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Cet hermitage est le vin le plus cher du monde

Voilà ce que nous dit la maison iDealwine qui s’y connaît en ventes aux enchères :
« Le classement mi-annuel 2016 marque un changement de taille dans le marché des enchères de vin : une bouteille d’hermitage La Chapelle 1961 de la maison Jaboulet a ravi la première place du classement au Domaine de la Romanée-Conti. Plusieurs acheteurs se sont disputé ce flacon d’exception qui a finalement été adjugé 13 320 euros pour le compte d’un amateur autrichien, soit 67 % de plus que sa cote iDealwine®. Cet hermitage offrait un pédigrée irréprochable : reconditionné récemment au domaine, il était accompagné d’un certificat d’authenticité. »
Ce qui place cette chapelle 61 au premier rang des vins les plus chers du monde.
C’est bien pour le marché (qui a besoin de relancer l’intérêt sur les locomotives), c’est sympa pour le producteur (Caroline Frey n’a pas fait le 1961, bien sûr, mais elle en est propriétaire et vient de signer une belle suite de millésimes de la-chapelle), ça fait briller les yeux des amateurs (ils en rêvent), tout est en ordre…

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De vignes et de lavandes

Parmi les différents rendez-vous donnés tout l’été à l’amateur de passage en Drôme provençale par les vignerons de l’appellation grignan-les-adhémar (toutes les dates, tous les domaines sont ), cette semaine verra se succéder à Grignan une fête des vignerons mercredi (mais il y aura aussi des producteurs de truffes, de ravioles, de lavande, sur la place du Mail ce 20 juillet) et la première édition des dégustations baptisées « Les Découvertes du jeudi », qui se tiendra au caveau des vignerons le 21 juillet de 19 h à 21 h. Le principe ? « Les vignerons de Grignan-les-Adhémar débouchent cinq vins différents à goûter avec une assiette du terroir composée de produits locaux et de saison. »

Les Instants Vins de Grignan-les-Adhémar,
« Les Découvertes du jeudi » : les 21 et 28 juillet et les 4, 11 et 18 août.
10 euros, sur réservation au 04 75 49 42 99.

Un amateur, tu seras


Depuis début juillet, Manuel Peyrondet, meilleur sommelier de France (2008), meilleur ouvrier de France (2011), créateur du club de dégustation Chais d’œuvre (2012) et père de deux jeunes garçons (2011 et 2016) propose aux amateurs de constituer une cave dans le but de la transmettre, plus tard, à des enfants devenus grands. Le principe est simple : « Il suffit de renseigner la date de naissance de l’enfant, de déterminer l’âge auquel on souhaite lui donner accès (entre 18 et 25 ans) et le budget mensuel que l’on souhaite allouer à l’achat de bouteilles de garde (entre 9,90 euros et 199 euros) ».

Tout cela se fait en quelques clics (par ici) et le prévoyant n’a plus à se soucier de rien, les vins étant stockés par Chais d’œuvre dans une cave sécurisée, à température parfaite, dans l’attente paisible du jour où ils seront dégustés. Les amis et la famille sont autorisés à participer ponctuellement, un livre de cave pouvant recueillir leurs messages. L’idée est bien évidemment de composer au fil du temps une sorte de “cave idéale” et Manuel Peyrondet veille pour cela à proposer des vins issus d’une grande diversité de terroirs et garantit leur excellence comme leur potentiel de garde.

C’est sur la base de cinq “catégories” de vins que le sommelier alimentera cette cave au fil des millésimes en se fournissant « auprès des meilleurs domaines ». Ainsi le futur propriétaire de ces bouteilles pourra-t-il appréhender le vin par étapes, en découvrir toute la diversité (« Mes premiers verres »), apprécier des trésors peu connus aujourd’hui (« Secret de sommelier ») et vous remercier d’avoir su anticiper (« Grands terroirs de garde »), peut-être en partageant avec vous un vin au caractère unique (« À boire une fois dans sa vie ») ou un flacon de légende (« Les mythiques »).

Mes magnums (14) un hermitage

Gambert de Loche, hermitage 2013, Cave de Tain-l’Hermitage

Ce qu’il fait là
L’historique cave coopérative de Tain-L’Hermitage, au bord du Rhône, n’a jamais aussi bien travaillé que ces années-ci. Ce vin est issu de vignes qui appartiennent à la coopérative.

Pourquoi on l’aime
Parce que c’est une bonne approche des qualités produites sur la colline de l’Hermitage. Il y en a de bien supérieures à des prix assez explosifs. Commençons par le commencement.

Combien et combien
300 magnums. 136 euros le magnum, c’est retenu.

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Vins d'Autriche, chapitre 2 : les deux stars, rotgipfler et zierfandler

À SUIVRE >Mercredi 20 juillet : cinq producteurs de Thermenregion au top
À LIRE >Thermenregion, aux portes de Vienne>Heinrich Hartl, hier et aujourd’hui

Vins d’Autriche en chiffres

2 196 hectares
900 producteurs
25 % à l’export

Gumpoldskirchen : jadis, son vin blanc concocté par la coopérative était le plus exporté d’Autriche. Aujourd’hui, le vignoble offre autant de vins blancs que de rouges, un bel équilibre rare dans le pays (qui produit surtout du blanc) avec de part et d’autre, des cépages passionnants. Thermenregion fait partie des seize « régions » productrices de « Qualitätswein ». Parmi ces dernières, neuf seulement sont Districtus Austriae Controllatus (DAC), au cahier des charges plus sévère, l’équivalent de nos AOP. Mais pas Thermenregion, qui traîne des pieds. Les vignerons n’en finissent pas de se tâter pour savoir si oui ou non, elle serait nécessaire. Car pour faire ce choix, ils devront trancher pour un ou deux cépages maximum, comme le grüner-veltliner et le riesling à Kamptal et Kremstal, au lieu de bénéficier des trente-cinq cépages autorisés. Or l’intérêt de cette région réside justement dans sa belle palette de cépages, « même s’il est vrai que nous avons trop de vins sur la liste, une habitude qui nous vient des Heuriger » fait remarquer un vigneron. Inconnue à l’export, Thermenregion est une pépite pour les amateurs de découvertes et de vins originaux. Le nord de la région, avec ses sols calcaires et de coquillages, est propice au blanc. Le rotgipfler et le zierfandel sont les deux têtes de pont, plantées seulement à une centaine d’hectares chacune. Difficile de tirer toute une appellation avec si peu de volume. Le rotgipfler est un croisement naturel entre le roter veltliner et le traminer. Il n’est pas facile à presser et nécessite des macérations à froid avant le pressurage. Il reste toutefois plus facile à cultiver que le zierfandler (ou spätrot, qui veut dire rouge tardif), un autre croisement du même style, particulièrement tardif, ramassé à la même époque que le riesling et le cabernet-sauvignon. Les vignerons ont pour habitude de les assembler.

Le rotgipfler apporte l’élégance, le zierfandler la structure acide. Ils sont aussi intéressants en secs qu’en liquoreux, offrant une profondeur et un bouquet rarement trouvables ailleurs. Pour Johannes Reinisch, producteur à Tattendorf dans le sud, le saint-laurent est en rouge ce que le rotgipfler est en blanc, un pilier de la région. C’est l’endroit du monde on en trouve le plus, avec près de 800 hectares, alors que son lieu de naissance serait l’Alsace où l’ampélographe Johann Philipp Bronner, lui-même originaire du pays de Bade en Allemagne, l’aurait remarqué. Planté en 1950 en Autriche par le monastère Stift Klosterneuburg, au nord de Vienne, il change de couleur (véraison) autour de la Saint-Laurent, le 10 août. Sensible aux gels tardifs en saison, à cause de son débourrement précoce, il offre aussi des rendements irréguliers. Bref, ce n’est pas un cépage facile mais dans le verre, il vaut le détour. On retrouve le côté syrah dans les années chaudes et la légèreté du pinot noir dans les années fraîches. Le zweigelt aussi se plaît dans la Thermenregion, où il couvre 275 hectares. Créé par Fritz Zweigelt à l’Institut de Klosterneuburg, ce cépage précoce et peu sensible aux maladies est tout l’inverse du saint-laurent. Il est indifférent aux gelées et offre de gros rendements. Il donne un vin rouge léger, aux notes épicées, légèrement âpre, idéal pour les barbecues d’été. Enfin, la Thermenregion a son petit trésor. C’est pourquoi les Autrichiens la surnomment « la Bourgogne autrichienne ». Ses pinots noirs, cultivés sur des sols calcaires adaptés, remontent aux moines cisterciens de Cluny qui ont apporté des plants. Ici, les vignerons le cultivent avec précision, curiosité, un intérêt évident. Ils essaient des clones de différentes origines, Autriche, Allemagne, Suisse, France. La version française montre des grains plus petits, plus compacts. Johannes Reinisch en cultive lui-même dix différents, de Geisenheim, Freiburg, Nuits-Saint-Georges… Dans le verre, chaque producteur offre un style à lui, celui de Heinrich Hartl étant particulièrement réussi.

Vin de la paix et autres curiosités

Déjà récompensé lors des Gourmand World Cookbook Awards, l’ouvrage que Pierrick Bourgault a consacré aux vignerons qui « cultivent la vigne sous des climats et dans des terroirs improbables, sauvent des cépages oubliés ou bannis, retrouvent ou créent des vins », dont nous vous avions parlé ici l’automne dernier, vient d’être primé par l’Organisation internationale de la vigne et du vin  (OIV), dans la catégorie « Vins et territoires ». Le palmarès complet de l’édition 2016 des prix de l’OIV est à découvrir .



Pierrick Bourgault, Vins insolites.
Editions Jonglez, 29,90 euros


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Vins d’Autriche, chapitre 2 : Heinrich Hartl, hier et aujourd'hui

À SUIVRE >Lundi 18 juillet : les deux stars, rotgipfler et zierfandler>Mercredi 20 juillet : cinq producteurs de Thermenregion au top
À LIRE >Thermenregion, aux portes de Vienne

En chiffres

2 196 hectares
900 producteurs
25 % à l’export

Le jeune homme se glisse derrière le comptoir et me montre un faire-part accroché sur l’étagère derrière lui. Il s’agit d’un décès. Il ouvre un tiroir et me sort un paquet de ces avis barrés d’une croix. Tous ces gens étaient de bons clients. Sous l’ère industrielle, ils passaient à la Heuriger avant d’aller à l’usine, carburaient à cinq heures du matin et repassaient après leurs heures, pour décompresser, poussant souvent jusqu’à minuit. Ils embarquaient à la maison un litron supplémentaire, en cas de soif avant le coucher. Chez les Hartl, le grand-père cultivait, comme tous les paysans, du maïs, élevait des porcs et des vaches et faisait pisser la vigne pour écouler 60 000 litres de jaja à l’équivalent de 2,20 euros le litre.

Au cours du XXe siècle, la consommation a changé et les clients réguliers s’éteignent comme des bougies. Les quelques survivants s’accrochent au bon vieux temps et apprennent la mort des potes ou des anciens collègues en sirotant un Spritze (vin coupé d’eau gazeuse), le regard dans le vague. Les usines ont fermé, le nombre de Heuriger et de caves a fondu, les rendements dans la vigne aussi. Le fils Hartl a dû revoir la donne. Le scandale de l’antigel, en 1985, a précipité le mouvement, forçant le producteur, comme tous les vignerons autrichiens, à réduire le volume, privilégier la qualité, embaucher du personnel qualifié. Le suivant, Hartl III et 7e génération à Oberwaltersdorf, s’est attaqué au marché mondial avec confiance, travail et modernisme.

En 2001, ses études bouclées à l’Institut viticole de Klosterneuburg – fondée en 1860, c’est l’une des plus anciennes écoles d’agronomie au monde, Heinrich a puisé quelques savoirs en Nouvelle-Zélande, en Bourgogne, en Allemagne et au Portugal et a revisité le chai du sol au plafond (nouvelles cuves, fûts neufs). Le profil maison a radicalement changé : il propose désormais de belles cuvées puissantes et harmonieuses. Mais il avoue « faire le même chiffre d’affaires que son père avec beaucoup plus d’efforts, de paperasserie et de temps. Taxes et charges alourdissent les coûts de production. Le bénéfice est réduit à peau de chagrin ! » Le consommateur, qui trouve ses vins aux Etats-Unis, en Angleterre ou ailleurs, a tout à y gagner : son zweigelt est un vin sympa pour le barbecue du week-end et ses pinots noirs sont parmi les meilleurs du pays

Wine&Transat, le retour

Bar à vins éphémère mis en place chaque été sur le Rhône par l’appellation crozes-hermitage, le Wine & Transat fait son retour à Lyon aujourd’hui pour une soirée inaugurale (jusqu’à 4 h du matin) qui sera suivie de trois autres rendez-vous, les mercredis 20 et 27 juillet et le mercredi 3 août.
Accords mets-vins, ateliers thématiques, ces apéros conviviaux qui font rimer tapas avec masterclass se déroulent autour d’une carte des vins exclusive. L’édition 2016 proposera une programmation différente à chacune des dates annoncées.

Rendez-vous sur le pont de la péniche pour déguster des vins et tapas de 18 h 30 à 1 h du matin (service assuré par Eurocave, vingt caves et maisons à prix “découverte”). Pour la première fois, une sélection de magnums et une œnothèque de millésimes anciens sera proposée aux amateurs. C’est en cale que se dérouleront les différents ateliers thématiques, dès 19 h et sur réservation (cliquez ) ainsi que les rendez-vous plus intimistes organisés autour des cuvées “coup de cœur” des cavistes lyonnais (10 euros la dégustation de quatre vins, sur inscription préalable ici).

Baréphémère-CrozesHermitageWine & Transat by Crozes-Hermitage, les 13, 20 , 27 juillet et 3 août
Péniche La Plateforme, 4 quai Augagneur, 69003 Lyon

La Chablisienne rayonne

Les presque 300 vignerons réunis sous le nom de La Chablisienne, une coopérative née en 1923 et produisant une trentaine de cuvées issues de l’ensemble du vignoble et des appellations du Chablisien, viennent de voir récompenser « le travail minutieux » de Vincent Bartement lors de l’édition 2016 de l’International Wine Challenge. C’est la deuxième fois que cette compétition créée en 1983 par William Reed Business Media remet à l’œnologue de La Chablisienne depuis 2011 le titre de meilleur vinificateur de l’année (en blanc), un prix qui honore « toutes les équipes et vignerons qui font l’excellence et la qualité des vins de La Chablisienne. »

Après un viticulteur, un négociant

©JBNadeau/CIVB

Le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux* (CIVB) a élu lundi son nouveau président. L’alternance étant la règle, la famille “négoce” succède à la famille “viticulture” et c’est Allan Sichel (photo), vice-président du CIVB depuis 2013, qui succède à Bernard Farges à la tête de l’interprofession bordelaise pour un mandat d’une durée de trois ans. Franco-britannique né en 1962, Allan Sichel est le PDG de la société familiale Maison Sichel depuis 1998.
Outre ces fonctions, Allan Sichel a été président du syndicat des négociants (Union des Maisons de Bordeaux) de 2003 à 2008 et de 2010 à 2016, et président de la fédération des négociants de Bordeaux et de Libourne de 2004 à 2008 et de 2010 à 2016. Il est également administrateur de la fédération nationale du négoce, l’UMVIN, depuis 2011, membre de la Commanderie du Bontemps, membre de la Jurade de Saint-Emilion et conseiller municipal à Margaux.

Bordeaux en chiffres :

6 460 viticulteurs (en AOC)
300 entreprises de négoce

33 coopératives
3 unions de coopératives
84 courtiers
65 appellations

111 150 hectares**
5,3 millions d’hectolitres**
3,8 milliards d’euros
de chiffre d’affaires**

*Créé en 1948, le CIVB représente les trois familles de la filière des vins de Bordeaux, la viticulture, le négoce et le courtage, au travers de différentes missions (marketing-communication, économique, technique) et avec un budget de 37 millions d’euros (2015). Son rôle est d’établir un contact permanent entre elles en vue de faciliter le règlement de questions communes. La première interprofession viticole française défend également les intérêts généraux de de la filière, comme la protection des terroirs et la lutte contre la contrefaçon.
**En 2015. Source : CIVB.