Depuis début décembre et jusqu’à début mars, les vignerons de la coopérative Rhonea (union de producteurs dont nous vous avions parlé ici) célèbrent la truffe noire et les vins de la vallée du Rhône dans le cadre d’un nouveau festival baptisé Truffes & Vins. Cette première édition déclinera différents rendez-vous dans les caves de Beaumes-de-Venise et de Vacqueyras – rencontre avec des trufficulteurs, démonstration de cavage, conseils d’achats, dégustation de produits truffés, accord mets-vins et marchés de producteurs – à propos desquels l’amateur est invité à se renseigner plus avant en cliquant ici. Des stages culinaires animés par des chefs et ouverts à tous (sur réservation) seront également organisés tout au long de ces gourmandes semaines.
Belles parcelles du Languedoc
Balade au cœur des meilleurs crus languedociens, les propositions de fin d’année de Gérard Bertrand font la part belle aux grands vins issus des terroirs du château l’Hospitalet, domaine cultivé en biodynamie situé sur le massif de La Clape, du domaine de Villemajou, berceau de la famille dans les Corbières et vignoble planté de très vieilles vignes de carignan, du château La Sauvageonne, qui surplombe le paysage volcanique des Terrasses du Larzac, et du domaine de Cigalus, « né de la volonté de créer un monde à part dans la viticulture » et mené en biodynamie. Pour chacune de ces étiquettes, un coffret de deux bouteilles est disponible (50 euros).
Plus pointu encore est le coffret “trois millésimes” dédié au vin icône de Gérard Bertrand, le clos-d’ora. Tout comme le sont ceux consacrés aux parcelles qu’il réserve sur chacun de ses domaines, du fait de leur « situation ampélographique et climatique exceptionnelle », à une production de vins envisagés comme des “grands crus” du sud de la France. Ici, l’amateur est invité à panacher selon ses envies une proposition qui se décline sur deux, trois ou six parcelles (90, 135 et 270 euros). Plus d’informations auprès du caveau Gérard Bertrand, tél. : 04 68 45 27 03.
Ci-dessus, les vins issus des parcelles Viala (minervois-la-livinière), L’Hospitalitas (la-clape) et La Forge (corbières-boutenac). Ci-dessous les limoux Aigle Royal Chardonnay et Aigle Royal Pinot noir sont issus d’une parcelle dominant le village de Roquetaillade, à 503 mètres d’altitude.

Sous le sapin de l’amateur #4
Accessible sans avoir forcément à passer par le musée, la boutique de La Cité du vin offre aux amateurs toute une sélection de cadeaux de Noël autour du vin (pour le vin, c’est à la cave Latitude20 que ça se passe). De grands classiques (tel le livre-objet de Jean Lenoir dont vous avions parlé là) en nouveautés indispensables (comme la “carafe de poche” Optiwine évoquée ici), ce concept-store de 250 m2 déroule des propositions « pour tous les âges et tous les budgets » au fil d’une sélection d’objets du monde entier, des produits de beauté à l’art de la table et la déco en passant par les produits gourmands et les livres. Parmi ces derniers, on trouve l’album ci-dessus, « né de l’envie de partager la culture de la vigne avec les enfants. » Un petit garçon y découvre grâce à son grand-père la vigne, son biotope, le travail de vigneron et tous les outils qui vont avec. Pour l’auteur de cette histoire, professeur des écoles issu du milieu viticole qui a également signé avec la même illustratrice un Imagier de la vigne (8,50 euros), parler du vin aux enfant doit se faire « simplement et avec bienveillance. » Emblématique de ce riche patrimoine à leur transmettre, la période des vendanges « constitue un formidable support d’apprentissage. »
Vendanges, Gabriel Denizot et Aude Palisson, 11,50 euros.

Petit à petit, l’amateur fait son nid.

Si Eurocave crée aussi de quoi stocker de très nombreuses bouteilles, ce spécialiste de la question de la garde et de la conservation des vins propose aux amateurs des solutions au format plus restreint dont la technologie et la simplicité d’utilisation sont les mêmes que celles qui caractérisent la production de cette maison. Ainsi du bar à vin « Wine Art » (399 euros), qui peut trouver sa place dans une cuisine et permet de conserver deux bouteilles jusqu’à dix jours après leur ouverture en combinant mise à température et mise sous vide automatisée. Ainsi, aussi, de la cave d’appartement en photo ci-dessus, qui permet de garder deux bouteilles ouvertes, mais aussi d’en stocker dix autres dans les meilleures conditions.
Eurocave, cave « Tête à Tête », 1 459 euros.

A table.

Façon “chevalet” ou façon “berceau” (ce dernier peut être posé ou accroché au mur, transformant alors la bouteille en trophée), les deux présentoirs en chêne issu de forêts françaises proposés par la marque Philibar ont été conçus pour accueillir trois formes de bouteilles, bourguignonnes, champenoises et bordelaises, comme ci-dessus. Pour maintenir ces flacons en toute sécurité, la technique s’est mise au service de la simplicité. Si les deux pièces de bois sont différentes, le cadre en acier laqué reste le même et seule son inclinaison change (on peut aussi choisir la couleur, noir, rouge ou vert). Résolument épurée, le design de ces objets contemporains dont l’usage peut être aussi bien le fait de professionnels que de particuliers laisse la place d’honneur à la bouteille.
Philibar, Collection n°Vin, 78 euros le chevalet et 112 euros le berceau.

Petit geste, grand coup de main.

Pour seulement cinq euros (mais on peut donner un peu, beaucoup ou énormément plus), l’amateur pourra participer au développement de la cave créée à Maury par Marc Barriot il y a douze ans. Cultivées depuis le début selon les règles de l’agriculture bio, les dix-sept parcelles du Clot de l’Origine sont menées de façon artisanale. Le développement de cette exploitation familiale nécessite différents investissements et un appel aux dons a été lancé sur la plateforme de crowdfunding Bulb in Town.
Conformément aux usages du financement participatif, toute l’histoire qui va avec cette demande est expliquée ici en mots et en images, du rêve de départ aux futurs achats qui seront réalisés grâce à cette solidarité viticole. Selon son montant, votre geste ouvre droit à des contreparties qui, de cabas en coton en sachets de raisins et bouteilles de vins, vont jusqu’à un survol en avion de la vallée du Fenouillède et à la possibilité de créer votre propre barrique de vin. Pour participer, cliquer là.

Ouverture en trois mouvements.

La dernière proposition issue de la technologie Screwpull, qui décline depuis 1979 des accessoires œnologiques remarqués pour leur ergonomie autant que pour leur efficacité (la marque est la propriété de Le Creuset depuis 1991), simplifie à nouveau la gestuelle qui va avec l’ouverture d’un vin. Trois mouvements suffisent à cet outil high-tech au mécanisme unique doté d’un capteur de détection du goulot pour déboucher dans le plus grand respect tous types de bouteilles et de bouchons (naturels ou synthétiques). Ce très professionnel et résistant objet (garanti 10 ans) devrait combler tous les genres d’amateurs, de vin comme d’innovation. Disponible en gris et doré.
Le Creuset, coffret Screwpull LM450, 99 euros.

Décor de fête.

La maison de cava Freixenet propose en cette fin d’année un coffret en édition limitée placé sous le signe de la convivialité et du partage à la catalane, région de naissance de cette entreprise née il y a 150 ans dans une petite commune de la province de Barcelone et devenue le premier groupe mondial de vins effervescents. Outre six mini-bouteilles de cava Freixenet Cordon Negro (20 cl), cette box contient un décor complet pour table de fête, des bouchons de liège et cartons pour marquer les places de chacun de vos invités – à l’aide d’un stylo doré – aux serviette en papier tissé, photophores et bougies.

Drôlement sérieux.

Dégustatrice, journaliste pour de nombreux magazines et sites spécialisés dans la gastronomie et le vin professionnels et grand public, Isabelle Bachelard est membre du jury de concours internationaux et anime des dégustations pour les amateurs (elle a dirigé un temps aux côtés de Steven Spurrier l’Académie du vin qu’il a fondée à Paris). Celle qui dit être « née dans un restaurant » est aussi l’auteur du pétillant ouvrage ci-dessus. Si le lecteur de ce site n’a pas besoin d’une demi-raison de plus pour s’adonner à sa passion, il trouvera dans ces pages nombre de « faits incroyables, infos scientifiques, citations et dictons » pour alimenter les conversations autour de son sujet préféré. S’il se sent l’âme généreuse, il pourra profiter des fêtes et de leur lot de réunions familiales et amicales pour offrir quelques connaissances à cette génération Y qui trouve l’univers du vin difficile à aborder, comme l’a récemment montré cette étude Vin & Société – Ifop.
99 + 1 bonnes raisons de boire un verre de vin , Isabelle Bachelard.
Editions Artémis, 96 pages, 7,90 euros.
Sous le sapin de l'amateur #4
Accessible sans avoir forcément à passer par le musée, la boutique de La Cité du vin offre aux amateurs toute une sélection de cadeaux de Noël autour du vin (pour le vin, c’est à la cave Latitude20 que ça se passe). De grands classiques (tel le livre-objet de Jean Lenoir dont vous avions parlé là) en nouveautés indispensables (comme la “carafe de poche” Optiwine évoquée ici), ce concept-store de 250 m2 déroule des propositions « pour tous les âges et tous les budgets » au fil d’une sélection d’objets du monde entier, des produits de beauté à l’art de la table et la déco en passant par les produits gourmands et les livres. Parmi ces derniers, on trouve l’album ci-dessus, « né de l’envie de partager la culture de la vigne avec les enfants. » Un petit garçon y découvre grâce à son grand-père la vigne, son biotope, le travail de vigneron et tous les outils qui vont avec. Pour l’auteur de cette histoire, professeur des écoles issu du milieu viticole qui a également signé avec la même illustratrice un Imagier de la vigne (8,50 euros), parler du vin aux enfant doit se faire « simplement et avec bienveillance. » Emblématique de ce riche patrimoine à leur transmettre, la période des vendanges « constitue un formidable support d’apprentissage. »
Vendanges, Gabriel Denizot et Aude Palisson, 11,50 euros.

Petit à petit, l’amateur fait son nid.

Si Eurocave crée aussi de quoi stocker de très nombreuses bouteilles, ce spécialiste de la question de la garde et de la conservation des vins propose aux amateurs des solutions au format plus restreint dont la technologie et la simplicité d’utilisation sont les mêmes que celles qui caractérisent la production de cette maison. Ainsi du bar à vin « Wine Art » (399 euros), qui peut trouver sa place dans une cuisine et permet de conserver deux bouteilles jusqu’à dix jours après leur ouverture en combinant mise à température et mise sous vide automatisée. Ainsi, aussi, de la cave d’appartement en photo ci-dessus, qui permet de garder deux bouteilles ouvertes, mais aussi d’en stocker dix autres dans les meilleures conditions.
Eurocave, cave « Tête à Tête », 1 459 euros.

A table.

Façon “chevalet” ou façon “berceau” (ce dernier peut être posé ou accroché au mur, transformant alors la bouteille en trophée), les deux présentoirs en chêne issu de forêts françaises proposés par la marque Philibar ont été conçus pour accueillir trois formes de bouteilles, bourguignonnes, champenoises et bordelaises, comme ci-dessus. Pour maintenir ces flacons en toute sécurité, la technique s’est mise au service de la simplicité. Si les deux pièces de bois sont différentes, le cadre en acier laqué reste le même et seule son inclinaison change (on peut aussi choisir la couleur, noir, rouge ou vert). Résolument épurée, le design de ces objets contemporains dont l’usage peut être aussi bien le fait de professionnels que de particuliers laisse la place d’honneur à la bouteille.
Philibar, Collection n°Vin, 78 euros le chevalet et 112 euros le berceau.

Petit geste, grand coup de main.

Pour seulement cinq euros (mais on peut donner un peu, beaucoup ou énormément plus), l’amateur pourra participer au développement de la cave créée à Maury par Marc Barriot il y a douze ans. Cultivées depuis le début selon les règles de l’agriculture bio, les dix-sept parcelles du Clot de l’Origine sont menées de façon artisanale. Le développement de cette exploitation familiale nécessite différents investissements et un appel aux dons a été lancé sur la plateforme de crowdfunding Bulb in Town.
Conformément aux usages du financement participatif, toute l’histoire qui va avec cette demande est expliquée ici en mots et en images, du rêve de départ aux futurs achats qui seront réalisés grâce à cette solidarité viticole. Selon son montant, votre geste ouvre droit à des contreparties qui, de cabas en coton en sachets de raisins et bouteilles de vins, vont jusqu’à un survol en avion de la vallée du Fenouillède et à la possibilité de créer votre propre barrique de vin. Pour participer, cliquer là.

Ouverture en trois mouvements.

La dernière proposition issue de la technologie Screwpull, qui décline depuis 1979 des accessoires œnologiques remarqués pour leur ergonomie autant que pour leur efficacité (la marque est la propriété de Le Creuset depuis 1991), simplifie à nouveau la gestuelle qui va avec l’ouverture d’un vin. Trois mouvements suffisent à cet outil high-tech au mécanisme unique doté d’un capteur de détection du goulot pour déboucher dans le plus grand respect tous types de bouteilles et de bouchons (naturels ou synthétiques). Ce très professionnel et résistant objet (garanti 10 ans) devrait combler tous les genres d’amateurs, de vin comme d’innovation. Disponible en gris et doré.
Le Creuset, coffret Screwpull LM450, 99 euros.

Décor de fête.

La maison de cava Freixenet propose en cette fin d’année un coffret en édition limitée placé sous le signe de la convivialité et du partage à la catalane, région de naissance de cette entreprise née il y a 150 ans dans une petite commune de la province de Barcelone et devenue le premier groupe mondial de vins effervescents. Outre six mini-bouteilles de cava Freixenet Cordon Negro (20 cl), cette box contient un décor complet pour table de fête, des bouchons de liège et cartons pour marquer les places de chacun de vos invités – à l’aide d’un stylo doré – aux serviette en papier tissé, photophores et bougies.

Drôlement sérieux.

Dégustatrice, journaliste pour de nombreux magazines et sites spécialisés dans la gastronomie et le vin professionnels et grand public, Isabelle Bachelard est membre du jury de concours internationaux et anime des dégustations pour les amateurs (elle a dirigé un temps aux côtés de Steven Spurrier l’Académie du vin qu’il a fondée à Paris). Celle qui dit être « née dans un restaurant » est aussi l’auteur du pétillant ouvrage ci-dessus. Si le lecteur de ce site n’a pas besoin d’une demi-raison de plus pour s’adonner à sa passion, il trouvera dans ces pages nombre de « faits incroyables, infos scientifiques, citations et dictons » pour alimenter les conversations autour de son sujet préféré. S’il se sent l’âme généreuse, il pourra profiter des fêtes et de leur lot de réunions familiales et amicales pour offrir quelques connaissances à cette génération Y qui trouve l’univers du vin difficile à aborder, comme l’a récemment montré cette étude Vin & Société – Ifop.
99 + 1 bonnes raisons de boire un verre de vin , Isabelle Bachelard.
Editions Artémis, 96 pages, 7,90 euros.
La naissance d’un grand climens
« Je ne maudis jamais la pluie, cette petite soeur déshéritée du soleil. », c’est avec cette citation de Christian Bobin que Château Climens ouvre son journal des vendanges, passionnante lecture que nous reproduisons ci-dessous dans son intégralité.
Les contrastes de début de campagne
« L’hiver, de novembre 2015 à février 2016, a été très doux. Rares mêmes ont été les gelées matinales, dont le retour tardif au mois de mars écarte enfin le risque de débourrement précoce. En revanche, nous nous serions passés de celles d’avril. Le froid de la dernière semaine d’avril a entraîné un ralentissement de la croissance végétative, puis une gelée blanche le matin du 29 a fait des dégâts localisés mais non négligeables sur une zone d’une dizaine d’hectares, touchant jeunes et vieilles vignes. Un traitement de valériane est alors appliqué pour favoriser le démarrage des entre-coeurs. Nous n’insisterons pas sur le printemps notoirement diluvien de 2016, si ce n’est pour se féliciter de s’en être sorti avec honneur, les dégâts du mildiou se révélant limités malgré les difficultés à traiter sous la pluie. Heureusement, l’abus de prêle et d’osier n’a pas d’effets secondaires notoires. »
Enfin les conditions idéales
« Après la succession, ô combien contrastée de ce printemps pluvieux et d’un été tardif, chaud et sec (83 mm cumulés en juin, 12 mm en juillet-août), l’alternance de conditions humides et sèches a fonctionné beaucoup plus harmonieusement en début d’automne, offrant à la pourriture noble un terreau idéal : les pluies des 14 et 15 septembre (47mm) et les brouillards qui suivent libèrent enfin le botrytis. Suspectant une concentration rapide, nous sommes à l’affût et mobilisons nos troupes pour un début de vendanges le mercredi 28 septembre, évoquant l’image d’Epinal de circonstances : le brouillard est bien là, laissant à partir de 11 heures s’imposer un franc soleil. Nous commençons par cueillir essentiellement du confit, mais désirant éviter une concentration excessive, “élargissons” la coupe au vu des premières pressées, laissant une proportion de doré rejoindre les presses. En fonction des parcelles, le tri du raisin est soit plutôt aisé, notamment dans les vieilles vignes, soit rendu compliqué par de petites moisissures indésirables et bien cachées. Mais notre suivi impitoyable, formation et accompagnement permanents des vendangeurs, contrôle de chaque panier ne laissent aucune chance au moindre grain déficient de passer les portes du chai. »
« La chevauchée du botrytis est encouragée par la nuit pluvieuse (39 mm) qui clôture le mois de septembre et par le soleil radieux de la première semaine d’octobre. La douceur est au rendez-vous et les après-midi sont même franchement chaudes (jusqu’à 27° à l’ombre !). La diversité des parcelles nous permet d’adapter progressivement notre programme des vendanges (il s’agit d’être souples et réactifs), coupant plus ou moins large pour obtenir des moûts ne dépassant guère 22° de potentiel, gages d’équilibre et d’élégance. Le déroulé est si parfait qu’il nous accorde le luxe d’une pause le dimanche 2, puis le week-end des 8 et 9 octobre. Le froid a fait son apparition le matin, mais les mains des travailleurs se réchauffent vite car le soleil nous accompagne toujours fidèlement. Nous alternons la cueillette dans les vieilles vignes offrant un confit magnifique, avec quelques passages plus laborieux, notamment sur une parcelle plus sableuse où le raisin a réagi de façon beaucoup plus aléatoire. »
« La concentration, des vendangeurs cette fois, doit être maximale et notre contrôle sans faille afin de traquer la moindre trace de penicilium (la moisissure des fromages bleus, à qui nous en laissons l’exclusivité), de “bouïroc” (le nom local de la pourriture aigre), ou encore d’une nouvelle venue nommée aspergillus niger qui décolore le raisin et laisse une poudre noire pareille au marc de café. Nos chers vendangeurs sont donc conseillés et contrôlés de près par les “chefs”, Danièle (dont le retour cette année nous a réjoui) et l’inflexible Vitor et par la “patronne” qui ne les quitte pas non plus d’une semelle. Frédéric se consacre pleinement au chai en l’absence de Christophe, le jeune doyen du domaine qui se remet d’un accident de santé. Bien entendu, le contenu de chaque panier est scruté avec expertise et persévérance par les deux jeunes expertes du plateau de tri, Flora et Gaëlle. Les numéros des paniers déficients sont aussitôt répercutés à l’encadrement, lequel va prodiguer conseils et, il faut bien le dire, quelques coups de gueule lorsque les mêmes numéros reviennent régulièrement sur le tapis ! Il fallait bien ça pour pimenter des vendanges que l’on peut qualifier d’idéales. »

Finalement, le soleil, jusqu’au bout
« Car si notre première trie se termine le mardi 11 octobre, nous pourrons reprendre huit jours après pour une deuxième (et dernière) trie dans des conditions pour le moins rêvées. Le botrytis s’est installé de façon très homogène et s’est doucement concentré au cours d’une semaine de temps nuageux mais sans ondée. Ces moments de suspense sont toujours délicats, mais en l’occurrence la chance nous sourit toujours : du mardi 18 au samedi 22 octobre, nous pouvons suivre la progression du confit de parcelle en parcelle, coupant à tire sur l’intégralité du domaine de façon toujours à coller à notre objectif de 22° de potentiel. Seul le dernier jour de vendanges dépassera les 23°, mais l’ensemble est parfaitement équilibré. Non seulement la cueillette, sous un soleil omniprésent, est la plupart du temps d’une facilité déconcertante, mais les moûts fermentent admirablement bien. »
« Les dernières journées sont joliment automnales, avec de petites gelées le matin, qui font d’autant mieux apprécier le café chaud de la pause de 10 heures, et rapidement compensées par un soleil éclatant, qui nous accompagne jusqu’aux derniers coups d’épinette, donnés le samedi 22 octobre, la veille d’une dégradation pluvieuse. Malgré les quelques passages un peu plus compliqués, nous nous sommes régalés à cueillir un confit parfait, les chais se sont bien remplis et les fermentations sont sans faille. Si ce millésime 2016 a commencé sa vie sous des auspices peu favorables, les bonnes fées Biodynamica, Météa et Botrytisnobila sont arrivées à temps pour nous offrir des conditions de vendanges exceptionnelles, permettant à notre expérience et notre travail assidu de transformer l’essai : nous nous réjouissons d’annoncer à l’avance la naissance d’un grand climens ! »
« Notre dernière dégustation au chai confirme la beauté de ce millésime. Les différents lots sont déjà bien posés, brillants et commencent à témoigner de leurs caractères respectifs : la finesse et la fraîcheur, une impression très printanière, dominent en début de première trie, où l’on trouve de jolis arômes de primevère, de poire ou encore de pamplemousse jaune. L’amplitude est plus présente à partir du milieu de vendanges, avec des sensations « rôties » et gourmandes, mais rendues aériennes par une belle minéralité et des arômes multiples et raffinés : de l’orange verte à la bergamote en passant par la tarte tatin, le citron vert et l’eucalyptus, avec çà et là la petite pointe de salinité qui donne encore plus de relief aux vins de Climens. Laissons-les hiberner avant de renaître plus magnifiques encore au printemps. »
Bérénice Lurton et Frédéric Nivelle
Trois nouveaux côtes-du-rhône villages
Les noms de Sainte-Cécile, Suze-la-Rousse et Vaison-la-Romaine figureront désormais sur les étiquettes des cuvées vinifiées en rouge provenant de ces trois zones de production jusqu’alors commercialisées en tant que vins d’AOC côtes-du-rhône villages sans autre indication de provenance.
Porte-parole de l’appellation côtes-du-rhône villages Sainte-Cécile (1 390 hectares), Marc Besnardeau (Domaine des Grands Bois) explique que cette « grande victoire » est l’aboutissement d’une démarche engagée depuis 1997 par les trois caves coopératives et quinze caves particulières de cette AOC dont la production est marquée, comme dans bien des appellations des Côtes du Rhône méridionales, par la prédominance du cépage grenache (68 % des superficies plantées, 14 % pour la syrah, 8 % pour le mourvèdre, le reste en sarignant et cinsault).
Dans l’AOC côtes-du-rhône villages Suze-la-Rousse (2 607 hectares), territoire doté de deux caves coopératives, d’une vingtaines de caves particulières et de sols diversifiés (caillouteux, avec des galets roulés, ou argilo-calcaires) plantés de grenache (60 %), syrah (20 %) et carignan (12 %), Vincent Boyer (Domaine de la Bastide), estime que cette reconnaissance en tant que côtes-du-rhône villages avec dénomination géographique est un « défi relevé » par les vignerons, chaque passage en catégorie supérieure exigeant de leur part « beaucoup de temps, d’énergie et de courage, car il est nécessaire d’augmenter la qualité. »
Même avis du côté de l’appellation côtes-du-rhône villages Vaison-la-Romaine (776 hectares), zone de production située sur le massif géologique de Rasteau, Cairanne et Roaix et cultivée en coteaux entre 240 et 280 mètres d’altitudes, où André Macabet évoque la récompense de plusieurs années de montée en gamme et la « reconnaissance d’un travail d’équipe et d’un savoir-faire. » Ici, la production est issue de six caves coopératives et d’une douzaine de caves particulières et des cépages grenache (70 %), syrah (30 %) et mourvèdre.
Un saint-estèphe pour initiés
Toujours en quête de « terroirs rares ou sous-estimés », Bernard Magrez vient d’acquérir à Saint Estèphe, au lieu-dit La Peyre, un petit vignoble situé à vingt-neuf mètres de hauteur dont la production, qui ne sera proposée que dans deux ou trois magasins spécialisés dans les grandes capitales du monde, devrait se situer aux alentours de 3 200 bouteilles. Proposition d’exception, « identique à celle de la très grande joaillerie », Clos Sanctus Perfectus est destiné à ces grands initiés du monde des très grands vins qui sont désormais « en quête d’étiquettes très rares produites en toute petite quantité. »
Cette acquisition s’inscrit dans une démarche parallèle à celle menée par Bernard Magrez avec ses quatre grands crus classés, une gamme qu’il n’a pas renoncé à élargir. Il s’agit ici de « donner une réponse forte à une classe de consommateurs de très grands vins, qui souhaite à la fois ressentir de nouvelles émotions de très haut niveau et, surtout, se singulariser en n’arrêtant plus leur choix aux tout premiers grands crus classés, qui sont aujourd’hui consommés par de nombreux amateurs de vin et dont ils veulent se différencier. » Ces bouteilles prestigieuses seront distribuées par les négociants de Bordeaux, avec l’aide des ambassadeurs du groupe Bernard Magrez.
Un réveillon en rouge
Château Le Bon Pasteur, pomerol, rouge 2014
85 euros. 17/20
Le domaine : les Rolland ont cédé leur propriété courant 2013, mais le style des vins n’a pas changé, toujours aussi onctueux et fondu dans sa texture. Voilà un cru d’une grande régularité pour l’appellation.
Le vin : ses beaux parfums de fleurs et de fruits rouges impressionnent, il associe le soyeux et l’élégance tout en ne manquant pas de fond. Parfait pour cette fin d’année, et au-delà bien entendu.
L’accord : le bœuf est un grand classique lorsqu’on évoque les accords avec les vins de Bordeaux. Un filet accompagné d’une belle poêlée de champignons constitue une valeur sûre.
Bouchard Père & Fils, beaune-grèves premier cru, Vigne de l’Enfant Jésus, rouge 2014
79 euros. 15,5/20
Le domaine : un vin très ouveCru emblématique de la maison Bouchard, issu de son propre vignoble, ce vin d’une rare régularité montre, s’il en était besoin, que certains terroirs de Beaune pourraient prétendre au classement suprême de la Bourgogne.
Le vin : l’entame est d’une grande précision, avec la finesse et la fraîcheur de fruits attendues sur le cru, puis en bouche l’ensemble se structure, toujours dans la pureté et l’élégance du corps.
L’accord : le soyeux de la texture et l’élégance de la structure feront corps avec la chair d’une volaille rôtie.
rt, frais, digeste et friand sur un joli fruit qui rappelle la framboise. Une belle réussite.
Mas Cal Demoura, terrasses-du-larzac Les Combariolles, rouge 2014
24 euros. 18/20
Le domaine : Vincent et Isabelle Gourmard ont plus que réussi leur pari en reprenant les vignes du père d’Olivier Jullien. Leurs grands vins du Languedoc font aujourd’hui honneur aux plus belles tables, grâce à des tannins d’une rare finesse.
Le vin : incontestablement une grande réussite pour cette cuvée dans le millésime. L’élevage intégré sait se faire discret, anoblissant les contours d’un tannin sculpté, il goûte déjà bien et saura se garder.
L’accord : la finesse du toucher appelle un veau dans sa version paupiettes. Quelques herbes aromatiques assureront une traduction universelle.
Château de Pibarnon, bandol, rouge 2014
32 euros. 17/20
Le domaine : les restanques de Pibarnon sont aujourd’hui célèbres bien au-delà des frontières de la région grâce au travail et au savoir-faire de la famille Saint-Victor. Ici on magnifie le mourvèdre, ce grand cépage du Sud qui, comme le disent si bien les vignerons, « ne mûrit jamais aussi bien que lorsqu’il a les pieds dans l’eau. »
Le vin : d’une étonnante buvabilité à ce stade. Mais comme souvent pour le cru, il va se refermer par la suite. L’apprécier ou l’attendre, vous avez le choix.
L’accord : la texture déliée fera un bel accord avec un magret de canard rôti, poivre et purée de céleri. Moelleux et plaisir garantis.
Domaine des Roches Neuves, saumur-champigny Franc de Pieds, rouge 2015
31 euros. 16,5/20
Le domaine : Thierry Germain tutoie désormais les sommets du Val de Loire. Grâce à une viticulture irréprochable et engagée, ainsi qu’une vinification respectueuse, sa gamme combine l’élégance de la texture à la pureté des parfums.
Le vin : dans ce beau millésime attendu, ce vin très jeune dans son écrin de verre est encore prisonnier de son fruit, tout croquant et tout fondant. Difficile de résister à un tel appel du pied.
L’accord : accompagné d’une purée de panais et de quelques légumes d’automne, un rôti de porc parfumé au thym fera l’accord juste.
L’Or de Line, châteauneuf-du-pape, rouge 2014
23 euros. 15/20
Le domaine : cette propriété est issue de l’ancien domaine Saint-Benoît et a la chance de posséder des vignes réparties sur plusieurs terroirs de l’appellation, proposant ainsi une expression originale mais fortement identitaire du cru.
Le vin : l’encépagement complexe de la propriété assure un vin d’une grande finesse, aux parfums accordés entre fruits rouges
et épices, avec un toucher « velours »
splendide.
L’accord : parfait sur un cuissot de chevreuil, ou plus largement toute viande marinée, le secret de l’accord magique réside dans la préparation de la sauce : elle devra avoir beaucoup de goût.
En kiosque

Châteaux Grand-Puy Ducasse, Meyney et La Tour de Mons : la verticale des dix derniers millésimes
Après le désengagement du château Rayne-Vigneau à Sauternes, CA grands crus (qui gère les propriétés viticoles détenues par le Crédit Agricole) est propriétaire de cinq châteaux bordelais et du château de Santenay en Bourgogne. La dernière décennie a vu de profonds remaniements sous l’impulsion de Thierry Budin, avec l’arrivée d’Anne Le Naour à la direction technique et avec un rajeunissement des équipes en charge des propriétés.
Nous avons réalisé une verticale sur 10 ans de leurs trois « principaux » châteaux bordelais : Grand-Puy Ducasse, Meyney et La Tour de Mons.
Château Grand-Puy Ducasse (pauillac) retrouve toute sa légitimité de cru classé
Classé 5e grand cru, le vignoble de 40 hectares est organisé en trois grandes parcelles qui jouxtent les châteaux les plus célèbres de pauillac. Le cru était dans l’ombre depuis des décennies avec un style de pauillac trop ferme. Le travail engagé a commencé à porter ses fruits depuis 2011 en redonnant au château toute sa légitimité parmi les crus classés. L’étape suivante sera de mieux isoler les apports des parcelles pour affiner encore la sélection du grand vin. Pour ce faire, il faudrait réaliser des investissements importants dans le chai, nous a expliqué Anne Le Naour. Nous ne doutons pas que cette filiale du Crédit Agricole trouve dans un futur proche un banquier sensible à ce besoin et capable de financer cette restructuration.
2015 16,5-17/20
Profondeur voluptueuse, le vin montre clairement dans sa précision d’expression qu’il est vinifié avec le plus grand sérieux. Les notes racées de cèdre affirment la qualité des terroirs choisis pour cet assemblage.
Apogée : 2022 – 2030
2014 17,5/20
Grande réussite confirmant les progrès du château, corsé, généreux. Tannins encore solides mais très précis dans leur extraction.
Apogée : 2021 – 2028
2013 14,5/20
Après la mise en bouteille, le vin s’est durci et a un peu séché, sur un corps plus affirmé que la moyenne. Le tannin manque d’élégance par rapport à ce qu’on attend d’un pauillac classé.
Apogée : 2021 – 2025
2012 16/20
Beau nez généreux, ensemble riche pour le millésime, assez long, infiniment plus agréable et distingué que le 2013. Et plus fin que le 2010.
Apogée : 2020 – 2027
2011 16/20
Assez mûr, dans le style des 2011, plein, les tannins continuent à gagner en finesse millésime après millésime.
Apogée : 2019 – 2026
2010 15/20
Les tannins ont progressé en finesse sans se départir néanmoins de la fermeté pauillacaise. Le vin commence juste à s’ouvrir et montre un équilibre supérieur à ce que l’on pouvait discerner pendant sa prime jeunesse. L’attendre.
Apogée : 2022 – 2025
2009 15/20
Petites notes de suie et de créosote (à odeur forte de goudron mais plus fumée. Arôme présent dans certains vins rouges âgés, NDLR) au nez, qui semblent propres au terroir du cru, puissant, charnu mais encore un peu raide dans son tannin. Dans l’idéal, l’attendre cinq ans.
Apogée : 2021 – 2027
2008 15,5/20
Épicé, très serré dans sa texture, d’une force un peu sauvage en bouche, très atramentaire (goût âpre des encres anciennes dans le vin, NDLR), mais la matière est belle et le vin vieillira longtemps. D’un classicisme pauillacais un peu révolu, frôlant l’austérité.
Apogée : 2018 – 2028
2007 14,5/20
Nez net, avec une petite touche de poivron, corps équilibré, plus de précision qu’en 2006, finale un rien rigide liée à un manque de maturité souvent rencontré en 2007.
Apogée : 2017 – 2022
2006 14/20
Puissant mais tannin sans charme, ni délicatesse, austère.
Apogée : 2016 – 2021
Château Meyney, un style de saint-estèphe très abouti
C’est certainement notre favori dans la gamme de CA grands crus. A proximité de Montrose, ce terroir parfaitement situé sur une butte de graves siliceuses domine la Gironde et repose sur une veine d’argile bleue. Non classé en 1855, il le mériterait et bien au-delà du rang de 5e cru classé. En témoigne une verticale impressionnante que nous avions effectuée : nous étions remontés jusque dans les années 1920, preuve de la qualité de ce terroir. Le travail à la vigne est de longue date remarquable et explique en partie la capacité de ce cru à restituer le style saint-estèphe à son meilleur. Tous les millésimes de ce tour d’horizon de la dernière décennie sont hautement recommandables. Seul le 2012 que nous avions connu en meilleure forme se montrait légèrement en dessous, un problème de bouteille ou de méforme passagère ? Ce qui ne doit pas jeter d’ombre sur le niveau des neuf autres vins de cette série.
2015 17,5-18/20
Notre échantillon prélevé sur cuve avait subi une aération importante. Mais la matière perceptible derrière cet évent (altération du vin due à une oxydation et à un excès d’acétaldéhyde qui lui donne un goût de mâché, NDLR) annonçait un des plus grands Meyneys de l’histoire. Grand volume intense, dimension vigoureuse mais mûre, belle allonge. Violette magnifique. Merveilleuse ampleur et raffinement exemplaire de texture, vraiment spécial dans cette appellation par son velouté, parfaite maturité de raisin, étonnante complexité aromatique, grande longueur, rivalise avec les meilleurs crus classés.
Apogée : 2022 – 2035
2014 17,5/20
De grand style, racé, profond, suave, épicé et charmeur. Magnifique velouté de texture, rivalise avec les plus grands.
Apogée : 2020 – 2030
2013 15,5-16/20
Puissant, serré, avec du volume dans un millésime qui en manque habituellement. L’attendre quelques années.
Apogée : 2020 – 2025
2012 15,5/20
Frais, profond mais les tannins fermes et anguleux déçoivent un peu par rapport aux promesses du vin en primeur. A déguster de nouveau dans deux ans.
Apogée : 2018 – 2025
2011 16/20
Avec la même intensité florale que l’on retrouve en 2009, autre millésime de grande maturité. Long, suave, racé et délicat.
Apogée : 2018 – 2025
2010 16,5/20
Il a gagné au vieillissement et commence à s’ouvrir, fin, racé, profond, long et très fin. Superbe équilibre, l’un des plus grands Meyney à attendre encore un peu.
Apogée : 2018 – 2030
2009 17/20
Nez profond et complexe sur les fruits noirs et rouges (myrtille, cassis) avec des notes de rose magnifiques. Suave et profond.
Apogée : 2016 – 2025
2008 16,5/20
Robe intense, texture généreuse, fidèle au style élégant du cru, tannins superlatifs, bien enrobés. De grande complexité.
Apogée : 2016 – 2025
2007 16/20
Un grand bordeaux à point, racé, plein et fin.
Apogée : 2016 – 2020
2006 16/20
Grande race aromatique, corps puissant et net, de grande profondeur, tannin complexe, splendide pureté d’expression.
Apogée : 2016 – 2025
Château La Tour de Mons, propriété historique de Margaux
Les origines de cette propriété historique remontent au XIIIe siècle. Dotée de 48 hectares d’un seul tenant sur la partie nord de Margaux, elle est gérée par CA grands crus depuis 2012. 2013 a vu un premier tournant malgré les difficultés du millésime puis 2014 et 2015 la voient sur un braquet supérieur avec un supplément de sève et un milieu de bouche bien mieux construit que par le passé.
2015 15-15,5/20
Très profond, harmonieux, élégant et fruité, équilibré et séveux, grand margaux de plénitude avec des notes salines.
Apogée : 2020 – 2025
2014 15,5/20
Une marche vers la qualité a été clairement franchie grâce à un milieu de bouche plus racé, profond et long. Suave, il n’a jamais été aussi bon.
Apogée : 2020 – 2025
2013 14,5/20
Etonnant dans le millésime, bien réussi, très juste extraction. Le nez est très raffiné, lilas, violette, épices et fruits rouges. Un vin équilibré et tonique.
Apogée : 2017 – 2022
2012 14,5/20
Du style, tannin plus fin que ceux des millésimes antérieurs. Frais, long, plus enrobé que le 2011, son fruité et sa souplesse lui confèrent un charme certain.
Apogée : 2016 – 2021
2011 14,5/20
On commence en 2011 à voir une inflexion vers plus de gras dans ce cru, avec un milieu de bouche qui s’affirme.
Apogée : 2016 – 2020
2010 15,5/20
Précis, plein mais serré, le millésime se referme pour l’instant. Boisé intelligent, moderne et noble à la fois. Beaux tannins. Du potentiel.
Apogée : 2018 – 2023
2009 15/20
Toujours de conception classique, ce 2009 est solide, opulent. Les tannins sont encore fermes, il ont besoin de se fondre pour retrouver leur harmonie originelle.
Apogée : 2018 – 2023
2008 14,5/20
Dans le style classique bordelais, sérieux mais racé que pouvait permettre 2008. Long et à potentiel.
Apogée : 2016 – 2022
2007 14/20
Avec les limites d’un millésime qui donne habituellement des vins souples bien que ce 2007 soit allé assez loin dans la recherche de profondeur. Presque prêt à boire.
Apogée : 2017 – 2022
2006 13/20
Serré et austère, il se fera avec le temps mais on est loin de l’éclat des plus récents millésimes.
Apogée : 2016 – 2021








