité et règles classiques de la gastronomie. Très ému par sa victoire, « aboutissement de plusieurs années de travail et expression de la passion qui m’anime », Christophe Schmitt a pu la célébrer lundi dernier lors du déjeuner organisé en son honneur par la Maison de Champagne. Comme on peut le constater sur la photo ci-dessus, le Prix Taittinger 2012 lui a été officiellement remis par Pierre-Emmanuel Taittinger et Fabrice Moizan, respectivement président de Taittinger et directeur de l’hôtel Fouquet’s Barrière.
Des hommes, des vins et des émotions
Le fameux critique gastronomique Nicolas de Rabaudy a écrit un livre de souvenirs. Voici Des hommes, des vins et des émotions, une mine de « petites » histoires qui s’inscrit naturellement dans la grande. En quelques 240 pages, voilà une promenade au cœur de la grande gastronomie française et de ses complices de toujours, les grands vins. Et aussi, bien sûr, les grands hommes qui sont à l’origine de tout ça ou qui ont, comme on dit, accompagné le mouvement. Du professeur Khayat aux collectionneurs Audouze et Chasseuil, en passant par l’immense Aubert de Villaine, il ne manque pas grand’monde à l’appel. Ce qui fait l’intérêt de l’opus n’est pas tant la qualité des gens dont parle Rabaudy, mais bien le caractère très personnel de cette promenade à travers les goûts des uns, les caves des autres et les émotions de Nicolas.
À lire d’urgence. Nicolas de Rouyn
Le marché allemand
La présence de Castel au salon Prowein qui a ouvert hier à Düsseldorf, et qui dure jusqu’à mercredi, est l’occasion de rappeler la place de l’Allemagne dans les échanges mondiaux. Ce marché mature est le quatrième marché du vin au monde, avec près de vingt millions d’hectolitres consommés en 2011) et le premier marché importateur
(16,1 millions d’hectolitres). Si la consommation tendait à diminuer depuis 2008, 2012 s’est terminé sur une augmentation sensible de 1,5 %. Pour les productions des viticulteurs français, l’Allemagne est le premier client en volume et le troisième en valeur (2011). Les Allemands considèrent que les vins français sont d’un bon rapport qualité-prix, ils en ont une bonne image et apprécient le renouveau des vignobles, leur engagement en faveur
du développement durable, la modernisation des caves ou encore la maîtrise des langues étrangères (source Ubifrance). Présents sur ce marché dès les années 60, les Châteaux et Domaines Castel y rencontrent de beaux succès, comme la multiplication par deux des ventes de Château Barreyres (Haut-Médoc, cru bourgeois), très apprécié dans le réseau des cavistes, ou l’augmentation de 42 % de celles de Château Tour Prignac (Médoc, cru bourgeois). En février dernier, sa filiale LFE Deutschland, qui met à disposition trois cent cinquante références de vins venus de France et d’ailleurs, a finalisé l’arrivée de deux nouvelles références, Cru de la Maqueline, un bordeaux issu d’une nouvelle propriété de la maison, et un muscadet-sèvre-et-maine biologique appelé Clos des Orfeuilles.
Bienvenue au Moët & Chandon Grand Vintage Rosé 2004
C’est en 1920 qu’est née la collection des rosés “grand vintage” de la Maison Moët & Chandon, héritage qui remonte à cette année 1801 où Napoléon Ier et sa mère ont acheté cent bouteilles de cuvée “Rozé” 1794 de Jean-Rémy Moët. Uniquement proposé en millésimé jusqu’en 1997, Moët Impérial Rosé est depuis présenté en version non millésimé. Pendant que ce champagne rosé élaboré tous les ans renouvelle la proposition de Moët & Chandon, le Grand Vintage Rosé n’est créé et assemblé que dans les années exceptionnelles, lorsque la nature a répondu aux exigences de la Maison. Comme ce 2004, il raconte ainsi l’histoire d’une année particulière. Ce trente-neuvième rosé millésimé est le résultat d’une récolte parfaitement saine et d’une belle maturité. Après un hiver doux et un printemps sec, les pluies d’août suivies d’un mois de septembre idéal, chaud et sec, ont donné des vignes luxuriantes et ont permis de récolter en abondance des raisins de maturité et de qualité optimales. Les vins les plus remarquables issus de cette récolte ont été sélectionnés par Benoit Gouez, et un long repos en cave a achevé de dessiner les facettes de ce Grand Vintage dont la robe cuivrée possède des reflets de vieil or. La note de dégustation transmise par la Maison évoque un nez opulent, duquel s’élèvent d’abord des notes fruitées de cassis et cerise noire, suivies de nuances confites de figue sèche et de pain d’épice, avec une pointe de réglisse. Le palais charnu exprime sa saveur ronde et délicate sur une structure légèrement tannique. L’acidité subtile se termine dans une finale raffinée, avec une pointe de chocolat noir. L’assemblage est composé de pinot noir (45 %, dont 22% de vin rouge), chardonnay (31 %), pinot et pinot meunier (24 %).
Des tokajis aux enchères
Il se passe des choses passionnantes au creux de l’hiver hongrois. Par là-bas, au pied du mont Tokaji, une bande de vignerons conscients des enjeux auxquels ils sont confrontés a décidé de ranimer la flamme de la Confrérie de Tokaji. Meilleure idée que de créer une nouvelle et énième association. Et cette Confrérie a décidé de faire parler d’elle sur le modèle de ce qui se fait en Bourgogne avec les Hospices de Beaune ou de Nuits.
Une vente aux enchères de vins en barriques va avoir lieu dans les murs du château de Sarospatak. Il s’agit de vins jeunes, secs et liquoreux. 22 lots sont proposés à la vente en barriques de 136 litres, à l’exception de deux eszencias en bonbonnes verre de 10 litres. Lire la suite…