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Un beaune vibrant et délicat

Un domaine proche de la cinquième étoile…
Le domaine Faiveley dispose de 120 hectares dont 70 en côte chalonnaise, et de l’un des plus beaux chais de la Bourgogne, à Nuits-Saint-Georges.
Ses récents agrandissements, comme le fermage du domaine Zibetti et la reprise des domaines Dupont-Tisserandot et Billaud-Simon, font plus que jamais de Faiveley un ambassadeur incontournable des grands vins de Bourgogne dans le monde.
Et l’on se réjouit que cela ne soit pas au détriment de l’exigence de qualité et de style, à tous les niveaux d’appellation et de prix. La réflexion sur le travail à la vigne porte ses fruits, les vins de la maison jouent sur la droiture et la précision de l’expression de chaque cuvée, en blanc comme en rouge. La gamme 2018 que nous avons dégustée nous a épatés par des rouges d’une finesse de tannin éblouissante. La cinquième étoile dans notre Guide des vins est proche.

Le paradoxe beaunois
On ne comprend pas bien pourquoi l’appellation beaune souffre d’un certain désamour comparée à ses voisins immédiats comme Pommard ou Aloxe-Corton. Elle porte pourtant le nom d’une jolie ville pleine de charme qui fait vibrer le gotha œnophile du monde entier chaque troisième week-end de novembre pendant la vente des vins des Hospices de Beaune. L’amateur profitera de ce paradoxe, les premiers crus de Beaune ne suivent qu’avec retard la flambée continue des prix bourguignons et sont vendus en moyenne trois à cinq fois moins cher que les grands crus !

Le vin
Domaine Faiveley, beaune 1er cru Clos de l’Ecu, rouge 2018
Un premier nez splendide pour ce beaune très typé de son appellation, terrien et vibrant de fruit, tendu et long, délicatement floral et aromatique. On aime sa finale montante sur les fleurs épicées : une grande réussite.

La note
17/20

Le prix
Env. 50 euros

Les coordonnées
03 80 61 04 55// [email protected]

Il y a la France et qui pourrait s’en passer

Sur le noble front du monde en marche, le tableau est un peu noirci. La conjoncture, dit-on. Dieu merci, il nous reste un très beau marché national. Il est temps de s’en souvenir.

Dans les allées de Vinexpo, ce salon professionnel désormais parisien, avant la grande dépression. Le président d’une belle maison de Champagne me souffle à l’oreille que l’ambiance est morose. En cause une conjonction de soucis qu’on appelle la conjoncture. Par exemple, dans la phrase : « La conjoncture est mauvaise ». Les menées de la justice américaine, commencées en 2004, ont abouti à une augmentation des droits de douane US de 25 % ad valorem, c’est moins sûr aujourd’hui dit-on, un peu plus de confusion. Le Brexit plonge dans le noir la vision des exportateurs français. La situation politique à Hong Kong rend difficile les projections des mêmes sur cette plaque tournante du commerce mondial du vin. L’épidémie du coronavirus partie de Chine continentale complique encore l’affaire. Oui, il y a de quoi couiner. D’autant que certains chiffres indiquent une baisse déjà nette des exportations. Tentons de ré-éclairer la scène en bougeant un peu l’abat-jour.

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

Whiskies japonais, la vente à ne pas manquer

Les amateurs de whiskies japonais ont rendez-vous le vendredi 24 juillet 2020 pour une vente aux enchères de flacons plutôt exceptionnels.

Le talent des maîtres assembleurs japonais n’est plus à prouver et les amateurs de whisky sont souvent des fans inconditionnels du savoir-faire nippon.

La Maison de ventes aux enchères Osenat et Laïs, société d’expertise en vins et spiritueux engagée dans la lutte contre les fraudes et contrefaçons, organisent la vente d’une très belle collection privée de whiskies single malt japonais, constituée de trente-deux flacons parmi les plus recherchés du marché : collection Whisky Live (10 ans), Collection Nlkka Single Malt « Yoichi » , Single Malt «  Miyagikyo », Single Cask – Collection Karuizawa – Collection Ichiro Malt. « Quasiment tous ces flacons sont sortis en édition limitée et sont des raretés sur le marché européen », explique Louise Adélaïde Sainderichin, directrice de Laïs Wine & Spirit Expertise. Les prix de certains lots démarrent à quelques centaines d’euros, d’autres à quelques milliers. Avis aux collectionneurs…

Infos sur la vente de ces bouteilles d’exception :
https://www.osenat.com/catalogue/106086?

Contact :
Cédric Laborde
[email protected]

Consultante :
Louise Adélaïde Sainderichin
[email protected]

Bordeaux-Provence, rachat du Château La Mascaronne

Michel Reybier et sa famille, propriétaires du Château Cos d’Estournel, Second Cru Classé en 1855 à saint-estèphe, du Domaine Impérial de Hétszölö en Hongrie et de la Maison Jeeper en Champagne, viennent d’acquérir le Château La Mascaronne, dans le Var. Dominant le village médiéval du Luc-en-Provence, cette propriété de cent hectares dont soixante hectares de vignes en appellation côtes-de-provence est certifiée en agriculture biologique depuis 2016. « J’ai été conquis par la qualité des vins et le potentiel du terroir de La Mascaronne qui bénéficie aujourd’hui du remarquable travail de restauration mené dans le vignoble par Tom Bove depuis 20 ans. Séduit par ce site hors du commun qui incarne l’âme et le charme de la Provence, je continuerai à mettre en valeur ce terroir dans une quête d’excellence commune à l’ensemble de mes domaines viticoles. », explique Michel Reybier.

Domaine de l’Ile, une perle à Porquerolles

La maison Chanel s’est offert ce mythique vignoble de l’appellation côtes-de-provence. Un bijou unique sur l’île magique de Porquerolles

Les différentes strates du terroir porquerollais.

Une île partagée entre quatre filles
Ce serait un château-canon 1945, bouteille offerte au propriétaire du domaine de l’Ile, Sébastien Le Ber, qui aurait finalement fait pencher la balance face à un autre acquéreur, confie Nicolas Audebert, le directeur des propriétés viticoles Chanel. C’est peut-être aussi le fait d’avoir été capable d’identifier chez le vendeur la maquette d’un dhow, voilier qui navigue notamment dans l’océan Indien, sur les côtes de Lamu, au nord du Kenya. Viser les points sensibles, là où ça fait du bien.
Canon, donc, le grand cru classé de Saint-Émilion, dans le millésime de naissance de l’héritier du domaine de l’Ile, un voileux comme Audebert (Toulonnais et fils d’officier de marine), régatier et créateur de la “Route du rosé” reliant les îles du monde où il a fait connaître son vin. Le voilà justement qui arrive au chai sur sa moto dans un nuage de poussière ocre. Il conduit pieds nus, à la mode porquerollaise, et habite en face d’une maison rose et bleue flanquée de lauriers, d’eucalyptus géant, de chênes-lièges, d’arbousiers, de pins maritimes. « Et d’aguaribays, ce faux poivrier d’Amérique du Sud », précise Audebert, qui a passé dix ans à Cheval des Andes (LVMH) en Argentine avant de prendre à Bordeaux la direction des châteaux Canon et Rauzan-Ségla (margaux). L’Amérique du Sud, les voyages, autres points sensibles et communs entre Le Ber et Audebert. En 1910, après avoir fait fortune au Mexique dans les mines d’or et d’argent, François-Joseph Fournier, le grand-père de Sébastien, acquit l’île de Porquerolles pour l’offrir en cadeau de mariage à sa jeune épouse cantatrice. En 1957, l’île est partagée entre leurs quatre filles. Trois d’entre elles revendent leur part à l’État, Lélia conserve ses terres et replante des vignes. Son fils Sébastien a poursuivi son œuvre et développé le domaine, qu’il a passé en bio en 2015. En 2019, il l’a confié à la maison Chanel. Cette trentaine d’hectares (dont vingt-deux sont en production) est partagée entre la partie ouest acquise en plein propriété et la partie est, sous bail emphytéotique.

Une bouteille de blanc du Domaine de l’Île.

Arracher, replanter, le grand chantier à venir
Les vignes y poussent dans les schistes et l’argile, protégés de la morsure saline et des souffles brûlants. On les rejoint en Méhari par des pistes ouvertes dans la végétation. Sporadiquement, des trouées offrent des vues renversantes sur les flots céruléens. Rosés et blancs naissent ainsi entre terre et mer. Parmi les cépages plantés à 4 500 pieds l’hectare, le tibouren s’épanouit en gobelet, quand grenache, cinsault, mourvèdre et syrah sont palissés. Pierre Etcheberry, jeune ingénieur œnologue venu du château Lafleur à Pomerol, conduit le domaine. « Il y a énormément à faire. Des parcelles arrivent en fin de course, il faut arracher, replanter. Notamment du rolle, pour atteindre 30 % de blanc (contre 10 % aujourd’hui, NDLR), du tibouren et du mourvèdre en priorité. Il faut aussi revoir les tailles et remplacer les installations obsolètes. » Un euphémisme au vu de l’existant. Dix ans de travail en vue, avec la contrainte des règlementations du parc national de Port-Cros, créé en 1963 et premier du genre en France. L’île en fait partie et elle est inconstructible. Pas question de s’étendre, donc. L’architecte des propriétés Chanel élabore ses plans. « Le domaine restera un cru de terroir, exprimant la singularité et l’insularité du lieu. Tension saline, fraîcheur marine, rosée méditerranéenne balayée par le mistral, symbiose du vignoble et de la végétation. C’est l’unicité de ce terroir qui nous a séduit et son histoire hors du commun. »

 Par Béatrice Brasseur

Crédit photos : @Brice Braastad

La grande sensualité du style Bruno Clair

Régularité sans faille
Le patrimoine de vignes du domaine est l’un des plus nobles qui soit, avec les grands joyaux de gevrey-chambertin comme le Clos Saint-Jacques, les Cazetiers et le Clos de Bèze. En 2016, la reprise d’un hectare de Bonnes-Mares a étendu ce patrimoine à toute la partie Morey-Saint-Denis de cette appellation.
La régularité dans la réussite et la préservation d’un même style mérite un grand coup de chapeau, en particulier à Philippe Brun, associé à Bruno Clair dès le début de l’aventure, et qui met toute son expertise de vinification au service de ces grands terroirs. On est ici au sommet du nord de la côte de Nuits avec des bouches souvent moins intenses que chez certains mais infiniment sensuelles.
Parmi les grands, le style Bruno Clair mérite impérativement d’être connu.

Des terroirs voisins mais très différents
Gevrey-chambertin est bien doté en grands crus avec neuf terroirs classés dont les plus célèbres sont le chambertin et le chambertin-clos de bèze, de styles assez opposés bien qu’ils se touchent, l’un en puissance absolue, le second en intensité et en finesse.
Un peu plus au nord, la combe de Lavaux et ses vents froids marque la délimitation nord des grands crus de la côte de Nuits. Le législateur n’a reconnu que des premiers crus au-delà de cette combe.

Les Cazetiers, un cru plus « sauvage »
À son sommet, les prix des clos Saint-Jacques les assimilent depuis longtemps aux grands crus. Son voisin immédiat, les Cazetiers, plus discret, est aussi de grande qualité. Plus sauvage dans sa perception, il ressort systématiquement de nos dégustations à l’aveugle des premiers crus de gevrey. Le domaine Bruno Clair en réalise régulièrement l’un des meilleurs.

Le vin
Domaine Bruno Clair, gevrey-chambertin premier cru les Cazetiers, rouge 2018
Derrière la sensation minérale de ce terroir froid qui communique sa grande fraîcheur au vin, on voit ce 2018 racé, séveux, déjà affable et pourtant d’un grand avenir. Un must à gevrey-chambertin. On pourra également se régaler des marsannays rouges du domaine pour moins de 30 euros.

La note
17,5/20
Le prix
98 euros
Les coordonnées
https://www.brunoclair.com/ // [email protected]
03 80 52 28 95

Les crus bourgeois, épisode 2

Soyons clairs. La dégustation des crus bourgeois procure une grande satisfaction. Parce qu’elle réunit à la même table toutes les appellations du médoc, elle nous apprend que le Médoc change mais ne se renie pas, pour notre plus grand plaisir et celui des amateurs.

Bordeaux nouveau
Avant de rendre compte de l’intégralité de cette dégustation, j’ai choisi quarante crus qui ont semblé se démarquer de l’ensemble et qui montrent la voie d’un bordeaux nouveau, charmeur et séducteur sans rien renier de sa structure, de sa puissance tannique, de son intensité colorante et de ses aptitudes à la garde.

Les fondamentaux du médoc
Les crus que j’ai préférés proposent aujourd’hui des vins typiquement médocains au fruit parfaitement mûr, emmené par des touchers de bouche magnifiques et crémeux, amples et suaves. Beaucoup réjouissent par des finales toniques, aériennes et par une gestion du bois remarquable et intelligente.
Certains continuent de faire des vins qui ne plairont peut-être pas au goût des nouveaux consommateurs mais qui, avec le temps, développeront leur charme.
D’autres, assez rares, continuent d’extraire de manière excessive des matières pourtant excellentes jusqu’à fatiguer les vins, les rendre durs voire indigestes. Il faudra les revoir en bouteille.
Malgré ses désaccords, malgré ses différences, la grande famille des bourgeois réunit des propriétés qui ont le même objectif pour leurs vins : donner du plaisir à qui les dégustera demain. Après tout, c’est l’essentiel.

L’exercice de Louis-Victor
Sur l’ensemble des propriétés du classement établi au début de l’année, 180 avaient joué le jeu. Deux jours durant, ils ont été dégustés à l’aveugle et par appellation. Ces crus ont parfois été dégustés par d’autres experts Bettane+Desseauve et pour cette raison, vous trouverez un commentaire parfois différent sur l’appli Le Grand Tasting. Ceux-là ont été dégustés par Louis-Victor Charvet.

Crus bourgeois, mes préférés (la suite)
Château Bibian, haut-médoc
Joli haut-médoc aérien dans sa finale avec une finesse certaine dans les tannins. Grande densité de fruit et apte à une grande garde.

Château Bournac, médoc
Grand corps, matière dense, belle attaque soyeuse. Dynamique en bouche et avec du peps dans la finale. Classique et réussi.

Château Cap-Léon-Veyrin, listrac-médoc
Excellent fruit, tannin souple et précis, agréable en bouche et sans aucune sécheresse, finale plaisante et gourmande. Étiquette sérieuse et à recommander.

Château Corconnac, haut-médoc
Style classique mais beau travail sur le toucher de bouche et l’attaque crémeuse, bonne longueur et équilibre général remarquable. Dans un style floral plaisant.

Château du Taillan, haut-médoc
Grande énergie et dynamisme de texture, excellente lecture du vin, précision, juteux en bouche avec des tannins parfaitement extraits et fins. Taillé pour la longue garde.

Château Grivière, médoc
Profil classique qui ravira l’amateur de médoc dense et profond. La bouche est bien équilibrée et assez harmonieuse. Pour la garde.

Château Lestage, listrac-médoc
Bon équilibre entre un fruit plein et gourmand et des tannins fins et polis. Capable de jouer le registre du listrac gourmand sans rien concéder à une certaine aptitude à la garde.

Château Lilian-Ladouys, saint-estèphe
Finement parfumé, excellente construction avec une suavité en bouche agréable. De jolies notes mentholées dans la finale viennent étirer l’ensemble.

Château Paloumey, haut-médoc
Bon fruit, large et expressif au nez, encore sur la réserve en bouche mais déjà agréable. Texture de tannins délicate. Agréable par son côté juteux.

Château Paveil de Luze, margaux
Beaux nez délicat et assez floral, très margalais dans le style et agréable dans ses tannins fins. Beaucoup de parfum et de délicatesse.

Château Petit Bocq, saint-estèphe
Fraîcheur de fruit évidente. On apprécie la précision d’extraction des tannins et le côté légèrement salin dans la finale. Remarquable et parfaitement réussi, il évoluera très bien.

Château Saransot-Dupré, listrac-médoc
Excellent fruit riche et gourmand, jamais lourd et très plaisant. C’est bien fait et il sera très bon rapidement.

Les crus bourgeois, épisode 1

Soyons clairs. La dégustation des crus bourgeois procure une grande satisfaction. Parce qu’elle réunit à la même table toutes les appellations du médoc, elle nous apprend que le Médoc change mais ne se renie pas, pour notre plus grand plaisir et celui des amateurs.

Bordeaux nouveau
Avant de rendre compte de l’intégralité de cette dégustation, j’ai choisi quarante crus qui ont semblé se démarquer de l’ensemble et qui montrent la voie d’un bordeaux nouveau, charmeur et séducteur sans rien renier de sa structure, de sa puissance tannique, de son intensité colorante et de ses aptitudes à la garde.

Les fondamentaux du médoc
Les crus que j’ai préférés proposent aujourd’hui des vins typiquement médocains au fruit parfaitement mûr, emmené par des touchers de bouche magnifiques et crémeux, amples et suaves. Beaucoup réjouissent par des finales toniques, aériennes et par une gestion du bois remarquable et intelligente.
Certains continuent de faire des vins qui ne plairont peut-être pas au goût des nouveaux consommateurs mais qui, avec le temps, développeront leur charme.
D’autres, assez rares, continuent d’extraire de manière excessive des matières pourtant excellentes jusqu’à fatiguer les vins, les rendre durs voire indigestes. Il faudra les revoir en bouteille.
Malgré ses désaccords, malgré ses différences, la grande famille des bourgeois réunit des propriétés qui ont le même objectif pour leurs vins : donner du plaisir à qui les dégustera demain. Après tout, c’est l’essentiel.

L’exercice de Louis-Victor
Sur l’ensemble des propriétés du classement établi au début de l’année, 180 avaient joué le jeu. Deux jours durant, ils ont été dégustés à l’aveugle et par appellation. Ces crus ont parfois été dégustés par d’autres experts Bettane+Desseauve et pour cette raison, vous trouverez un commentaire parfois différent sur l’appli Le Grand Tasting. Ceux-là ont été dégustés par Louis-Victor Charvet.

Crus bourgeois, mes préférés
Château Arnauld, haut-médoc
Nez sur les épices fines, attaque veloutée en bouche et texture juteuse. Très bien fait et d’une bonne longueur.

Château Belle-Vue, haut-médoc
Notes de tabac, fruit pulpeux et riche, belle matière en bouche avec de l’énergie. À garder quelques années en cave.

Château Cambon la Pelouse, haut-médoc
Nez noble et sérieux, quelques notes de tabac et de cèdre. Beaucoup de finesse dans les tannins. Taillé pour la garde et promis à un bel avenir.

Château Castéra, médoc
Nez fruité et charmeur, la bouche revient sur un style plus médocain, avec une structure imposante mais bien intégrée et au service de l’équilibre. Une belle réussite.

Château d’Agassac, haut-médoc
Notes de tabac et excellente structure en bouche, construction remarquable. La bouche est veloutée et crémeuse et la finale tonique. Très réussi.

Château d’Arsac, margaux
Grand corps et grande intensité aromatique. Dense et bien construit, large en bouche, bien animé par un fruit frais et plaisant.

Château de Braude, haut-médoc
Joli haut-médoc parfaitement tenu dans son fruit et sa structure. Assez élégant avec ses arômes de cassis et son toucher de bouche civilisé. La finale est salivante.

Château de Côme, saint-estèphe
Excellente fraîcheur du fruit sans aucune impression d’austérité ou de maigreur. Finement épicé et franchement plaisant, il vieillira très bien.

Château de Preuillac, médoc
Assez élégant, bonne fraîcheur dans la texture, tannins très déliés, juteux, pulpeux. Beau vin.

Château Haut-Madrac, haut-médoc
Imposant dans son style élégant, noble. Beau nez légèrement sur le Cèdre. La finale étire une bouche harmonieuse. À garder.

Château Lamothe Cissac, haut-médoc
Nez agréablement floral. Bonne matière servie par un boisé fin. Beau final sur le menthol.

Château Ramage la Batisse, haut-médoc
Suave et crémeux en bouche, tannins précis, fruit mûr et sanguin. Il plaît beaucoup par son énergie.

Domaine Philippe Livéra et son (très) grand « petit » bourgogne

Des vins qui se démarquent à l’aveugle depuis 2007
Ce domaine de huit hectares et demi était également connu sous le nom des Tilleuls. Jeune viticulteur talentueux, Damien Livéra et sa sœur Hélène, inspirés par le style des vins de leur ami Arnaud Mortet, ont métamorphosé ces vins : leur couleur, leur parfum et leur personnalité tranchée les font remarquer depuis 2007 dans nos dégustations à l’aveugle. Il n’y a pas de premiers crus au domaine mais une parcelle de chapelle-chambertin et une série de villages vinifiés sous le nom de leur climat d’origine.
Des vins de haut niveau qui savent se montrer aimables jeunes sans se départir d’un certain classicisme, gage de leur capacité de vieillissement. Le simple bourgogne 2018 repousse les limites de l’appellation régionale et toute la gamme s’inscrit dans cette dynamique. Au vu des réussites depuis de nombreux millésimes, l’attribution d’une quatrième étoile au domaine nous semble désormais évidente.

Une gamme magnifique
La plupart des domaines bourguignons ont des parcelles de vignes classées en appellation régionale et produisent un bourgogne en rouge et en blanc. Beaucoup de ces bourgognes d’entrée de gamme sont hélas décevants. On pourrait penser qu’un domaine qui produit un bourgogne de qualité moyenne a peut-être mieux traité ses premiers et grands crus mais notre expérience de dégustateur nous démontre le contraire.
Les meilleurs domaines nous épatent presque toujours dès l’appellation régionale car ils ont à cœur de bien traiter toutes leurs vignes, qu’elles soient roturières ou issues des plus nobles terroirs. Le bourgogne 2018 du domaine Livéra nous a procuré une grande émotion et annonçait une gamme magnifique.

Le vin
Domaine Philippe Livéra, bourgogne, rouge 2018

Splendide bourgogne dès un premier nez envoûtant. La sensation perdure en bouche, on est très au-delà d’une simple appellation régionale. C’est une référence dans le millésime. Délicieux arômes de prune, de cacao, de baies, d’épices douces. La bouche est enrobée, soyeuse et sauvage à la fois. On se régale et le rapport qualité-prix est excellent.

La note
15,5/20

Le prix
18 euros départ cave

Les coordonnées
03 80 34 30 43 // [email protected]

Ne manquez pas le Grand Tasting pro, le rendez-vous des talents

Le 12 octobre au Pavillon Wagram
Initialement prévu le 23 mars 2020 au Pavillon Wagram, à Paris, le Grand Tasting pro aura bien lieu en 2020. Ce sera le 12 octobre, même lieu, mêmes horaires, même enthousiasme ! Après un début d’année compliqué et pauvre en opportunité commerciale, les vignerons ont hâte de faire déguster leurs vins à un public de professionnels.

Tour de France des appellations
A quelques semaines des fêtes de fin d’année qui sont des moments forts de consommation, les producteurs sélectionnés par les experts Bettane+Desseauve dans toutes les régions viticoles feront découvrir à un public ciblé (sommeliers, cavistes, acheteurs, restaurateurs, etc.) des cuvées qu’ils n’auront pas eu l’opportunité de découvrir en se déplaçant en région.

Une journée pour faire son marché
Le Grand Tasting pro, c’est l’endroit idéal pour faire son marché, renouveler sa carte des vins, déguster les vins qui ont enchanté nos experts, rencontrer leurs auteurs inspirés, échanger avec d’autres professionnels.

Pour s’inscrire et découvrir la liste des exposants
https://pro.grandtasting.com/

Le Grand Tasting pro 2019
https://youtu.be/fLsUj9nQhzU