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L’anniversaire de Minuty

Dessinée en 1960 par Monique Matton, la mère des actuels propriétaires du domaine, la bouteille de la cuvée M de Minuty change de silhouette. Baptisé « La Provençale » et produit exclusivement pour ce cru classé de Provence, le flacon ci-dessus accompagne un millésime 2015 exceptionnel en même temps qu’il célèbre les 80 ans de cette propriété familiale située à Gassin et dirigée par Jean-Etienne et François Matton, les petit-fils du fondateur Gabriel Farnet.

Des lignes plus fines, plus élégantes, toutes en sobriété. Une élégance qui n’est pas sans rappeler les traits de sa grande sœur, la bouteille de Rose et Or, devenue une véritable icône. Cette nouvelle bouteille de M, racée et contemporaine, incarne le charme de Minuty et de ses vins.”

Issu des cépages grenache, cinsault et syrah, le M se déguste « entre 8 et 10°C, avec une soupe au pistou, une assiette de crudités, des grillades, des brochettes de gambas ou encore une belle tarte aux abricots. » Après la restructuration du vignoble et la création d’un chai à barriques, d’une vinothèque et de salles de réception, Château Minuty possède depuis peu une nouvelle ligne d’embouteillage plus performante dotée d’un système de traçabilité unitaire, c’est-à-dire étiquette par étiquette.

M de Minuty, côtes-de-provence rosé 2015, 14 euros

Shanghai, saison 4


Après que Paris a fêté, en décembre dernier, les 10 ans du Grand Tasting, la wine experience de Michel Bettane et Thierry Desseauve sera à Shanghai ce week-end pour la quatrième année consécutive. Ces deux jours de dégustation qui se tiendront à l’hôtel Park Hyatt samedi et dimanche et réuniront plus de 80 producteurs (la liste est à découvrir ici) seront ponctués, comme le veut la formule, par différentes master-classes. Parmi elles, il y aura des verticales (Château de Beaucastel, Château de Chambert) et des dégustations à l’aveugle, dont une portant sur le domaine de la Romanée-Conti. Enfin, deux de ces rendez-vous seront spécifiquement consacrés au vignoble chinois. Tous les renseignements sont là.

Le Grand Tasting Shanghai, les 5 et 6 mars 2016. Billetterie en ligne ici.

L'album de famille de Henri Bourgeois

L’album de famille vous ouvre les portes et la mémoire des crus, humbles ou prestigieux.
Nous demandons chaque semaine à un grand producteur de nous ouvrir son album de famille
au travers de cinq souvenirs emblématiques de sa propriété.

Baladez-vous sur les images, qui seront dévoilées quotidiennement, et découvrez l’histoire de la Maison.

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Le Central

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20 Cours de la République
42300 Roanne
Tél: 04 77 67 72 72
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Sur le fil d’un quotidien tout en gourmandise, face à la gare, le Central est attentif au spectacle du retour de marché. Avec son frais décor d’épicerie d’après guerre, on tient là certainement l’un des meilleurs bistrots de l’hexagone supervisé par César Troisgros. Parmi les lauriers qu’il convient de tresser il y a d’abord celui du rapport qualité/prix car pour 30 euros on peut ériger un véritable arc de triomphe à cette grande famille de notre patrimoine culinaire : la raviole à l’œuf coulant aux épinards offre une déclinaison de moelleux, de suavité, en même temps qu’une explosion de saveurs. Le saumon à l’oseille nous donne rendez-vous avec l’histoire gastronomique, en poussant les acides jusqu’à leur quintessence absolue. Les chocolaphiles feront le déplacement à genoux et tête nue pour fondre devant la dariole au chocolat coulant et glace vanille. Ici on cuisine vrai et droit, c’est net, précis et goûteux. Ces plats se nourrissent d’émotion et d’un peu de nostalgie, ils sont d’une grande probité. La carte des vins décline les grands domaines de l’hexagone, avec leurs cuvées de base à des prix raisonnables. Mais est ce que le Bourgogne blanc de Jean-Marc Roulot ou le Saint-Joseph de Chave sont réellement des entrées de gamme ? Il ne faut pas oublier la Côte Roannaise à travers ces belles cuvées qui font se friser les moustaches de Pierre Troisgros. Oui au Central le bonheur est véritablement dans l’apprêt…

RÉSERVER

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Le millésime 2015 par Caroline Frey

Caroline Frey, œnologue et propriétaire du Châteaux la Lagune, du Château Corton-C et du domaine Paul Jaboulet Ainé, nous raconte le millésime 2015 à Bordeaux, en Bourgogne et dans le Rhône nord.

Un tour en Champagne ?


Derrière les grandes marques qui pérennisent partout dans le monde le mythe attaché au champagne, il y a un vignoble doté d’une longue histoire et d’un savoir-faire particulier auquel les œnotouristes français et étrangers portent un intérêt de plus en plus grand. C’est en partant de ce constat que Matthias Collard, enfant du pays né à Epernay dans une famille de producteurs, a créé sa société spécialisée dans la conception de circuits touristiques en Champagne.

Après un début de carrière incluant quelques années au sein de la maison Pommery, c’est avec pour vocation la mise en valeur de la région et de ses producteurs qu’il se lance dans l’aventure « Vine Escape », qui entame ces jours-ci sa deuxième saison. Désormais forte d’une équipe de trois personnes et « d’une clientèle très majoritairement internationale (USA, Australie, UK, Japon) », cette agence de voyages dans le vignoble champenois s’adresse aux particuliers comme aux entreprises.

En voyageant pour la maison qui m’employait, au contact de la clientèle étrangère, je me suis rendu compte du contraste entre la fascination provoquée par le champagne et la méconnaissance de sa région productrice. J’ai la chance d’avoir à disposition une propriété de famille, anciennement maison de Champagne. Elle a été réhabilitée pour accueillir (…) une véritable école du champagne.”

Sur cette base, « Vine Escape » propose donc tout au long de l’année des initiations aux secrets du champagne via des dégustations assorties d’excursion dans le vignoble et de visites de propriétés, l’idée étant de faire la part belle à la complexité de ce vin à travers la découverte de différentes maisons. « Ce sont des producteurs que je sélectionne et qui doivent remplir des exigences précises en terme de qualité de vins et d’accueil », précise Matthias Collard.

Installée à Mareuil-sur-Ay, au carrefour de la vallée de la Marne, de la côte des Blancs et de la montagne de Reims, près des coteaux historiques désormais classés au patrimoine mondial de l’humanité, cette société de “mise en relation” des amoureux du champagne avec les producteurs de Champagne propose différentes formules allant de la masterclass au discovery tour en passant par des prestations sur-mesure. « Tout est imaginable », et tout commence par là.

Les ennemis de la vigne

Le mildiou est toujours présent, l’oïdium continue de s’étendre du fait de l’évolution du climat et l’explosion du black-rot (pourriture noire) dans certains vignobles constitue un nouvel enjeu pour les viticulteurs. Tout récemment, l’Institut coopératif du vin* et la division « Protection des plantes » de BASF** ont fait le point, avec la participation de l’Institut français de la vigne et du vin, sur les conséquences du changement climatique sur le développement des attaques de champignons et insectes ravageurs :

Qui sont les agresseurs de la vigne ?

« Les conséquences du changement climatique sont visibles sur la physiologie de la vigne (avancées des dates de floraison et de vendange). Avec des températures supérieures à 1°C par rapport à la normale, 2015 figure au troisième rang des années les plus chaudes depuis 1900. Pour le seul mois de décembre, les températures ont été de 3,9° C supérieures à la normale.

En 2015, une ancienne maladie a fait son retour : le black-rot. En forte recrudescence l’an dernier, la pourriture noire a entraîné, à titre d’exemple, la perte sèche de 5 millions de bouteilles dans le département du Gard. Les techniciens sont sur le qui-vive : s’agit-il d’un épiphénomène ou d’une maladie à considérer comme majeure ?

Quant aux maladies historiques de la vigne, elles restent malheureusement d’actualité. Depuis le début des années 2000, l’oïdium s’est étendu des vignobles méridionaux aux vignobles septentrionaux (Beaujolais, Bourgogne, Champagne) et atlantiques (Bordelais), réclamant une grande vigilance des viticulteurs.

A ces préoccupations s’ajoutent des insectes. La cicadelle, insecte piqueur véhiculant un phytoplasme (voisin d’un virus) qui entraîne la mort des ceps, est présente dans 65 % du vignoble français. L’eudémis est une chenille perforant les baies du raisin dont la pression augmente d’années en années, causant parte de récolte et de qualité en l’absence de protection. »

Quel impact sur la qualité des vins ?

« Le programme de recherche “In vino qualitas” mené par l’ICV et BASF pendant 6 ans a permis de mieux connaître l’oïdium et de mesurer l’impact de cette maladie sur la vigne et la qualité du vin. Des seuils de nuisibilité au-delà desquels les vins ne peuvent plus être « marchands » ont été définis.

L’oïdium a des effets négatifs en cascade sur la vinification. Ce champignon parasite affecte la qualité des vendanges. La composition des raisins est altérée. Ils connaissent une mauvaise maturation. Les arômes indésirables sont plus nombreux et plus forts.

L’expérimentation a consisté à étudier ces altérations via des dégustations réalisées à l’aveugle par un jury d’œnologues. Pour le vin rouge par exemple, la qualité des vins se dégrade à partir de 8 % d’oïdium dans la vendange. L’effet de l’oïdium provoque des arômes de type moisi et diminue fortement les arômes fruités.

Au-delà de 17 % d’attaques par l’oïdium, la qualité du vin est fortement altérée. En bouche, la sécheresse augmente pour finir de façon très agressive avec de fortes astringences et amertumes. Pour les professionnels, les défauts en bouche sont jugés rédhibitoires à partir de 13% d’oïdium. »

* Le plus grand laboratoire œnologique de France (et du monde) compte 150 salariés et fête ses 70 ans cette année. ICV intervient auprès de 250 caves coopératives et 1 200 domaines du Sud de la France via différentes prestations : analyses de vin, conseil technique, formation, mise au point et distribution de produits œnologiques et appui dans le domaine de la recherche-développement. De statut coopératif, cette entreprise qui affiche 15 millions d’euros de chiffre d’affaires réinvestit régulièrement ses bénéfices afin de rester à la pointe en matière d’équipement et de formation de ses salariés.
** Avec un chiffre d’affaires de plus de 5,4 milliards d’euros en 2014, la division « Protection des plantes » de BASF fournit des solutions innovantes en matière de protection des cultures, d’horticulture, d’espaces verts et de lutte antiparasites pour la santé publique. Son portefeuille comprend une gamme de fongicides, insecticides et herbicides, mais également des technologies biologiques de protection des plantes, des traitements de semences, ainsi que des solutions pour la gestion de l’eau, des nutriments et du stress des plantes.

La marque de la découverte

La septième édition du salon Vinexpo Hong Kong qui se tiendra les 24, 25 et 26 mai prochains et accueillera 1 300 exposants venus du monde entier sera l’occasion de lancer la marque ci-dessus, destinée à mettre en valeur le talent des vignerons et à révéler « des produits exceptionnels, des jeunes qui progressent, des vins rares ou étonnants. » Constitué d’une dizaine de dégustations animées par Michel Bettane et Thierry Desseauve, « Vinexpo featuring bettane+desseauve » constituera un évènement dans l’évènement, auquel près de 17 000 acheteurs venus de 24 pays devraient assister.

Michel Bettane et Thierry Desseauve sont des experts des vins et spiritueux internationalement reconnus. Grâce à leurs multiples activités dans le secteur, ils entretiennent un relationnel privilégié avec des viticulteurs. La création de la marque Vinexpo feat. bettane+desseauve permettra de redonner sa place à la viticulture sur nos évènements.” 


Guillaume Deglise, directeur général de Vinexpo



S’il est déjà prévu que cette nouvelle marque soit présente lors de Vinexpo Bordeaux en juin 2017, elle pourra également être activée à d’autres occasions que ces grands rendez-vous professionnels organisés en Europe et en Asie et prendre différentes formes. Précisant que ce lancement s’inscrit dans la dynamique des deux entreprises concernées, Thierry Desseauve et Michel Bettane, qui ont fondé ensemble bettane+desseauve en 2005 avec pour projet d’informer et conseiller les amateurs et les professionnels en matière de vin, se sont déclarés ravis de participer au nouvel élan de Vinexpo.

Un merveilleux métier

La plus importante des associations régionales de l’Union de la sommellerie française vient de réélire à sa tête son président depuis déjà neuf ans, Jean-Luc Jamrozik. Chef sommelier au Baltimore et au Lancaster, ce dernier gère « avec brio » l’association parisienne, qui compte 250 membres, avec un intérêt marqué pour la formation. « Nous faisons un merveilleux métier, il faut donner envie aux jeunes », estime ce maître sommelier qui prépare également les candidats aux plus grands concours (comme en ce moment David Biraud, pour le titre de Meilleur sommelier du monde). C’est que celui qui se destinait au départ à la cuisine avant de lui préférer le vin en 1978 sait qu’il y a des rencontres décisives qui dessinent toute une vie. La sienne a eu lieu en 1983 avec Jean Frambourt, alors chef sommelier du restaurant Petrus. Un moment déterminant pour la suite de sa carrière que Jean-Luc Jamrozik résume par ces mots : « Jean m’a tout appris sur le vin et Paris, que je n’ai plus jamais quitté ».

Trois ans et quelques siècles

Après trois ans de travaux (que l’on peut toujours suivre en images ici), le musée dédié à ce « patrimoine culturel universel et vivant » qu’est le vin ouvrira ses portes au public le 1er juin. Avec pour vocation la valorisation et la transmission de la culture du vin, La Cité du Vin proposera dans un cadre unique au monde une « approche globale des civilisations du vin dans ses dimensions universelle, culturelle et symbolique. »

Côtoyant les univers des parcs à thèmes et des musées sans pour autant en épouser tous les éléments traditionnels, La Cité du Vin est un lieu unique où s’exprime l’âme du vin sous toutes ses facettes : vin sculpteur de paysages, vin au cœur des sociétés, vin mythologique et sacré, vin inspirateur des arts, vin lien entre les peuples, vin plaisir et partage”

Site de loisir doté d’un parcours permanent, d’expositions temporaires, d’un auditorium, de différents ateliers, d’une boutique, d’une cave, ainsi que d’un restaurant panoramique perché tout en haut du bâtiment (à 35 mètres du sol, nous vous avions parlé là de cette vue sur Bordeaux), La Cité du Vin promet une expérience accessible à tous et une approche divertissante et immersive.

Les dispositifs numériques, par exemple le compagnon de voyage du parcours permanent – un audioguide unique et innovant – permettent de répondre aux attentes de tous, que l’on soit néophyte, connaisseur ou jeune public. Petits et grands appréhenderont l’imaginaire très riche du vin et son influence sur les sociétés et régions du globe depuis des millénaires”

D’ici dix jours, les tout premiers billets d’entrée pour La Cité du Vin seront mis en jeu sur les réseaux sociaux. Rendez-vous ici le 3 mars (le règlement du jeu sera mis à disposition).

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