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Billecart-Salmon « Avant de faire du champagne, nous faisons du vin »

Chez Billecart-Salmon, on est attaché à son village. Le Clos Saint-Hilaire ne porte-t-il pas le nom du saint patron de la paroisse ? Ce clos d’un hectare de pinot noir était autrefois occupé par un verger et un potager, mais au prix de la terre en Champagne (environ 1,2 million d’euros), cela faisait cher le kilo de fruits et légumes. Converti à la vigne depuis 1964, le Clos est désormais cultivé au cheval et brouté par des moutons une fois la vendange terminée. Les rendements de 35 hectolitres, moitié moins qu’ailleurs, témoignent du soin apporté à cette cuvée d’excellence qui est vinifiée à part depuis vingt ans. « Et pas tous les ans mais toujours en fûts », précise Denis Blée, 44 ans, directeur du vignoble également responsable des vinifications sous bois, même si le débourbage à froid et les petites cuves inox restent la règle.

 

« Avant de faire du champagne, nous faisons du vin », poursuit ce petit-fils de viticulteur, qui est passé par le lycée viticole d’Avize et les Champagnes Alfred Gratien. « Les fûts ont en moyenne 15 ans, ils ne sont donc pas trop marqués par le bois, on les utilise pour le Clos, certains millésimes et la cuvée Brut Sous Bois », explique-t-il en faisant visiter le chai où sont logées 400 barriques. Un spectacle rare en Champagne où l’on est plus habitué aux caves noircies de champignons et aux rangées de bouteilles et de magnums qui font leur prise de mousse sur lattes. Aux 15 mois obligatoires entre le tirage (la mise en bouteille) et l’expédition, Billecart-Salmon préfère garder ses vins 36 mois, au moins. Voire dix à douze ans pour les cuvées Nicolas François Billecart ou le rosé Elisabeth Salmon, toutes deux millésimées.

Thierry Dussard

 


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Thiénot et le Grange de Penfolds

Depuis début janvier, la « maison de maisons » Thiénot Bordeaux-Champagnes est le distributeur exclusif en France de trois marques appartenant au groupe australien Treasury Wine Estates, premier producteur indépendant de vins dans le monde et détenteur d’un portefeuille de plusieurs marques internationales. Parmi elles, la maison Penfolds créée en 1844 par Christopher Rawson Penfold, « sans doute le domaine le plus célèbre du vignoble australien et officiellement répertorié comme une icône du patrimoine de l’Australie du Sud », produit la célèbre cuvée « Grange » née en 1951 et notée 100 points par Parker dans le millésime 2008.

Egalement confiés à Thiénot, Lindemans a été créé en 1843 par Henry Lindeman dans l’australienne Hunter Valley et le domaine Beringer s’est établi dans la californienne Napa Valley en 1876, ce qui en fait le plus ancien vignoble de Californie. Le directeur général pour l’Europe de Treasury Wine Estates, Dan Townsend, a indiqué que le groupe était très fier de commencer « cette nouvelle aventure en France avec Thiénot Bordeaux-Champagnes. » Rappelant la position de leader du groupe Thiénot et le bénéfice que ces marques allaient en tirer, Dan Townsend a précisé :

Ce qui nous satisfait le plus, c’est la vision commune du fort potentiel de la marque Penfolds sur le marché. Penfolds bénéficie d’une très longue histoire dans le vignoble australien et son positionnement premium ainsi que ses vins de grandes qualités seront appréciés autant par les consommateurs de la GMS que ceux des circuits prescripteurs.

Entre amis du vin


Expositions artistiques dans la salle des colonnes (700 m2) avec l’appui des musées nationaux et de collectionneurs privés, musique, théâtre et cinéma à l’auditorium Thomas Jefferson (250 places), ateliers adaptés à tous les niveaux de connaissances, fonds documentaire en cinq langues, soutien à la recherche et à l’édition de projets contribuant à la diffusion de la culture du vin, nombreux seront les rendez-vous qui émailleront le programme de la bordelaise Cité du vin et les particuliers peuvent désormais s’en faire les mécènes.

C’est « pour permettre une programmation culturelle exceptionnelle » que la présidente de la Fondation pour la culture et les civilisations du vin, Sylvie Cazes, souhaite encourager les dons, qui sont également ouverts aux entreprises. Répétons que le nouvel emblème de la ville de Bordeaux, qui devrait accueillir 450 000 visiteurs par an, sera inauguré en juin prochain et qu’en attendant le grand jour, on peut suivre l’avancement des travaux en photos ici. Pour en savoir plus sur le « Cercle des amis », le coût de l’engagement et ses contreparties, cliquez .

Saga Muscadet : Michel Brégeon, l’icône de la jeune vague

Moustache à la gauloise, queue de cheval dans le plus pur style Viking, Michel Bréjeon possède la verve ligérienne tout en nuances avec ce qu’il faut d’humour. Gloire des années 1990 et 2000, cet icône du Gorgeois a passé la main depuis quelques millésimes à Fred Lallier. Cependant en coulisse, son influence demeure au-delà du domaine qui porte son nom. C’est le mentor de toute la « gorgeoisie ».

Muscadets du troisième type : le Gorgeois

Si le Gorgeois a dominé notre dégustation des crus communaux, c’est parce que les vignerons y ont été actifs avant tous les autres depuis le milieu des années 1990. Ainsi Christophe Boucher, Michel Brégeon, Gilles Luneau, Martin Luneau et Damien Rineau qui s’entendent comme les cinq doigts de la main unissent leurs énergies et prennent les choses en main. Ils mettent en place depuis 1998 une exigence culturale en même temps qu’un élevage plus long pour donner vraiment une notion de grands crus communaux, minéraux et racés, défiant le temps et surtout la table. Dès cette époque pour pouvoir prétendre à la mention Gorgeois sur une étiquette, il faut satisfaire aux 24 mois d’élevage sur lie et au contrôle de rendement qui ne doit pas dépasser 47 hectolitres/hectare. Après le label annuel survient une épreuve plus poussée, organisée par l’Association de vignerons locaux. Celle-ci attribue lors d’une dégustation à l’aveugle le précieux césame pour seulement 1200 cols à la fois.

En 2011, un nouveau cahier des charges se fait plus précis. Les vins susceptibles de bénéficier de la dénomination Gorges sont issus exclusivement de parcelles de vignes situées au sud-est de Nantes dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres : elles ont fait l’objet d’une procédure d’identification sur une partie de la commune de Clisson, de Monnières, Mouzillon, Gétillé, Gorges et sur les communes de Maisdon sur-Sèvre, Le Pallet, Saint-Hilaire-de-Clisson, Saint-Lumine-de-Clisson, Vallet et sur le Maine et Loire Saint-Crespin-sur-Moine, Tillières, et sur la Vendée Cugand, soit environ 15 hectares. Les températures hivernales, généralement très douces sont sensiblement plus froides dans le Gorgeois.
Au niveau de la zone géologique, à l’est se situe un important massif de gabbros appelés parfois roche verte qui constitue l’ossature géologique de Gorges qui se déploie le long de la rivière Sanguèze. Pour Romain Mayet, ingénieur, responsable du projet des crus communaux : « les sols viticoles de Gorges se distinguent par une proportion d’argiles de moyenne à importante, alors que d’autres crus s’avèrent être sur des sols peu voir pas du tout argileux (Clisson, Château Thébaud, Goulaine, La Haie Fouassière).

 

On peut rencontrer en schématisant un peu 2 types d’argiles :
– Argiles issus de l’altération de la roche mère, on parle alors « d’altérite ». Localement ces argiles peuvent prendre une couleur rouge latéritique
– Argiles à quartz et graviers issus parfois de la roche mère et aussi des réseaux hydrographiques. »
Traversé par la Sèvre Nantaise les terroirs du Gorgeois comme le Bordelais se partagent entre rive gauche et rive droite. Sur cette dernière la proportion argileuse se révèle plus importante. Les sols possèdent généralement beaucoup d’altérite recouvert plus ou moins d’argiles à quartz.
Sur l’autre rive, on se rapproche de la faille qui fait frontière avec la zone des granites. On aura donc au niveau de la zone de contact un gabbro avec un zeste d’influence granitique. La roche se montre plus fraîche et moins altérée, les sols ici dépourvus d’argiles à quartz possèdent une présence plus modérée d’altérite avec un substrat un peu plus sableux.
« Pour chaque Cru est définie une aire qui précise ses « frontières », aire au sein de laquelle sont forcément identifiées les parcelles à condition qu’elles correspondent aux exigences et critères fixés (nature du sous-sol, du sol, topographie etc etc). »
Cette aire correspond à des communes ou alors à des parties de communes (des sections cadastrales).
Ce qui guide la constitution de ces aires, ce sont des facteurs naturels, pas des facteurs administratifs.

Quand une section est inclue dans une aire elle ne peut pas l’être dans un autre Cru, on dit qu’il ne peut pas y avoir de superposition.
exemple :

– Sur Clisson, la faille Gabbro/Granit passe au niveau de la « butte des Egards » par conséquent, un petit bout de Clisson est classé en Gorges.
– Même chose à l’extrême sud de Gorges, le Haut-Fief prend place sur du pur granit, c’est classé en Clisson (c’est là où est élaboré notamment le Clisson de Christian Gauthier).

En conséquence l’Aire Gorges intègre la majeure partie de Gorges (hormis le petit bout en zone Clisson) ainsi qu’une section cadastrale de Mouzillon (le fameux Clos des Gondrères), de sections de Monnières et une section de Clisson.

La zone Clisson plus vaste, est comme une bande qui longe la faille granitique et intègre : Clisson (en grande partie) et des « morceaux » de Gorges, St Crespin/Moine, Saint-Lumine de Clisson, Maisdon, Château Thébaud.

 

À SUIVRE > Mercredi 27 janvier : Conduite du vignoble> Lundi 1er février : La dégustation et les domaines

 

À LIRE > Muscadet sous l’égide de Saint-Martin> Les crus communaux, un remède à la crise

 

©InterLoire


Domaine Jacques-Frédéric Mugnier, Musigny 2008


 

Musigny 2008

LE VIN :
Une intensité distinguée monte progressivement au nez avec des accents de violette d’une grande pureté et d’un éclat incomparable. L’attaque soyeuse et satinée se révèle d’une grande cohérence entre le début et la fin de bouche. Un frisson accompagne la finale qui gagne en profondeur et en distinction au fil de l’ouverture, on est dans le registre de la fulgurance.

19,5/20


LE DOMAINE :
Ce domaine n’a cessé de perfectionner viticulture et vinification depuis le début des années 1990, et plus spécialement encore depuis ses retrouvailles avec son célèbre clos de la Maréchale, qui a doublé la surface des vignes et exigé une refonte de la structure d’exploitation ainsi qu’une modernisation bienvenue de la cuverie. Il produit sans doute le plus pur et le plus raffiné des musignys actuels ainsi qu?une petite gamme de vins de Chambolle, tous délicats, subtils, pudiques, vraiment dans l’esprit que nous aimons et défendons.



Le Saint Seurin


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Le Saint Seurin
3 Square du marquis des Vignes Oudides
33180 Saint-Seurin-de-Cadourne
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Dans une presqu’île très compartimentée en matière de goûts, ce Saint-Seurin joue l’œcuménisme en attirant les propriétaires de Saint-Estèphe, Ordonnac, Couquèques, Lesparre, Blaignan et bien évidemment ceux de Saint-Seurin de Cadourne.
On peut y amener sa bouteille, sans droit de bouchon. Gabriel Gette sélectionne minutieusement ses produits et il envoie des plats aux saveurs assurées. Betterave en salade piperade comme une vinaigrette et ricotta ou tartare de thon rouge, l’entrée en matière est à la fois franche et délicate avec toujours un accent tonique. Que ce soit le dos de cabillaud comme un lomo ou le magret d’oie au sautoir, on joue l’assiette douillette avec une touche goûteuse. Cette cuisine originale tout en restant classique trouve son aboutissement avec les tomates confites aux épices, un dessert qui ne sucre pas trop les papilles pour reprendre la route en direction de Sociando-Mallet, Charmail ou Pontoise Cabarrus. A midi, les menus sont à moins de 15 euros, cela vaut le coup d’y installer son rond de serviette.

RÉSERVER

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Un vin de chefs

Il faudra patienter jusqu’au 12 avril pour découvrir la cuvée lancée par l’association française des maîtres-restaurateurs (Afmr), qui sera présentée à l’école Ferrandi à l’occasion du concours national de cuisine destiné à valoriser le maître-restaurateur de l’année (« Le Panier mystère« ).

Signés par Dominique Loiseau, Régis et Jacques Marcon et Sébastien Bras, ces assemblages destinés aux membres de l’Afmr ont été réalisés lundi dernier au Clos Bellane à Valréas (84), en compagnie du propriétaire de ce domaine de 48 hectares situé à 400 mètres d’altitude, le vigneron Stéphane Vedeau.

Créé en 2007 et désormais reconnu par l’Etat (cliquer pour plus de précisions), le titre de maître-restaurateur récompense « le professionnalisme conjugué d’un chef et de son établissement » et compte aujourd’hui plus de 3 300 titulaires en France, tous listés ici.

Le meilleur des blogs

Les blogueurs d’Europe et des Etats-Unis ont jusqu’au 31 janvier pour s’inscrire à la troisième édition du concours créé en 2013 par Millésima pour mettre à l’honneur « la communauté de blogueurs passionnés par le vin » et partager leurs écrits avec ses clients du monde entier (ils sont plus de 80 000). Désormais exportée outre-Atlantique, la compétition porte sur trois thèmes dont deux mettent Bordeaux à l’honneur, « le cœur et l’âme de Millésima » étant indissociable de cette ville et de son patrimoine.



La première des étapes consiste à soumettre un article dans l’une des catégories de cette édition 2016* : « Accords mets & vins de Bordeaux », « Le vin et la technologie », « L’œnotourisme à Bordeaux ». Parmi les auteurs de ces écrits, Xavier Sanchez, le directeur commercial et marketing international des sept propriétés d’AXA Millésimes, et Nicolas de Rouyn, le rédacteur en chef de Bettane+Desseauve et auteur du blog Bon Vivant, choisiront les vingt-quatre finalistes dont le texte sera soumis au vote du public entre le 9 et le 26 février (quatre finalistes en Europe et quatre aux Etats-Unis pour chacune des trois catégories).

A l’issue du concours, les trois meilleurs blogueurs de chacun des deux groupes auront droit à un séjour en immersion totale à Bordeaux lors de la semaine des primeurs, organisé en partenariat avec Bernard Magrez (hébergement au château Fombrauge, dégustation du millésime 2015 à Pauillac, Margaux, Saint-Estèphe et Pomerol, visites de grands crus classés ou encore déjeuner à La Grande maison, ce grand prix est détaillé ici). Par ailleurs tous les finalistes recevront un grand cru classé de l’une des propriétés de Bernard Magrez, en grand format.


*Les Millesima Blog Awards sont ouverts à tous les blogs portant sur le thème du vin des Etats-Unis ou d’Europe (au moins deux articles postés par mois, avec un dernier post datant de moins de trois mois). Les blogueurs peuvent soumettre leur candidature dans plusieurs catégories, mais un même article ne pourra pas être affilié à plusieurs catégories. Pour inscrire son blog, c’est par .

Notre-Dame de Quatourze : « On vendange selon un agenda biodynamique »

L’encépagement global est en majorité composé de syrah à 60 %, avec 20 % de grenache, 10 % de mourvèdre et autant de carignan. Sans oublier le vermentino et le viognier, pour les blancs, ainsi qu’un peu de roussane, la syrah blanche, qui vient d’être plantée. “Nous avons commencé à vendanger le 7 septembre et tout terminé le 28, à la machine. Avec deux machines, même, ce qui permet de coller au plus près des maturités”. Les dates ont été choisies, après dégustation et analyse, et en fonction d’un agenda biodynamique. “En cave, je n’utilise aucun sulfite, sauf à la fin des fermentations malolactiques, et toujours avec des doses les plus basses possibles”, souligne Georges Ortola en s’adressant à Olivier Dauga.

“Le Faiseur de vin”, c’est le nom de la société d’Olivier Dauga, conseille Vinadeis depuis 2013 et l’apport de ce winemaker est déterminant pour faire évoluer les habitudes.

 

Dans le domaine technique et commercial, notamment. Il connait la demande changeante des marchés et peut donc faire bouger les lignes dans les chais. En douceur, car cet ancien joueur de rugby sait qu’un viticulteur ne se bouscule pas comme un pack de Kiwis.

“Viticulteur, c’est déjà assez compliqué, vendre le vin, c’est un autre métier² et je préfère me concentrer sur le mien”, explique Georges Ortola. Dans son grand cuvier en béton thermo-régulé, Olivier Dauga a isolé de plus petites cuves de 30 hl, après avoir choisi les meilleures parcelles. L’élevage se déroule ensuite dans des barriques pour la plupart françaises et de chêne blanc du Missouri, d’un vin, qui sont par la suite assemblées ou non et, pour le reste, en cuve, afin que le fruit l’emporte toujours sur le bois. Un second assemblage aura lieu, enfin, entre ces trois éléments, au bout de dix à douze mois.

Thierry Dussard

 


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Fromages & vins

Dans une ambiance studieuse la journée, plus festive dans la soirée, les dégustations de fromages de France et du monde qui se tiendront ce lundi 25 janvier au Pavillon Ledoyen à Paris joueront les beaux accords avec différents vins et spiritueux (la liste des exposants est ).

Entre autres animations, le chef Yannick Alleno réalisera un menu tout fromage (camembert, fromage frais et époisses) et les sites 750g et La Feuille de vigne accorderont la fourme d’Ambert aux vins moelleux et demi-secs de l’appellation vouvray.

Deux masterclasses sont également au programme, qui porteront sur les accords bières-fromages et sur l’univers du Grano Padano. Pour plus de renseignements sur cet événement very cheesy auquel de nombreux chefs et sommeliers se sont associés, cliquer ici. Pour la billetterie en ligne, cliquer .

Tarifs : « Cheese Day » (11 h-19 h), 15 euros, « Cheese Night » (19 h-23 h), 10 euros.