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Madiran, Château Montus, 2009


 

Madiran, Château Montus, 2009

Chaleureux, complexe, très long en bouche, chair terriblement tentatrice, du beau et grand vin.

17/20

Disponible à 18,90 euros la bouteille
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[row][col width= »six »] Figure truculente du Béarn, Alain Brumont livre un Montus 2009 généreux et corsé, le vin parfait pour les gibiers de l’automne. Il n’aura aucun mal à être conservé en cave 10 à 20 ans.

Crédits photo d’ouverture : Getty – http://www.glamourparis.com/

 

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Châteauneuf-du-Pape, Clos du Mont Olivet 2011


 

Châteauneuf-du-Pape, Clos du Mont Olivet 2011

2011 est d’une belle diversité aromatique : tabac blond, nèfle et cacao. Complexe et corsé, le corps est composé de tannin de rafle avec beaucoup de suite. Idéal avec un dos de chevreuil aux airelles.

17/20

Disponible à 18 euros la bouteille
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[row][col width= »six »]Domaine historique, disposant des beaux terroirs de Châteauneuf, le Clos du Mont Olivet est entre les mains de la nouvelle (et brillante) génération de Sabon. Vinifications classiques, élevages en vieux foudres et grands contenants dans la stricte tradition Chateauneuvoise.

 

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Crédits photo d’ouverture : iStockphoto

Les grands de demain : Graves-Sauternais


Les experts Bettane+Desseauve ont sélectionné dans chaque vignoble de France les producteurs qui leur paraissent avoir le potentiel de s’affirmer au plus haut niveau de leur appellation.


Troisième étape de ce Tour de France de l’avenir, Graves-Sauternais

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Condrieu, le guide des producteurs et leurs vins


Condrieu compte aujourd’hui près de 70 producteurs réguliers mais seule une bonne trentaine peut offrir un volume de commercialisation non confidentiel. Comme le cru n’a pas cessé d’augmenter la taille de son vignoble,beaucoup de ces producteurs ne le sont que depuis peu et il n’est pas encore possible de porter un jugement correct sur leur valeur, faute d’un nombre suffisant de millésimes vinifiés. Dans son superbe livre The wines of Northern Rhône, le marchand de vins anglais John Livingstone-Learmonth s’y est pourtant essayé, mais je ne le suivrai pas sur ce point car je serais incapable de généraliser à partir d’une ou deux bouteilles et encore moins à partir d’échantillons non encore mis en bouteille.
Les dix-huit entrées qui suivent correspondent quand même à une bonne centaine d’hectares,
c’est-à-dire les deux tiers du volume actuel de production de l’appellation.


À LIRE

>Condrieu, la renaissance du viognier… >Condrieu, les villages et les lieux-dits… >Condrieu, vinification et caractère du vin…





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[toggle_item title = »Domaine Bernard à Tupins et Semon »] Les deux frères Bernard exploitent environ 0,7 ha sur le coteau de Bassenon à l’extrême nord de l’appellation sur du granit à muscovite. Le ruisseau de Bassenon sépare ce lieu-dit des coteaux du même nom de l’appellation Côte-Rôtie, point fort de l’exploitation viticole du domaine. Les vins sont nets, agréables, mais sans distinction particulière et les prix restent sages. [/toggle_item]
[toggle_item title = »Domaine Boissonet à Serrières »] Frédéric Boissonet est un viticulteur fort sympathique de Serrières en Ardèche, spécialiste de l’appellation Saint-Joseph, où il réussit particulièrement les blancs. Cela l’aide à produire une petite quantité d’un délicieux condrieu sur Limony et Chavanay avec, en particulier, une jolie vigne au lieu-dit La Coste sur le migmatique à biotique. [/toggle_item]
[toggle_item title = »Domaine du Chêne, Marc Rouvière à Chavanay »] L’essentiel du domaine se situe aux Eyguets, lieu-dit de Chavanay sur des arènes granitiques très pures, avec une petite vigne plus tardive sur les schistes de Volan, à Malleval, terroir plus froid et tardif. Les vins du domaine sont riches, chaleureux, et mieux équilibrés en boisé qu’il y a quelques années. [/toggle_item]
[toggle_item title = »Domaine Louis Chèze à Limony « ]Le domaine exploite un peu plus de 3 hectares sur le coteau le plus au sud de l’appellation, à Limony, sur les lieux-dits Braise (gneiss) Côte Fournet (granit à muscovite) et Montrond. Braise a naturellement inspiré le nom de la cuvée Brèze. Pagus Luminis est en général récolté sur les parties les plus élevées du vignoble. Les vins présentés à la dégustation dans certains millésimes récents semblaient anormalement évolués, mais dans le passé nous avons à plusieurs reprises dégusté des vins très aromatiques et typés. [/toggle_item]
[toggle_item title = »Domaine Clusel-Roch à Verenay « ]Ce domaine est avant tout un excellent producteur de côte-rôtie et il y joue un rôle capital par sa croisade pour la défense des plants fins de syrah. Il a eu la gentillesse de présenter son condrieu, issu d’un demi-hectare cultivé sur le remarquable coteau de Chéry à Condrieu, archétype du micro-climat favorable au viognier. Le vin ne se présentait pas au mieux, mais à d’autres occasions nous l’avons beaucoup apprécié. [/toggle_item]
[toggle_item title = »Yves Cuilleron à Chavanay « ]Voici le wonder boy non seulement de Condrieu mais de toutes les Côtes du Rhône septentrionales. En un peu plus de dix ans de travail acharné et de prises considérables de risque le voici à la tête d’une bonne cinquantaine d’hectares de vigne de coteau, dont 8,5 sur Condrieu, dont il est devenu le principal viticulteur indépendant. À cela s’ajoute une activité de négociant (il est l’un des trois fondateurs des Vins de Vienne). Ce n’est pas une simple affaire que de vendanger au juste moment de Cornas à Seyssuel, de vinifier et d’élever avec précision autant de parcelles différentes, de cépages différents, mais force est de constater son étonnante régularité de réussite depuis trois ou quatre ans. Les vignes de Condrieu proviennent de plusieurs coteaux, dont le plus important se trouve à Chavanay, au lieu-dit La Côte, mais aussi sur Ribaudy, Peyrolland, Izéras, les Eyguets et un superbe demi-hectare sur Vernon à Condrieu même et qui donne la cuvée Vertige. Les vins des années 1990 flirtaient souvent avec le sucre résiduel et présentaient des arômes exotiques un peu chargés, ils ont sur ce point beaucoup progressé en pureté et en finesse avec un boisé mieux intégré et une présence du granit plus transparente. [/toggle_item]
[toggle_item title = »Delas à Saint-Jean-de-Muziols « ]La firme de Saint-Jean-de-Muzols appartient au Champagne Deutz (lui-même propriété de Roederer) qui lui donne les moyens de travailler avec le maximum d’efficacité et de précision sous la houlette de l’excellent œnologue Jacques Grange. Sur Condrieu, la maison vinifie les 3,2 hectares de Maurice Bruyère, gendre de Michel Delas, dont les deux hectares du clos Bouché, à Vérin, sur quelques-unes des arènes granitiques les plus pures de l’appellation, à proximité de château Grillet. Les vins sont peu aromatiques à la naissance et exigent trois ans pour se présenter à leur meilleur, avec une élégance considérable. Le Condrieu régulier « la Galopine » est moins excitant. [/toggle_item]
[toggle_item title = »Philippe Faury à Chavanay « ]Le domaine gère trois hectares sur des vignes proches de celles d’Yves Cuilleron, à Chavanay (lieux dits Ribaudy, Peyrolland). Une cuvée de pure Ribaudy, un peu plus boisée que les autres est vendue sous la marque « la Berne ». Les vins sont riches, charmeurs, moins précis que d’autres dans les derniers millésimes. [/toggle_item]
[toggle_item title = »Pierre Gaillard à Malleval « ]Cet excellent vigneron, qui a fait ses classes chez Guigal, possède 2,5 hectares en condrieu, sur Chery, d’abord, dans le secteur central et classique, puis dans la vallée encaissée et spectaculaire de Malleval sur Gonon (granits purs) et Côte Bellay (gneiss). Il aime vendanger le viognier très mûr, ce qui donne parfois des vins un peu lourds et trop avancés pour leur âge. Mais en année réussie le parfum de son condrieu est magnifique. [/toggle_item]
[toggle_item title = »E.Guigal à Ampuis « ]La célèbre maison d’Ampuis a beaucoup contribué à l’agrandissement de l’appellation et à sa prospérité actuelle, en assurant à tous les nouveaux vignerons un revenu régulier par l’achat de leur raisin. En bonne année, elle produit largement plus de 100 000 bouteilles, ce qui correspond à 35/40 hectares de vendanges vinifiées sur place, à Ampuis, dans des installations techniques magnifiques. Les Guigal possèdent maintenant de jolies vignes, ayant acheté à Patrice Porte les superbes Chaillets de la Côte Châtillon au cœur de Condrieu (qui entre largement dans la composition de la Doriane, leur cuvée de prestige), près de quatre hectares autour du pittoresque château de Volan à Malleval, en association avec Alain Paret et Gérard Depardieu (comme dit plus haut), et de très belles expositions sur Colombier à Saint-Michel-sur-Rhône. Le condrieu générique, diffusé un peu partout dans le monde est remarquable de constance, la Doriane possède plus de corps, mais aussi davantage la marque de la barrique, ce qui peut déplaire à certains. Philippe Guigal a tout récemment changé les origines des bois pour cette cuvée et l’on suivra attentivement son évolution.[/toggle_item]
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[toggle_item title = »Domaine du Monteillet, Stéphane Montez à Chavanay « ]Stéphane Montez est un des jeunes viticulteurs les plus dynamiques du secteur et un vinificateur très adroit. Ses 2,50 hectares de condrieu sont très morcelés, du classique Chanson à Chavanay, jusqu’à Saint-Michel et les crus moins connus, mais excellents de la Bourdonnerie, Chauramond et Sous l’église. Une petite et remarquable cuvée de liquoreux est vendue sous le nom de Grain de Folie, et conserve dans sa richesse toute la pureté des fruits récoltés sur le granit. Chanson est un peu plus lourd, même en vin sec. [/toggle_item]
[toggle_item title = »Robert Niéro à Condrieu « ]Robert Niéro a épousé Claude Pinchon et repris une partie des vignes de son beau-père Jean, sur le coteau de Chéry, et a beaucoup planté sur la Roncharde, la Caille, au dessus de Vernon, Vergelas et Châtillon. Ses vins sont en général nets, bien équilibrés, plus longs à se faire que d’autres, moins exotiques dans leur parfum. [/toggle_item]
[toggle_item title = »André Perret à Verlieu-Chavanay « ]Voici à mon sens l’un des deux grands couturiers du viognier de toute l’appellation, avec des vins qui ont toujours un peu plus de finesse, de précision et d’élégance de texture que chez la plupart de ses collègues. Il est aujourd’hui à la tête de cinq hectares de vignes, dont les trois hectares du coteau de Chéry, sur les granits purs de Condrieu, recouverts de loess sur le dessus et les magnifiques Chanson et Chauramond. Il continue à défricher le coteau de Verlieux en face de sa cave. Ses deux cuvées de lieux-dits, Chéry et Chanson, ont en commun la noblesse d’expression du fruité du raisin avec dans les tout derniers millésimes une petite préférence pour la finesse et la tension de Chanson. La cuvée normale ravit par sa finesse et peut servir de modèle de style. [/toggle_item]
[toggle_item title = »Christophe Pichon à Chavanay « ]Ce producteur est une des valeurs sûres de l’appellation, ayant la chance d’avoir trois de ses quatre hectares dans le secteur classique de Saint-Michel-sur-Rhône sur les granits à muscovite de Roche Coulante, plus un hectare de Mève, un rien plus au sud. Les vins sont harmonieux et exacts dans leur rendu du terroir. [/toggle_item]
[toggle_item title = »Hervé et Marie-Thérèse Richard à Chavanay « ]Ce couple de viticulteurs de Chavanay a particulièrement brillé lors de notre dégustation comparative et mérite d’être mieux connu, d’autant qu’il n’est pas débutant, ayant commencé à planter du viognier en 1983. Le domaine exploite trois hectares dont deux sur le pur granit de la Maraze à Saint-Michel-sur-Rhône, d’où le nom de la cuvée Amaraze ! Les vins ont beaucoup de style, de cristallinité, comme je les aime, et ce n’est pas étonnant car Hervé Richard a travaillé un temps au domaine Vernay. [/toggle_item]
[toggle_item title = »René Rostaing à Ampuis « ]René Rostaing, sans doute le viticulteur indépendant ayant le plus beau patrimoine de vignes en Côte-Rôtie n’est pas le plus facile des caractères. Mais c’est un superbe professionnel et il le prouve avec son délicieux condrieu, issu d’un hectare de vignes réparties entre Bonnette, près du Rozay et Sainte-Agathe, alternant sous-sol d’argile rouge et de granit pur. Aucune influence du bois dans son vin qui respecte parfaitement l’intégrité du fruit du viognier et la cristallinité de terroirs exceptionnels. [/toggle_item]
[toggle_item title = »Domaine Georges Vernay à Condrieu « ]Georges Vernay a sauvé Condrieu par son courage et sa ténacité à entretenir à lui seul pendant longtemps la moitié de l’appellation quand elle ne faisait que 10 hectares à la fin des années 1970. Son père avait commencé à défricher l’impressionnant coteau de Vernon, il a continué son œuvre et c’est désormais à sa fille Christine Vernay–Amsellem de finir le travail en plantant une troisième tranche. Entre temps, la superbe maison et le parc non moins superbe qui se trouve directement en dessous du coteau sont devenus sa résidence, juste récompense des efforts colossaux fournis par les trois générations. Georges était un maître vinificateur, mais je me demande si Christine ne lui est pas encore supérieure. C’est évident pour les côte-rôtie, mais il est difficile bon an, mal an de trouver des condrieus plus purs, plus raffinés que ses trois cuvées, toutes issues de leurs 7,5 hectares de vignes centrées autour de Vernon et ses voisins immédiats Sainte-Agathe, Cailles, Mirebaudy. Les Chaillées de l’Enfer (orthographe propre à Christine) viennent de la Caille et donnent un vin profond et charmeur, expression à mon sens idéale de l’appellation. Les Terrasses de l’Empire, assemblage en général de Mirebaudy et Sainte-Agathe, est plus tendre, plus souple, mais tout aussi cristallin malgré l’utilisation de la barrique pour la phase d’élevage. Reste le coteau de Vernon, élaboré à partir des plus vieilles vignes en production de l’appellation, sur un terroir vraiment exceptionnel. Il lui faut trois ou quatre ans de bouteille pour digérer son bois et porter sa splendide constitution à son maximum d’harmonie. Il donne incontestablement le frisson unique des grands crus, c’est-à-dire des cuvées qui expriment le meilleur de toutes les autres. Son parfum de violette inimitable en fait un des plus grands vins de France. [/toggle_item]
[toggle_item title = »Domaine François Villard à Saint-Michel-sur-Rhône « ]Cet ancien cuistot est devenu le plus bouillant et le plus entreprenant des vignerons de l’appellation, en reconstituant avec ses copains Gaillard et Cuilleron un vrai trio de Pieds nickelés, amoureux fous du vin du Rhône et d’ailleurs, mais à la différence de Ribouldingue et ses potes, infatigables travailleurs. Nous l’avons connu à la tête de deux petits fûts de blanc, le voici en charge de quatre hectares de vignes (Verlieux à Chavanay, Le Grand Val à Saint-Pierre-de-Bœuf, Poncin et la Rouillère à Saint-Michel). Cela ne suffit pas à la demande et il complète cette production par la partie qui lui revient des vins de Vienne. C’est un adepte des vendanges les plus retardées possibles, avec, si le temps est clément, un départ de pourriture noble dans le raisin et, bien entendu, de la vinification en barrique. De ses trois cuvées, je préfère souvent le Deponcins qui rappelle par sa noblesse le Vernon de Vernay. Le Grand Vallon est plus souple, mais aussi sensuel tandis que les Terrasses du Palat (essentiellement Verlieux) s’ouvre le premier, mais parfois avec de la lourdeur. [/toggle_item]
[toggle_item title = »Les Vins de Vienne – Seyssuel « ]À l’origine, l’association des trois mousquetaires (si Pieds nickelés vous dérange) Gaillard, Villard et Cuilleron, avait pour but de replanter en syrah les beaux coteaux de Seyssuel au nord de Vienne. Mais comme ils étaient à court de leurs autres rouges de Côte-Rôtie ou de Saint-Joseph et que de nombreuses opportunités d’achats de raisins s’étaient créées, ils ont poursuivi par la création d’un petit négoce. En condrieu il est responsable de deux cuvées, l’une régulière, facile, souple, agréable, mais évidemment non comparable à ce qu’ils font de mieux individuellement et une cuvée plus ambitieuse et aussi plus boisée, la Chambée. [/toggle_item]
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Domaine Boissonet

Condrieu 2012 16/20

Robe or vert, nez tout en finesse et en pureté de fruit, sur les expressions classiques de granite, abricot et pêche de vigne. Beau gras, belle longueur, ne le manquez pas !

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Yves Cuilleron

Les Chaillets Vieilles Vignes 2012 16,5/20

Robe or vert, nez gourmand, fumé, avec de jolis amers qu’on retrouve en bouche, gras, long, complexe, élevage discret.

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Delas

La Galopine 2012 16/20

Excellent nez tout en finesse sur la poire, corps équilibré, finale pure, viognier parfaitement vinifié.

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Clos Boucher 2012 17/20

Boisé intégré, remarquable complexité aromatique, grande élégance, un des sommets de l’année.

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E. Guigal

Condrieu 2012 17/20

Définition idéale du couple viognier-granite, gras mais cristallin, avec une pureté spectaculaire pour une cuvée aussi importante en volume.

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La Doriane 2012 17/20

Plus intense et complexe que le condrieu normal mais pas forcément plus harmonieux ni plus gourmand, une touche fumée supplémentaire venue du terroir et du bois perturbant encore la pureté de l’ensemble. Dans deux ans il l’emportera certainement.

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Robert Niéro

Chéry 2012 13,5/20

Nez manquant un peu de pureté, entre la pomme et la poire, avec un net goût de levain, mais le fruité est plutôt sensuel.

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Les Ravines 2012 16/20

Mieux défini que chery, beau nez de fruits blancs mais avec de la tension et une dimension « sèche » assez racée, tout en légèreté et longueur en bouche, vin de style et de sincérité.

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André Perret

Chéry 2012 15/20

Fruité, pur, glissant, facile à boire, plus sympathique que vraiment racé.

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Clos Chanson 2012 16,5/20

Plus complet que chery en tout dans ce millésime, vin d’une délicieuse pureté cristalline, frais, racé, sans aucune sollicitation du bois.

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Christophe Pichon

Condrieu 2012 15/20

Robe or vert, touche de surmaturité du raisin (abricot confit), puissant, gras, savoureux mais moyennement fin.

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Caresse 2012 17/20

Sur cette cuvée, finesse superlative, grand nez citronné d’une élégance irréprochable, long, généreux, grand vin.

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Georges Vernay

Terrasses de l’Empire 2012 16/20

Robe pâle, plus nerveux que la moyenne, très pur, légèrement fumé, à la fois long et discret, lui donner un an pour s’épanouir.

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Coteau de Vernon 2012 17/20

Merveilleusement pur et cristallin, encore un rien fermé mais le vin ne sera commercialisé qu’en 2015.

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Les Chaillées de l’Enfer 2012 16/20

Tout en délicatesse et en subtilité, presque en demi-teinte, choix sans doute volontaire de vendanges au point maximum de fraîcheur, vin de style, àè attendre lui aussi un an.

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Un château vu du ciel

Déjà détenteur du label de qualité (d’accueil, de visite et de dégustation) mis en place par le Comité départemental du tourisme de la Gironde (Vignobles et Chais en Bordelais), le château de Reignac (Entre-deux-Mers) a été récompensé, dans la catégorie « Architecture & Paysages », lors de la 12e édition des Best Of Wine Tourism. Avec ce prix reconnu au niveau international, dont le palmarès complet est à retrouver , le château de Reignac voit confirmer sa place dans l’œnotourisme bordelais, déjà largement commentée par ses visiteurs, de façon élogieuse, sur TripAdvisor.

reignac2Château viticole atypique qui réunit sur une même propriété « les meilleurs terroirs des rives droite et gauche », le château de Reignac indique avoir « une vision claire de son développement œnotouristique » et de nombreux projets en cours de réalisation, dont une nouvelle boutique et des propositions de visites thématiques sur mesure. On se fera ici une idée des vins de Reignac (lors d’une dégustation à l’aveugle du grand Jury Européen) et on découvrira ci-dessous un bel aperçu des charmes de la propriété.

La France rayonne avec Taillevent

Propriétaire depuis 2011 de la Maison Taillevent (restaurant Le Taillevent, brasserie œnologique Les 110 de Taillevent et Les Caves de Taillevent), le groupe dirigé par les frères Gardinier – Thierry, Laurent et Stéphane – vient de se voir remettre le Prix du rayonnement français dans la catégorie tourisme. Créé par l’association Racines France en 2009 et placé sous le haut patronage du président de la République, le prix du rayonnement français récompense chaque année des personnalités ou des initiatives s’inscrivant « dans un souci de préservation et de rayonnement du patrimoine matériel ou immatériel de la France à l’étranger, d’amélioration des connaissances sur notre présence outre-frontière, de développement de la francophonie ou de promotion des valeurs de démocratie, d’humanisme, et d’entraide dans le respect et au service de l’autre. »

phelanségur

Placés pour la première fois sous l’égide du ministère des Affaires Etrangères, le Grand Prix et les cinq thématiques* qui l’accompagnent (humanitaire, gastronomie, économie, tourisme et francophonie) ont donc été remis par Laurent Fabius dans un lieu « symbole de la culture française » , le Quai d’Orsay (en lire plus ici). Impliqué dans les secteurs de l’hôtellerie (Les Crayères, à Reims), de la restauration et de la viticulture (Château Phélan-Ségur, en photo ci-dessus), le groupe Gardinier & Fils développe depuis trois générations une offre plurielle dont le cœur réside dans le développement international d’un patrimoine français à la fois viticole et gastronomique. « Le sens du recevoir, le goût de transmettre et de mettre en perspective la gastronomie, l’œnotourisme et le vin » s’expriment au sein des différentes Maisons qui composent le groupe, de Londres (Les 110 de Taillevent y ouvre une seconde adresse) jusqu’à Beyrouth et Tokyo (Caves Taillevent), en passant bien évidemment par Reims.

lescrayeres

* Le grand prix du rayonnement français 2014 a été remis à Jacqueline Franjou, co-fondatrice du Festival d’art dramatique de Ramatuelle. Prix du rayonnement gastronomique : Anne-Sophie Pic. Prix du rayonnement économique : Daniel et Florence Cathiard. Prix du rayonnement humanitaire : Mego Terzian. Prix du rayonnement francophone : René Légère.

Même cuvée, même récompense

La 33e édition des Rencontres vinicoles de Paris, salon créé il y a 17 ans par Sophie Morgaut-Lejeune, fondatrice de l’agence Force 4, et organisé en partenariat avec l’Association des sommeliers de Paris, a accueilli 140 vignerons et 1 300 visiteurs professionnels. Comme à chaque édition d’automne depuis 2005, l’événement a également décerné le prix Pampre à trois vignerons à l’issue d’une grande dégustation à l’aveugle consacrant le meilleur rapport prix-plaisir.

Composé de Gérard Margeon (chef sommelier du groupe Alain Ducasse Entreprise), Jean-Luc Jamrozik (président de l’Association des sommeliers de Paris), Charles Loembe (acheteur vins pour le traiteur Potel et Chabot), des journalistes Aymone Vigière d’Anval (Saveurs) et Marie Grézard (VSD) et de François Lejeune, PDG de Vins In Paris, le jury a dégusté plus de cent vins avec pour seule indication le prix de vente hors taxe sur le circuit des cafés-hôtels-restaurants (CHR).

Lors de la désignation des trois lauréats du Prix Pampre 2014, la surprise est venue de la catégorie champagne, où la cuvée « Ver Sacrum » – 100 % chardonnay de provenance de Cramant (grand cru), Cuis & Bergères les Vertus (premier cru) – de la maison familiale Bonnaire a été distinguée pour la deuxième fois consécutive. Dans la catégorie vin blanc, c’est le châteauneuf-du-pape 2012 du Domaine du Grand Tinel qui a séduit les membres du jury « pour son élégance et sa fraîcheur » et dans la catégorie vin rouge, c’est le saint-joseph « Anaïs » millésime 2010 du Domaine du Chêne.

Un jour…

Un jour, quand je serai très fatigué ou peut-être devenu très sage ou très sage et très fatigué, je ne classerai les vins qu’en deux catégories : ceux qui sont fins d’un côté, ceux qui le sont moins de l’autre. À mon avis – et je prétends avoir quelque expérience sur le sujet, ça suffit. Du moins si l’on recherche dans les vins autre chose qu’une boisson alimentaire alcoolisée. Bien sûr, on peut les décrire à l’ancienne, des reflets du disque bleuté et des jambes grasses jusqu’aux caudalies qui nous titillent encore le fond du gosier quand le nectar est passé par là depuis des lustres, on peut additionner les poivres de Sechuan, les cuirs de Russie, les pivoines et la rose, on peut enfin s’émerveiller sur ces – nécessairement beaux – amers en fin de bouche et même cette sempiternelle minéralité dont je me souviens qu’un brillant dégustateur avait même réussi à la déceler au cœur d’une « palette aromatique très végétale » : oui, les exégètes de l’œnologie sont capables de réunir au fond d’un même verre le caillou, la racine et le ventre du lièvre. Mais ces discours, même lorsqu’ils sont plus précis, demeurent un langage codé destiné à décrire, de la part d’un initié vers d’autres initiés, la personnalité d’un vin. S’il l’on veut, en revanche, revenir à l’essentiel, cette incroyable émotion qui nous saisit parfois et parfois pas, elle se résume à ce mot qui résume tout, la finesse. Et qui fait des grands vins un élément fort et indiscutable de civilisation.

Antoine Petrus choisit six vins à la Vinothèque de Bordeaux


Non, la vinothèque de Bordeaux ne se limite pas uniquement aux vins de Gironde ! Derrière une présentation ludique et bien organisée, le site propose une sélection affutée, de moins de 15 euros à plus de 150 euros avec laquelle nous nous sommes régalés.


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LUIGI PIRA Dolcetto D’Alba 2011

Une douceur sortie tout droit du Piémont Italien. Un prix très sage avec à la clé une délicieuse gourmandise en bouteille.

14,60 euros

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Moulin A Vent, Château DU MOULIN-A-VENT 2010

Oui le Beaujolais produit de beaux rouges de gastronomie, flatteurs et parfaitement vinifiés. Un exemple à nos yeux !

16,90 euros

ACHETER [/col]


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DOMAINE WEINBACH Sylvaner, 2013

Délaissé et mésestimé, le sylvaner retrouve ses lettres de noblesse avec la famille Faller. Idéal avec quelques coques et couteaux en fine persillade.

16 euros

ACHETER [/col]


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DOMAINE VICO CLOS VENTURI, 2010

Un exemple des grands terroirs de l’Ile de Beauté. Vin parfait pour les plats d’automne !

19,90 euros

ACHETER [/col]


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DOMAINE MOUTHES LE BIHAN « Vieillefont », 2010

Une discrète appellation du Grand Sud Ouest mise en valeur par deux passionnés. Le vin de gibier par excellence

12,50 euros

ACHETER [/col]


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Les Racines DOMAINE LES PALLIERES, 2011

Remarquable précision et élégance naturelle qui en font presque oublier ses origines méridionales.

29 euros

ACHETER [/col]

En 1982, il n’y a pas eu que le match France-Allemagne


Brève –et personnelle– histoire contemporaine du vin de France


 

Chapitre deux, où il est question de Bordeaux, de Jean-Michel Cazes, du millésime 1982 et de Michel Bettane

 

Certains précurseurs avaient compris, avant tout le monde, la nécessité de moderniser et de repenser cet univers si routinier. Je voudrais citer ici l’un des grands hommes de cette révolution, Jean-Michel Cazes qui, dès la fin des années soixante-dix dans son Château Lynch Bages à Pauillac, traça les grandes lignes de ce qui fit le succès des vins de Bordeaux au cours des trois décennies qui suivirent. Jeune cadre de la multinationale IBM, Jean-Michel était revenu dans la propriété familiale un peu contre son gré, à la demande expresse de son père et de son grand-père. Parlant parfaitement anglais, initié aux techniques de marketing, bon vivant, il fit de son Lynch-Bages un vin savoureux, profond, tôt prêt à boire, régulier d’un millésime à l’autre, car toujours produit à partir de raisins bien mûrs et élevés dans de bonnes barriques de chêne. Il se transforma en ambassadeur de la marque pour parcourir le monde et faire déguster son vin à d’innombrables prescripteurs célèbres ou non, plutôt que d’attendre le client dans son château.
Cet exemple fit des émules à Bordeaux. Si, au cours de l’été 1982, je faisais mon service militaire dans une caserne de l’est de la France, Michel Bettane, qui m’a ensuite souvent raconté cette période, passa lui l’été au cœur du Médoc, rencontrant un à un de jeunes vignerons qui s’enthousiasmaient d’un climat idéal, ensoleillé et sec, juste entrecoupé de rapides orages qui permettaient à la vigne de ne jamais souffrir du manque d’eau. Le mois de septembre, celui des vendanges, se déroula avec des conditions climatiques tout aussi idéales. Certains châteaux, pour éviter tout risque de pluies d’équinoxe, autour du 20 septembre, se précipitèrent pour récolter les raisins, avant qu’ils atteignent la maturité idéale.

A l’époque, beaucoup de vignerons pensaient qu’une bonne acidité était indispensable à la capacité de garde d’un vin. On récoltait donc tôt des raisins pas très mûrs mais avec une forte acidité. Le résultat donnait invariablement des vins aux tanins verts et âpres, manquant de chair et de plaisir, mais les spécialistes nous disaient « attendez-le une bonne dizaine d’années, il va se faire… » (2). Beaucoup d’autres attendirent, et récoltèrent des raisins bien mûrs, mais d’une acidité beaucoup plus basse qu’habituellement. Quand Bettane revint déguster les vins tout juste vinifiés, il s’enthousiasma immédiatement pour ces jus savoureux et gourmands, aux arômes de fruits rouges éclatant de santé et reçu en retour les critiques de nombreux courtiers, négociants ou spécialistes français et surtout britanniques qui étaient persuadés, du haut de leur expérience du métier, que ces vins à basse acidité ne tiendraient pas. Michel tint bon et en parla à un jeune critique américain, né comme lui dans l’Etat du Maryland, Robert Parker. Tous deux expliquèrent avec fougue leur avis dans les revues confidentielles dans lesquels ils écrivaient, mais si les cavistes Français de l’époque se souciaient peu de l’avis d’un jeune inconnu parisien (comme tous les français, même les plus ignares, ils pensaient tout savoir du vin), quelques-uns aux USA suivirent l’avis de Parker et gagnèrent grâce à lui beaucoup d’argent, tant ce millésime était bon. Il est toujours en pleine forme aujourd’hui et je souhaite à tous nos lecteurs d’avoir la chance de déguster un jour Latour 1982.

(2)Quelques années plus tard, j’ai eu l’occasion de comprendre à quel point cette phrase était fausse : j’avais acheté des cornas 1983 d’un producteur à l’époque réputé – Voge – dont on m’avait précisément dit « ne les ouvrez pas avant dix ans ». Au bout de deux ans, impatient, je débouche une bouteille : une syrah raide et végétale, avec un goût de bourgeon de cassis prononcé. J’oublie les vins. Dix ans plus tard, je retente ma chance : toujours raide, végétal, seul le cassis avait été remplacé par un arôme animal puissant. Je n’ai jamais pu finir la caisse. Et depuis, Voge et son successeur ont beaucoup progressé.
Crédits photo d’ouverture : AFP