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Domaine Sylvie Esmonin, qui fait mieux en AOP Gevrey-Chambertin ?

Le domaine
Sylvie Esmonin mène son exploitation dans une démarche inspirée du bio. Elle a adopté progressivement les vinifications en grappes entières, à partir de raisins provenant d’une viticulture encore plus rigoureuse que par le passé. Cela a donné des millésimes récents d’anthologie, rappelant les vins mythiques du XIXe siècle dans leur parfum et leur consistance. La sève incroyable de ces vins leur permet de survoler systématiquement la dégustation des gevreys dès la simple appellation village. En catégorie premier cru, le clos-saint-jacques met KO, par sa race, presque tous ses compétiteurs. Sans oublier le délicieux côtes-de-nuits villages.

Le vin
Domaine Sylvie Esmonin, Gevrey-Chambertin, rouge 2018
Comme d’habitude, Sylvie Esmonin produit l’un des meilleurs gevrey villages de la commune. Racé, salin, sans la densité du vieilles vignes du domaine mais avec une buvabilité délicieuse.

La note
17/20

Le prix
50 euros

Les coordonnées
03 80 34 36 44 // [email protected]

Le vieux millésime qui ne voulait pas être vieux

Un millésime ancien fait naître autant de désir que d’interrogations. Le vin sera bon ? La bouteille sera parfaite ? Et le bouchon ? Et l’émotion ? On intellectualise, on doute. En début d’année, Xavier Vignon, œnologue réputé et « créateur de vins du Rhône », bien connu des initiés et des plateformes spécialisées dans les ventes privées de vin, relâchait sur le marché un châteauneuf-du-pape 1972.

Le début des années 70 n’est pas la grande époque de la viticulture
Ô joie de retrouver un vieux millésime de l’appellation papale. Particulièrement pour ces vins, le temps permet de savoir. La tradition de les consommer vieux s’est perdu à mesure que l’offre de vieux vins s’est tarie sur le marché (ou l’inverse), exception faite de quelques flacons qui s’échangent à prix d’or au marché des enchères. On a aussi le droit d’être sceptique. Le début des années 70 n’est pas la grande époque de la viticulture française. Si l’on applaudit la remise en question dont elle fait preuve ces dernières années, on a le droit au sourcil levé quand, en comparaison du niveau de qualité de notre époque, le niveau de l’ancienne était moins régulier. L’originalité aromatique de ce 1972, en plus de sa robe étonnamment soutenue, nous fait d’abord croire au défaut. Que nenni. Le vin a passé presque cinquante ans en cuve. En béton, de surcroît. Un peu moins d’un demi-siècle, au même endroit dans la même cave d’un même domaine, redécouvert un jour par Xavier Vignon qui s’en porte acquéreur. Les quelques notes de noix, tirant doucement sur le pruneau, nous indique que ça doit avoir un peu de bouteille. Loupé, ça n’en a pas. La mise en bouteille date du début d’année. On revient donc au verre avec l’esprit interloqué du revanchard qui n’a pas de chances de revanche.

Le grand jeu
Grand nez de pierre et de silex frotté, rare par son intensité. L’acidité d’un blanc. Sans carafage, la pierre met du temps à laisser de la place au fruit. Une fois en place, c’est le grand jeu. Le charme est là. Pas celui d’un châteauneuf, on est loin de la typicité de l’appellation. Mais ce qu’il y a dans la bouteille, la beauté du nez, le tannin d’une énergie spectaculaire, le caractère ultra digeste qui fait que la bouteille circule et se vide, c’est ce qu’on appelle du plaisir. À peine évanoui, on veut le revivre. Ça tombe bien, Xavier a eu l’intelligence et les possibilités d’en tirer un nombre important de bouteille. On pourra donc être heureux plus longtemps.

Xavier Vignon, 1972, châteauneuf-du-pape 1972
18/20
90 euros, disponible sur Millésima.fr

Château Mangot en live et en vrai

Pour faire face aux circonstances pénibles qui entravent l’activité des vignobles de France, certains viticulteurs innovent, imaginent, foncent. Un peu partout dans les grandes régions viticoles, les initiatives se multiplient et, chez Bettane+Desseauve, nous approuvons ce dynamisme sans réserve.

À Saint-Émilion, par exemple, c’est le château Mangot des frères Todeschini qui se distingue avec une idée qui marche bien.

Il s’agit de recevoir un coffret contenant un petit échantillon (20 ml) de chacun des six vins des propriétés (Mangot et La Brande) et d’assister, verre en main, à une dégustation pas virtuelle (puisque vous avez les vins) animée par Yann Todeschini sur Zoom. C’est drôle, efficace et sympa, nous vous recommandons de le faire, ça vaut le détour.

Il suffit de commander le coffret (15 euros seulement) sur le site

COFFRET DEGUSTATION (6 x 20 ml)

Du rififi dans le classement des Crus bourgeois

Jean Guyon, propriétaire des châteaux Rollan de By, Greysac, Haut-Condissas, etc. n’est pas content du classement de l’Alliance des crus bourgeois et il le dit haut et clair. Son rollan-de-by vient d’obtenir la médaille d’or du Concours mondial de Bruxelles, justement. Et Bettane+Desseauve l’a nommé « producteur de l’année 2020 ». Alors ?

Domaine Michel Gay et Fils, la délicatesse du pinot noir

Le domaine
Michel Gay, épaulé par son fils Sébastien depuis 2000 et plus récemment par Laurent, diplôme d’œnologue en poche, a créé ce domaine de Chorey-les-Beaune de quinze hectares qui a considérablement changé de style et est désormais cultivé sans désherbants. La vinification se fait en cuve béton après le tri optique des raisins. Le choix est de tout érafler et d’effectuer des macérations pré-fermentaires en fonction des millésimes. Ce n’est pas la puissance absolue qui est recherchée ici mais la qualité du fruit, la captation de la délicatesse du pinot noir. Elles impressionnent dans ces vins qui semblent légers et gourmands mais ne manquent pourtant pas de fond pour une moyenne garde. Le domaine ne met pas rapidement en marché et nous a adressé cette année des 2017 bien réussis déjà accessibles pour la plupart d’entre eux.

Le vin
Domaine Michel Gay et Fils, Beaune premier cru Les Grèves, rouge 2017
Très typé Beaune sur l’un des terroirs les plus structurés de l’appellation par sa teneur en oxyde de fer notamment. Bouche profonde, complexe, racée : ce vin est à garder quelques années.

La note

16,5/20

Le prix
30 euros

Les coordonnées
03 80 22 22 73 // [email protected]

Domaine Brigitte Berthelemot, un beaune comme on les aime

Le domaine
Issue de la fusion en 2006 des domaines Darviot et Garaudet, cette entreprise créée par Brigitte Berthelemot s’étend sur huit hectares et seize climats entre Beaune et Santenay, avec une qualification HVE (haute valeur environnementale) depuis 2015. Avec le millésime 2018, nous verrons arriver de nouvelles cuvées car le domaine s’est encore agrandi sur de belles parcelles de premier cru. En constante progression dans l’affirmation d’un style où pureté et délicatesse prévalent, sous la houlette de Marc Cugney, les blancs affichent un charme qui réside dans une texture fine mais soutenue. Les rouges 2018 ont une immédiateté de fruit que nous ne connaissions pas au domaine tout en préservant leur capacité de garde. Vous devriez vous régaler.

Le vin
Domaine Brigitte Berthelemot, Beaune premier cru Les Bressandes, rouge 2018
Superbe Beaune comme nous les aimons, délicat et terrien en attaque et doté d’un fonds impressionnant. Ce terroir au sol rouge, sableux et donc drainant, exposé plein est a permis de magnifier le millésime. Le tannin est soyeux, sans coutures, le fruit est superbe.

La note
17/20

Le prix
27,20 euros

Les coordonnées
03 80 21 68 61 // [email protected]

Coravin toujours plus fort

La petite révolution de Coravin
Greg Lambrecht, le PDG de l’entreprise Coravin, a profité de cette année difficile pour continuer à innover. Après avoir revu sa gamme historique en début d’année, en proposant des modèles épurés en matière de design et connectés, il revient avec un nouvel outil, en rupture avec les produits actuels. Plus léger, encore plus simple et disponible à un prix abordable (99 euros), le nouveau modèle sobrement nommé Pivot illustre à quel point la jeune entreprise américaine est créatrice et continue sa montée en puissance sur le marché du vin au verre.

Plus simple, plus rapide, différent
Petit rappel. La gamme classique de Coravin, puisqu’elle permet de percer le bouchon à l’aide d’une aiguille, s’adresse à l’amateur qui veut déguster les vins sans perdre leur capacité de garde. Avec Pivot, pas de changement sur le fond, Coravin s’appuie sur ses fondamentaux : un bloc-guide, une aiguille pour conduire le vin et injecter l’argon, un bouton-poussoir pour verser. Cette fois-ci, le nouveau modèle peut s’utiliser pour les vins du quotidien, ceux qu’on ouvre pour les finir quelques jours plus tard et qui parfois restent au réfrigérateur, rebouchés à la hâte, décevants quand on y revient et promis à l’évier. Le principe de Pivot est simple. On tire le bouchon de la bouteille (ou la capsule à vis), on positionne un embout plastique équipé en son centre d’une membrane dans laquelle on vient insérer un tube verseur (et non une aiguille). Une fois le vin servi, le modèle se retire avec une facilité déconcertante et l’embout plastique reste comme nouvel obstructeur. Ainsi protégée, la bouteille peut tenir sans s’abîmer pendant quatre semaines.

Bref, Coravin fait sa petite révolution, élargissant encore un peu plus son activité en attaquant le marché des « vins quotidiens » en plus de son marché historique, celui des vins de garde. On connait la croissance de la consommation de vin au verre dans les restaurants et les bars. Elle semble s’inscrire de plus en plus dans les pratiques de consommation domestique. Décliné en quatre teintes (noir, bleu, gris et rouge), lancé en ligne faute de crise sanitaire, c’est le bon cadeau de Noël, aussi bien pour l’amateur de vin que pour équiper sa cuisine.

Pivot by Coravin
99 euros
Où le trouver ?
Disponible le 1er novembre uniquement sur
www.coravin.fr
www.boulanger.com
www.amazon.fr

Disponible également
Fini les plastiques ternes et le design de l’ancienne gamme. Le modèle One devient le modèle Three (199 euros), le Two Elite devient le Six Core (349 euros disponible en plusieurs coloris et finition chromée). Les deux modèles intègrent la nouvelle pince intelligente qui permet de simplifier encore plus l’utilisation et sont équipés d’un bouchon à vis compatible. Le modèle haut de gamme équipé d’un affichage LED, d’un système Bluetooth et d’un versement automatique du vin dans le verre vaut 999 euros.

Plus d’informations ici : www.mybettanedesseauve.fr/2020/04/15/coravin-la-suite-sannonce-bien/

Le meilleur caviste de France est à Saint-Germain-en-Laye

Les quatre épreuves de la finale du concours du meilleur caviste de France 2020 se sont déroulées à La Cité du Vin, à Bordeaux.

C’est Matthieu Potin que le jury a élu Meilleur Caviste de France à l’issue de quatre épreuves et du visionnage par le jury des visites du client mystère qui s’était rendu dans les magasins des finalistes. Pour cette édition inédite, c’est par vidéo que Thomas Dutronc, parrain de cette édition 2020, a annoncé le nom du champion.

Le gagnant Matthieu Potin, qui gère la cave La Vignery à Saint-Germain-en-Laye, entouré de Julien Lepage, à droite (La Vignery à Rambouillet) qui remporte l’argent et David Morin, caviste à Villiers-sur-Marne, est arrivé troisième. Crédit : @soleneguillaud

Âgé de 33 ans, Matthieu Potin dirige depuis 2017, à Saint-Germain-en-Laye, le première franchise ouverte par La Vignery (24 magasins en France) qu’il avait rejoint douze ans auparavant. Formé par l’école hôtelière de Granville, il a suivi un apprentissage en brevet professionnel dans un restaurant gastronomique avant de rejoindre le groupe La Vignery.

C’est la première fois que deux cavistes membres d’un réseau figurent au palmarès du concours du meilleur caviste de France depuis sa création. La seconde place a été attribuée à Julien Lepage, également caviste La Vignery, à Rambouillet.

 

La Gaffelière, Saint-Émilion de caractère

Alexandre de Malet Roquefort a succédé à son père au Château la Gaffelière. avec autant de talent que d’énergie, il porte son cru au meilleur niveau

Après quarante ans de dégustations régulières, on imagine que j’ai eu la chance de rencontrer beaucoup de grandes bouteilles. Peu m’ont autant marqué que les extraordinaires gaffelière 1952 et 1953, un peu liées à ma date de naissance et vraiment uniques par leur style et leur incroyable état de conservation. De là mon affection pour cette magnifique propriété aux mains de la même famille depuis 1705 et le mariage d’un membre de la très noble et ancienne famille Malet, dont un aïeul avait glorieusement pris part à la bataille d’Hastings. L’exposition sud-sud-ouest, à l’entrée sud du cœur de Saint-Emilion, sur trois étages, plateau, coteau et piémont de coteau, a certainement été repérée par les Romains. Léo de Malet Roquefort n’a donc pas été étonné en 1969 de découvrir sur sa propriété la trace d’une grande villa romaine au lieu-dit Palat, avec des fragments superbes de mosaïques qu’on peut admirer désormais au château. On imagine aisément qu’il s’agissait de la villa d’Ausone, dont le terroir jouxte celui de La Gaffelière. Le vignoble actuel couvre 22 hectares, planté pour 75 % en merlot, et 25 % en cabernet franc, dont la proportion pourrait encore augmenter. Alexandre de Malet Roquefort a intelligemment fait appel à Stéphane Derenoncourt et son équipe pour conduire le vignoble avec rigueur et respect de l’environnement. Un nouveau cuvier et un nouveau chai, aussi beaux qu’efficaces, permettent de vinifier dans des conditions idéales, ce que démontre cette magnifique dégustation où les derniers millésimes offrent un évident supplément de précision et d’harmonie. Le style inimitable des beaux millésimes du château associe la minéralité propre aux grands sols calcaires à un velouté et une douceur de texture qui le démarquent des vins un peu plus austères issus du pur plateau. Seuls Ausone à son meilleur et Bélair depuis son extension sur la côte Magdeleine, ses immédiats voisins, peuvent partager ce caractère. Les prix restent sages à ce niveau suprême, surtout comparés à quelques marques plus ambitieuses. Chez les Malet Roquefort, le sens de l’honneur est dans le vin, pas dans le prix.

2017
Très jolie robe vive, beaucoup de fraîcheur et de finesse au nez, corps suave, tannin soyeux, long, complexe, raffiné, ce qui n’exclut ni la tension ni l’expression forte du lieu. Harmonie totale pour un vin immédiatement séducteur.

2016
Texture un peu plus enrobée et tendue, mais chair veloutée : belle résolution de contraires apparents et grande longévité probable, d’autant que les bouchons sont bien meilleurs que ceux des années 1990. Une mise en bouteille récente l’a un peu serré.

2015
Grand millésime complet, riche et gourmand, avec – ce qui signe le grand terroir – un retour de fraîcheur presque mentholé malgré la haute maturité évidente du raisin et des amers racés venus du sol argilo-calcaire. Vin de très grand potentiel, remarquablement vinifié et élevé.

2014
Encore un vin complet pour le millésime, qui sera longtemps sous-estimé, en raison du 2015. Il pourrait cependant le surpasser en complexité aromatique et subtilité dans l’expression du terroir, après vingt ans de garde, un peu comme les 1948 ou les 1950 par rapport à leurs prestigieux millésimes voisins.

2013
Un peu plus de maigreur, mais le millésime fut on le sait difficile, avec malgré tout de la précision dans les arômes épicés, de la fraîcheur, et un tannin habilement extrait. Il pourrait prendre un peu d’étoffe avec l’âge.

2012
Joli coup de nez truffé, délicieux dans son demi-format, harmonieux, suave, parfait à boire en ce moment. Le charme des millésimes intermédiaires réussis à Bordeaux.

2011
Assez nerveux en bouche et un peu lourd sur le plan aromatique, avec des notes de réduction moins élégantes que celles du 2012 et encore un peu d’austérité.

2010
Encore très jeune, ample, riche, plus marqué par le merlot que ne le seront les grands millésimes plus jeunes, mais toujours un retour de fraîcheur qui équilibre l’alcool. Rétro-olfaction longue et racée. Il n’est pas encore prêt.

2009
On aimera moins le nez, un peu réduit et sauvage, malgré une grande matière. Deux bouteilles ouvertes et identiques, et un début d’oxydation.

2008
Dense et énergique, mais le tannin sèche un peu. Pour amateur de textures dites “classiques” dans le vin de Bordeaux.

2007
Vin gourmand, mais bien plus simple que dans les millésimes plus jeunes. Quelques notes florales à la bourguignonne. On peut le boire.

2006
Excellent corps, texture serrée, de la matière, mais pas l’harmonie souhaitable avec en fin de bouche une sensation sucrée.

2005
Il fait un peu plus vieux que son âge avec des notes un peu décadentes au nez, mais le velouté de texture du millésime est présent. Corps puissant et charnu. Le type même du vin entre deux âges qui cherche son second souffle.

2004
Matière plus ferme que celle du 2005, dense, réglisse-anis et truffe. Evolue noblement à l’air, dans un style un peu plus rustique que dans les meilleurs millésimes plus récents. Plus droit et marqué par son terroir que le 2005.

2003
Etonnant pour le millésime de concentration et de densité, sans lourdeur, et une saveur étonnamment florale. Il va surprendre.

2002
Vin à point, frais, gourmand, raffiné, subtil, tannin encore jeune. Bien plus séducteur en ce moment que les 2005 et 2004.

2001
Dans ce millésime réussi rive droite, ce vin déçoit un peu par son manque de “centre” et une texture peu sensuelle. Le bouchon a peut-être simplifié la donne.

2000
Elégant et intense avec un terroir bien lisible, saveur réglissée noble, grande droiture. Incontestablement bien supérieur ici au 2001.

1999
Pas le plus réussi du secteur, qui a parfois été victime d’une méchante grêle à la veille de la vendange. Il ne sera jamais vraiment équilibré.

1998
Bouteille imparfaite sans doute à cause du bouchon ou du bouchage.

1996
Nez facile et sympathique de truffe, remonté par le calcaire du sol, tannins fondus, très agréable à défaut de grande complexité.

1995
Manquant de générosité de texture et doté d’un tannin tendu, le vin séduit moins que le 1996. A-t-il été vendangé à parfaite maturité ?

1982
TCA évident au nez, comme hélas souvent avec les bouchons de l’époque. Ce qui nous fait pleurer car, derrière, il y a une évidente finesse de texture et une grande persistance.

1970
Enfin un corps et un bouquet de grand premier cru, avec toutes les nuances épicées, terriennes (truffe et iris) qu’on attend, et une très longue persistance. Dans le cadre de ce millésime si favorable sur le plan climatique, mais trop souvent dilué à Saint-Emilion (et ailleurs), une grande réussite.

1961
Sublime coup de nez, matière d’un satin grandiose, long, complexe, magique, le grand terroir parle. Peu de 1961 sont restés aussi nets et intacts.

1955
Très beau parfum où le floral ressuscite après tant d’années sur la truffe et le cuir, allant vers la rose et l’œillet. Ici, le corps est parfum et le parfum est corps, quadrature idéale du cercle vertueux des beaux terroirs. Mais seul l’âge et un bon bouchon conduisent à ce résultat.

1943
Nez à l’ancienne avec de l’acidité volatile, mais le vin est plus qu’un souvenir, avec du caractère et du style.

Photo : Leif Carlsson

Le charme tactile unique des vins du Domaine des Croix

Le domaine
Après des années en tant que vinificateur de la maison Camille Giroud, David Croix se concentre sur un petit domaine propriétaire, étendu sur quelques jolis terroirs du secteur de Beaune et de Corton. Après un 2016 exceptionnel aux tannins ultra fins, profonds et aériens à la fois, d’une folle subtilité, un 2017 dans un registre plus immédiatement accessible, 2018 sera de garde tout en préservant le charme tactile habituel des vins du domaine. Toute la gamme montre une remarquable réussite des différents terroirs du domaine.

Le vin
Domaine des Croix, Beaune premier cru Les Grèves, rouge 2018
Puissant, terrien et très raffiné, il a du fond et est clairement destiné à la garde mais son charme opère dès maintenant. Très belle bouteille de ce terroir d’exception.

Le note

17/20

Le prix
59 euros

Les coordonnées
03 80 22 41 81 // [email protected]