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Mes magnums (22) : un chablis, un beau chablis

Château de Béru,
cuvée Côte aux prêtres, chablis 2014

Ce qu’il fait là
Un chablis de belle origine a sa place dans toutes les portes de frigo. Il y a très peu d’occasions qui écartent le chablis. Un beau chablis, c’est frais, tranchant, aromatique, donc indispensable.

Pourquoi on l’aime
Béru est un vrai château du XVIIIe et l’une de ses ailes fait office de cuvier, de chai. Cette production dynastique n’a jamais changé de main et c’est Athénaïs de Béru, énième représentante d’une famille en place depuis quatre siècles, qui est l’œnologue en charge des vins.

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Têtes de cuvée #04

Parmi tous les vignerons que nous avons rencontrés depuis dix ans,
un grand nombre travaillent en bio ou en biodynamie.
Pour EN MAGNUM, voici une sélection de onze géants verts,
il y en a beaucoup d’autres

Helen Durand

Lui, c’est l’un des meilleurs vignerons de Rasteau. À ce titre, il a la confiance de ses pairs et, c’est moins fréquent, celle de l’élite de la sommellerie française. S’il travaille très bien les appellations rasteau et côtes-du-rhône villages Cairanne, avec des vins puissants et charpentés, il est aussi très apprécié pour la grande qualité de son rasteau VDN (vin doux naturel). La raison de son succès ? C’est un excellent vinificateur qui a tout appris sur le tas (et qui s’est perfectionné chez Beaucastel). Il a commencé à mettre les vins de sa famille (Domaine du Trapadis) en bouteilles dès l’âge de 16 ans.

Philippe Fabrol

Nous avons bien failli faire souche dans ce domaine béni des dieux, nous ne voulions plus en partir. Nous étions aussi bien que les raisins issus de ces vignes menées en agriculture biologique depuis des générations parce qu’il y a des campagnes où l’on n’avait pas les moyens du phytosanitaire. C’est leur chance. Là, au pied de du village fortifié de La Garde-Adhémar, ce garçon fin et sympathique issu d’une famille émigrée du Piémont pas si lointain mène son domaine intelligemment. Moderne, il affirme que seule la qualité du raisin compte. À le regarder faire, ce vigneron donne envie d’être vigneron.

Éloi Dürrbach

Le grand homme de Trévallon a entièrement planté son domaine en 1973 au milieu des garrigues et des chênes verts des Alpilles sur des terres vierges de tout produit phytosanitaire. C’est l’une des caractéristiques de ses excellents vins rouges et de ses rares vins blancs. Si aujourd’hui, 100 % de ses soucis sont dus aux sangliers, il fut un temps déjà lointain où il s’agaçait des injonctions contradictoires de l’Inao jusqu’à décider de n’en tenir aucun compte, privilégiant la qualité de son vin aux diktats administratifs. La suite a donné raison au rebelle qui a vu ses vins célébrés partout, en Amérique comme en Europe.

Bérénice Lurton

Ce patronyme impose quelques devoirs. Si elle a reçu Château Climens en reprenant les parts de sa sœur, elle a tôt fait de le hisser au panthéon des grands barsacs à côté des liquoreux de Château Coutet, l’autre premier cru classé de l’appellation. Cette fille énergique et sympathique a décidé un beau matin de convertir son domaine à la biodynamie. Ce qui fut fait séance quasiment tenante, à la hussarde, il y a peu d’années. Et bing, le grand vin d’or a encore gagné en précision. Et comment comprendre l’extraordinaire, voire transcendante, finesse de ses parfums ? Bettane parle de « mystère ». Tout ce qu’il faut pour porter la légende de Climens encore un peu plus loin, si c’est possible.

Jérôme Bressy

Lui, avec sa belle tête d’acteur américain, c’est un rebelle de première catégorie. Encore un qui n’a pas bien supporté les atermoiements de l’Inao sur les cépages de l’appellation rasteau. Comme Dürrbach à Trévallon, Jérôme Bressy a donc sorti son domaine Gourt de Mautens de l’AOC. C’est surtout dommage pour cette dernière que de voir l’un des tout meilleurs claquer la porte. Bressy est un perfectionniste, sans cesse à la recherche du style qui rende le plus parfait hommage à ses terroirs et à ses cépages inhabituels. Et il le trouve. Ses deux cuvées, un rouge et un blanc, sont saluées partout comme des ovnis de haut niveau.

François Chidaine

Nous l’avons rencontré un matin de vendanges sur son coteau de Montlouis, sous un ciel bleu dur. Il faisait un froid polaire. Chez les garçons et les filles qui assuraient la vendange, on percevait nettement une espèce de passion qui vibrait entre les rangs de vigne, les regards concentrés, les gestes précis, l’attention portée. Certains prennent des vacances pour ça, ils trouvent qu’ils ont de la chance, qu’ils en sont, une petite troupe de rebelles avec une cause, ils travaillent avec François Chidaine. Ce garçon bienveillant et souriant emporte l’adhésion, force la sympathie. Il exploite trente-cinq hectares en montlouis et dix en vouvray, sur la rive d’en face. Tout ça en biodynamie depuis dix ans. En tout, il sort dix-huit cuvées, mais pas toutes tous les ans, ça dépend des millésimes.

Anne-Claude Leflaive

D’une influence majeure en Bourgogne, celle qui menait en biodynamie son domaine de Puligny-Montrachet était un modèle et une direction pour tous les vignerons un peu conscients de leur métier. Nous l’avions rencontrée chez elle et y avions goûté ses vins les plus fins, les plus rares, entre deux éclats de rire contenus. Elle était de bonne humeur, mais réservée. Elle a quitté le monde des vivants au début de la saison 2015, elle n’aura pas vu le beau millésime, mais elle a laissé un domaine capable d’en produire beaucoup d’autres.

Jean-Sébastien Fleury

Le champagne Fleury est un emblème (puisqu’il est un pionnier) de la viticulture propre en Champagne. Le domaine est dans la famille depuis 1895 et, bien sûr, a accueilli avec joie – la terre est basse – l’arrivée du Progrès. Mais pas très longtemps. Dès 1989, Jean-Pierre, le père de notre héros d’un jour, convertit le vignoble à la biodynamie. Vingt ans après, Jean-Sébastien rejoint son père. À charge pour lui de projeter la maison dans l’avenir, ce qu’il accomplit sans attendre. Il profite du millésime 2009 pour créer une cuvée sans soufre, Sonate n° 9. Un air connu ? Oui, mais pas tellement en Champagne.

Damien Brisset

Ce garçon tonique et, sans doute, pas très commode est œnologue, directeur technique et vice-président de la belle maison Ferraton à Tain-L’Hermitage (le président, c’est Michel Chapoutier). Là, il embouteille des crozes, des hermitages, des côtes-du-rhône et d’autres encore pour une trentaine de références et un total de 400 000 bouteilles, belle perf’ pour une petite maison. Il mène le domaine en biodynamie et ose le parallèle qui fait tout comprendre : « La biodynamie, c’est des impulsions. Comme un cavalier du Cadre noir et sa monture. » C’est joli, mais pas seulement. Son dada à lui, c’est « la caractérisation scientifique de la notion de terroir. » Et là, c’est du lourd.

Christophe Bousquet

Là-haut au milieu des garrigues, au sommet du massif de La Clape, nous étions au domaine de Pech-Redon. En fait, à moins de dix minutes de Narbonne, on est au bout du monde, pas moins. Christophe Bousquet mène en bio et avec beaucoup de rigueur un domaine de vieilles vignes. Excellent vinificateur et courroie d’entraînement pour (presque) tous ses collègues du massif, il est l’un de ceux qui croient en leur appellation et sa capacité à sortir de très beaux vins. Ce que nous vérifions année
après année.

Xavier Planty

Très vite, nous avons compris que ce type n’est pas comme les autres. Dans ce château Guiraud auquel il a voué son existence depuis longtemps déjà, il a planté des kilomètres de haies, inventé des hôtels à insectes, converti les 100 hectares en agriculture biologique (certifiés fin 2010) et encore, avant ça, il avait banni les insecticides de la liste des courses. Bref, tout ce qu’il faut pour compliquer gravement la production d’un sauternes de haut vol. Pourtant, millésime après millésime, il confirme la très belle tenue de son vin d’or. Tout en se désolant du peu de goût de ses contemporains pour ses jus fabuleux. Avec ses nouveaux associés (familles Peugeot, Bernard et von Neipperg), il a donné une nouvelle impulsion à Guiraud. Soutenons-le, il le mérite plus que d’autres.

Les lundis œnologiques de Fabien Guillemot

Donner la parole à un vigneron, le temps d’une soirée où son vin joue les premiers rôles, « mis en scène à travers quatre plats spécialement élaborés par le chef Eric Frechon avec la collaboration du chef Jean-Charles Cauquil », c’est tout l’objet des lundis œnologiques organisés au Bristol par Fabien Guillemot, le sommelier du 114 Faubourg (tarif : 130 euros par personne, plus de renseignements et réservation ici). Ce rendez-vous inaugure ce soir sa sixième saison avec Chablis et un vignoble inscrit « dans l’histoire et la grande tradition de la Bourgogne viticole », celui du château de Béru et plus précisément le « terroir unique, clos de murs historiques érigés au 13e siècle » de Clos Béru.

La saison 2016-2017 se poursuivra le 7 novembre avec le domaine Jean Macle (Jura) qui perpétue depuis 1850 « la tradition d’un des plus grands vins jaunes de Château-Chalon » puis avec le domaine Bernard Millot (Meursault), le 5 décembre. Février fera la part belle aux vins du domaine Thibaud Boudignon, installé depuis 2008 à Savennières, mars sera consacré aux champagnes de la maison Dehours et fils, et mai aux vins issus du « terroir d’arènes granitiques de la vallée du Taravo, tout au sud de l’appellation Ajaccio » du domaine de Vacelli (Corse). Enfin, le 12 juin 2017, c’est avec la dégustation des vins du domaine Georges Vernay (Condrieu) que se clôturera cette sixième édition. Chacun des vins mis à l’honneur lors de ces soirées le sont également à la carte du 114 Faubourg, durant un mois.

Cinq blancs craquants pour l’apéro

[Tapis rouge] Ils sont frais et toniques, ils aiment à peu prêts tout, les fromages, les tapas, et toutes les petites bouchées apéritives. De vrais caméléons dont se délecter à partir de 3,69 € !

  1. Languedoc Domaine Villa Noria Sauvignon Blanc 2015 (Biocoop)
  2. Côtes de Gascogne Pyrène 2015 (Lidl)
  3. Hautes Côtes de Nuits Bernard Loiseau 2014 (Carrefour)
  4. Petit Chablis William Fèvre 2014 (Leclerc)
  5. Vouvray Pétillant Brut Cuvée Ronsard (Auchan)

Découvrez le podium complet en téléchargeant GT :

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Trésor de Bordeaux à 20 €

C’est le second vin du château Calon-Ségur, magique cru classé du Médoc (rive gauche). Autant dire un pedigree de pur sang. Ce rouge flamboyant est à boire dans deux à trois ans ou à garder. Le vrai bordeaux à partager sur une bonne viande. Découvrez-le sur Grand Tasting !

Saint-Estèphe Marquis de Calon-Ségur 2014

Retrouvez la fiche complète, des suggestions d’accord et de service en téléchargeant GT :

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Carafera, carafera pas…

Un bon coup de carafe permet de réveiller les vins jeunes. Ils dégagent ainsi plus d’arômes et sont plus épanouis. Ne secouez pas trop les vieux, ils sont fragiles : passez-les en carafe une à deux heures avant de passer à table ou ôtez-leur juste le dépôt s’ils ont atteint un âge canonique. Retrouvez plus d’astuces et de conseils sur GT.

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Voulez-vous rencontrer vingt-trois vignerons ?

Basée dans un premier temps sur le même principe que les autres rendez-vous que ce caviste donne régulièrement aux amateurs (boutique parisienne de La Madeleine, de 19 h 30 à 21 h 30, 20 euros de participation remboursés dès 50 euros d’achat le soir même, inscription ), la dégustation dédiée aux vins du monde que Lavinia organise le mardi 11 octobre prendra un tour nouveau en seconde partie de soirée. En effet, il sera possible de dîner avec les vignerons venus de quatorze pays présents ce soir-là (voir la liste de domaines ci-dessous). Pour cela, il faut réserver dès à présent ici, le nombre de places étant évidemment extrêmement limité. Tarif : 59 euros.

Vins du monde chez Lavinia, les domaines :

Hartenberg Estate, Afrique du Sud
Dr Loosen, Allemagne
Achaval-Ferrer, Argentine
Altos Las Hormigas, Argentine
Catena Zapata, Argentine
Maverick, Australie
Inniskillin, Canada
Errazuriz, Chili
Valdivieso, Chili
Bodegas Tradicion, Espagne
Portal del Priorat, Espagne
Vega Sicilia, Espagne
Hahn Winery, Etats-Unis
Ravenswood, Etats-Unis
Oremus -Vega Sicilia, Hongrie
Planeta, Italie
Villa Bucci, Italie
Château Marsyas, Liban
Barbeito, Portugal
Malhadinha Nova, Portugal
Kim Crawford, Nouvelle-Zélande
Michael Seresin, Nouvelle-Zélande
Bargylus, Syrie

Alice, proprio du bio ?

Dans le numéro 04 d’En Magnum, l’équipe Bettane+Desseauve a pris une position fine et mesurée sur la viticulture bio et biodynamique. Nous avons ouvert le débat, mais c’était sans compter avec les gardiens du temple bio, furieux de se sentir dépossédés d’une philosophie dont ils pensent être les exclusifs détenteurs. Et, du coup, follement agressifs. Voici la réponse de Michel Bettane.

cover_EM4La violence et l’ineptie des réactions de certains fanatiques du vin « nature » sur leurs blogs à la lecture du numéro 04 de En Magnum tiennent sans doute à ce que nous les avons pris à contre-pied. Elles montrent aussi combien ces donneurs de leçons, et de leçons de démocratie en particulier, sont eux-mêmes peu démocrates. Il faut convenir que ce doit être assez énervant pour eux, qui se définissent comme propriétaires exclusifs d’un concept et d’un combat, d’apprendre qu’alors que beaucoup étaient en culottes courtes, un journaliste accompagnait le travail dans les vignes et dans les cuviers des meilleurs vignerons français. Ceux-là même qui sont devenus leurs idoles. Et même souvent avant que ces idoles ne convertissent leurs vignes à des pratiques biologiques. Plus irritant encore, le fait que ce journaliste les ait soutenus à de nombreuses reprises pendant leur conversion. Et désespérément rageant d’imaginer les relations d’amitié et de confiance nouées à ces moments-là, indépendamment de tout contexte commercial, bien sûr. Faut-il rappeler à ce sujet que beaucoup de ces fanatiques ont fait de leur propagande pour ce type de vin leur fonds de commerce, au sens premier du terme et sans la moindre honte ?
Mais quand une Alice Feiring, austère passionaria du bio, c’est-à-dire de ce qu’elle imagine être une réunion parfaite du beau, du bon et du vrai en matière de vin, nous traite de brexiteurs, de trumpistes, voire de lepénistes, pour la plus grande joie de ses lecteurs, il n’y a plus matière à rire. C’est toute une vision du monde qui s’exprime par ces insultants raccourcis qui ne sont que le miroir d’esprits faibles et troubles. Troublante similitude, en effet, pour lui retourner ses compliments, dans son rapport à la démocratie et à ses expressions légitimes avec un national-socialisme italien ou allemand de mauvaise mémoire, leur façon d’insulter leurs ennemis et même de les supprimer quand ils en ont eu le pouvoir. Sans parler de son analphabétisme ou, pour être indulgent, de sa mauvaise foi quand elle commet des contresens d’interprétation sur des textes pourtant clairs, aussi bien dans leur original français que dans leur traduction anglaise, volontairement tronquée.
Mes collaborateurs et moi-même n’avons jamais exclu aucune école de vinification, aucun modèle de viticulture, si la fidélité à ce que nous pouvons savoir de l’expression juste d’un millésime et d’une origine sont au rendez-vous. Nous n’avons jamais prétendu qu’il fallait, par exemple, exclure les vins « nature » des appellations d’origine. Nous avons depuis longtemps inclus dans nos guides et défendu ceux que nous jugeons les meilleurs d’entre eux. Nous avons simplement rappelé pour les plus mauvais d’entre eux, et ils sont encore nombreux, comme pour ceux qui sont rejetés après dégustation par la communauté démocratique des producteurs, parce que selon eux ils font du tort à la marque collective dont ils assurent la protection, qu’ils peuvent toujours rejoindre la famille des vins de table, ce qui n’est en aucune façon une honte ou une déchéance, sauf pour des anti-démocrates primaires.
Et au cas où on aurait du mal avec une longue phrase comme la précédente, on a encore le droit démocratique de dire, dans une phrase encore plus longue, que certaines pratiques rendues nécessaires par les principes (non encore officiellement codifiés, hélas) de ces mêmes vins « nature » conduisent à des dérapages dangereux dans le secteur de l’environnement ou du développement durable, bref de la véritable écologie, comme une consommation supplémentaire d’énergie, la création de résidus au moins aussi dangereux que d’autres dans le sol ou dans l’atmosphère (multiplication des particules fines nées de la sublimation des produits de traitement) ou la présence de molécules aussi cancérigènes que d’autres (amines biogènes) dans le vin. Bon, la vie est dangereuse, nous n’avons rien inventé, mais la stupidité de certain(e)s peut être encore plus dangereuse.

Mes magnums (21) un provence rosé et bio

Château Gassier, Le Pas du Moine,
côtes-de-provence sainte-victoire 2015

Ce qu’il fait là
Quand on n’est pas un gros contributeur au développement du rosé en France, mais qu’on en boit, on choisit soigneusement ses vins.

Pourquoi on l’aime
Une belle propriété d’un seul tenant au pied de la Sainte-Victoire, ce gros éléphant de pierre, tombée dans le giron du groupe Advini et qui s’est pliée à la règle. Et chez Advini, le bio est la règle.

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Les merlots de Smith Haut Lafitte

Après les vendanges des blancs débutées le 5 septembre avec les jeunes parcelles de sauvignon et menées au cœur des vieilles vignes de la propriété entre le 15 et le 22 septembre, le château Smith Haut Lafitte a démarré la récolte de ses rouges dans de « superbes conditions », évoquées ci-dessous par son directeur technique, Fabien Teitgen.

« Un début octobre avec des nuits froides (9°C, ce 4 octobre au matin) et des journées lumineuses et ensoleillées, que demander de mieux pour des vendanges ? Celles des rouges ont débuté il y a une semaine avec les jeunes vignes de merlot, des petits raisins très aromatiques, mais qui avaient souffert de la sécheresse et que nous allons vinifier sur leur fruit et leur rondeur. Ces lots seront parfaits pour les seconds vins. Le 29 septembre, nous avons commencé les ramassages des merlots de Smith Haut Lafitte, de très jolis raisins, avec un délicieux gout de fruit frais dans les pulpes, des pépins bruns croquants parfaitement mûrs, des peaux affinées, délicates, délicieuses, de jolis équilibres (13,5 % vol, pH 3,6). Nous travaillons avec un nouvel érafloir, le Dream, qui comme son nom l’indique fonctionne à merveille (…). Peu de fragmentations de rafles, très peu de jus perdu, ce que l’on demande à ce type de machine pour obtenir 100 % de baies entières dans nos petites cuves bois. Comme vous le constatez, l’optimisme est là. De très bons raisins et une météo superbe remontent le moral des vignerons après une année assez tendue entre gel (pas sur SHL heureusement), orage et sécheresse. »