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Saint-André de Figuière,l'hommage à Alain Combard

« Le domaine Saint André de Figuière, au cœur de l’appellation côtes-de-provence, à La Londe-les-Maures, c’était Alain Combard. Un personnage généreux et visionnaire tant au niveau de sa propriété qu’à celui de l’AOC côtes-de-provence, à laquelle il a donné beaucoup d’énergie.

Conquis par ces 60 hectares de vignes entre pinède et garrigue, Alain est arrivé de Chablis (où il a été associé à Michel Laroche durant 22 ans) en 1992 avec sa famille : Gaby et leurs quatre enfants. Après avoir agrandi la propriété et obtenu la reconnaissance mondiale pour ses vins remarquables de finesse et d’équilibre, heureux de voir ses enfants intéressés par l’entreprise, il n’a eu de cesse d’aider chacun à y construire sa place, assurant ainsi une transmission exemplaire. François, Delphine et Magali ont ainsi eu l’immense chance de travailler dix ans avec ce père si présent, si positif, qui savait si bien écouter et suggérer. Ils sont désormais seuls aux commandes pour pérenniser et développer son œuvre, car Alain a quitté son clan vaincu par la maladie.

Ses autres familles saluent cet entrepreneur inlassable. Alain Combard a joué un rôle majeur dans le club Vignobles & Signatures, au moment de sa création avant-gardiste (avec Laroche, avant Saint-André de Figuière) et en participant activement à chaque action ou réflexion du club, avec son esprit d’ouverture et ses qualités humaines indispensables à toute association. Sa famille vigneronne a profité de son implication dans la collective et de ses idées, qu’il s’agisse de l’association des vignerons de La Londe (il a notamment fait aboutir la dénomination de terroir côtes-de-provence La Londe), du Centre du rosé, du Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP) ou du Syndicat des vins des Côtes de Provence. »

Ci-dessus, Alain Combard et ses trois enfants, désormais aux commandes du domaine Saint André de Figuière.

Fête des mères, fête des bulles


Dimanche, c’est le jour des mamans, la chance de dire qu’on aime.
Pour accompagner la joie, les fleurs et les mots les plus doux,
voici les propositions de sept maisons de Champagne.


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2013, millésime formidable

L’interprofession du Roussillon se fait le relais des commentaires enthousiastes de Jeb Dunnuck, journaliste auprès de la revue créé par Robert Parker, The Wine Advocate, qui écrit ceci : « 2013 est un millésime formidable pour le Roussillon et on ne peut pas se permettre de passer à côté de ses vins. » Au sein de l’équipe du journal, Jeb Dunnuck est en charge des vins de la vallée du Rhône, du sud de la France, de Washington et du centre et du sud de la Californie. Sous un titre qui proclame que le Roussillon n’est rien de moins que le « roi de France » de ce millésime, qui fut très compliqué, le journaliste explique qu’« lors que lʼannée 2013 a été extrêmement difficile pour quasiment tout le vignoble français, ce millésime froid et tardif nous livre de fabuleux vins en Roussillon, qui nous offrent à la fois une belle fraîcheur ainsi quʼune grande richesse. » Notant des similitudes avec « lʼexceptionnel millésime 2008 », il estime que certains producteurs ont produit leurs meilleurs vins à ce jour. « Non seulement les rouges offrent une superbe qualité, mais les blancs et les rosés excellent également. »

Rappelant la région est protégée des aléas climatiques que subit le vignoble ces dernières années par un micro-climat spécifique, la fraîcheur de la Méditerranée et une topographie particulière avec des vignes dʼaltitude, jusquʼà 600 m, l’interprofession se réjouit de cette reconnaissance « aux répercussions internationales qui salue le travail accompli par lʼensemble des vignerons sur la dernière décennie. » Pas moins d’une trentaine de cuvées obtiennent en effet une note supérieure à 95 et six domaines se font particulièrement remarquer, avec plusieurs vins. Le Clos des Fées d’Hervé Bizeul, bien sûr, mais aussi le biologique Château de l’Ou, conduit par Séverine et Philippe Bourrier, Mas Bécha, propriété de Charles Perez, Domaine de l’Agly, conduit par trois amis, Boris Kovac, Hervé Sabardeil et Jean-Patrick Moaté, Domaine des Enfants, mené à la charrue et à la main par Marcel Bühler, et l’exploitation familiale de Jean-Marc et Eliane Lafage, Domaine Lafage. Quant à la à la meilleure note, 97/100, elle est obtenue par la maison Chapoutier, avec Domaine de Bila-Haut.

Klein Constantia, le phénix des grands liquoreux


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Lire l’intégralité de l’article dans le N°001 de En Magnum,
en kiosque le 4 juin.


Château Haut-Condissas Prestige, Médoc, 2010


 

Haut-Condissas Prestige, Médoc, 2010

LE VIN : Vin magnifique qui nous prend dès le début de bouche, tannins fins bien polis et précisément dessinés, longue tenue en bouche, le bois est bien intégré. L’un des plus complets et harmonieux des dernières années et l’un des plus charnus. Longue garde.
Apogée: de 2020 à 2031

16,5/20

ACHETER

LE DOMAINE : A Rollan-de-By Jean Guyon fait cohabiter ses deux passions : l’art déco et le vin. Amateur de grands crus il a acheté en moins de douze heures ce terroir de Bégadan en 1989. Rénovant avec le meilleur goût une ancienne chartreuse il décline sous toutes ses formes le thème de la vigne au salon sur les corniches, dans la salle de billard sur les rideaux ou sur la rampe d’escalier en fer forgé. Voilà quelqu’un capable de transformer en poésie le moindre volume, et cette vibration gagne le château Rollan de By, d’une belle constitution et d’une profondeur savoureuse. La cuvée Haut-Condissas rivalise avec les crus classés et elle séduit sur le fruité éclatant de sa jeunesse, elle gagne en complexité avec l’âge et aujourd’hui les 2000 sont superbes.

condissas


La critique d’une seule voix

Les commissaires politiques, main dans la main avec la police des mœurs, nous ont fourni un bel exemple d’indignation sélective en même temps qu’une bonne tranche de rire, le week-end dernier
Ce vendredi, déjeuner aimable avec une longue jeune fille émouvante. On boit une bouteille de gevrey de chez Trapet, puis le patron du restaurant nous propose un verre de chenin du château de Fosse-Sèche….lire la suite sur le blog bonvivant

Nicolas Feuillate, un succès collectif

C’est avec une équipe de direction renouvelée que le Centre Vinicole-Champagne Nicolas Feuillatte (CVCNF) a tenu il y a quelques jours son assemblée générale, sous la présidence de Véronique Blin, secondée par sa directrice générale depuis juillet dernier, Julie Campos (en photo ci-dessus). La situation de la plus importante union de producteurs de la Champagne* a été examinée en détail, et notamment les performances de sa marque Nicolas Feuillatte. Avec 10,66 millions de bouteilles commercialisées l’année dernière, la première marque de champagne en France et la troisième à l’international enregistre un nouveau record, progressant de 8 % par rapport à 2013.

Le groupe dans son ensemble affiche également de bons résultats avec un chiffre d’affaires de 214 millions d’euros et un résultat net de 19,82 millions d’euros. Véronique Blin et Julie Campos ont rappelé que cette solidité financière de l’entreprise garantit aux vignerons adhérents (ils sont 4500, regroupés en 81 coopératives) une indépendance économique. Elles ont également souligné que « la notion essentielle de solidarité est devenue un avantage concurrentiel déterminant face à d’autres modèles économiques. L’ensemble de ces performances confirme la pertinence et la réussite de notre modèle coopératif. »

Cette mise en valeur du collectif et du respect des valeurs humaines était encore renforcée par la présence d’un invité, Fabien Galthié, ancien international de rugby et capitaine de l’équipe de France qui s’est exprimé sur l’importance de l’engagement de chacun au sein d’une équipe. Si, pour citer Véronique Blin, « 2015 démarre avec un changement d’équipe de direction dont l’action se situe dans la continuité du travail déjà accompli », le groupe n’en a pas moins de nombreux projets. Outre le maintien de ses acquis et le développement des exportations, les chantiers de construction démarrés en février y tiennent une grande place. Un nouveau siège, un espace d’accueil et une cuverie dédiée aux vins de réserve sont en effet attendus.


* Le CVCNF représente 2 110 hectares (soit 7 % de l’appellation Champagne) et son approvisionnement en raisins inclut treize des dix-sept grands crus de Champagne, trente-trois des quarante-quatre premiers crus et plus des trois-quarts des autres crus du vignoble champenois. Sa production annuelle est de vingt à vingt-deux millions de bouteilles. En terme de qualité, de sécurité alimentaire et de respect de l’environnement, le groupe est doté des certifications ISO 14001 (depuis 2000), ISO 9001 (depuis 2002), ISO 22000 (depuis 2007), ISO TS 22002 (depuis 2011) et FSSC 22000 (depuis 2012).

Sommellerie, le meilleur élève de France

Le jeune élève vainqueur du concours de sommellerie organisé par la maison M. Chapoutier sous le haut patronage du ministère de l’Education nationale s’apelle Jordane Breyton et poursuit ses études au lycée hôtelier Saint-Joseph L’Amandier, à Saint-Yrieix-sur-Charente, près d’Angoulême. Vendredi, à Tain-l’Hermitage, il a convaincu le jury lors des épreuves finales que nous vous avions détaillées ici. Parrain de cette 23e édition, Frédéric Engerer s’est dit impressionné par le niveau des trente et un candidats en lice pour cette édition 2015.

« Ces jeunes sommeliers sont nos meilleurs ambassadeurs à travers le monde. Je les ai tous trouvés magnifiques dans leurs expressions et dans l’esthétisme de leurs gestes. Je suis ravi que la culture gastronomique française soit dans leurs mains. Elle est bien représentée à travers eux. » Les six lauréats ont été récompensés par des lots de vins prestigieux et un week-end gastronomique offert par la Maison Pic. Jordane, lui, va s’envoler pour l’Australie (avec deux billets aller-retour) et y découvrir les vignobles que la maison Chapoutier possède là-bas.

Un vin bien élevé


Le château Gassier (en lire plus ici sur ce domaine de 40 hectares en cours de conversion à l’agriculture bio) annonce la sortie du millésime 2014 de son rosé baptisé 946. Fuit d’un élevage de 7 à 10 mois, ce côtes-de-provence Sainte-Victoire « exprime la quintessence du terroir d’exception » dont il est issu. Rosé de gastronomie doté d’un potentiel de vieillissement révélé par une récente verticale au domaine (voir ici), la cuvée 946 est élaborée à partir des cépages grenache, syrah et rolle et de « trois bases de vins élevées et vinifiées séparément. » Sa complexité et sa structure s’expriment désormais aussi dans un nouveau format, le magnum. Disponible en quantités limitées, ce vin est vendu au château et également distribué par un certain nombre de cavistes en France, trouvez le vôtre en cliquant .

«Un système dans lequel le vin n’est plus un produit mais un objet.»

Thierry Desseauve :

Comment vivez-vous le fait qu’aujourd’hui on ait délaissé les bordeaux pour d’autres régions et d’autres types de vins, naturels, bio ?

Stéphane Derenoncourt :
Je le vis très mal. Cela me paraît parfaitement injuste et aujourd’hui nous en connaissons les raisons. Il y a eu une dérive du marché à laquelle s’est ajoutée une arrogance, pourrait-on dire commerciale, chez les crus les plus spéculatifs, qui a fait exploser le marché. D’une offre cohérente en rapport qualité-prix, on est passé à un système dans lequel le vin n’est plus un produit mais un objet. On achète un lafitte comme on achète un sac à main. Payer 1 200 euros un lafitte 2010 en primeurs alors qu’aujourd’hui personne n’en veut pour la moitié est en soi une aberration. Je pense qu’il est temps de briser l’omerta d’un système qui ne fonctionne pas et de montrer du doigt ces médias qui refusent de dénoncer ces pratiques craignant de se faire écarter par les châteaux.

T. D. : Est-ce la faute des journalistes ?

S. D. : Non, surtout celle de la chape de silence qui entoure ces pratiques. Cette pression médiatique exercée sur 0,2 % de la production entache l’image d’une région toute entière et la blesse dans sa culture, faite de petits producteurs et portée par un dynamisme extraordinaire. C’est sans aucun doute la région qui dans le monde a le meilleur rapport qualité-prix, avec la possibilité aujourd’hui de boire un grand vin pour dix euros. Et de voir que par effet de mode on écarte toute cette production m’attriste beaucoup.

T. D. : Ceci est notamment dû à cette tradition du commerce des vins à Bordeaux.

S. D. : Oui, c’est inscrit dans l’histoire de Bordeaux qui n’a jamais eu, pour ainsi dire, un marché stable. Cette année notamment, avec 2009 et 2010, Bordeaux a connu beaucoup de pertes de marchés. Et quand Bordeaux perd un marché, cela n’induit pas que le client arrête d’acheter mais plutôt qu’il va acheter ailleurs. Le processus de récupération de ces marchés risque d’être fastidieux et douloureux. Dans l’idéal, il faudrait une prise de conscience accompagnée d’une solidarité entre petits et grands pour relancer la machine.

T. D. : Courteillac, Grée Laroque, Pin Beausoleil, etc. Ces bordeaux accessibles et bons ne sont pas pour autant ceux qui se vendent le plus facilement.


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Lire la suite de l’interview dans le N°001 de En Magnum,
en kiosque le 4 juin.