MyBettaneDesseauve part en vacances pour quelques semaines. Non, pas en Grèce. En fait, ce site passe ses vacances chez son esthéticienne. L’idée est de revenir fin août avec une nouvelle tête, beaucoup plus belle et beaucoup plus avenante. Bien sûr, nous gardons tout ce qui a fait le succès de MyBD depuis le lancement en avril. Mais, avec une nouvelle maquette, de nouvelles rubriques, nous voulons surtout qu’il nous plaise beaucoup plus. Et, nous l’espérons, à vous aussi.
Et puisqu’on parle de vous, Nicolas de Rouyn, Amélie Couture et Youri Soltys et tous ceux qui ont contribué à cette saison 1 vous souhaitent également de bonnes vacances.
Même un site a droit à des vacances
Saint-Emilion au son du jazz
Qui, quoi, où, pourquoi et comment ? Avant (ou après) les nombreux concerts qui ont lieu ce week-end à Saint-Emilion, on ira faire un tour sur le très complet site consacré à ce premier festival, ses initiateurs, ses différentes scènes et ses artistes (Jacky Terrasson, c’est ce soir, Dee Dee Bridgewater, demain, et Earth, Wind and Fire, dimanche). Sur les accords jazz-vin, on pourra aussi lire ceci.
Gastronomie
Lundi 23 juillet, à 19h, en manière de coup d’envoi au festival de gastronomie qui durera toute la semaine, les jeunes vignerons de l’AOC proposent aux amateurs de venir déguster leurs vins avec des mets réalisés par quatre grands chefs de la région (Eric Sapet, Serge Ghoukassian, Michel Philibert, Michel Meissonnier), un maître fromager (Claudine Vigier) et un pâtissier (Jouvaud), le tout dans une ambiance conviviale, sur la place du village. Le tarif d’entrée est de 25 euro par adulte et 10 euro par enfant (menu adapté et jus de fruits). Un verre et un carnet de dégustation seront remis à chaque participant. La réservation est fortement recommandée (Tél. : 04 90 37 79 60). Née d’une envie profonde de faire comprendre les spécificités de leur terroir et en quoi celui-ci confère aux vins de Gigondas une expression tout en finesse et en fraîcheur, ainsi qu’une profondeur et une personnalité exceptionnelles, ce festival alliant vins et gastronomie se poursuivra jusqu’au dimanche suivant. Tous les menus proposés par les restaurants seront dévoilés lundi soir, afin que chacun puisse mettre au point son parcours culinaire.
Saint-Trop' vs. Hendaye
Toutes les plages ne se ressemblent pas. On ne refera pas ici la légende du salon du yacht qu’est devenu – entre autres excès – le joli village de pêcheur élu par Bardot, on dira juste que le célèbre hôtel Byblos fête cette année ses 45 ans avec une gamme de produits d’exception créés par de grandes maisons : Jaeger-LeCoultre, Montblanc, Pinel & Pinel et Louis Roederer, qui a conçu pour l’occasion quarante exemplaires du très exclusif jéroboam de Cristal tissé d’or figurant sur la photo ci-dessus. Autres temps, autres mœurs, la célèbre marque de liqueur des années 20, Izarra, fait son grand retour au pays basque. Créé par le botaniste Joseph Grattau en 1904, à Hendaye, ce breuvage à base de plantes, d’épices et d’armagnac (la recette est toujours secrète) était de tous les cocktails des années folles et a même fait une apparition dans les pages d’Hemingway (Le soleil se lève aussi). Encore classique dans les années 60, avec un million de bouteilles vendues, la marque a peu a peu disparu. Enfin relancée en 2011,
elle a fait parler d’elle cette année grâce aux créations de six barmen, dont celui du Buddha Bar à Paris, l’un des meilleurs bars à cocktail au monde : la recette de Bertrand Guillou-Valentin (et bien d’autres encore, datant d’hier et d’aujourd’hui), c’est par ici.
Vin + ketchup
Samedi, dans le cadre de «Bien boire ou boire bien ?», la série d’animations ludiques et pédagogiques proposées de mai à septembre par les vignerons de Cairanne, une amusante proposition d’accords mets-vins aura lieu au Domaine des Amadieu. Au menu, cuisine typiquement américaine, hamburgers, bbq ribs, nuggets et spécialités tex-mex ! Dimanche, la traditionnelle fête du vin de Cairanne (c’est la 38e édition) débutera à 16h avec la dégustation des derniers millésimes de l’AOC Villages Cairanne. Entre autres réjouissances, les visiteurs auront droit à une visite guidée de la vigne afin de se familiariser avec les différents cépages et à une initiation à la dégustation avec une sommelière (gratuite, mais sur réservation). Des fanfares et un marché de producteurs et artisans régionaux animeront les rues et la journée se conclura par un banquet vigneron en musique sur la place du village (18 euros, sur réservation). Comme les années précédentes, un éthylotest sera vendu avec chaque verre à dégustation afin de responsabiliser les consommateurs (3 euros), renseignements et réservation au 04 90 30 86 53 et ici.
Fredi Torres, du pétard au pinard
Son surnom, c’est « Fresquito ». Une petite amie d’Amérique du Sud, perdue dans le sillage du temps, le lui avait donné. Comprendre qu’il est gonflé, qu’il n’a pas froid aux yeux. On peut la croire, la jeune Argentine, c’est écrit sur le personnage, étonnant. Une vieille histoire, il a gardé le nickname qui lui plaît bien, une forme de souvenir d’une vie antérieure qui brûlait très fort. Il était, à l’âge des premiers émois, un DJ de réputation. Comme il était trop jeune pour entrer dans les boîtes de nuit, il a choisi d’en faire un métier et, très vite, un gros succès et l’argent qui l’accompagne. Il vit ces années nocturnes à fond, comme un athlète de haut niveau, poussé par cette idée qui consiste à amuser le monde. Il faut que les gens qui viennent « passent un bon moment ». Il en parle simplement, sans crâner, sans faire le beau, c’est loin derrière. Il a arrêté à 21 ans sa carrière de grand sportif des exagérations.
Très, très bizarrement, c’est le vin qui le sauve. Un exemple pour les générations futures. Les hasards de l’existence lui font croiser le chemin d’un vigneron assez décalé ou assez pédagogue, ou les deux, pour intéresser le jeune énervé. Il découvre les joies des levers matinaux, apprend à se servir d’un réveil, bref il grandit. La relation avec la terre, plus impliquante, est une révélation. « C’est plus cistercien », dit-il pour établir comme un lien avec les racines de sa nouvelle vie. Conscient des nécessités de formation que tout métier requiert (sauf DJ, sans doute), il intègre pour trois ans la prestigieuse Station fédérale de recherches agronomiques de Changins, sur les coteaux du Valais, et, à sa manière toute d’une pièce, s’enthousiasme puis se passionne pour ce qu’il découvre. « En 1999, je goûte Cheval Blanc. Ce verre a décidé de ma vocation. J’ai compris cette histoire d’émotion dont j’entendais parler à propos des grands vins. » Le rythme des saisons, la plante, les mystères de la fermentation et ceux du goût du vin, tout l’excite. Il retourne régulièrement dans les rangs de vigne de son mentor, passe de la théorie à la pratique avec une sorte de gourmandise qui commence à lui donner faim, travaille comme un damné, des semaines de 72 heures pendant les vendanges. Il voyage en Argentine et en Afrique du Sud pour compléter sa formation.
La rosée du coteau
On l’a compris, Fredi Torres ne fait à peu près rien comme tout le monde.
Aussi rétif à l’autorité qu’aux évidences, il imagine peu à peu un projet très inhabituel qui lui ressemble bien. Aller bousculer les valeurs établies avec un vin à lui, tout à lui. Les quelques sous qu’il a réussi à conserver de ses années fauves, il décide de les investir dans un vignoble. Pour commencer, il louera des vignes, puis il en achète. Une petite propriété, bien sûr, qui compte cinq hectares plantés, un hectare d’oliviers et trois hectares de forêt. La biodiversité est respectée.
L’Espagnol de Galice grandi sur les rives du Léman parce que sa mère voulait lui donner la chance d’un avenir, trouve juste de retourner sur la terre de ses ancêtres pour accomplir son grand œuvre, son beau rêve. Il s’installera en Catalogne, cette province du nord-est de l’Espagne toute affolée de son importance, dans la région de l’appellation Priorat, un paysage de montagnes, de terrasses et de petits coteaux. Là, quelques pionniers ont déjà acquis une renommée internationale avec des vins très… internationaux, justement. Comprendre qu’il s’agit de vins puissants, lourds, alcooleux, taillés pour la cotation de Robert Parker. Lui s’installe sur des coteaux d’exposition fraîche et ventilée, un atout en ces temps de dérives climatologiques, un endroit fait pour la finesse des vins, c’est ce qu’il cherche. Mais, au fond, il est très seul quand il s’attaque à son Himalaya, un beau jour du printemps 2004. Il a réfléchi à ce qu’il voulait : « J’ai joué la carte locale de l’assemblage grenache-carignan, j’ai un peu de syrah et du cabernet. Mais mon cœur va au carignan. Il offre une belle acidité, des arômes profonds, et il produit peu d’alcool. »
Dans son domaine, baptisé Saó del Coster, la rosée du coteau, il embouteille quatre cuvées pour un peu plus de 20 000 bouteilles. Dans son chai, il intervient le moins possible : « Mon obsession est de faire des vins avec une bonne buvabilité, mais dans le respect des typicités de la région et des cépages que je cultive. Je sulfite a minima, mais je sulfite, je ne suis pas un taliban du sans-soufre. Mon travail en biodynamie n’est pas un élément de marketing, je n’en parle ni sur les étiquettes, ni sur le site Internet du domaine. » De la même manière, il n’est pas un forcené de la communication, ne va pas dans les salons professionnels. Sauf un. Chaque année, il assiste au World Wine Symposium, le Davos du vin, au milieu des vignerons les plus célèbres de la planète. Ce rendez-vous très haut de gamme l’enchante, mais pourquoi ? « Évaluer le sens que prend ce métier, appréhender ce qui se passe autour, rencontrer de grands noms du vin, comprendre qu’on a des points communs, ça me rassure. » Et puis il retourne dans son Priorat. Il est passé des platines aux pressoirs, des nuits chaudes aux matins frais. Dans la forêt, il croise des biches avec leurs faons, la rédemption passe aussi par ces joies-là.
A découvrir sur le blog Bon Vivant
La photo : Fredi dans l’escalier monumental de la Villa d’Este au bord du lac de Côme à l’occasion du Davos du vin, novembre 2011. Photo Armand Borlant. Cet article est paru sous une forme différente (et sous un titre différent…) dans le numéro de juillet de Série limitée-Les Échos.
Jazz en vignes
Des concerts précédés de dégustations, c’est ce que propose chaque été le domaine de l’Olivette
(55 hectares en appellation Bandol), véritable petit hameau appartenant à Jean-Luc Dumoutier, ancien équipementier dans l’automobile et premier de sa famille à se consacrer entièrement à cette propriété qu’elle possède depuis deux siècles. La première date à retenir, c’est celle de vendredi. Rendez-vous à 20h30 pour la dégustation des vins du domaine (ils sont au nombre de 9, en rouge, rosé et blanc) avec tapenades, anchoïades et pizzas. Le concert du pianiste Al Copley (boogie-woogie) débutera à 21h30.
Le 10 août, place au scat et à la trompette de Joey Morant. Tarif : 30 euros. Les artistes, la réservation des places, l’itinéraire, les photos du domaine : tout est là.
Nuits d’été
Les animations estivales organisées par les vignerons de Vinsobres (oui, oui, c’est bien le nom de ce vignoble de Drôme provençale dont les vins bénéficient de l’appellation Côtes du Rhône depuis 2006 !) commencent jeudi avec la première des « Nuits diviniques ». Dès 19h, les visiteurs sont attendus sur la place du village par les producteurs locaux : huiles, olives de Nyons, picodons, saucisses et fameuses croquettes de Vinsobres seront accompagnés par les vins produits ici, entre lavandes et oliviers.
Achat du verre à l’entrée : 5 euros, assiette de dégustation offerte. Une seconde soirée de ce genre se tiendra le 19 août. Pour les soirées grillades + musique (les 25 juillet et 1er août) et pour le traditionnel
ban des vendanges, on se renseigne plus avant à cet endroit là.
1855.com, tous les culots (j'aime pas les vautours)
Il y a des mauvaises manières qui ne sont plus acceptables. Ainsi du principe qui consiste à promettre la lune en échange d’un chèque et de se la garder, la lune, tout en empochant l’argent. Vous voyez de qui je veux parler ? Bravo, il y en a qui lisent aussi La passion du vin et Jim Budd. Depuis que le « groupe » 1855.com a acheté l’opérateur CavePrivée.com, les méthodes du premier ont été appliquées au second. En témoigne le mail que nous avons reçu et dont voici quelques extraits que je publie tels…lire la suite
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Edouard Labruyère cherchait à acheter en Champagne depuis longtemps, mais comme il le dit ici
(en anglais), il a beau avoir visité plus de 35 domaines, rien ne s’était concrétisé jusqu’alors, faute de pouvoir se mesurer aux grandes maisons. Après la Bourgogne (Domaine Jacques Prieur à Meursault), le Beaujolais (Domaine Labruyère, en Moulin-à-Vent) et Pomerol (Château Rouget), le voici donc propriétaire de 6,5 hectares à Verzenay, plantés à 65 % de pinot noir et 35 % de chardonnay. La mission d’améliorer
la qualité des vins produits ici a été confiée à Nadine Gublin, en charge de la vinification en Bourgogne depuis plus de vingt ans. Le nom du domaine – Christian Busin – ne changera pas pour le moment.