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Coup de cœur à Chassagne-Montrachet



Les dégustations se poursuivent dans l’optique du prochain guide Bettane & Desseauve. Bien sûr, il n’y a aucune garantie quant à la présence, ou pas, de ces vins dans la prochaine édition du guide.

« Fils de Bernard Morey, Thomas Morey est l’un des jeunes de Chassagne-Montrachet les plus doués de sa génération, à la vigne comme en cuverie. Il possède l’un des plus beaux patrimoines de vignes en premier cru du secteur. Jouant sur la tension des vins, il réussit à produire des cuvées d’une très haute expression reflétant parfaitement la personnalité des différents terroirs.

Chassagne-montrachet premier cru clos-saint-jean 2011
Cette partie des Rebichets convient bien au blanc. Au nez, on a la densité de l’argile, puis la minéralité s’installe en milieu de bouche, vin structural et traçant avec une finale vibrante. C’est la plus belle expression du clos-saint-jean en blanc ! 

Chassagne-montrachet premier cru vide-bourse 2011
Nez réservé, c’est à partir du milieu de bouche que le vin prend son assise, avec une densité de grand cru. Il faut absolument le carafer.

Chassagne-montrachet premier cru les-macherelles 2011
Sur ces terres brunes profondes, le pinot noir serait plus à son aise, c’est un terroir délicat qui ne donne jamais de grandes choses en blanc, belle attaque soyeuse, vin tout d’un bloc, un peu monolithique, néanmoins l’expression est la meilleure sur ce climat de toutes nos dégustations. » 

Denis Hervier

Offrez-vous un vin de stars

Dès demain à 9 heures sur le site familleperrin.com, soyez les premiers à acheter le vin
de Brad Pitt et Angelina Jolie.

Le mystère insoutenable n’est plus. Dès demain, à partir de 9 heures, vous aurez l’opportunité, et la chance, d’acheter du château-miraval 2012, le rosé de la propriété de Brad Pitt et Angelina Jolie. Ce vin est issu de l’association des stars hollywoodiennes avec la famille Perrin (Château Beaucastel à Châteauneuf-du-Pape).
C’est Marc Perrin qui dirige les travaux de viticulture, de vinification et de commercialisation.
Sur les 100 000 cols produits, mille caisses de six bouteilles seront à la vente sur le site internet du
château-miraval, au prix de 105 euros TTC, transport compris. Inutile de penser pouvoir faire une razzia, une seule caisse par personne.
Si un vin fait par des stars ne suffit pas à vous convaincre de vous en procurer, regardez la vidéo ci-dessous avec une interview de Marc Perrin et les commentaires de dégustation de Thierry Desseauve.



Château Miraval, côtes de provence rosé 2012

La robe est pâle mais avec des nuances dorées expressives. Au nez, pas de notes amyliques mais au contraire une profusion d’arômes de fruits –grenade, abricot, framboise- et de fleurs ; cette riche palette aromatique se poursuit dans une bouche sans raideur ni aspérité, déjà épanouie, à la finale pleine de fraîcheur et de dynamisme. C’est un rosé consistant et énergique qu’on appréciera plutôt à table avec un loup grillé ou avec un barbecue.

Coup de coeur en Champagne

Domaine Benoit Lahaye
Ici, le chien Bacchus et la jument Tamise vous souhaitent la bienvenue, il faut baigner en effet dans cet environnement de Benoit Lahaye pour comprendre qu’il est l’une des valeurs biodynamique montantes de la Champagne. Son respect de la nature se fait de la façon la plus intelligente et les vins dégustés ont ce supplément d’âme qui réjouit autant le cœur que l’esprit.

Cuvée Naturessence
50% de pinot noir de Bouzy et 50% de chardonnay de Vertus composent cette cuvée dominée par les fruits noirs au nez comme en attaque, une subtilité crayeuse s’installe progressivement, au bout d’une heure d’ouverture, ce champagne gagne en complexité. Grande bouteille pour moins de trente euros.

Blanc de noirs, cuvée Prestige
Constituée de 100% de pinot noir issu de Bouzy et Ambonnay, cette cuvée est dosée à 5 g/l. elle offre une belle vinosité, conjuguant puissance et élégance avec une suavité mouillante et de jolis amers, salins en finale. Pour 23 euros, c’est une cuvée de fête.

Denis Hervier

Un Pavie pour tous les jours






Pendant que Château Pavie était promu au rang de grand cru classé A dans le dernier classement de Saint-Emilion, la famille Perse – Gérard, Chantal et leur fille Angélique – travaillait à l’élaboration d’Esprit de Pavie, un vin accessible (comprendre que son prix se situe entre 12 et 14 euros) qui a été «conçu dans le même esprit que ses aînés, Château Pavie et Château Monbousquet.» Tout le savoir-faire et la philosophie viticole de Gérard Perse sont donc concentrés dans ce vin de simple appellation bordeaux élaboré à partir de raisins provenant de l’ensemble des vignobles Perse situés à Saint-Emilion et dans les Côtes de Castillon. Assemblage de 70% de merlot et de 30% de cabernet franc et cabernet-sauvignon, Esprit de Pavie est issu d’une grande diversité de terroirs situés sur les coteaux de la vallée de la Dordogne et tous exposés plein sud. Le vignoble, âgé de 37 ans en moyenne est conduit de façon raisonnée et après une récolte manuelle et un tri minutieux, ce vin bénéficie des mêmes soins, prodigués par les mêmes équipes, que Pavie et Monbousquet. C’est d’ailleurs dans les barriques de l’un ou l’autre que se déroule son élevage, pendant 15 mois. Fruité, rond, mature et bien équilibré, d’un grenat profond, Esprit de Pavie peut s’apprécier dans sa jeunesse, et gagner encore en expression après quelques années de garde.

Pol Roger, le concours 2013






C’est parti pour la dixième édition du concours inter-grandes écoles de dégustation de vins organisé par
la maison champenoise Pol Roger. La session parisienne des 31 janvier et 1er février, à laquelle ont participé l’Ecole Normale Supérieure, l’ENSTA, l’ESCP, l’ESSEC, les Mines Paris Tech, Paris-Dauphine, Polytechnique et Supélec (vainqueurs : Normale Sup’ et Dauphine) a été suivie le 14 février par les épreuves de Lille, remportées
par la Skema Business School, soit les meilleurs de l’année dernière. Les affrontements se poursuivront jeudi à Lyon et le 28 mars à Bordeaux. Départagés sur leurs aptitudes à comprendre et analyser les six vins rouges et six vins blancs qui leur sont présentés, les étudiants-dégustateurs doivent reconnaître les cépages, le pays d’origine,
la région, l’appellation et le millésime, mais aussi exprimer et décrire les émotions qu’ils ressentent pendant qu’ils découvrent et goûtent les vins. Importé en France en 2003, ce concours est la réplique d’un événement que la maison champenoise sponsorise depuis plus de vingt ans en Grande-Bretagne, le «Varsity Blind Tasting Match»
qui oppose les clubs de vins des universités anglaises les plus renommées, Oxford et Cambridge. A l’issue des concours français et britannique, les vainqueurs se retrouvent à Epernay pour une finale internationale (voir ici les résultats de 2012).

Moins de bulles ici, mais plus là-bas


Les chiffres du Comité interprofessionnel des vins de Champagne (CIVC) ont confirmé une tendance à la baisse des ventes de champagne, le mois de décembre généralement porteur affichant en France une baisse de 8,8 %
par rapport à décembre 2011. De façon plus globale, avec 308,8 millions de bouteilles vendues pour une valeur
de 4,37 milliards d’euros, l’année 2012 enregistre un recul de 4,4% en volume par rapport à 2011 (pour mémoire, 2007-année record affichait un total de 338,7 millions de bouteilles vendues). En valeur, la diminution n’est que
de 0,7 % et le chiffre d’affaires enregistré fait de 2012 la quatrième meilleure année du vignoble. Les raisons de cette stabilité sont à rechercher en dehors de l’Union Européenne. Si l’Hexagone reste le premier marché du champagne avec 55,5 % des volumes écoulés, cela représente un nombre de bouteilles (171,4 millions) qui, après un retrait de 1,9 % en 2011, a encore diminué de 5,6 %. Au niveau européen, le recul est de 7,1 %. En revanche,
la Chine (+ 98 %) et le Japon, qui se place désormais juste après les Etats-Unis avec une hausse de 26 %, font partie de ces marchés émergents sur lesquels le champagne conforte et valorise son image et ses exportations. Près de 20 % des volumes ont été expédiés hors UE, soit 61 millions de bouteilles, un niveau jamais atteint. Le porte-parole du CIVC, Thibaut Le Mailloux, a indiqué à l’AFP que «plus que jamais le champagne est une valeur internationale et les pays tiers représentent un relais de croissance essentiel par leur forte consommation de cuvées de prestige, symboles du luxe».

Les récompenses de Smith Haut Lafitte

Dans son millésime 2001, qui faisait partie de la dégustation de bordeaux organisée en janvier dernier par
le Grand jury européen (tous les détails sont ici), Château Smith Haut Lafitte s’est classé premier parmi trente
vins avec, nous dit-on, une très bonne cohésion d’opinion entre les quatorze dégustateurs, venus de cinq pays.
Si le millésime 2009 a eu droit l’année dernière à la note parkerienne de 100/100, c’est désormais au tour du 2010 d’être jugé par la presse internationale. Pour le Wine Spectator, qui lui attribue 96/100, ce vin se place en tête de son appellation des crus classés de Graves et de Pessac-Léognan, juste derrière Haut Brion et La Mission Haut Brion. Après les critiques, parlons business et même première classe, Air France servant en ce moment même
le millésime 2006 à cette catégorie de voyageurs pendant que Qatar Airways préfère le 2008. Côté blanc, la publication dans le Wall Street Journal des résultats d’une dégustation de grands blancs dans le millésime 2010 consacre également Château Smith Haut Lafitte avec un 95/100 (plus de détails , en anglais).

Hollande et le vin. Alors, inquiets ?

Le monsieur de l’Élysée a donc été faire sa crâneuse (faire son Chirac) au salon de l’Agriculture. Tout le monde a vu le mini-film multi-diffusé du paysan qui lui conseille de « faire comme le Pape ».
Dans un souci salvateur, il a été caresser l’électeur dans le sens du poil au Pavillon du vin. Ce que, bêtement, Sarkozy avait totalement zappé. Moi, bien sûr, je suis plutôt pour. Pour le vin, hein. Hollande a fait les choses comme il faut. Il s’est assis, a goûté trois vins en grignotant trois trucs. Bon. Claques dans le dos et gentils sourires, les mecs avaient jamais vu ça, ils se trémoussaient de bonheur. Dieu le leur pardonne, ils n’ont pas l’habitude.
Toutes ces singeries prouvent au moins une chose, les politiques semblent avoir percuté sur l’importance de la filière, on avance. Naturellement, il a beaucoup promis et son ministre de l’agriculture aussi. Le ministre a promis lire la suite…

Castel, un engagement qui dure





Fondée en 1949 par neuf frères et soeurs, l’entreprise familiale Castel est aujourd’hui le premier producteur de vin français et le troisième au monde en volume. Négociant devenu viticulteur dès 1957, Castel est aujourd’hui présent dans toutes les grandes régions viticoles françaises et son développement à la fois vertical et horizontal l’implique dans tous les métiers du vin, propriétaire, récoltant, vinificateur, éleveur, négociant, embouteilleur et distributeur. Ancré dans les terroirs, attaché à la qualité de ses vins, Castel envisage son avenir comme celui d’une entreprise responsable, soucieuse du respect des hommes et de la terre ainsi que de la préservation des ressources dans le temps. On appelle cela le développement durable. Cet enjeu devenu majeur dans la stratégie de développement
du groupe, aussi bien au niveau national qu’international, implique une exigence continue au sein d’un modèle économique toujours plus responsable et vertueux. L’objectif de Castel est d’intégrer cette valeur durable à ses vins aussi bien qu’aux relations nouées avec ses nombreux partenaires. Si l’une des priorités est de garantir la sécurité alimentaire de ses produits à ses clients et consommateurs, le groupe agit de façon engagée sur tous les plans, environnementaux, sociaux et économiques.

Diminuer les répercussions environnementales des activités en limitant les émissions de CO2, optimiser la valorisation des déchets, interdire l’utilisation de produits azotés, gérer la qualité des sols, utiliser le bon produit au bon dosage, préserver les ressources, assurer une gestion quantitative de l’eau, diminuer la dépendance aux énergies fossiles et poursuivre les démarches de certification des Châteaux et Domaines Castel sont autant de décisions majeures qui font partie de cette stratégie qui implique tous les domaines de l’entreprise. Mais cette prise de responsabilité environnementale s’accompagne aussi d’un attachement porté à l’épanouissement personnel des collaborateurs (ils sont 2600) et à leur sensibilisation aux enjeux du développement durable. L’Ecole de formation Castel a été créée dans le but d’accroître les compétences des salariés et de renforcer leur expertise. Enfin, en tant qu’acteur responsable, Castel participe à plusieurs initiatives phares en matière de management environnemental qui ont pour but d’accompagner des changements bénéfiques pour toute la filière (groupe de travail ministériel sur l’affichage environnemental, études interprofessionnelles de développement durable Inter Oc, Inter Rhône et CIVB, sondage d’envergure sur les initiatives environnementales liées au transport des marchandises).

Si l’année 2012 a pu représenter un tournant dans la stratégie de développement durable du groupe Castel et de l’ensemble de ses établissements, c’est notamment parce que tous les indicateurs de consommation était en baisse à la fin 2011 (-7,5%, d’électricité, -1,5% de gaz, -12,3% d’eau). Cette maîtrise de l’énergie s’est accompagnée d’une progression notable du taux de revalorisation des déchets*, passé de 51,7% à 67%. Un succès, donc, pour ce système de management environnemental mis en place en 2010 et progressivement – et durablement – déployé
à l’ensemble du groupe.


* Plus spécifiquement, l’ensemble des bonnes pratiques mises en place sur les Châteaux et Domaines Castel ont permis la revalorisation de plus de 80% des déchets liés au conditionnement des vins. Depuis la mise en place d’un système de récupération de support d’étiquettes, + 32% de matière plastique a été revalorisé. Le total des déchets industriels banals, que l’on ne peut revaloriser, est passé de 562 tonnes en 2010 à 551 tonnes en 2011 (soit -2%) alors que la production augmentait de 5% sur la même période.

Chapoutier en Australie

«Quand j’ai choisi d’aller en Australie, à la fin des années 90, il y avait plusieurs raisons : l’attrait de l’hémisphère sud bien sûr, les sélections massales pré-phylloxériques – certaines n’existant plus en Europe – et le fait que l’on trouve les plus vieilles géologies de la planète après l’Antarctique. Venant de France, il y avait aussi l’orientation plus qualitative que quantitative des metteurs en marché. Enfin, le choix de l’Australie qui a des différences avec les autres vignobles du nouveau monde qui sont très – voire trop – orientés œnologie et peu – ou pas – agronomie. C’est sans doute en Australie que les viticulturistes ont le plus de poids dans le nouveau monde et je trouve cela très intéressant.»

Les vendanges ont démarré dans le vignoble australien de Michel Chapoutier, le domaine Tournon. Il dit tout ici.