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Un vin bien élevé


Le château Gassier (en lire plus ici sur ce domaine de 40 hectares en cours de conversion à l’agriculture bio) annonce la sortie du millésime 2014 de son rosé baptisé 946. Fuit d’un élevage de 7 à 10 mois, ce côtes-de-provence Sainte-Victoire « exprime la quintessence du terroir d’exception » dont il est issu. Rosé de gastronomie doté d’un potentiel de vieillissement révélé par une récente verticale au domaine (voir ici), la cuvée 946 est élaborée à partir des cépages grenache, syrah et rolle et de « trois bases de vins élevées et vinifiées séparément. » Sa complexité et sa structure s’expriment désormais aussi dans un nouveau format, le magnum. Disponible en quantités limitées, ce vin est vendu au château et également distribué par un certain nombre de cavistes en France, trouvez le vôtre en cliquant .

«Un système dans lequel le vin n’est plus un produit mais un objet.»

Thierry Desseauve :

Comment vivez-vous le fait qu’aujourd’hui on ait délaissé les bordeaux pour d’autres régions et d’autres types de vins, naturels, bio ?

Stéphane Derenoncourt :
Je le vis très mal. Cela me paraît parfaitement injuste et aujourd’hui nous en connaissons les raisons. Il y a eu une dérive du marché à laquelle s’est ajoutée une arrogance, pourrait-on dire commerciale, chez les crus les plus spéculatifs, qui a fait exploser le marché. D’une offre cohérente en rapport qualité-prix, on est passé à un système dans lequel le vin n’est plus un produit mais un objet. On achète un lafitte comme on achète un sac à main. Payer 1 200 euros un lafitte 2010 en primeurs alors qu’aujourd’hui personne n’en veut pour la moitié est en soi une aberration. Je pense qu’il est temps de briser l’omerta d’un système qui ne fonctionne pas et de montrer du doigt ces médias qui refusent de dénoncer ces pratiques craignant de se faire écarter par les châteaux.

T. D. : Est-ce la faute des journalistes ?

S. D. : Non, surtout celle de la chape de silence qui entoure ces pratiques. Cette pression médiatique exercée sur 0,2 % de la production entache l’image d’une région toute entière et la blesse dans sa culture, faite de petits producteurs et portée par un dynamisme extraordinaire. C’est sans aucun doute la région qui dans le monde a le meilleur rapport qualité-prix, avec la possibilité aujourd’hui de boire un grand vin pour dix euros. Et de voir que par effet de mode on écarte toute cette production m’attriste beaucoup.

T. D. : Ceci est notamment dû à cette tradition du commerce des vins à Bordeaux.

S. D. : Oui, c’est inscrit dans l’histoire de Bordeaux qui n’a jamais eu, pour ainsi dire, un marché stable. Cette année notamment, avec 2009 et 2010, Bordeaux a connu beaucoup de pertes de marchés. Et quand Bordeaux perd un marché, cela n’induit pas que le client arrête d’acheter mais plutôt qu’il va acheter ailleurs. Le processus de récupération de ces marchés risque d’être fastidieux et douloureux. Dans l’idéal, il faudrait une prise de conscience accompagnée d’une solidarité entre petits et grands pour relancer la machine.

T. D. : Courteillac, Grée Laroque, Pin Beausoleil, etc. Ces bordeaux accessibles et bons ne sont pas pour autant ceux qui se vendent le plus facilement.


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Lire la suite de l’interview dans le N°001 de En Magnum,
en kiosque le 4 juin.


 


Le vin au restaurant au prix de la propriété, c'est possible

Les restaurateurs expliquent qu’ils sont contraints de multiplier par trois ou quatre le prix d’achat hors taxes du vin. Résultat, sur les cartes des vins, les meilleurs sont inaccessibles et le niveau moyen est devenu pathétique. La consommation baisse. Le plaisir de l’amateur est en berne et les marges des restaurants également. Quelques-uns résistent en repensant totalement le concept. Et ça marche.


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Pourquoi les vins sont-ils si chers au restaurant ?

Parce que la tarification va souvent bien au-delà de la multiplication avouée, par trois ou par quatre. Une multiplication par dix se rencontre fréquemment sur les vins d’entrée de gamme. Il n’est pas rare de voir un vin de modeste qualité, acheté 2 euros la bouteille hors taxe, proposé à 20 euros sur la carte d’une brasserie. Une marge raisonnable, quand il y a un vrai travail de sélection réalisé en amont par un sommelier, peut se comprendre. Mais combien d’établissements appointent un professionnel du vin ? Le plus souvent, la carte est conçue par le patron sur la base d’échantillons proposés par différents représentants. Autre argument avancé, le vieillissement en cave a un coût qu’il faut bien financer. D’accord, mais qui fait vieillir des vins en cave ? Peut-être 5 % des établissements, en étant très optimiste. Enfin, autre refrain courant, le fisc calculerait mécaniquement un taux de marge de trois et procéderait à une rectification si ce n’est pas le cas. Là encore, le fisc ne trouvera rien à redire si l’établissement justifie d’une pratique différente, factures d’achats et additions des clients à l’appui. Cette pratique de prix de vins prohibitifs a la vie dure. Elle est beaucoup moins répandue à l’étranger, c’est une spécialité française.

Vendre moins cher pour gagner plus, il suffisait d’y penser.

Louis Privat, propriétaire du restaurant Les Grands Buffets de Narbonne a pris le problème à contre-pied. S’il a l’habitude de bousculer les ordres établis, il n’a rien d’un doux rêveur et a tout calculé au millimètre (il était programmé pour devenir expert-comptable avant que la passion de la restauration ne le rattrape). L’idée est simple, il vend au même prix que celui que la propriété. Les domaines retenus sont des propriétés réputées de sa région. L’amateur, attiré par des crus qu’il ne peut pas se payer habituellement au restaurant, monte en gamme lors du choix. La bouteille, qu’il paie en moyenne 20 euros TTC (16,67 euros HT), aura été achetée 10 euros hors taxes par le restaurant au prix professionnel. Cette offre atypique sur les vins permet aux Grands Buffets de vendre deux fois plus de vin par couvert qu’un établissement disposant d’un sommelier. CQFD. Et si la marge sur les vins se porte bien, la formule a un impact encore plus important sur le taux de remplissage. La clientèle est au rendez-vous, habitués venus de la région pendant les périodes creuses et visiteurs de passage qui ont eu vent de l’opportunité avec plus de mille repas par jour l’été. [/col]

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Une sélection qualitative de 70 vins proposés à la bouteille au prix propriété.

Installé à Narbonne, Louis Privat ne vend que des vins de la région. Le prix propriété est appliqué à toute la gamme vendue, sans exception. Du vin à moins de 10 euros jusqu’à « La petite Sibérie » du Clos des Fées, vendue 200 euros comme au domaine. La moitié des domaines proposés figurent dans le guide Bettane+Desseauve. Tous les vins proposés au-delà de 15 euros sont carafés sur table, pour le plaisir. Il peut repartir avec la fin de la bouteille. Et pour l’achat de six bouteilles du cru consommé à table, la bouteille du repas est offerte.


Les Grands Buffets de Narbonne,
Rond Point de la Liberté.
Tél. : 04 68 42 20 01

RÉSERVER

 


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en kiosque le 4 juin.


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Swartland, la nouvelle conquête des vignerons sud-africains


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Lire l’intégralité de l’article dans le N°001 de En Magnum,
en kiosque le 4 juin.


Le site Bettane+Desseauve.com sorti d’affaire

 

C’est un pirate ukrainien qui a posé un affreux petit virus sur le front pur de notre site. Le problème, après bien des recherches, est résolu.
Bien sûr, nous présentons nos excuses les plus plates aux internautes qui se sont cassés les dents sur la porte close du site.
Pour nous faire pardonner, l’accès est libre pendant un mois.
Attention, prenez soin de rafraîchir votre page. Si ça ne marche pas, retapez l’adresse :

www.bettanedesseauve.com

Au préalable, videz le cache de votre ordinateur.


Jean-Claude Bachelet Chassagne-montrachet blanc, Blanchot-Dessus 2013


 

Chassagne-montrachet blanc, Blanchot-Dessus 2013

LE VIN : Faisant face au Montrachet, ce premier cru offre un nez noiseté avec une touche de fruits jaunes, la bouche possède une ampleur toute en onctuosité en attaque avec une belle énergie derrière. Superbe réussite.

17/20

CONTACTER LE PRODUCTEUR

LE DOMAINE : Au coeur du hameau de Gamay, Benoît et Jean-Baptiste Bachelet sont des références pour les crus de Saint-Aubin, Chassagne et Puligny, avec une production qui représente pleinement les 10 hectares de leur propriété.

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Un concours pour bien commencer


La maison rémoise H.G. Mumm propose aux amateurs de participer jusqu’au 30 juin à un concours permettant de gagner, c’est le premier prix, une journée pour quatre personnes à la découverte de la maison champenoise incluant un déjeuner au moulin de Verzenay, au cœur du vignoble, et la visite de ses caves avec une dégustation commentée de ses vins.

Le deuxième lot à remporter est un dîner gastronomiques pour deux personnes dans la région du gagnant (quatre dîners sont en jeu). Il faut cliquer ici pour avoir accès au règlement de ce jeu avec tirage au sort baptisé « champagne sur mesure » qui nécessite de s’inscrire pour pouvoir répondre aux questions, qui portent évidemment sur l’univers du champagne.

Qu'est-ce qu'on fait ce week-end ?

On vous l’a déjà dit, l’AOC languedoc fête ses 30 ans cette année. Après le salon des vins qui s’est tenu le mois dernier, l’appellation invite à nouveau les amateurs à sa découverte via un week-end de randonnées qui fera la part belle aux terroirs comme aux vins. Les vignerons de Saint-Drézéry, Saint-Saturnin, Cabrières, Pézenas et de l’AOC Picpoul de Pinet attendent les marcheurs de tous niveaux, dont les familles avec enfants, samedi et dimanche pour différents parcours gourmands et pédagogiques à découvrir dans le détail en cliquant ici. Tarif : 10 euros par personne.


rhumfestDu 23 au 25 mai, les représentants de plus d’une centaine de marques de rhum, producteurs, ambassadeurs, maîtres de chai venus de tous les continents et des plus grandes maisons aux plus confidentielles, seront présents au Parc Floral de Vincennes pour la nouvelle édition du Rhum Fest Paris. Outre la quasi-totalité des rhums agricoles, ce salon sera l’occasion de découvrir du rhum japonais, californien ou encore thaïlandais. Un bar à cocktail où se succédera la fine fleur de la mixologie française, une exposition sur l’histoire du rhum entre 1910 et 1930, des dégustations de raretés (avec le pass VIP) et des master classes professionnelles et grand public (cliquer pour les découvrir) sont au programme de cette édition 2015. Plus de renseignements et billeterie ici.


Capture d’écran 2015-05-21 à 20.33.27Chinon et la communauté de communes de Chinon, Vienne et Loire accueille dès aujourd’hui et jusqu’au 15 novembre une exposition d’envergure de l’artiste Daniel Spoerri, inventeur du Eat Art dans les années 60 dont des œuvres majeures seront exposées dans quatre lieux de la ville (Galerie de l’Hôtel de ville, Musée Le Carroi, Chapelle Ste Radegonde, Collégiale St-Mexme). Ce soir, un immense banquet « Palindrome » (commençant par la faim, évidemment) sera donné aux Caves Painctes en partenariat avec l’AOC chinon et en hommage à Rabelais, ce gargantuesque enfant du pays dont Spoerri partage le goût pour le rire, le boire et le manger, omniprésents dans leurs œuvres. Plus d’infos sur cette exposition en cliquant .


On termine en vous informant que le Hameau Dubœuf, parc de loisirs et de pédagogie dédié à la vigne et au vin situé au cœur du Beaujolais et dont nous vous en avions parlé dans le détail ici vient de signer une convention de partenariat avec le Centre des monuments nationaux et la ville de Cluny. Cette association offre des tarifs préférentiels aux visiteurs du Hameau Dubœuf, de l’abbaye de Cluny (et son musée d’art et d’archéologie) et du monastère royal de Brou (Bourg-en-Bresse). Ainsi, une entrée achetée dans l’un de ces trois endroits situés à moins d’une heure les uns des autres ouvre droit à une réduction sur la visite des deux autres.

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Le sauternes à la fête

Le vignoble du Sauternais fête ce week-end ses appellations autant que les beaux jours. Samedi, sur la place de la mairie de Sauternes, la troisième édition de « Sauternes fête le vin » se fera sous la houlette des vignerons des appellations sauternes et barsac, tout de jaune et de blanc vêtus. Dégustations, animations, gourmandises, concerts, feu d’artifice, le programme complet de cette journée est à découvrir ici.

Dimanche, la 5e édition du marathon de Sauternes, qui s’articule autour des plus beaux châteaux de l’appellation se fera au départ de Château Guiraud, à 8 h. De routes en chemins (mais aussi traversée de chais et des jardins d’Yquem), le public est invité à soutenir au long du parcours les centaines de coureurs venus d’Allemagne, du Canada, du Danemark, de Russie, de Belgique, de Suisse, des Etats-Unis, de Finlande, de Grande-Bretagne et du Mexique (ils étaient 700 l’an passé).

Différentes animations égayeront les abords de la course, le « Village marathon » accueillera les visiteurs dans le parc du château Filhot (voir ici) et un grand repas d’après-course est prévu, suivi de la remise des prix en début d’après-midi. Toutes les infos sur le site dédié à l’événement, cliquer .

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Gassier, le Château au pied de la montagne

La famille Gassier achète la propriété en 1982, avec ses 40 hectares de vigne. En 2004, le rapprochement avec le groupe Jeanjean, devenu depuis AdVini, permet de sceller une collaboration efficace.
Les terroirs sont bien différenciés : côté ouest, l’ensemble sablo-limoneux est adapté pour la syrah, au nord le sol sablo-argileux comprend des grès avec des galets roulés parfaits pour le grenache. Les sols de bas de coteaux, à l’est, sont à la fois profonds et caillouteux, bons pour le cinsault. Le sud plus sec, avec ses cailloutis, convient au grenache noir et au rolle. Tout ce travail en amont, couplé à l’interceps, évite le désherbage chimique ; il a permis au domaine de passer en conversion biologique dès le millésime 2013.

Installé en contrebas du massif de la Sainte-Victoire, dans le décor énorme de la Provence de Pagnol, la maison Gassier est en pleine transformation. Arrachage et replantation, conversion bio, chai en cours de modernisation. Si, pour l’instant, l’indépendance financière est assurée par une production quasi exclusive de vins rosés de bonne qualité pour 140 000 cols environ, les ambitions sont différentes.
Chez Gassier, on rêve à voix haute d’un beau vin rouge qui puisse devenir une icône du Sud. Sans oublier qu’il faut dix ans à une vigne pour donner le meilleur d’elle-même. Le vin n’est pas une activité de gens pressés.


Lire l’intégralité de la saga

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