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Racines (2)


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Menus à 18€ (déjeuner) à 40€ (dîner)
Accueil : jusqu’à 23h. Salons. Terrasse.
Fermé le samedi et le dimanche.

39, rue de l’Arbre-sec – 75001
01 42 60 77 34
Métro : Louvre-Rivoli

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Il y une âme dans ce bistrot avec son long comptoir d’hôtes, ses tables de bois et ses lustres dépareillés, ses murs de briques et de pierres, ses baies vitrées et sa cuisine grande ouverte sur la salle. Il y a une âme également dans la cave, en partie nature mais pas seulement, avec une carte riche en découvertes et en vins de vignerons à la personnalité affirmée. Il y a une âme enfin dans les assiettes simples et dépouillées (c’est souvent un gage de qualité) préparées à partir de très beaux produits. Ne soyez donc pas étonnés que la réservation soit difficile en dépit de l’absence de menu accessible.

À LA CARTE:

  • Caille farcie au foie gras 15€
  • Œuf parfait, champignons marinés 12€
  • Velouté de courge butternut, ravioles de chèvre frais 9€

 

  • Tourte de gibier au foie gras 32€
  • Joue de porc braisé, cappelletti 24€
  • Poularde, celeri en crout de sel 28€

 

  • Lotte rôtie au lard poivré, coco de Paimpol 27€
  • Demi homard breton, risotto crèmeux 28€

 

  • Ganache tendre au chocolat, noix de coco torréfiée 9€
  • Poire poché au poivre de java 8€

 

Notre sélection

  • Champagnes Vignes de Vrigny 1er Cru, Egly Ouriet 99 €
  • Anjou blanc Clos des Treilles 2011, Nicolas Reau 35 €
  • Côtes-du-jura Oregane 2010, Domaine Ganevat 66 €
  • Patrimonio Les Hauts de Carco 2010, Domaine Arena 45 €
  • Kamptal (Autriche) Terrassen 2010, Domaine Loimer 49 €
  • Montepulciano Cerasuolo 2009, Domaine Valentini 99 €
  • Saumur-champigny Franc de Pied 2011, Domaine Germain 65 €
  • Côte-du-rhône 2008, Château des Tours 43 €
  • Bandol La Migua 2008, Domaine Tempier 70 €

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DÉCOUVREZ LA SÉLECTION LEBEY

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Crédits photo d’ouverture : justacote.com

Château Grand Village, Bordeaux blanc

 


 

Les Champs Libres 2013

La génétique vient de Sancerre et le terroir qui porte ce 100% sauvignon est composé de calcaires à astéries. Enfin un blanc bordelais digne de ce nom pour son équilibre aromatique et sa structure énergique avec une onctuosité subtile qui habille le tout. C’est l’un des blancs du millésime!

16/20

Disponible à 9,80 euros la bouteille
ACHETER


« Les Guinaudeau ont leur jardin sur Pomerol avec le cultissime Château Lafleur ; sur Mouillac, à côté de Fronsac, ils bichonnent leur vignoble de Grand Village où ils produisent l’un des meilleurs bordeaux rouges. Sur Fronsac, depuis 2009, ils produisent le G qui, au fil des millésimes, doit constituer un absolu cultural et culturel. »

 

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Ne tirez pas sur internet

Le temps passe sans le moindre ralentissement des débats éternels. Sur les réseaux sociaux, tout recommence tout le temps à la page 1 du livre, cette impression de patiner dans la semoule qui est assez lassante. Le côté « ouais, mais » qui lasse à vive allure, l’obligation de tout réexpliquer sans cesse. L’éternelle mise en perspective d’une lutte des classes périmée. Les riches contre les pauvres, ça me fait penser au regretté et excellent Reiser. Il disait : « Quand les riches vont au large, ils gagnent des coupes. Quand les pauvres vont au large, ils se font engueuler par les CRS ». Rien ne change y compris dans le monde du vin qui n’est pourtant que… du vin. Un produit de partage et convivialité comme on dit chez les plus basiques des cavistes, pas de quoi convoquer les bataillons de la mort. Et pourtant, encore et encore, tel journaliste compromis accuse tel autre des pires turpitudes, tel twittos fou accuse les vins chers d’être bourrés de poisons divers, chacun brandit son drapeau noir avec l’arrogance du rogomme en pleine crise de foi, un blogueur affairiste et idéologue crie à l’illégitimité chaque fois que l’un ou l’autre de ses aînés dit quelque chose d’intelligent, n’importe quelle stagiaire placée sur le devant de la scène par les hasards des rencontres accuse tout le monde des pires forfaitures et prétend en faire une activité à plein temps et s’étonne que quelques-uns ne soient pas super pour. Bref, l’internet du vin, c’est Daech à tous les étages et si personne n’a été encore égorgé, c’est à regret pour nombre des excités qui engorgent les tuyaux d’internet avec leurs propos déments et leurs photos floues.
Et, pendant ce temps, une blogueuse émérite annonce sur Facebook : « Un de mes lecteurs dit qu’il adore le vin sans alcool. Voilà matière à croisade. » En effet, darling. D’autres disent « j’en ai marre de Facebook ». Ce n’est pas de Facebook dont vous avez marre, les gars, c’est du disque rayé qui fait office de débat.

Critiques, journalistes, bons vins, crédibilité, nouvelle formule : 1 mois déjà !

Un mois après le lancement de sa nouvelle formule, on me permettra de faire un petit point d’étape sur mybettanedesseauve. En premier lieu, votre accueil confirme notre ambition de créer un véritable magazine du vin sur internet : son audience a plus que doublé en un mois, le temps passé lors de chaque visite sur le site s’est très largement accru, le nombre de « pages vues » également. Mais au-delà des analyses quantitatives, nous apprécions particulièrement que vos messages, publiés sur le site ou dans les réseaux sociaux, vos emails et même parfois vos courriers (oui, le papier est encore un media très convenable) nous questionnent, nous encouragent, rectifient nos erreurs aussi, bref, nous indiquent la marche à suivre. Ce site continuera en permanence à évoluer grâce à l’immédiat baromètre que constituent vos réactions.
Parmi l’ensemble de celles-ci plusieurs ont concerné les pastilles bleues portant la mention « acheter » ou « contacter le producteur » que nous installons systématiquement à côté d’un vin sélectionné et présenté dans l’une ou l’autre de nos rubriques. Elles vous permettent, si vous êtes intéressé par cette bouteille d’en savoir plus et éventuellement de la commander. Cela nous parait le rôle minimal des médiateurs que nous sommes : c’est une information supplémentaire et précieuse pour un amateur, comparable à celle que nous donnons dans notre guide avec l’adresse et les tarifs du producteur ou de ses revendeurs, l’incroyable efficacité du web en plus.
Ce caractère de service gracieux, tout le monde semble l’avoir immédiatement compris, sauf quelques confrères ou bloggeurs qui se sont aussitôt répandus sur le sujet dans les réseaux sociaux en imaginant que nous avions franchi la ligne jaune qui sépare l’information -noble- du commerce –honteux (1). Rassurons ces âmes pures. Ce service ne donne lieu à aucune transaction commerciale de notre part : nous ne touchons pas un centime sur le nombre de clics que ces liens suscitent et pas plus sur les éventuelles ventes qu’ils peuvent générer (1).

(1) Je n’ai jamais, en trente ans de métier, écrit une ligne sur la pratique d’un confrère, mais je dois dire que le tweet vipérin d’un journaliste que je connais depuis 1988, qui a travaillé plusieurs fois sous ma direction, m’a laissé sur le flanc. Mettre directement en cause notre déontologie, même en terminant courageusement son équation « Critiques ? Journalistes ? Marchands de vins ? Crédibilité…» par de multiples points d’interrogations, sans même prendre la peine de vérifier son information à la source, ça frise la diffamation. Je préfère appeler ça du mauvais journalisme.

Neuf grands de Provence


Les experts Bettane+Desseauve ont sélectionné dans chaque vignoble de France les producteurs
qui leur paraissent avoir le potentiel de s’affirmer au plus haut niveau de leur appellation.


Neuvième étape de ce Tour de France de l’avenir, la Provence

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suivre

Pirouette


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Menus à 18€ (déjeuner) à 40€ (dîner)
Accueil : jusqu’à 22h. Air conditionné. Cheminée. Terrasse.
Fermé le dimanche. Fermé en Aout.

5, rue Mondétour – 75001
Tel : 01 40 26 47 81
Métro : Etienne Marcel

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Jusqu’en 1832 les criminels (voleurs, assassins, blasphémateurs etc.) étaient mis au pilori au coin de l’actuelle rue Rambuteau pendant trois jours, deux heures par jour, la tête et les bras passés dans une roue qui tournait dans une direction différente chaque demi-heure afin d’exposer les condamnés aux railleries : le bon peuple disait qu’il « faisaient pirouette ». Selon un édit royal, on pouvait leur « jeter aux yeux boue ou autres ordures sans pierre ni autres choses qui blessent ». La rue du supplice reçue le nom Pirouette, fut détruite avec les Halles Baltard, avant de ressusciter au niveau -2 du Forum. Le restaurant est à peu près situé à l’emplacement de l’ancien pilori. C’est ici que nous aimons faire Pirouette. Une grande salle, haute de plafond, bois blond, murs gris éléphant, larges baies vitrées donnant sur la place, une petite loggia pour reluquer la salle : un sans faute pour le décor. Une carte balançant les ingrédients de chaque plat en style télégraphique : le style dégraissé qui devient une mode. Une cuisine inventive, jouant avec les codes de la cuisine bistrotière, avec fraîcheur et de jolis dressages. Belle carte des vins. Prix Lillet-Lebey de la nouveauté 2013.

À LA CARTE:

  • Effiloché de canard, navets marinés, pickles orange
  • Cèpes, châtaignes caramélisées, amandes
  • Œuf parfait, légumes fleur de sel, écume de gingembre

 

  • Épaule de chevreuil, cébettes, coings, châtaignes
  • Ris de veau et crème à l’ail, légumes du marché
  • Grouse, suprème et cuisse, sauce whisky et cacao

 

  • Mulet noir, figues, cèpes, jambon ibérique, patates douces
  • Saint-jacques, céleri fondant, piments doux et kakis

 

  • Tarte café, glace panais et vanille, poire
  • Ossau-iraty et sa confiture de cerises noires
  • Figues en déclinaisons, miel de châtaignier

 

Notre sélection

  • Morey-saint-denis Vieilles Vignes, 2011, Alain Jeanniard 55 €
  • Givry 1er Cru Clos de la Servoisine, 2011, Jolbot 50 €
  • Fleurie, 2011, Domaine des Nugues 30 €
  • Bourgueil Galichets, 2009, Domaine de la Chevalerie 30 €
  • Cozes-hermitage, 2011, Domaine Graillot 40 €
  • Cairanne Terres-d’Aigles, 2011, Domaine Richaud 25 €
  • Coteaux du Languedoc Pic-Saint-Loup, 2011, Clos Marie 30 €
  • Pouilly-Vinzelles, 2011, Domaine de la Soufrandière, Bret Brothers 40 €
  • Vouvray Le Haut-Lieu sec, 2007, Domaine Huet 45 €

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DÉCOUVREZ LA SÉLECTION LEBEY

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Crédits photo d’ouverture : Paris mieux mieux

L'énigme des blancs 1996 de Bourgogne, la suite…


Voici quelques unes de mes références :


 

À LIRE >L’énigme des blancs 1996 de Bourgogne…

 

 

Domaine Pascal Bouchard 
Chablis Vaudésir – Pascal Bouchard étant officiellement en retraite, ce sont ses fils Romain et Damien qui sont aujourd’hui à la tête de l’entreprise familiale. Le vignoble comprend de vieilles vignes sur plusieurs premiers crus de Chablis, elles donnent régulièrement les cuvées à rechercher en priorité. Depuis 2010, une nouvelle signature de négoce s’intègre dans la gamme, DRB, pour Damien et Romain Bouchard, jusqu’à présent les cuvées nous paraissent franches mais d’évolution assez rapide.

Domaine Rapet
Corton-Charlemagne – Incontestablement, Vincent Rapet est un des plus fins vinificateurs de blancs de sa génération et il obtient de ses vignes de Pernand, du village au superbe corton-charlemagne, un maximum de fraîcheur, de finesse et de transparence dans l’expression du terroir. Les rouges de mieux en mieux vinifiés rejoignent en qualité les blancs.

Domaine Saumaize Michelin
Pouilly Fuissé ampelopsis – Roger Saumaize, épaulé de sa femme et désormais de son fils, s’impose de plus en plus comme l’un des fers de lance du Mâconnais, qui fait de certaines cuvées non plus des alternatives mais des challengers brillants des meilleurs crus de la Côte d’Or. Habité par sa quête de la précision, de la pureté et de la vibration, ayant toujours pratiqué le labour depuis son installation à la fin des années 1970, il s’inspire de la biodynamie mais se défie heureusement des chapelles. Il sculpte ses cuvées pour « désosser le raisin et révéler le terroir », aboutissant à des vins dont l’énergie laissera loin derrière les prétendus naturels. Avec 9 hectares, la propriété ne prend hélas pas de nouveaux clients : souhaitons-lui de s’agrandir et aux amateurs de trouver ses bouteilles.

Guffens Heynen
Pouilly Fuissé (toutes les cuvées) – S’il a inspiré de nombreux artisans vignerons du Mâconnais, Jean-Marie Guffens reste aujourd’hui encore le seul artiste capable de produire un « simple » mâcon digne des plus beaux vins de la Côte d’Or. Maître du pressurage fractionné, adepte des fermentations prolongées et génie de l’élevage, dégustateur d’élite, ce vinificateur hors-pair produit sur son petit domaine mâconnais des quantités déjà trop réduites pour satisfaire la demande internationale. Avec une récolte restreinte à 18 hectolitres à l’hectare, on y voit là la grâce d’une « bio fainéantise » revendiquée ou les aléas d’une viticulture moins maîtrisée, les 2012 seront encore plus rares, et surtout atypiques par leur concentration extrême.

Domaine Magenta/Jadot
Puligny Montrachet clos de la Garenne – Sous la direction rigoureuse de Pierre-Henry Gagey, cette maison de négoce, appartenant à une riche famille américaine, est devenue la plus importante de Beaune. Les vins, désormais réalisés par le sérieux et compétent Frédéric Barnier qui a succédé au flamboyant Jacques Lardière, impressionnent depuis plusieurs années par leur impressionnante régularité : la force de la maison est dans la sûreté qu’elle apporte au consommateur de trouver, dans n’importe quelle appellation et dans toutes les gammes de prix, un vin équilibré, savoureux et très représentatif du meilleur de son cru. Les rouges peuvent manquer de charme immédiat mais sont élaborés pour vieillir de façon merveilleuse. Les meilleurs blancs n’ont guère d’équivalents pour leur complexité, leur vinosité et leur noblesse de saveur, conservant mieux que partout ailleurs la vitalité du raisin d’origine.

Domaine Pillot

Chassagne Montrachet Romanée – La famille Pillot cultive la vigne sur Chassagne depuis le XIXe siècle et elle se décline en de nombreux domaines indépendants, il faut donc savoir jongler avec les prénoms. Pour la circonstance c’est Laurent et Marie-Anne qui exploitent une quinzaine d’hectares qui recoupent une vingtaine d’appellations sur la Côte de Beaune, avec un beau patrimoine de vignes sur Chassagne et sur Pommard.

Domaine H. Germain
Meursault Limozin – Un modèle de domaine artisanal : le style des vins, lentement élevés en cave froide, répond parfaitement à ce qu’on attend d’un meursault de race, ampleur, onctuosité sans mollesse et énergie pour la garde. Perrières s’est ajouté à Charmes dans la panoplie des crus, et personne ne s’en plaindra. Le domaine n’a pas présenté de vins à notre grande dégustation à l’aveugle.

Joseph Drouhin
Cette grande maison historique de Beaune est conduite par la famille Jousset-Drouhin, avec la complicité pour la vinification de son directeur technique, Jérôme Faure-Brac. D’énormes efforts de viticulture propre, d’inspiration biodynamique, ont métamorphosé les fruits du domaine et expliquent le supplément de maturité des vins rouges et blancs. Sans renoncer à l’élégance ni au fruité très pur caractéristiques du style maison, les vins ont gagné en densité de matière, dans un ensemble brillant qui va de Chablis jusqu’au Mâconnais en passant bien sûr par la Côte d’Or où sont produites toutes les cuvées mythiques de la maison, musigny, montrachet et bien sûr le fameux beaune-clos-des-mouches.

Domaine Pierre Morey 
Batard Montrachet – Si Anne Morey dirige désormais domaine et négoce familial, son père Pierre est toujours en coulisse. Il a su insuffler à sa fille les valeurs nobles du vignoble bourguignon. La viticulture d’inspiration biodynamique donne de superbes raisins, vinifiés lentement en cave froide pour pouvoir tenir dans le temps.

Domaine Ramonet
Chassagne-Montrachet les Ruchottes – Ramonet, c’est un nom que l’on roule en bouche avec le plus grand des plaisirs. Sur ce domaine il y a beaucoup de théories mais lorsqu’on passe à la pratique on apprécie le travail effectué par les frères Ramonet qui sont de vrais terriens, dans le sens le plus noble du terme.

Domaine des Comtes Lafon
Meursault Perrières – Dominique Lafon est au sommet de son art et il porte le domaine familial de Meursault à un niveau qualitatif exceptionnel. Travail biodynamique, vinifications millimétrées ont permis de gagner en pureté sur toutes les cuvées. Depuis 2011, il est présent dans tous les premiers crus murisaltiens, avec en cave des bouchères et des poruzots dignes de ce nom. Dans la continuité de 2010 et 2011, 2012 constitue un des sommets de la Bourgogne. Les superlatifs manquent, tellement ce domaine apporte une juste vibration à l’instant présent.

crédits photo d’ouverture : Matt Brown / flickr

Quizz du Grand Tasting Paris


A l’occasion de la 9ème édition du Grand Tasting Paris, qui aura lieu les 28 et 29 novembre au Carrousel du Louvre, bettane+desseauve organise un jeu concours Facebook

Jouez et gagnez des pass deux jours


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Le vin d'hier soir c'est un clos de l'oratoire des papes, Ogier


 

Châteauneuf-du-Pape 2012

Riche et onctueux, consensuel, très harmonieusement vinifié et élevé.

16/20

Disponible à 29 euros la bouteille
ACHETER


Depuis 1859, Ogier siège en maître à Châteauneuf-du-Pape, en s’affirmant comme négociant sérieux avec plusieurs casquettes : Clos de l’Oratoire des Papes, Oratorio, Chorégies et l’étiquette Ogier, qui retient ici notre attention. Les arrivées de raisins sont strictement vérifiées, pour rentrer la plus belle matière première qui soit. Celle-ci évolue ensuite dans des élevages de différentes contenances : barriques, demi-muids et même cuves tronconiques. Dans le verre, la netteté aromatique et le relief tactile nous ont séduits. Nous avons une franche préférence pour la partie Rhône Sud du négoce tout comme pour les châteauneufs, exemplaires dans leur définition de terroirs. Cette année les vins du nord du Rhône étaient en net progrès, mais en volume hélas très restreint.

24111

Bienvenue au nouveau

Comme le rappelle l’interprofession du Beaujolais, une longue histoire se cache derrière le phénomène du troisième jeudi de novembre. Deux, en fait. Il y a d’abord celle du vin nouveau. Tradition très ancienne, sa consommation débute dans l’Antiquité avec la serva potio (boisson des esclaves), la « lora » proposée aux vendangeurs dès le raisin pressé. « Elle était obtenue par une deuxième macération du moût délayé dans de l’eau et devait durer jusqu’au solstice d’hiver. » Au Moyen-Age, on consomme encore vite le vin issu de la récolte de l’année. En vertu d’un droit appelé le banvin, les seigneurs et l’Eglise commercialisent le leur de façon privilégiée dans le mois qui suit les vendanges. A partir du XIIIe siècle, la bourgeoisie citadine remplit ses celliers avec le vin de ses propres domaines admis en ville sans droits d’entrée. Comme les taverniers et les aubergistes, elle se trouve confrontée à une raréfaction du produit dès la fin de l’hiver. Si cette commercialisation précoce pallie les problèmes liés aux difficultés de conservation des vins, le marché viticole restera un marché de la pénurie jusqu’à l’essor des vignes au XIXe siècle.

Aux portes du vignoble beaujolais, les Lyonnais attendent chaque année la récolte nouvelle, célébrée par de nombreuses fêtes. « Les débitants de boisson, les “bouchons” », les “épiciers porte-pot” sont les premiers à goûter les vins nouveaux. Au début du XXe siècle, ils viennent dans le vignoble chercher les vins dès la fin des vendanges, “raflant” les meilleures cuvées. Le vin achève sa fermentation en pièce, un tonneau de 216 litres, pendant le transport en voiture à cheval ou en barges sur la Saône. » A l’époque, la commercialisation n’est ni réglementée, ni organisée et la physionomie du vignoble beaujolais n’a rien à voir avec celle d’aujourd’hui. Jusqu’aux lendemains de la Seconde guerre mondiale, les vins nouveaux « sont majoritairement produits dans la zone centrale du vignoble, sur moins de 2 000 hectares de vignes situées à Blacé, Saint-Etienne-les-Oullières, Saint-Etienne-la- Varenne, Vaux-en-Beaujolais, le Perréon, secteurs les plus précoces du Beaujolais et berceau historique des « nouveaux » avant l’essor des zones situées dans l’appellation beaujolais proprement dite, plus au sud. »

De la tradition locale au phénomène mondial

L’histoire du rendez-vous international donné aux amateurs en novembre a démarré dans les années 50 à la suite d’une décision réglementaire supprimant le principe d’échelonnement des sorties des vins de la propriété. « Jusqu’à cette date, la vente de vins faisait l’objet d’un calendrier minutieux fixant le pourcentage de la récolte pouvant être commercialisé et les différentes dates de libération de ces volumes », ceci afin de planifier l’approvisionnement en vin des armées. Au printemps 1951, ce calendrier est supprimé, mais le 8 septembre, un arrêté paru au Journal Officiel stipule que « les producteurs ne sont autorisés à faire sortir de leurs chais les vins de la récolte 1951 bénéficiant de l’appellation d’origine contrôlée qu’à dater du 15 décembre. » Réunis au sein de l’Union viticole du Beaujolais, les vignerons demandent alors l’autorisation de commercialiser immédiatement leurs « vins de primeur » et obtiennent satisfaction.

Il se passera encore quinze avant qu’une date fixe ne soit arrêtée, d’abord au 15 novembre (décret de 1967). Le nouvel aménagement qui a lieu en 1985 pour faciliter la mise sur le marché des 500 000 hectolitres produits cette année-là fixe enfin au troisième jeudi de novembre l’arrivée sur le marché du beaujolais nouveau. L’interprofession créée en 1959 et appelée l’Inter Beaujolais depuis 2004 a initié des opérations de promotion dès 1960, accompagnant l’engouement déjà bien installé des bistrots parisiens pour les beaujolais nouveaux, « maîtres de tous les zincs et comptoirs de la capitale. » Rien de tout cela n’aurait évidemment été possible sans le typique cépage qui couvre 98 % du vignoble beaujolais (cela représente 50 % des 30 000 hectares plantés en gamay dans le monde), ce gamay noir à jus blanc « capable de produire aussi bien des vins fruités et gourmands dans leur jeunesse que des vins de garde tout en élégance. »

beaujolaisnouveau2014







L’affiche ci-contre est l’œuvre de l’artiste SKWAK, illustrateur français à la renommée internationale dont l’univers a déjà séduit des marques comme Microsoft ou Adidas et auquel l’Inter Beaujolais a fait appel pour accompagner la promotion des beaujolais nouveaux 2014 en France et dans 110 pays.