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Domaine Saint-Antonin, Faugères


 

Magnoux 2010

C’est un bon représentant de l’appellation dans ce millésime généreux mais équilibré. La note saline de la finale appelle une côte de bœuf grillée. Le 2012 est de la même trame dans un style un peu moins complet mais avec le supplément de fraîcheur apporté par ce millésime plus frais. Le 2010 est à boire, le 2012 déjà ouvert gagnera à patienter une année en cave.

 

14,5/20

Environ 15,05 euros la bouteille
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Frédéric Albaret a créé en 1994 ex nihilo un vignoble de 26 hectares dans le sud de la France sur la commune de Cabrerolles dans l’aire d’appellation Faugères dont le sol de schistes imprime un style particulier aux vins de l’appellation. L’encépagement est classique, une proportion importante de syrah est complétée par le mourvèdre, le carignan et le grenache. Les vendanges sont réalisées à la main et les extractions sont douces. Le haut de gamme du domaine est la cuvée Magnoux. 2010 est complet, gourmand.

magnoux1

Il faut savoir s’arrêter

Vous avez vu ce site ? Il pèse des tonnes tellement nous y avons injecté de contenus divers et variés, mais tous très orientés vers la passion qui nous fait écrire, qui vous fait lire et, parfois, commenter, approuver ou vous insurger.
Ce site connaît une nouvelle jeunesse rendue possible par l’implication de toute la bande de bettane+desseauve et par l’intérêt marqué de dizaines de milliers d’internautes. Pour autant, nous ne sommes pas les premiers, pas encore, mais nous y travaillons. Enfin, nous y avons travaillé parce que, à partir de mardi soir, mybd prend quelques jours de vacances.
Retour attendu le 5 janvier, comme tout le monde, comme vous. D’ici là, tirez quelques bouchons admirables, nous ferons la même chose et on se raconte tout à la rentrée. Enjoy.

Champagne Lallier, grand cru millésimé 2008


 

Grand cru millésimé 2008

Valeur montante parmi les petites maisons champenoises, Lallier est basé à Aÿ et ne produit que des champagnes grand crus, hormis le rosé qui est tout de même un premier cru ! En grand cru, l’essentiel des raisins provient d’Aÿ, avec un complément de chardonnays d’Avize et de Cramant.
Le 2008 à dominante de pinot noir est un champagne pur, puissant et tendu avec des notes d’agrumes confits. Finale intense et droite.

16/20

Environ 42 euros la bouteille
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Cette petite maison basée à Aÿ, dirigée depuis 2004 par Francis Tribaut, un Champenois passionné, est la nouvelle étoile montante du vignoble. Elle ne produit que des champagnes grands crus, hormis le rosé qui est tout de même un premier cru, et de faible dosage ! Les approvisionnements proviennent évidemment essentiellement d’Aÿ, avec un complément de chardonnay d’Avize et de Cramant.

065010champagne lallier grand cru vintage

Kokoro


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36, rue des Boulangers – 75005
Métro : Cardinal Lemoine ou Jussieu
Tel : 01 44 07 13 29
Frédéric Charrier, Sakura Charrier

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Kokoro signifie « cœur » en japonais et le jeune couple Frédéric Charrier et Sakura Mori, formés tous les deux à l’Arpège, mettent du cœur à l’ouvrage pour réveiller nos papilles avec des assiettes audacieuses et expressives. On oublie très vite la déco assez passe-partout, malgré la mezzanine, pour se focaliser sur l’essentiel : des assiettes vivantes, pleines de beaux produits, où alternent fraîcheur et vigueur, douceur et amertume. Mention spéciale pour les desserts, très réussis. D’ailleurs, l’endroit fait aussi salon de thé dans la journée.

À LA CARTE :

  • Ravioles de foie gras, consommé de poivrons grillés 18€
  • Pigeonneau de Vendée, passe-crassane et racine de persil 30€
  • Saint-jacques, carottes et choux au poivre 28€

 

  • Marron en croûte, clémentine au jasmin 8€
  • Millefeuille potimarron, vanille et figues, caramel verveine 10€

 

Notre sélection

  • Touraine Les Trois Chênes 2012, Domaine Vincent Ricard 33€
  • Bordeaux Grand Bireau 2010, Domaine Grand Bireau 33€

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DÉCOUVREZ LA SÉLECTION LEBEY

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Mes premières fois dans le Médoc

Ce saint-julien vient d’une belle propriété et livre, millésime après millésime, des vins de bonne tenue toujours marqués par un style médocain affirmé. C’est un grand domaine qui appartient à l’entreprise japonaise Suntory, comme une moitié de Beychevelle. L’amateur de bel immobilier de campagne appréciera le petit château qui se mire dans son grand étang, bel endroit. J’étais là avec mon ami Burtschy et le jeune dégustateur Axel Marchal, wonderboy du métier et chercheur à la Faculté de Bordeaux sous la direction de Dubourdieu, nous assistions aux dégustations d’assemblage, exercice de professionnels s’il en est. Je me demande si je ne devrais pas inviter un patron de cru classé à assister à un bouclage, pour le regarder bailler d’ennui…lire la suite sur le blog bonvivant

Douze chablis, moins de vingt euros, percutants


Notre choix vous emmène vers beaucoup de goût, un vrai caractère tranchant et le moins d’argent possible. Nous ne sommes pas mécontents de cette sélection.


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Jean-Luc & Paul Aegerter

Chablis, Réserve Personnelle 2012 19 euros 15/20

Cette jeune maison de Nuits-Saint-Georges, grandit avec sagesse et assurance. Son chablis est fruité et précis, de bonne finesse.
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[su_tab title= »VIN 2″]bilaud-simon

Domaine Billaud-Simon

Chablis premier cru, Mont de Milieu Vieille Vigne 2012 20 euros 18/20

Un supplément de richesse et de gras par rapport à l’autre cuvée du même cru, elle sera plus large, plus profonde, bref, elle sera supérieure en tout.
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montmains

Jean-Marc Brocard

Chablis premier cru, Montmains 2012 17 euros 16/20

Arômes très purs, dominés par les fleurs jaunes, élégant, frais, gourmand, tendu.
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chateau-de-fleys

Domaine du Château de Fleys

Chablis premier cru, Les Fourneaux 2010 11 euros 15,5/20

Puissant, riche, fruits secs et fleurs séchées, belle intensité de saveur, longueur, persistance.
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henri-V2

Domaine d’Henri

Chablis, 2012 16 euros 15/20

Plein de fruit jaune, texture grasse, gourmand, dense, belle réserve, riche, belle évolution prévisible. Superbe !
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La Chablisienne

Chablis, Les Vénérables Vieilles Vignes 2011 15,10 euros 14,5/20

Jus fin et élégant, savoureux, précis, concentré, excellent, chapeau !
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will

Domaine William Fèvre

Chablis, 2012 13,20 euros 14,5/20

Du fruit, sensation pulpeuse en bouche, excellent équilibre, retour de la minéralité en fin de bouche.
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laroche

Domaine Laroche

Chablis, Saint-Martin 2012 15,50 euros 15/20

Complet, savoureux, parfumé, intensité de saveurs, fruits secs, fleurs jaunes, bravo pour ce niveau de production !
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long-depaquit

Domaine Long-Depaquit

Chablis, 2012 16,60 euros 14/20

Fruité blanc pur, élégant, ciselé, frais et droit, vif et enlevé.
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christian

Domaine Christian Moreau Père et Fils

Chablis, 2012 11 euros 15/20

Tendu, gourmand, plein de bons fruits jaunes et blancs, idéal.
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servin

Domaine Servin

Chablis premier cru, Montée de Tonnerre 2012 19 euros (les 50cl) 15,5/20

Compact, droit, un peu austère dans son caractère minéral mais belle expression de sol, à attendre un peu, finale saline. Cette cuvée revient au premier plan et nous en félicitons le domaine.
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verget

Verget

Chablis premier cru, Vaillons 2012 18,90 euros 14,5/20

La noble amertume se devine au nez, avec une fraîcheur nuancée de noisettes. En bouche il y a moins de relief mais plus de longueur que dans le chablis villages, avec une matière sèche conséquente.
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Lilian Berillon, l’orfèvre du vignoble et de la biodiversité


Il y a des métiers essentiels dont jamais personne ne parle, mais sans lesquels le vignoble n’existerait tout simplement pas. Ce beau liquide pourpre qui est peut-être en train de charmer votre nez et vos papilles pendant que vous lisez cet article, crée un lien sensoriel entre vous et sa terre de naissance.


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La naissance, nous y sommes. D’où vient ce pied noueux qui s’est hissé à travers les siècles vers la gloire qu’on lui connaît aujourd’hui ? On l’a domestiqué, déplacé, arraché, replanté. Il a franchi des frontières, s’est adapté aux climats et paysages changeants du monde. Bien des vignobles sont nés et se sont éteints depuis, mais il y a toujours eu un lien. L’homme qui élève, plante et cultive.
Aujourd’hui, donner naissance et élever des pieds de vigne est devenu un métier à part entière. Effectivement, la quasi disparition du vignoble mondial il y a à peine plus de cent ans, causée par un minuscule puceron, le phylloxéra, roi de l’adaptation et dont on n’est toujours pas venu à bout, a accéléré l’industrialisation de la filière des plants de vigne par la suite. Il fallait replanter des surfaces importantes avec un matériel végétal résistant, productif, sain et en bon état. L’avancée rapide de la recherche et des technologies durant le XXe siècle a vite dépassé le vigneron. Il a alors délaissé cette tâche, de plus en plus scientifique et réglementée, pour la confier à celui qui est en charge de la reproduction végétale depuis toujours, le pépiniériste.

Aujourd’hui, peu de vignerons continuent à reproduire leur propre matériel végétal. Certains grands domaines le font encore, mais la plupart ont oublié ce savoir-faire qui faisait jadis partie intégrante de leur métier. Peu s’en formalisent, faisant entièrement confiance à une filière qui est, pourtant, en train de suivre la même voie que toutes celles qui s’industrialisent : la production de masse à moindre coût et l’uniformisation. Qui s’accompagne d’une utilisation massive d’herbicides et de pesticides dans les pépinières. Une utilisation qui se prolonge par suite logique dans le vignoble.
De plus, la sélection massale de la vigne (longue et minutieuse) est délaissée au profit du clonage, devenant alors systématique pour reproduire à l’identique un grand nombre de ceps. La plupart des vignobles de moins de 40 ans que vous voyez sont plantés avec ces clones. Une armée de ceps qui ont tous exactement les mêmes caractéristiques. Des jumeaux en tous points, à l’ADN identique. Ayant les mêmes forces et les mêmes faiblesses. Avec tous les risques que cela comporte. S’il y en a un qui tombe malade, les autres suivront vite. S’il y en a un qui fatigue, il y a fort a parier que les autres ne seront guère plus en forme. Toutefois, ils ont l’avantage d’avoir un profil de production « uniformisé » et de coûter moins cher à l’achat. Pour les vignerons ne cherchant pas à produire un grand vin, cette démarche a un certain sens. Pour les autres, c’est bien moins évident.
Cela dit, j’entends de plus en plus de vignerons se plaindre que leur jeune vigne fatigue, après 25/30 ans à peine. Un phénomène qui ne s’observe pourtant pas dans les parcelles les plus anciennes qui ne comportent pas de clones, mais une grande variété végétale, avec parfois des vignes de plus de 50 ans. Ces vieilles vignes produisent certes moins, mais si elles sont bien entretenues, elles sont loin d’avoir dit leur dernier mot même à un âge plus que centenaire. Et elles produisent souvent des vins complexes et profonds. C’est la sagesse de l’âge acquis et la diversité des individus qui parlent. Malheureusement, tout se perd, les goûts et les coutumes changent et les vieilles vignes ont du mal à garder leur place dans un paysage qui voit, petit à petit, disparaître toute sa biodiversité. Certains, dont de grands spécialistes comme le chercheur suisse José Vouillamoz, à qui on doit notamment l’encyclopédie des cépages co-écrit avec Jancis Robinson, essaient tant bien que mal de la préserver (lire ici) et (ici). En France, le plus curieux est que les mêmes qui travaillent d’un côté, à travers le développement de clones et variétés génétiquement modifiées, sur l’uniformisation des vignobles, jouent aussi le rôle de conservateur (enfin pas toujours, voir ici). Contradictoire et pas vraiment compatible.

Ne posez pas votre verre de vin qui est peut-être en train de prendre un air louche pour vous. Cela fait longtemps que les bonnes questions ne se posent plus. Le vignoble n’échappe pas à la règle. Même les vignerons les plus « natures » travaillent pour la plupart avec du matériel industriel. Le grand gagnant, c’est la Recherche, car pour chaque plant vendu via les circuits des pépinières agréées, elle touche des royalties. De plus, si le vigneron veut toucher la prime d’état pour arracher et replanter son vignoble, il est de toute façon tenu d’acheter des plants issus de ces pépinières. Les grands perdants : la nature, le vigneron et in fine le consommateur (avec tout le respect que je dois à la science et au progrès).
Aujourd’hui il n’y a qu’un seul pépiniériste en France, voire en Europe, qui ne joue pas dans cette cour. Il a décidé d’emprunter un chemin différent et de remettre au cœur de son métier ce qui était jadis communément pratiqué : la biodynamie et un travail sur mesure, adapté à chaque vigneron et à chaque vignoble. Il ne travaille qu’avec des cépages dits « anciens », zéro clone à l’horizon. Et zéro royalties pour les institutions de recherche non plus. En gros le mouton noir de la profession. Et, facile à deviner, un homme de courage.

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Son nom : Lilian Berillon. Son métier : Pépiniériste, avec un grand P.

A 43 ans, c’est un homme passionné qui ne tient pas en place. Il aime ce qu’il fait et ne travaille qu’avec des vignerons qui sont comme lui, amoureux de leur patrimoine viticole et soucieux de le préserver dans toute sa diversité. Il n’y a pas de miracle : un grand vin naît à 80 % dans le vignoble. Ce qui se passe ensuite dans le chai n’est que la révélation de son potentiel.
Le travail de Lilian est ainsi comparable à celui d’un instigateur de potentiel. Celui qui pose la première pierre sur laquelle le vigneron peut ensuite construire sa vision. En encourageant la nature dans son infime complexité. Il y a de la magie dans la vigne, mais pour la révéler, il faut de la diversité.
J’ai croisé le chemin de Lilian pour la première fois, en 2011, chez des amis vignerons dont j’aime beaucoup les vins. Je l’ai ensuite perdu de vue, mais une chose curieuse s’est produite à plusieurs reprises. Lorsque j’aime un vin, je discute avec le vigneron. Souvent sur place. Au cours des discussions le nom de Lilian tombait. Ah, celui-ci travaille aussi avec lui, pensais-je. C’est arrivé une fois. Puis une autre fois. Et encore. Je me suis alors dit qu’il n’y a pas de hasard et je suis allée le retrouver à sa pépinière, pour voir comment il travaille et quel est son secret. En fait, il n’y a pas de secret. Juste une dose énorme de bon sens agrémentée d’un esprit rebelle à la conformité.
Issu d’une famille de pépiniéristes, Lilian aussi a fait partie de ces créateurs d’armées de clones et il a, à un moment donné, occupé le poste de vice-président de la FFPV (Fédération Française de la Pépinière Viticole). Jusqu’au jour où il prit conscience que le métier avait perdu son sens. En 2003, il décide de changer d’approche et se lance. En avançant doucement et en se limitant géographiquement au Rhône sud et à la Provence. Il crée des plants à partir de sélections massales de vieilles variétés et pratique un type de greffe autre que celle de l’industrie pépinière, moins rapide à faire, mais permettant une meilleure fusion entre le greffon (celui qui portera les fruits) et le porte-greffe (celui qui s’enracine dans le sol). Il les vend et commence à se faire un nom, et son activité grandit petit à petit.
Il acquiert l’expérience nécessaire pour entamer la deuxième étape en 2007. Convertir sa pépinière au bio, puis à la biodynamie. Il bichonne les plantes, appelées « vigne mère », afin qu’elles donnent de beaux bébés. Il commence ensuite un travail avec ses clients vignerons qui dépasse le cadre strict d’un échange commercial. Celui du conseil et de l’accompagnement. De la valorisation du patrimoine végétal du vignoble, celle qui apporte une réelle valeur ajoutée au vigneron et qui rendra son vin unique.
Son travail consiste alors à discuter et échanger avec le vigneron, le conseiller, l’accompagner dans son vignoble, observer et choisir avec lui les pieds de vigne les plus aptes à la reproduction, obligatoirement sains de corps et d’esprit produisant les plus beaux raisins. Ce sont exclusivement les pieds de vignes de cépages dits « anciens », c’est-à-dire non-cloné. Puis en hiver, quand la vigne a perdu ses feuilles, il retourne y prélever les sarments qui serviront à donner naissance à quelques nouveaux ceps. N’est alors produit qu’un nombre limité d’individus. Pas plus que ce que l’on peut obtenir avec ces coupes et pas plus que ce dont le vigneron a besoin pour planter ou remplacer.
Le résultat de ce travail minutieux est une grande diversité dans les parcelles. Cela donne un vignoble peuplé de plants d’une même grande famille, où chaque individu est unique. Avec des qualités différentes, y compris gustatives. Des forces et faiblesses complémentaires. En un mot : l’opposé total de ce qui se passe ailleurs.
Aujourd’hui, Lilian travaille avec un nombre petit, mais grandissant de vignerons en France et ailleurs. Il ne représente qu’une petite goutte d’eau dans la mare de la filière et il n’a pas la prétention de devenir un mastodonte. Il aime trop son métier pour ça. Pourtant, ce travail se place au cœur même de ce qui, aujourd’hui, devrait être notre préoccupation première, sauvegarder et cultiver la biodiversité.

Birte Jantzen [/col]


Le champagne préférédes Français

La société de conseil et d’études « Promise / Panel On The Web » a interrogé un large échantillon représentatif des foyers français sur leurs habitudes en matière de consommation de champagne et sur les marques de vins de Champagne « qui les font rêver », via une échelle d’évaluation allant de 1, pour une marque « très éloignée de la marque idéale» à 7, pour « proche ou très proche de la marque idéale» (on peut en lire plus ici sur la méthode employée). Les résultats montrent que les Français aiment le champagne, hommes et femmes confondus et quel que soit leur âge.

66 % des répondants ont déclaré en acheter, pour eux-même et pour offrir.
La moyenne d’achat est de trois bouteilles de champagne par an. D’un côté, 21 % des interrogés ont déclaré acheter une à deux bouteilles par an et de l’autre 24 % achètent plus d’une bouteille tous les deux mois (soit 6 bouteilles au minimum par an). Si ces acheteurs réguliers ont des revenus plus que confortables, la largeur de l’offre en termes de marques et de prix fait que le champagne n’est pas cantonné aux seules catégories socioprofessionnelles aisées ou aisées supérieures.

« Les marques iconiques (Krug, Deutz, Dom Pérignon, etc.) s’imposent auprès
des CSP+ alors que d’autres valeurs sûres (Veuve Clicquot, Moët et Chandon, Mumm, etc.) se révèlent plus consensuelles.
» Philippe Jourdan, CEO de Promise Consulting / Panel On The Web, note également la bonne performance de marques qui ont su faire le pari du rajeunissement (Nicolas Feuillatte) ou de l’audace (Pommery et sa petite bouteille POP). « Ayant séduits les plus jeunes, elles occupent une place plus qu’honorable dans notre classement des marques de champagne idéales. »

Bel hommage au champagne et à son histoire, c’est Ruinart, la plus ancienne des maisons de Champagne – elle fut fondée le 1er septembre 1729 par Nicolas Ruinart – qui occupe la première place de ce classement (Rœderer et Veuve Clicquot complètent le trio de tête). Marque appréciée par les hommes comme par les les femmes, les jeunes (18-34 ans) et les moins jeunes (55 ans et +), Ruinart est considéré comme une marque idéale ou proche de l’idéal par 57 % de l’échantillon interrogé.

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Pour les fêtes de fin d’année, la Maison Ruinart a imaginé ces caisses en bois « Made in France » (bois 100% issu de forêts éco-gérées ) à ouverture frontale qui s’empilent tel un jeu de construction (voir la vidéo ici). En photo en tête de cet article, la caisse avec quatre flacons de « R » de Ruinart, à partir de 205 €. Caisse-cave avec quatre flacons de Ruinart Rosé ou de Ruinart Blanc de Blancs et caisse-cave « découverte » (« R » de Ruinart + Ruinart Rosé + Ruinart Blanc de Blancs + « R » de Ruinart millésimé), 285 €.

Mumm sélection grand cru


 

Champagne blanc, brut sélection Grand Cru

Mumm réalise des cuvées nettes et souples, d’un style immédiatement accessible. La marque au cordon rouge, qui appartient au groupe Pernod-Ricard depuis 2005, a été bien reprise en main, sous l’égide de Didier Mariotti son chef de cave et a reconstitué une gamme très cohérente et assez complémentaire.
Jolie cuvée droite et racée : le vin exprime une bouche fine et déliée, très pure. Il joue dans le registre de l’élégance et représente un archétype du champagne apéritif.

16,5/20

Environ 42,90 euros la bouteille
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[row][col width= »six »]La marque au cordon rouge, qui appartient au groupe Pernod-Ricard depuis 2005, n’est pas seulement primée lors des compétitions de Formule1. Bien reprise en main, sous l’égide de Didier Mariotti son chef de cave, elle a reconstitué une gamme très cohérente et assez complémentaire.

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L'effervescence du Jura

S’il n’y a de champagne qu’en Champagne, le vignoble a d’autres bulles en réserve pour les fêtes de fin d’année (et aussi pour toute l’année, leurs prix plus doux permettant de les déguster plus souvent). Si les crémants produits en Alsace représentent la moitié de la production, ces vins sont également produits en Bourgogne, dans la Loire, en Languedoc-Roussillon (Limoux), à Bordeaux, dans la vallée du Rhône (crémant de Die), en Savoie – l’autorisation par l’INAO est toute récente, en lire plus ici – et dans le Jura. Une fédération nationale regroupe les producteurs et élaborateurs de crémant, toute régions confondues, son site est à découvrir .

Produit depuis le XVIIIe siècle selon la méthode traditionnelle, le crémant du Jura est une appellation d’origine contrôlée depuis octobre 1995. Si tous les cépages sont autorisés, certains sont obligatoires. Ainsi, chardonnay, pinot noir et trousseau doivent-ils représenter au moins 70 % du crémant blanc. Pour le rosé, les cépages noir ou gris doivent représenter au moins 50 %. Pour vous aider dans votre choix comme pour rendre compte de l’extrême accessibilité des crémants en terme de prix, voici une liste de vins qui ont reçu une médaille d’or lors du Concours départemental des vins du Jura ou du Concours national des crémants (2013 et 2014).

Caveau des Byards, crémant blanc (7,70 €)


Domaine Baud & Fils, crémant brut blanc de blanc (7,70 €)


Domaine de Savagny, crémant blanc brut (7,30 €)


Domaine Désiré Petit, cuvée Désirée brut (8,90 €)


Domaine Grand, crémant blanc « brut prestige » (8,20 €)


Domaine Ligier, crémant blanc millésimé 2009 (10 €)


Domaine Pignier, crémant blanc (10 €)
Ce domaine fait partie des grands de demain recensés dans cet article.

Domaine Jean-Louis Tissot, crémant blanc (7,90 €)


Fruitière Vinicole Arbois, crémant blanc (6,90 €)


La Maison du Vigneron, crémant Marcel Cabelier 2012

Domaine Fumey & Chatelain, crémant blanc (7,80 €)

Domaine de la Petite Marne, crémant rosé (7,50 €)

Domaine Rolet Père et Fils, crémant brut « Rolet brut » (8,50 €)



Source : Société de viticulture du Jura. Les palmarès complets sont disponibles ici.