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Carte sur table

Des grands vins de Bordeaux à prix doux ? Ouf, Carte sur Table revient. Jusqu’au 15 avril, l’opération du négociant bordelais Duclot est de retour dans une sélection de restaurants. Quinze stars du vignoble bordelais à prix caviste, en bouteille ou en magnum, mais aussi au verre pour renouveler une expérience toujours plus accessible, autour d’un bel accord mets-vin.

Les très grands du vignoble bordelais
Avec ses nombreux grands crus classés, Duclot fait saliver les amateurs de propriétés mythiques. Sur la rive droite comme sur la rive gauche, la carte des vins propose quelques références majeures.

Thierry Desseauve se réjouit de la présence de pavie-macquin, grand cru classé B de Saint-Émilion : « Un vin puissant, solide et terrien, fait pour une belle viande ». Il craque aussi pour le saint-estèphe du château Calon-Ségur, « Merveille de dynamisme, de finesse et d’intensité ». Deux vins de grande classe, complexes et élégants, très réussis dans ce millésime 2014. Rares sont les occasions de les goûter à table.

Rive gauche
Cos d’Estournel, bordeaux blanc 2015, 140 euros
Château Giscours, margaux 2006 (en magnum), 150 euros
Château Palmer, margaux 2008, 290 euros
Château d’Armailhac, pauillac 2009, 85 euros
Château Lafite-Rothschild, pauillac 2004, 690 euros
Château Mouton-Rothschild, pauillac 2006, 690 euros
Château Smith-Haut-Lafitte, pessac-léognan 2010, 180 euros
Domaine de Chevalier, pessac-léognan blanc 2016, 120 euros
Château Lafon-Rochet, saint-estèphe 2007, 50 euros
Château Calon-Ségur, saint-estèphe 2014, 125 euros
Château Branaire-Ducru, saint-julien 2012, 60 euros
Château d’Yquem, sauternes 2015, 375 euros

Rive droite
Château L’Évangile, pomerol 2011, 160 euros
Château Cheval Blanc, saint-émilion-grand-cru 2006, 690 euros
Château Pavie-Macquin, saint-émilion-grand-cru 2014, 75 euros

Une sélection de restaurants étoilés, bistrots et brasseries
32 adresses en France (à Paris, à Bordeaux, dans les Alpes) et pour la première fois en Espagne (cinq restaurants à Barcelone) et à Hong-Kong (trois restaurants) participent à l’opération. On retrouve évidemment les grands établissements de la gastronomie française comme Épicure au Bristol, le restaurant Pierre Gagnaire, La Grande Maison à Bordeaux, etc.

 

La liste complète des restaurants sur le site www.cartesurtable.com

Carte sur table, du 15 mars au 15 avril

 

Marc Almert sur le toit
du monde

Dire que le compétition fut rude est un euphémisme. Lors du Concours du Meilleur sommelier du monde, tout est fait pour maintenir les candidats dans un état de stress que le commun des mortels aurait du mal à supporter. Sur 66 candidats qualifiés, dont six femmes, 19 ont accédé à la demi-finale qui avait lieu le mercredi 13 mars. Ceux-là ont dû attendre le vendredi 15 mars, jour de la finale, pour savoir s’ils y étaient, justement, en finale. En début d’après-midi, dans l’auditorium d’Elisabeth Hall à Anvers, devant une salle remplie par les supporters des différents candidats, le président de l’ASI (Association de la Sommellerie Internationale), Andrès Rosberg, a fait monter les 19 candidats sur scène. Être appelé sonnait le glas de l’aventure.

Aucun Français en finale
Quelle ne fut pas la déception des Français quand le nom de David Biraud fut prononcé. La brillante Julia Scavo, les Français Julie Dupouy et Antoine Lehebel, qui concourraient l’une pour l’Irlande, l’autre pour la Belgique, étaient éliminés également. Les qualifiés étaient Raimonds Tomson (Lettonie), la surprenante Nina H. Jensen (Danemark) et le chouchou de ceux qui avaient assisté aux épreuves de la semaine, Marc Almert (Allemagne) qui allait finalement l’emporter. L’émotion fut aussi palpable lors de l’hommage rendu à Gérard Basset, meilleur sommelier du monde 2010, en présence de tous les précédents lauréats et de sa famille. Son fils, Romanée (ça ne s’invente pas) était extrêmement ému. Mais pas le temps de souffler, c’était l’heure de la finale.

Le moment où le plateau tombe par terre
La première à passer fut Nina Jensen. Sûre d’elle, elle a dû faire face à un accident classique de restaurant quand une technicienne l’a bousculé et renversé son plateau. C’est là qu’on pouvait mesurer l’état de tension de la candidate, contrainte de quitter la scène quelques instants pour se calmer et terminer les épreuves : service, analyse sensorielle, identifier des vins à l’aveugle, les accommoder avec un plat, classer les cépages de vins imposés, identifier dix boissons (en 3 mn) et enfin servir 16 verres sans revenir en arrière. Raimonds Tomson s’acquitta de ces tâches avec sérieux et assurance. C’est semble-t-il la fraîcheur et la spontanéité du jeune Marc Almert, alliées à une performance impeccable, qui ont emporté l’adhésion du jury.

Titre suprême
Marc Almert est le deuxième Allemand à remporter le titre suprême de meilleur sommelier du monde et surtout plus jeune lauréat devant Enrico Bernardo, qui avait 28 ans lorsqu’il arracha le titre mondial en 2004. Sommelier au Baur au Lac à Zurich, il avait déjà emporté les titres de Sommelier international Gaggenau 2016, de Sommelier international Vins d’Afrique du Sud 2016, et de Meilleur jeune sommelier Chaine des rôtisseurs Allemagne 2015. Le voilà, à 27 ans, sur le toit du monde de son métier.

Un nouveau châteauneuf-du-pape, c’est un événement

Château de Nalys,
châteauneuf-du-pape 2016

Pourquoi lui
C’est une arrivée récente dans le monde enchanté de Châteauneuf-du-Pape.
Mais la famille Guigal nous semble mieux armée pour y réussir que d’autres débarqués depuis un peu plus longtemps et qui n’y arrivent toujours pas. En attendant, curieux, de voir les performances des plus récents impétrants, je pense à notre cher Bernard Magrez.

On l’aime parce que
L’appellation cultive un sens rare de la liberté. Treize cépages, en rouge et blanc,
le vigneron fait ce qu’il veut, il assemble au gré de son encépagement, du millésime, de ses envies, de ses lubies, de ses convictions, quand il en a.

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

Le verre s’expose à La Cité du vin

Après Bistrot ! De Baudelaire à Picasso en 2017 et Le vin et la musique, accords & désaccords la saison dernière, la troisième exposition artistique proposée par La Cité du vin (Bordeaux) dévoile aujourd’hui un parcours consacré au verre « comme on le voit rarement, mis en scène, sublimé, détourné par des designers et des artistes », création de la Fondation pour la culture et les civilisations du vin et de la commissaire invitée, Bettina Tschumi. Jusqu’au 30 juin, ce parcours baptisé Renversant ! Quand art et design s’emparent du verre présente des objets produits ces vingt dernières années « parfois fonctionnels, le plus souvent symboliques ou détournés » dans un face à face entre production industrielle et œuvres issues de galeries et de musées, éditions limitées ou pièces uniques.

Dans une scénographie épurée se succèdent les créations de Nicolas Boulard, Achille Castiglioni, Fabrice Hyber, Octave de Gaulle, Hubert Le Gall, Arik Levy, Beth Lipman, Jean-Michel Othoniel, Gaetano Pesce, Philippe Starck, Fabien Verschaere et bien d’autres (la liste complète de ces œuvres venues d’Autriche, d’Espagne, d’Italie, de Belgique, du Royaume-Uni, de République tchèque ou encore des Etats-Unis est à découvrir ici). La création française est largement représentée, notamment par une riche sélection réalisée dans deux centres verriers d’exception, le centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques (CIRVA, Marseille) et le centre international d’art verrier (CIAV, Meisenthal). C’est au sein de ce dernier qu’a été réalisée l’œuvre inédite signée par Matali Crasset, Vino sospeso, “objet à boire” nomade, singulier et aérien, suspendu aux branches d’un arbre imaginaire.

Point de départ d’une réflexion élargie et poétique de la part des artistes et designers, le processus de fabrication du verre, qui allie tradition et expérimentation, fait également écho au métier de vigneron dont cette exposition rend compte avec un film inédit, Saison(s), de Jérôme de Gerlache, qui souligne l’importance du geste créateur. Le temps d’un millésime aux côtés du vigneron Stéphane Derenoncourt et au plus près de la designer Matali Crasset durant la création de Vino sospeso.

Renversant ! Quand art et design s’emparent du verre
La Cité du vin, 15 mars-30 juin 2019
Entrée : 8 euros, la billetterie est .

En route vers la haute valeur environnementale

Sous l’impulsion du président du syndicat général des vignerons des côtes du Rhône, Philippe Pellaton, les appellations côtes-du-rhône et côtes-du-rhône villages ont adopté un « ambitieux plan stratégique environnemental » en six points que nous retranscrivons ci-dessous.

Introduction de mesures agro-environnementales pour limiter drastiquement le désherbage chimique :
Deux mesures agro-environnementales (MAE) seront introduites dans les cahiers des charges AOC côtes-du-rhône et côtes-du-rhône villages. Elles s’imposent donc obligatoirement aux 4 000 opérateurs des côtes-du-rhône et côtes-du-rhône villages et sur les 40 000 ha de vignes classées dans ces AOC. Détail des mesures : Interdiction de désherber chimiquement les tournières (bordures des parcelles) ; Interdiction de désherber chimiquement plus de 50 % de la surface de la parcelle plantée.

Déploiement d’une certification collective “Haute valeur environnementale” :
Le syndicat général se constitue structure porteuse pour la mise en place d’une certification collective HVE auprès de toutes les exploitations des AOC côtes-du-rhône et côtes-du-rhône villages qui le souhaitent. Déjà titulaire de la certification ISO 9001 pour son organisation, il dispose de l’expertise nécessaire et devra mettre en œuvre un outil de suivi de l’ensemble des exploitations.

Développement et valorisation de la biodiversité dans les vignobles des côtes du Rhône :
La volonté du syndicat général est de prendre en considération la biodiversité et de favoriser les auxiliaires de la vigne, axe majeur de la certification HVE. Ce volet du plan stratégique sera mené en concertation avec des partenaires spécialisés (ligues pour la protection des oiseaux, groupes Chiroptère, fédérations d’apiculteurs) sur les six départements et trois régions que couvre le vignoble. Les consommateurs seront informés directement sur les bouteilles des efforts réalisés pour préserver la biodiversité. Ainsi, lors de l’achat d’une bouteille, une certaine somme sera reversée par le metteur en marché à une association partenaire œuvrant pour la biodiversité dans les trois domaines précédemment définis.

Elaboration d’un guide de recommandations environnementales :
Le guide des recommandations environnementales se veut un recueil d’orientations respectueuses de l’environnement dans sa globalité (eau, sol, air, biodiversité, travailleurs, applicateurs, consommateurs). Une cinquantaine de préconisations y sont recensées, dont le fait d’encourager l’agriculture biologique ou de participer à la mise en place d’une charte de bon voisinage « vignerons-riverains ».

Poursuite des travaux sur les variétés résistantes aux maladies :
Le déploiement des variétés de vigne résistantes (non OGM) aux maladies cryptogamiques (mildiou, oïdium, black-rot) est une priorité dans le vignoble des côtes du Rhône. Cette sélection est complexe car la résistance aux maladies n’est pas le seul critère de sélection : il faut également prendre en compte la qualité des raisins obtenus, leur typicité, qui doit se rapprocher de celle des cépages de l’AOC, ou encore leur adaptabilité aux conditions pédoclimatiques de la région, actuelles et à venir dans un contexte de changement climatique.

Poursuite des actions réalisées dans le cadre de la charte paysagère environnementale :
Le syndicat des côtes-du-rhône poursuit ses efforts pour protéger les paysages de l’appellation. Initiée en 2014, la charte paysagère environnementale des côtes du Rhône compte à ce jour 137 signataires. Elle a déjà accompagné près de 300 projets.

Haut-Bailly revisite ses étiquettes

Avec pour idée d’ajouter une note contemporaine au classicisme qui caractérise ce grand cru classé de Graves, le château Haut-Bailly a décidé de rebaptiser son deuxième vin, lancé en 1967 et jusqu’alors nommé La Parde de Haut-Bailly, du nom de Haut-Bailly II. Un numéro deux « issu d’une stricte sélection, mais doté d’une capacité de plaisir plus immédiat » qui assume donc plus clairement le fait d’être le « reflet » du grand vin. Cette nouvelle étiquette inaugurée avec le millésime 2018 permet également de marquer le début d’un nouveau chapitre, celui que s’apprête à écrire la deuxième génération de la famille Wilmers. Les travaux en cours à Haut-Bailly depuis l’été dernier (dont nous vous avions parlé ici) « révèlent toute la dynamique qui règne sur la propriété. »

Simplement connu sous le nom de pessac-léognan, le troisième vin de la maison, dont la création date de 1987, voit également son étiquette rajeunir et arborer désormais, dans un format plus concis, les initiales de la propriété. Ceci afin que ce flacon soit « plus directement identifiable dans la gamme de Haut-Bailly. » Si l’intemporelle étiquette du premier vin reste inchangée, son actualité n’en est pas moins riche ces temps-ci avec la sortie en coffret (dans une édition limitée à 240 exemplaires) d’une verticale de millésimes permettant à l’amateur d’acquérir le fruit de six vendanges successives sur ce vignoble de 30 hectares « niché au sommet d’une croupe du terroir historique des Graves. » Nous reproduisons ci-dessous les commentaires transmis par la propriété à leur propos :

2015 est le millésime de la plénitude.
Des conditions climatiques idéales, une vigne splendide, ce qui fait de ce vin un vin riche, dense et équilibré.

2014 représente l’intensité et l’énergie.
Le vin révèle de beaux arômes, un caractère velouté et une fraîcheur fruitée typique de l’été 2014.

2013 est un miracle.
Les gelées d’avril et mai épargnent le domaine, les violents orages de grêle de juillet ne touche pas la propriété. Malgré les faibles rendements, ce millésime est d’une grande finesse, aérien et vif.

2012, le millésime virtuose.
Fruité, frais et dense, il a des tannins serrés et exprime toute la virtuosité de Haut-Bailly.

2011 est l’empreinte du terroir du domaine qui s’exprime pleinement.
Ce millésime est caractérisé par une douceur fraîche et soutenue par la structure tannique sérieuse.

2010, l’excellence.
Le millésime est puissant et de longue garde avec une structure dense soutenue par une éclatante fraîcheur, une concentration optimale liée à une superbe maturité. 2010 s’inscrit ainsi dans le palmarès des très grandes années du Bordelais.

Château Haut-Bailly, coffret Collection, 850 euros (prix conseillé)

La nature de la vigne révélée par Vik Muniz

Chardonnay Leaf, l'une des œuvres issues de la résidence de l'artiste Vik Muniz au sein de la maison de champagne Ruinart

Il faut s’inscrire ici dès maintenant pour découvrir demain en avant-première, dans l’enceinte du Palais Brongniart (Paris 75002), l’exposition Shared Roots proposée par la maison Ruinart dans le cadre de la carte blanche qu’elle donne chaque année à un artiste contemporain de premier plan. Ensuite, c’est sur les grilles du palais que le public pourra apprécier durant un mois les œuvres réalisées par l’artiste brésilien Vik Muniz, fruits de sa résidence au sein de la maison de champagne, de sa rencontre avec son chef de cave, Frédéric Panaïotis, et des longues heures passées ensemble dans le vignoble historique de Ruinart, à Sillery, sur la montagne de Reims.

« Artiste protéiforme, Vik Muniz s’est exprimé dans une série d’œuvres inspirée de la notion de flux qui réinterprète les ceps de vignes à l’aide de morceaux de bois noircis et des fusains. Il a aussi donné vie à une feuille de chardonnay, cépage emblématique du goût Ruinart, à base d’éléments organiques issus du vignoble de Sillery » (en photo ci-dessus). Vik Muniz a longuement observé et pensé avant d’emprunter le chemin de la création. Curieux et passionné par la nature depuis toujours, l’artiste a découvert avec étonnement la rigueur du climat champenois et le fait que « c’est dans cette adversité que la vigne se surpasse et offre le meilleur d’elle-même. »

A Reims, mais aussi à Rio, où Vik Muniz a montré à Frédéric Panaïotis son monde végétal à lui (« le jardin tropical qui entoure sa maison et la fameuse allée des figuiers qui mène au jardin botanique qui lui a donné le goût de la nature », précise le chef de cave de Ruinart) sont nées ces “racines communes” qui ont donné son titre à l’exposition. La terre et la vigne, le chef de cave et l’artiste dans une même vision, celle de la tension créative, « celle qui donne l’énergie de créer. » Sans se fixer de limites pour Vik Muniz, qui dit que « plus le chemin est ardu, plus l’œuvre est belle », dans le respect d’une tradition qu’il doit faire évoluer en écoutant la nature pour Frédéric Panaïotis

« L’artiste brésilien a capté le rapport de l’homme et de la nature, incarné par Frédéric Panaïotis, maître des créations de la maison Ruinart dont les mains se retrouvent mises en scène »

Flow Hands, Vik Muniz X Ruinart.

Patache d’Aux, édition spéciale

Le millésime 2014 marquant les cinquante ans de sa collaboration avec l’enseigne Nicolas, le château Patache d’Aux propose dans le cadre de la foire aux vins de printemps de ce réseau de cavistes une série limitée à 9 500 flacons. C’est avec l’étiquette habillée d’or en photo ci-dessus, reprise d’un dessin original issu des archives de la propriété, que cette édition anniversaire rend hommage à l’année 1964, date à laquelle la calèche (dite « patache ») fit sa première apparition comme emblème de ce cru bourgeois du Médoc. Cette bouteille est proposée au prix de 15,10 euros jusqu’au 16 avril dans les magasins Nicolas et sur son site internet.

Et si c’était lui ?

Tout le vignoble français soutient David Biraud dans sa course à l’or. Compétiteur dans l’âme, c’est dans la sérénité que le Vendéen s’est préparé à la compétition ultime, le concours du Meilleur sommelier du monde.

La France du vin retient son souffle. Demain, au terme de cinq jours d’épreuves, trois médailles couronneront le travail acharné de trois sommeliers qui représenteront l’élite mondiale d’un métier essentiel au mondovino et en pleine évolution.

David Biraud est un « sommelier de concours ». À 30 ans, il participe pour « s’essayer » aux sélections de l’épreuve mondiale de 2003, puis en 2010, il concourt au Mondial chilien : il remporte la médaille de bronze sur un podium qui récompense Gérard Basset et Paolo Basso. Plusieurs concours européens et un Mondial plus tard, il monte sur la 2e marche du podium en 2016 à Mendoza.

Habitué à travailler avec des chefs très créatifs, Alain Passard, Jean-François Piège et aujourd’hui Thierry Marx, le Vendéen a suivi une préparation digne d’un athlète de haut niveau. On imagine la difficulté à concilier préparation au concours, métier (il est manager du Mandarin Oriental et sommelier du restaurant étoilé de Thierry Marx à Paris) et vie de famille (il est papa de deux petites filles). Techniques, caractéristiques des vins dégustés, législation de chaque pays, le concours requiert des connaissances encyclopédiques sur tous les liquides qui sont servis dans un restaurant : le vin bien sûr, les spiritueux, la bière et aussi le café, le thé, l’eau minérale et tous les « softs drinks ».

Après Olivier Poussier en 2000, on se prend à rêver que la France récupère le titre suprême grâce à David Biraud.

Toutes les infos sur : https://bestworldsomm.com/

Le chardonnay idéal

Il y a les abolitionnistes, les ABC d’outre-Atlantique (lisez le livre Anything But Chardonnay), les aficionados des grands bourgognes blancs. Et les non-alignés, ceux qui s’émerveillent quand un chardonnay transcende l’idée que l’on se fait de ce cépage. Vous l’aurez compris, nous en sommes.

Ce vin n’est plus disponible à la vente mais donne une idée de la qualité du terroir dont dispose le Domaine Chevalier Père & Fils sur ce grand cru et du style maison, un style qui n’a cessé de s’affiner depuis. Ce 2008 était tout simplement une expression parfaite du chardonnay sur grand terroir. Rien ne dépassait, tout était parfaitement intégré, infiniment long, complet et complexe, un idéal de ce cépage et une gifle à ceux qui le boudent (dont j’ai pu parfois faire partie). On trouvera les millésimes récents de ce corton-charlemagne dans les 70, 80 euros ou, plus accessibles, les ladoix blancs, une appellation souvent en dehors des feux de la rampe mais fort bien réalisée ici. Le 2017 est splendide.

Le vin : Domaine Chevalier père et fils, corton-charlemagne 2008, blanc
Le prix : environ 75 euros dans des millésimes récents
Les coordonnées : 03 80 26 46 30 ; email : [email protected]