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Chacun sa route

La route des grands crus de Bourgogne créée en 1937 par le Conseil général de la Côte-d’Or « pour révéler au grand public les paysages mythiques des grands crus bourguignons » fête cette année ses 80 ans et ce vénérable anniversaire donnera lieu à différentes célébrations au long des 60 kilomètres qui vont de Dijon, la “capitale historique”, jusqu’à Santenay en passant par Beaune, la “capitale viticole”.

Pour l’amateur, ce sera notamment l’occasion de (re)découvrir les climats du vignoble de Bourgogne, ces 1247 parcelles de vignes « soigneusement délimitées, connues de tous sous le même nom depuis des siècles et auxquelles l’emplacement précis, le sol, le sous-sol, l’exposition, le microclimat, l’histoire confèrent une identité propre » qui a permis leur inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.

En attendant les invitations à arpenter ce bel itinéraire qui ne manqueront pas d’émailler le printemps, voici trois points de vue sur la route des grands crus de Bourgogne.

Etienne de Bréchard, vigneron (Domaine de Blagny)
« Cette route, pour moi, c’est plutôt un parcours, celui de l’histoire de la Bourgogne viticole qui se déroule, des Gaulois premiers planteurs de pinot noir, en passant par les moines de Cîteaux et leur rigoureuse sélection de cépages et mise en valeur des parcelles, jusqu’aux viticulteurs d’aujourd’hui qui font perdurer la magie de ces terroirs. Je ne la parcours jamais dans l’indifférence : soit un magnifique point de vue, soit une pensée pour ceux qui ont façonné siècle après siècle ce paysage, soit simplement une petite voix qui me souffle tout le bonheur d’être là. »

Brigitte Houdeline, directrice de l’école des vins de Bourgogne (Beaune)
« Bretonne de naissance et Bourguignonne depuis 17 ans, j’ai découvert la route des grands crus le jour de mon arrivée à Beaune. Je ne connaissais absolument personne et j’ai croisé un tailleur de pierre qui travaillait à la réfection des murets. Il a voulu me faire découvrir “sa” route. En voiture, j’ai découvert, ébahie, que tous ces grands noms légendaires, ces bouteilles, ces étiquettes, étaient des villages, des paysages. Cette sensation, je l’ai encore aujourd’hui, je suis toujours émerveillée. »

Guillaume d’Angerville, président de l’association des climats du vignoble de Bourgogne
« Je me réjouis de fêter le 80e anniversaire de la route des grands crus qui passe aussi par de nombreux villages qui n’ont pas de grands crus. Parmi eux, mon préféré est Volnay et tout particulièrement le point haut entre Volnay et Meursault avec, à gauche, les Caillerets et à droite le Clos des Chênes. Cette route est la colonne vertébrale du site des climats et la “marche des climats” en 2011 entre Chambolle-Musigny et le Clos de Vougeot reste un souvenir inoubliable. »

Ci-dessus, photo d’un matin d’automne au domaine de Blagny, « quand des “langues” de brume façonnent ces instants magiques. » ©Etienne de Bréchard

Deux hectares pour commencer


Le projet porté depuis juin dernier par les vignerons des caves de Beaumes-de-Venise et de Vacqueyras unis sous le nom de Rhonéa Vignobles (nous vous en avions parlé ici) vient de se concrétiser par l’acquisition en début d’année des premières vignes financées de façon participative. Avec pour vocation la préservation du patrimoine foncier viticole situé autour du massif des Dentelles de Montmirail et sur la base d’une levée de fond avoisinant les 250 000 euros, la première société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) de la vallée du Rhône a acheté deux hectares en appellation vaqueyras.

Pour le président du collectif Rhonéa, le vigneron Claude Chabran, ces premières rangées de vignes ont une valeur hautement symbolique « puisqu’elles représentent l’aboutissement d’un projet ambitieux avec pour finalité, une réalité : maintenir les apports de raisin à nos caves. » Ces deux hectares seront menés dans le cadre d’une prestation de service par des vignerons qui appliqueront un cahier des charges précis, en adéquation avec les critères de haute qualité qui fondent ce projet au sein duquel sont impliqués des « membres actifs et fondateurs du label “Vignerons en développement durable”. »

Aventure humaine « conjuguant l’engagement éthique et collectif avec la réalité des investissements nécessaires » et comptant à ce jour 124 sociétaires (professionnels, amateurs, institutionnels) unis par les mêmes valeurs de respect du territoire, de continuité des savoir-faire et d’équité sociétale, Rhonéa Vignobles permet à tout un chacun de devenir propriétaire de vignes à partir de 1 000 euros. L’objectif à cinq ans de ce dynamique projet de sauvegarde d’un territoire viticole est une communauté forte de 5 000 sociétaires, 5 millions d’euros de capital et 100 hectares de vignes.

Le témoignage de Caroline Frey sur l’affaire des ZNT

Pour faire une suite à mon post de dimanche sur l’abandon des zones de non-traitement (ZNT) à proximité des habitations, quelques vignerons m’ont adressé leur avis. Deux d’entre eux, en appellation saint-émilion et bordeaux-supérieur, s’apprêtent à faire la coûteuse acquisition de pulvérisateurs à panneaux récupérateurs, une technologie nouvelle, plutôt lente à les en croire et pas encore très au point. Un autre préconise l’obligation d’être en bio dans les zones concernées. Un autre encore se demande s’il faut arracher, je pense qu’il plaisante, mais ce n’est pas sûr. Enfin, Caroline Frey m’a adressé une copie du courrier qu’elle a envoyé aux instances et que je publie dans son intégralité. Bref, les vignerons responsables et conscients des enjeux de leur métier ne sont pas du tout d’accord pour jouer à ce mauvais jeu qu’on voudrait leur imposer. Au nom de quoi, d’ailleurs ?

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De la colline de l'Hermitage à la table de Michel Chapoutier

La série ‘Un Verre de Terroir’, créée par Obiwine Studio, raconte l’histoire d’un amateur plutôt néophyte partant à la rencontre des vignerons les plus emblématiques des grandes appellations françaises pour en comprendre les principales caractéristiques.
L’objectif est de faire comprendre à un public de néophytes la carte d’identité des principales appellations, de manière détendue et pédagogique au cours de séances tournées avec les grands noms du vin français. Les onze épisodes sont disponibles ICI.

Le vin est-il bon pour la santé ?


Cette question est le titre de la conférence (gratuite) qui se tiendra ce soir à 18 h 30 à Bordeaux dans le cadre du cycle Les Vendanges du savoir proposé chaque premier mardi du mois par La Cité du vin. D’une durée d’une heure et demie, elle sera menée par Cécilia Samieri, chercheur à l’Inserm Bordeaux, et Jean-François Dartigues, professeur de santé publique à l’université de Bordeaux.

Entrée libre, plus de renseignements en cliquant .

Dans le respect du flux de sève

Dans le cadre d’un partenariat avec l’Institut des sciences de la vigne et du vin (ISVV), le château Haut-Bailly a reçu la première promotion d’une formation proposant le “réapprentissage” d’une méthode de taille décrite par Poussard au début du XXe siècle. Attaché à la préservation de son patrimoine de vieilles vignes, dont certains pieds ont 120 ans, Haut-Bailly s’est intéressé dès 2012 à la réhabilitation de cette taille qui permet une meilleure circulation de la sève à l’intérieur du cep. Les gestes et l’observation sur mesure de chaque pied de vigne exigés par cette méthode ont été transmis à l’équipe de vignerons du château par Massimo Giudici, représentant en France de l’entreprise italienne Simonit et Sirch.

La taille Guyot-Poussard « vise à réduire l’impact de la blessure sur la plante et les traces de sa cicatrisation. En éloignant les cônes de dessèchement du flux de sève principal, on assure un circuit continu dans l’ensemble du pied, ce qui redonne de la vigueur à la plante et permet de diminuer les risques de maladies du bois telles que l’esca. Sur le long terme, la plante vit plus longtemps, en meilleure santé. »

Vendredi dernier, les douze étudiants de ce tout premier Diplôme universitaire d’aptitude à la taille et à l’épamprage (DUTE proposé par l’ISVV depuis septembre dernier et basé sur l’expérience des maîtres-tailleurs de Simonit et Sirch) sont venus passer la journée à Haut-Bailly. Ces viticulteurs et viticultrices venues de Bordeaux, des Côtes du Rhône, de Champagne, d’Espagne, d’Italie, de Belgique et d’Allemagne ont participé à une séance de taille en binômes étudiant-vigneron dans les vignes du château (une parcelle a été mise à disposition de l’équipe pédagogique du DUTE en vue de ces travaux pratiques) et ont effectué une visite complète des chais avec son directeur technique, Gabriel Vialard.

©simonitsirch-hautbailly-1
Photos : ©Simonit & Sirch

Les lobbyistes de Bayer-Monsanto se marrent

Dans le monde de cinglés dans lequel nous nous débattons, il y a deux, trois sujets qui méritent qu’on torture le clavier pour nous indigner. L’agacement du jour, c’est cette idée largement colportée par les syndicats d’appellation et, au-dessus d’eux, j’imagine, par les autorités nationales, qui consiste à refuser les zones de non traitement (ZNT) à proximité des habitations et à se féliciter que les projets de réglementation ne tiennent aucun compte des riverains. C’est une histoire de fou qui montre à quel point les lobbyistes de Bayer-Monsanto travaillent bien et à quel point nos « responsables » sont faibles. C’est éprouvant.

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Un effervescent à base de nebbiolo, c'est rare

C’est un vigneron de Serralunga d’Alba, au cœur du Piémont le plus désirable. Il s’appelle Rivetto. Jusqu’ici, je connaissais Giorgio Rivetti à l’enseigne de La Spinetta, de très jolis vins. Là, c’est Rivetto. Il s’avance précédé d’une grosse réputation, mais d’une notoriété toute petite. Un petit tour sur internet m’apprend qu’il se prénomme Enrico. Comme tous les viticulteurs qui cultivent du nebbiolo, à un moment donné, il coupe le bas de la grappe pour concentrer les baies du haut. C’est comme ça que le nebbiolo se porte le mieux, paraît-il. Sûrement puisque c’est le haut de la grappe qui fait le barolo.

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Un effervescent à base de nebbiolo, c’est rare

C’est un vigneron de Serralunga d’Alba, au cœur du Piémont le plus désirable. Il s’appelle Rivetto. Jusqu’ici, je connaissais Giorgio Rivetti à l’enseigne de La Spinetta, de très jolis vins. Là, c’est Rivetto. Il s’avance précédé d’une grosse réputation, mais d’une notoriété toute petite. Un petit tour sur internet m’apprend qu’il se prénomme Enrico. Comme tous les viticulteurs qui cultivent du nebbiolo, à un moment donné, il coupe le bas de la grappe pour concentrer les baies du haut. C’est comme ça que le nebbiolo se porte le mieux, paraît-il. Sûrement puisque c’est le haut de la grappe qui fait le barolo.

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Potensac, un château "au milieu des eaux"


Mon vin & moi


Dans cet espace, vous trouverez désormais les films de pub qu’on aime. En fait, non. Il ne s’agit pas à proprement parler de films de pub, mais faisons vite. Voilà de jolies vidéos tournées à la gloire de chacun des châteaux ou domaines et diffusées sur les sites internet des propriétés. Il se trouve qu’on peut y apprendre ou découvrir des choses intéressantes.