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Le bio en Aquitaine, un reportage

Premier grand cru classé de Sauternes à avoir adopté l’agriculture bio en 1996, Château Guiraud
se fait le relais, via son magazine, d’un reportage de Jean Pierre Stahl récemment diffusé sur France 3 et portant sur l’essor de la viticulture bio en Aquitaine. Elle représente désormais 730 viticulteurs qui travaillent 9 642 hectares de vignes, dont un peu moins de 2 600 sont en conversion. Pour regarder la vidéo, on clique là.

Quand les grands font des petits 1/2

Belles étiquettes à prix raisonnables, les seconds vins des grands châteaux bordelais sont aussi, le plus souvent, des bouteilles à apprécier dans leurs jeunes années. Petit passage en revue des troupes, de Saint Estèphe à Saint-Emilion.


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Le second vin de Château Lafon-Rochet est issu de vignes âgées de 10 à 30 ans, qui donneront dans quelques années le “grand vin” du domaine, quatrième grand cru classé de Saint-Estèphe. Les Pèlerins est un assemblage de 50 % de cabernet-sauvignon et 50 % de merlot. Millésime 2010, 18 € 


En appellation saint-estèphe également, le frère cadet de Château Meyney est né en 1979 et porte le nom de Prieur de Meyney. C’est un assemblage de 62 % de cabernet-sauvignon et 38 % de merlot. Millésime 2009, 17,50 €

lynchbagesA Pauillac, le grand cru classé Château Lynch-Bages produit un Echo, assemblage composé de cabernet-sauvignon, à 47 %, de merlot, à 41 %, et de cabernet franc, à 12 %. Millésime 2011, 35 €

Le second vin de de Château Grand-Puy Ducasse, Pauillac encore, porte le nom de Prélude. Il est composé de 45 % de merlot et de 55 % de cabernet-sauvignon. Millésime 2011, 21,50 €


Capture d’écran 2014-10-02 à 15.59.55Créé en 1995 afin d’effectuer une sélection au sein des vignes de l’appellation margaux, Blason d’Issan, le second vin du grand cru classé Château d’Issan, est un assemblage de 61 % de cabernet-sauvignon et de 39 % de merlot. Millésime 2010, 31 €

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Grand cru classé de Graves et emblématique propriété de Pessac-Léognan, Château Haut-Bailly produit depuis 1967 un deuxième vin nommé La Parde Haut-Bailly, assemblage de merlot (65 %) et de cabernet-sauvignon (35 %) que l’on pourra garder quinze à vingt ans. Millésime 2011, 25 €

Toujours en appellation pessac-léognan, Le Clos des Carmes Haut-Brion est un assemblage de 85 % de merlot et 15 % de cabernet-sauvignon issus des parcelles du Château Le Thil Comte Clary acquises par Patrice Pichet (en lire plus ici). Millésime 2010, 30 €

chateaulaconseillanteSur le terroir de Pomerol, le second vin de Château La Conseillante a été lancé en 2007. Lui-aussi issu de vignes plus jeunes, Duo de Conseillante est composé de 95 % de merlot et 5 % de cabernet franc. Millésime 2011, 45 €


petitfigeacOn termine avec Saint-Emilion, où le premier grand cru classé Château Figeac propose un Petit-Figeac, assemblage composé de merlot (40 %), de cabernet franc (40 %) et de cabernet-sauvignon (20 %). Millésime 2012, 32 €

A l’inverse de son aîné, le grand cru classé Château de Ferrand, l’assemblage de merlot (76 %), cabernet franc (17 %) et cabernet-sauvignon (7 %) appelé Le Différent est élaboré pour être dégusté jeune. Millésime 2010, 18 €

Divin de Corbin est un vin élaboré avec les raisins donnés par les vignes les plus jeunes du grand cru classé de Saint-Emilion Château Corbin. Il faut l’attendre deux ou trois ans. Millésime 2010, 19 €

Le vin issu des jeunes vignes du grand cru classé de Saint-Emilion Château Grand Mayne s’appelle Filia de Grand Mayne. C’est un assemblage de 87 % de merlot et de 13 % de cabernet franc. Millésime 2011, 18 €

Jura, des «vendanges en espadrilles»

Le club Vignobles & Signatures, association fondée sur la solidarité viticole initiée en 1984
qui regroupe seize domaines familiaux dans seize régions (ce qui représente 1 660 hectares de vignes, 11 300 000 bouteilles, 410 salariés, et un chiffre d’affaires de 74 000 000 euros), propose comme chaque année un tour de France des vendanges. Aujourd’hui, direction le Jura et le domaine Rolet Père & Fils, où les vendanges viennent de s’achever.

« Nous avons ramassé 63 hectares en seize jours, avec quatre-vingts vendangeurs (nous avons la chance qu’ils soient tous locaux). Des vendanges « en espadrilles » bien agréables avec ce si beau temps. Une récolte petite-moyenne en quantité, avec une excellente qualité en raison des températures et du soleil de septembre.
Les trousseau, que nous avons effeuillés cette année, et pinot noir sont de belle facture.
Le poulsard est déficitaire, car ce cépage fragile à la peau très fine a mal supporté le mauvais temps estival
(en lire plus ici sur les cépages du Jura, NDLR). Les blancs sont magnifiques.
Une semaine avant les vendanges, un petit groupe de salariés et quelques anciens ont cueilli les raisins destinés au vin de paille. Ils sont en train de sécher dans les greniers ventilés, deux locaux de 400 m2 étant équipés à cet effet. La vendange des savagnin destinés à être mis en vieillissement pour faire du vin jaune s’est achevée hier après-midi. Rendez-vous dans six ans !
»

Pierre et Eliane Rolet

Ci-dessus, photo du vignoble du domaine Rolet, ©LIG Dole.

Merci septembre

A l’heure où les châteaux Belgrave et Reysson, grand cru classé et cru bourgeois du Haut-Médoc, ouvrent le ban des vendanges en rouge, Patrick Jestin, président des Vignobles Dourthe, et Frédéric Bonnaffous, directeur, font un premier point.

La cueillette du merlot a commencé sur de très jeunes vignes le 25 septembre avant de reprendre le 29. « Les baies ont de jolis équilibres sucre-acidité et de belles concentrations en couleur et tannins. Elles ont également un potentiel aromatique intéressant que le rafraîchissement des températures depuis huit jours a permis de préserver. La météo semble nous accompagner. Le vignoble est sain, nous ne sommes donc pas pressés et les vendangeurs ne ramasseront que les parcelles, ou micro-parcelles, à parfaite maturité », annonce Frédéric Bonnaffous.

Patrick Jestin dit comprendre le soulagement des équipes en ce début de récolte. « Ce n’était pas gagné pour les rouges à la fin du mois d’août, les conditions humides et fraîches de l’été ayant été beaucoup plus propices à la pousse de la vigne et à l’agressivité du mildiou qu’à la maturation du fruit. Nous avons été tenaces, travaillant sans relâche dans le vignoble. » Frédéric Bonnafous évoque un vrai marathon, exigeant « tout à la fois. » Fréquents rognages, prévention des maladies, effeuillages, suppression des entre-cœurs, entretien des sols. « On est maintenant récompensé de l’avoir fait. »

Heureusement, le mois de septembre s’est fait complice. « 29 septembre, voilà un mois que la météo est avec nous » se réjouit Patrick Jestin. « Forts ensoleillements pour l’enrichissement en couleur et en sucre, ce qu’il faut de vent pour rafraîchir et aérer, des températures estivales accélérant la dégradation des acidités, de bonnes amplitudes thermiques jour-nuit pour la richesse aromatique et, surtout, une pluviométrie quasi inexistante. Tout ceci a contribué à une accélération de la maturation du raisin, dans un vignoble sain. »

La cartographie très précise des parcelles de chacune des propriétés constitue un outil précieux pour l’organisation des vendanges. En Médoc, « la pluviométrie estivale a été moindre que dans les autres régions, les parcelles de merlot présentent donc une maturité plus avancée », explique Frédéric Bonnaffous. Le château La Garde (Pessac-Léognan) devrait voir ses chais s’animer à nouveau ces jours-ci, la récolte des blancs ayant été achevée la semaine dernière. Château Rahoul (Graves) devrait suivre. Pour la Rive droite, plus à l’est, rien ne devrait débuter avant la  semaine prochaine.

«Un grand millésime pour les blancs»

Alors que les vendanges des rouges démarrent un peu partout dans le Bordelais, la récolte à la main des raisins blancs vient de s’achever au château Fonréaud. D’ores et déjà, le millésime 2014 de son vin blanc sec, « Le Cygne » (production : 19 000 bouteilles, 16 € pour le 2013), dévoile un beau potentiel.

S’il doit son nom à l’emblème de la famille qui construisit le château, « Le Cygne » n’est pas le seul volatile de la région, qui abrite aussi « La Mouette » (Château Lestage) et « Le Merle Blanc » (Château Clarke). Réputé au début du XXe siècle, le vignoble blanc de Château Fonréaud avait disparu à la fin des années 50. La famille Chanfreau (châteaux Fonréaud, Lestage et Clos des Demoiselles, à Listrac-Médoc, mais aussi Caroline, à Moulis-en-Médoc) a souhaité renouer avec la tradition de ces vignes blanches en replantant en 1989 trois parcelles choisies pour leur capacité à produire de grands blancs. Sauvignon (à 65 %), sémillon (à 20 %) et muscadelle (à 15 %) se partagent donc depuis ces terroirs de graves sur socle calcaire, trois hectares entretenus comme un jardin par leurs propriétaires.

©ChateauFonréaud

Pas trop d’acidité, du fruité et du moelleux. D’après Jean Chanfreau, cette année le sémillon est
« parfait ». La muscadelle possède légèreté et fruité, sans surmaturité, avec une belle concentration d’arômes d’agrumes et d’abricot. Quant au sauvignon, récolté en dernier, il se distingue par sa fraîcheur. « L’année 2014 sera vraisemblablement un grand millésime pour les blancs grâce aux bonnes conditions climatiques du mois de septembre. Les vendanges se sont déroulées sans une goutte de pluie. Le bon état sanitaire des raisins a permis d’atteindre la pleine maturité du sauvignon ramassé par tries successives. Pas moins de quinze lots sont identifiés afin d’affiner la sélection et donner plus de complexité à ce millésime. » Les jus fermentent doucement et seront ensuite élevés sur lies fines avec bâtonnage régulier jusqu’à la mise en bouteille, qui aura lieu juste avant l’été.

Quelques (bonnes) idées pour déguster du vin à Paris

Paris pullule de cafés, bistrots et restaurants, mais aussi étrange et paradoxal que cela puisse paraître, trouver une carte des vins convenable dans un bar parisien n’est pas toujours facile. Pour les œnophiles les plus exigeants, le chemin était presque manichéen. Soit ils se voyaient atterrir dans des bistrots où l’ambiance était sympathique, mais la sélection de vin moins bien soignée, soit il leur restait les grands restaurants gastronomiques aux prix… astronomiques. Ces dernières années, une nouvelle génération de bars à vin est venue secouer la grande ville. Plus modernes, ils allient décontraction et qualité dans la sélection des vins. Nous avons demandé à une jeune journaliste brésilienne qui aime beaucoup le vin de faire un tour de ces nouveaux repères parisiens en y ajoutant quelques adresses déjà bien installées. Les beautés de la capitale, ce sont les étrangères qui en parlent le mieux.

1) Le plus parisien : La Compagnie des Vins surnaturels

Bar a Vins - la Compagnie des Vins SurnaturelsCe bar niché derrière le marché Saint-Germain est devenu le repère des œnophiles parisiens. Après avoir rebattu les cartes du bar à cocktail entre Paris et Londres, l’équipe de l’Experimental, du Curio Parlor et du Prescription se lance dans le vaste univers de Bacchus. Vu les inclinaisons « business & design » des propriétaires, on aurait pu penser que la forme serait plus soignée que le fond. Et bien, non. Certes, l’ambiance est toujours cosy, dans un style club privé aux allures new-yorkaises, mais la sélection de vins est remarquable.

La carte propose 400 références qui couvrent toutes les régions de France, ainsi que quelques dénominations étrangères. Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Les prix varient de 31 à 3 900 euros la bouteille et de 5 à 14 euros, le verre. Parmi les plus chers, se trouvent les premiers grands crus de Bordeaux et quelques bourgognes, comme le grand chambertin Clos-de-Bèze, d’Armand Rousseau ou le montrachet grand cru 2007 du domaine des Comtes Lafon.

N’hésitez surtout pas à demander conseil à l’équipe sympathique du bar, qui pourra vous faire découvrir quelques petites merveilles cachées, comme le surprenant « Grusse-en-Billat » 2011 de Jean-François Ganevat ou encore l’étonnant « La terrasse d’Elise Le Pradel », vin de pays de l’Hérault. Pour les œnophiles plus aventureux, une option est le vin-mystère, servi à l’aveugle au prix de 12 euros le verre. Le client qui reconnait le vin se verra offrir la bouteille.

Coté grignotage, la sélection est restreinte, mais efficace, avec des petites assiettes de fromage, jambon et tarama à la truffe, pâté de foie-gras, steak tartare et burrata. La Compagnie des Vins Surnaturels organise aussi, une fois par mois, des cours de dégustation. Les séances durent 90 minutes et coutent 65 euros. Il est également possible d’organiser des dégustations sur mesure. Les dates peuvent être consultés directement au bar.

La Compagnie des Vins Surnaturels
7, Rue Lobineau
Telefone : + 33 (0) 9 54 90 20 20
Email : [email protected]
Site internet : www.compagniedesvinssurnaturels.com

2) Le plus animé : L’Avant-Comptoir

Avant ComptoirComment ne pas tomber sous le charme de l’Avant Comptoir, une sorte de version française du bar à tapas espagnol ? Certes, l’endroit est étroit, il n’y a ni table ni chaise et les clients se serrent comme des sardines au comptoir pour passer la commande. Mais l’atmosphère reste chaleureuse, les tapas, servies par petites portions, sont délicieuses et la sélection de vin, soignée.

Ce bar est l’une des créations du chef Yves Camdeborde, figure emblématique de la gastronomie française et propriétaire du restaurant voisin, Le Comptoir du Relais à l’Odéon. Quand il a été inauguré en 2007, l’idée était d’en faire une sorte de vestibule du restaurant où les clients pourraient patienter en sirotant un verre au comptoir. Mais l’adresse a dépassé sa vocation originale et est devenue très prisée.

Si vous êtes claustrophobe, éviter l’happy hour. S’abstenir aussi en cas de torticolis, car le bar ne propose ni menu ni carte des vins aux formats habituels. Les bouteilles sont barricadées derrière le comptoir et les tapas, qui déclinent quelques icônes de la cuisine français et espagnole, présentées en fiches accrochées au plafond. Pas très pratique si vous êtes quelqu’un d’indécis.

Au total, ce sont plus de 80 tapas et environ 30 références de vin au verre, avec une forte présence des vins dits naturels. Seulement quelques bouteilles, la cuvée Silex de Didier Dagueneau ou les champagnes de Jacques Lassaigne, ne sont pas servis au verre. N’hésitez surtout pas à demander conseil au sympathique et compétant Éric, gérant et sommelier du local, qui vous fera découvrir quelques flacons étonnants.

Les prix des verres varient entre 3 et 10 euros et celui des portions entre 2,5 et 10 euros. Le bar est ouvert tous les jours, de midi à minuit.

L’Avant-Comptoir
3, carrefour de l’Odéon
Téléphone : + 33 (0) 1 44 27 07 50

3) Le plus sobre : O Château

Débarrassez-vous de vos préjugés en franchissant la porte de cet élégant bar à vin, installé dans le quartier de la Bourse, à Paris. Même si la clientèle (et une grande partie du personnel) est composée surtout d’anglo-saxons, on est très loin de ces bars attrape-touriste qu’il faut éviter à tout prix. Au contraire. O Château propose l’une des meilleures offres de vin au verre à Paris avec plus de 40 références renouvelées toutes les semaines. C’est certainement l’un des rares comptoirs de la capitale où vous pourrez déguster au verre des grands crus français.

Ils ont défini les doses de dégustations de 3 cl. Les prix varient entre 2 et 14 euros, mais ils peuvent grimper bien au-delà en fonction de la notoriété du vin. Il faudra donc compter environ 150 euros pour un verre du grand petrus 1983 (2 800 la bouteille) ou 40 euros pour un échezeaux 2002, du Domaine de la Romanée Conti (750 euros la bouteille). « On voulait que tout le monde, tout amateur de vin, puisse goûter un grand vin au moins une fois dans sa vie », explique Nicolas Paradis, l’un des propriétaires.

Dans un style « british », Ô Château pourrait sembler un peu austère, mais le service est plutôt décontracté et la jeune équipe de sommeliers, bien formée. La carte des vins possède plus de 700 références. Le bar met le cap sur les grandes étiquettes. Vous auriez donc certainement moins de mal à y trouver les célèbres petrus, yquem, ou mouton-rotschild, que dénicher les perles cachées des petits vignerons moins illustres.

Le maison propose aussi des menus accords mets et vins et organise entre trois et six cours de dégustation par jour, 363 jours par an. Les séances de deux heures sont en anglais et coûtent entre 30 et 150 euros. Le programme peut être consulté sur leur site internet.

Ô Chateau
68, rue Jean-Jacques Rousseau
Téléphone : + 33 (0) 1 44 73 97 80
Réserves : [email protected]
Site internet : www.o-chateau.com

4) Le plus écologique : La Grande Crèmerie

GrandecremerieLa Grande Crémerie est l’un de rares bars parisiens spécialisés uniquement dans les vins naturels, c’est-à-dire ces vins produits généralement en bio, mais pas toujours et avec peu ou pas de soufre et le moins possible d’intervention pendant la vinification. C’est une tendance qui se restreint à quelques amateurs car, pour ceux qui ne les connaissent pas, les vins naturels peuvent sembler assez étranges en première approche. Assez souvent, on tombe sur des bouteilles troubles, avec une coloration étrange et des arômes peu agréables. Mais l’objectif de Serge Mathieu, le propriétaire de la maison, c’était justement de tordre le cou à cette idée reçue et de montrer, dans le verre et dans l’assiette, ce que la France fait de mieux et de plus authentique. « Nos vins sont issus de petits producteurs qui travaillent de façon durable, biologique ou biodynamique. Ils sont élaborés sans ajout de dioxyde de soufre, non filtrés et sans collage », explique Serge.

La maison propose cent références et les prix varient entre 24 et 194 euros la bouteille. Les verres coutent 7 euros, sauf la coupe de champagne, vendue à 12 euros. Pour accompagner les vins, le bar propose des assiettes de charcuterie fine, terrines, poissons fumés, fromages affinés et quelques sucreries.

La Grande Crémerie
8, rue Grégoire de Tours
Téléphone : + 33 (0) 1 43 26 09 09
Email : [email protected]
Site internet : www.lagrandecremerie.fr

5) Le plus chic : Le comptoir des Caves Legrand

legrandInauguré en 1880, Legrand c’est l’une des plus prestigieuses, des plus anciennes et des plus belles épiceries et caves à vin de Paris. Aucun amateur de vin ne devrait passer par la capitale française sans faire un saut dans cet endroit historique. Franchir sa porte, c’est plonger dans un univers féérique, presque anachronique. On y trouve les plus célèbres crus français, mais aussi des flacons rares et confidentiels, comme les bourgognes de Comte Liger-Belair, les vin de pays de la Grange des Pères en Languedoc ou encore ceux de Yves Gangloff, côte-rôtie, condrieu et saint-joseph.

La gamme inclut également d’excellentes références des producteurs et régions moins connues du grand public, comme le surprenant Les Rosiers 2001 du Domaine Bellivière (26 euros), le sauvignon 2013 de Gérard Boulay (18,50 euros) ou encore le savigny-lès-beaune 2013 du domaine Maréchal, en Bourgogne (26 euros). Au total, ce sont environ 5 000 références de plus de 360 producteurs, en majorité français.

Toutes les bouteilles vendues dans la cave peuvent être consommées pour le même prix au Comptoir des Caves Legrand, ouvert de 12 h à 19 h 30 du lundi au jeudi, et de 12 h à 20 h 30, les vendredis et les samedis. On accède au bar par la superbe galerie Vivienne. Avec son sol en mosaïque et son imposante verrière qui date de 1823, la galerie inscrite au patrimoine historique est l’une de plus belles de Paris. Rien que l’architecture et le décor valent le détour.

Côté assiette, la maison propose des plats chauds à l’heure du déjeuner et quelques suggestions à croquer toute la journée, telles que portions de charcuterie, terrines maison de chez Hardouin, jambon noir de Bigorre, poissons et salades. La maison organise aussi des dégustations toute l’année. Le programme se trouve sur leur site internet.

Caves Legrand
1, Rue de la Banque
Tél : +33 1 42 60 07 12
Email : [email protected]
Site Internet : www.caves-legrand.com

6) Le plus gourmet : Frenchie

Après avoir fait le tour du monde avec pour seul bagage sa mallette à couteaux, le chef français Gregory Marchand a fini par poser ses valises dans la charmante et étroite rue du Nil, à Paris, où il a ouvert trois établissements.

Frenchie est un bar aux allures de loft new-yorkais et quelques touches de bistrot parisien, dans une ambiance branchée et décontractée. La cuisine est une sorte de version tapas du restaurant du même nom, qui se trouve juste en face. Comme il est inscrit dans le menu, « les assiettes sont conçues pour être partagées et l’ordre d’arrivée peut varier ». Sur la carte, viandes, poissons, charcuterie et fromages, avec quelques créations comme la burrata à la pèche, basilic et vinaigre balsamique ou encore la vinaigrette de poireau, sabayon de vin jaune et truffe d’été.

La carte des vins, dont la présentation mériterait d’être plus soignée, est sérieuse et bien élaborée, avec une fourchette de prix de 25 à 680 euros la bouteille et de 6 à 12 euros le verre. La sélection inclut quelques vignerons appréciés des œnophiles avertis, comme Emilie Geantet ou Anne-Claude Leflaive, en Bourgogne ; Leccia, en Corse ; Roches Neuves, dans la Loire ; Tempier à Bandol ou encore Beaucastel et Henri Bonneau, à Chateauneuf-du-Pape, ce dernier présent avec sa cuvée mythique, Marie Beurrier. Frenchie est ouvert du lundi au vendredi, à partir de 19 h, sans réservation.

6, Rue du Nil
Telefone : + 33 (0) 1 40 39 96 19
Site internet : www.frenchie-restaurant.com

7) Le plus populaire : Le Baron Rouge

BaronRougeLe Baron Rouge est devenu une véritable institution de l’est parisien. Un bar à vin sans prétention où il est possible de déguster des vins et produits du terroir, dans une ambiance conviviale, authentique et populaire. À l’heure de l’apéro, les clients occupent le trottoir devant le bar et tout ce qui peut servir de support pour les verres, assiettes et bouteilles fait office de table, depuis le bord de la fenêtre des voisins jusqu’aux couvercles de poubelles entreposées dans la rue.

Les huîtres, vendues directement par le producteur de septembre à avril, toujours les samedis à partir de 16 h et les dimanches midis, sont très recherchées. Le bar propose aussi une sélection de fromages, charcuteries et terrines du terroir.

La carte de vin reflète l’âme de la maison, c’est à dire pas de grands crus ou de flacons excessivement chers, mais une sélection simple et de qualité. Au total, ce sont environ 60 références, que l’on peut également boire au verre. Les prix vont de 1,50 à 4 euros le verre et de 11 à 30 euros la bouteille. Il est aussi possible d’acheter le vin à emporter (les prix chutent de moitié) ou d’opter pour les pichets, vendus au litre et tirés directement des barriques exposées dans le bar. Les prix varient entre 2,50 et 5,50 euros le litre.

Le Baron Rouge
1 rue Théophile Roussel
Téléphone : + 33 (0) 1 43 43 14 32
Horaires
Lundi : de 17h à 22h
De mardi à vendredi: de 10h à 14h / 17h à 22h
Samedi : de 10h à 22h
Dimanche : de 10h à 16h

8) Le plus complet : Lavinia

LAVINIA_restoLavinia, la grande enseigne parisienne dédiée au vin, c’est près de 6 500 références, dont environ 2 000 étrangères et un chiffre d’affaires qui a dépassé les 20 millions d’euros en 2013. On y trouve un service spécialisé et les plus grands crus français issus des appellations les plus célèbres.

Il suffit, pour s’en rendre compte, de parcourir le sous-sol où reposent différents millésimes des châteaux Margaux, Latour, Lafite-Rothschild, Mouton-Rothschild, Angélus, Haut-Brion, Petrus, Ausone, Cheval Blanc et bien d’autres flacons prestigieux de Bordeaux. Le Rhône, la Bourgogne ou encore l’Alsace y sont aussi représentés avec des étiquettes et cuvées illustres. Les vins les plus chers et les plus rares sont exposés dans une cave climatisée à 14°C où un romanée-conti peut atteindre les 20 000 euros.

Installée depuis 2002 sur le boulevard de la Madeleine, à Paris, le magasin occupe 1 200 m2 sur trois niveaux. On est, bien évidemment, loin du charme de certains cavistes de quartier, mais le concept est parfait pour ceux qui n’ont pas le temps d’arpenter les rues de Paris à la recherche des différents crus français ou étrangers, tout est là ou presque. Ce n’est pas par hasard, d’ailleurs, que les touristes représentent 33 % de la clientèle du groupe en France.

Toutes les bouteilles vendues dans le magasin peuvent être consommées, au même prix, dans le restaurant qui se trouve au troisième niveau, à coté de la cave des spiritueux, ouverte en septembre 2013. La maison propose aussi, régulièrement, des dégustations en magasin ou en présence des vignerons. Le programme peut être consulté sur leur site internet.

En 2011, Lavinia a ouvert une deuxième boutique dans le centre commercial Cnit-La Défense. L’un des principaux objectifs affichés aujourd’hui par la maison est de devenir le caviste de référence sur internet. L’enseigne parisienne a également un programme de fidélisation. Ainsi, les membres du club Lavinia (10 000 dans le monde entier) se voient attribuer quelques avantages, comme des crédits de dégustations, invitations à des ventes privées, ou encore la livraison gratuite à partir de 12 bouteilles.

Lavinia Madeleine
3, Boulevard de la Madeleine
Téléphone : 01 42 97 20 20
Email : [email protected]
Site : www.lavinia.com
Magasin : ouvert du lundi au samedi, de 10h à 20h30
Restaurant : ouvert du lundi au samedi, de 12h à 21h

Lavinia Cnit la Défense
Centre commercial le Cnit – 2, place de la Défense
Téléphone : 01 40 90 43 21
Email : [email protected]
Magasin : ouvert du lundi au samedi, de 10h à 20h
Restaurant : ouvert du lundi au samedi, de 12h à 15h

Par Ana Carolina Dani

L'étain pur à la conquête du vin

Aujourd’hui, les capsules en étain habillent 3 % des bouteilles de vin. Organisés en un comité dédié* (le Tin Capsule Committee), les professionnels du secteur ont pour ambition de faire grimper ce chiffre jusqu’à 8 %. Un label « Etain Pur » authentifiera désormais les véritables capsules en étain,
ce matériau noble – certainement le premier métal exploité par l’homme (en lire plus ici) – dont l’usage n’est plus réservé à la seule création d’objets d’art. Utilisé dans les secteurs de la mode, du parfum ou des arts de la table, l’étain est présent à raison de 600 millions de capsules sur le marché du vin, par ailleurs dominé à 80 % par les capsules PVC et en “complexe”, c’est-à-dire composées d’une couche de polyéthylène entre deux couches d’aluminium.

Contrairement à ces deux dernières, les capsules en étain sont réalisées d’une seule pièce.
Issues d’un matériau d’une grande pureté et d’un savoir-faire unique, elles s’ajustent parfaitement à toutes les formes de bouteilles et longueurs de cols. Souple et malléable, l’étain ne durcit pas, évitant tout risque de coupure à l’ouverture de la bouteille. Enfin, et ce n’est pas la moindre de ses qualités,
ce matériau autorise un recyclage à l’infini et les déchets générés lors de la production sont immédiatement réintégrés au processus de fabrication. C’est avec ces arguments (et d’autres encore, du graphisme à la lutte anti-contrefaçon) que le Comité souhaite imposer la capsule en étain pur
« comme la marque de distinction des vins fins et des spiritueux d’exception ».

Capture d’écran 2014-09-29 à 18.02.59Bien que soumises aux aléas du cours de l’étain, qui ont un impact sur le coût de la capsule, les opportunités de développement envisagées par les producteurs seront soutenues par le label ci-contre, inspiré du symbole chimique de l’étain. Il permet d’authentifier les véritables capsules en étain et d’en certifier la provenance et figurera dorénavant sur les capsules ou les contre-étiquettes délivrées par les membres du comité. Un plan de communication sur trois ans est également prévu, pour sensibiliser les producteurs autant que les consommateurs. Un site web est déjà en ligne ici et des collerettes expliquant ce label seront accrochées au col des bouteilles lors de partenariats avec les producteurs.


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* Les quatre membres fondateurs à l’origine de ce comité sont trois fabricants (Coliège Métalco Emballages, Ramondin Group et Rivercap SA) et la principale autorité mondiale regroupant les producteurs et fondeurs d’étain, ITRI.

Pouilly-Fumé, un bel équilibre

Le club Vignobles & Signatures, association fondée sur la solidarité viticole initiée en 1984
qui regroupe seize domaines familiaux dans seize régions (ce qui représente 1 660 hectares de vignes, 11 300 000 bouteilles, 410 salariés, et un chiffre d’affaires de 74 000 000 euros), propose comme chaque année un tour de France des vendanges. Aujourd’hui, direction le château de Tracy-sur-Loire, en appellation pouilly-fumé.

« Les vendanges ont débuté le jeudi 18 septembre. Nous avons eu très peu de pluie, cinq millimètres seulement, il fait beau, la fraîcheur du matin puis des après-midis plutôt chauds constituent un temps idéal pour le cépage sauvignon. L’équilibre degré-acidité est intéressant, les grains offrent déjà du croquant ainsi qu’une incroyable palette d’arômes. Rappelons que le maintien de l’enherbement dans les vignes a permis d’obtenir des grains plus petits, beaucoup plus résistants et plus aptes à atteindre notre équilibre idéal. Nous avons fait une pause pour le week-end. Dans chaque parcelle on prélève des baies et on goûte les jus afin de décider de la date optimale. Nous attendons patiemment. Nous sommes très contents, les vendangeurs se réjouissent de cueillir ces jolies grappes dorées par le beau temps. Quel plaisir ! »

Juliette d’Assay, gérante, et Laurent Labaume, chef de culture.


©ChateaudeTracyArrivéeraisinschai

En haut, une grappe de sauvignon bien dorée.
Ci-dessus, l’arrivée des raisins au chai.
©Château de Tracy.

Accords toscans

Demain soir à 20 h, la maison parisienne Legrand Filles et Fils reprend ses traditionnelles dégustations du mardi non pas avec un domaine mais avec une étude de terroir consacrée à un vignoble phare, la Toscane (86 000 hectares). Animée par Jean-Emmanuel Simond, la soirée consacrée à cette terre de tradition vinicole depuis l’Antiquité, territoire du sangiovese mais aussi des cépages ciliegiolo, colorino, vermentino, trebbiano, mettra en avant l’individualité des vins toscans et les meilleurs accords possibles. Réservation ici.

Qu'est-ce qu'on fait ce week-end ?

Sous le patronage de la Commission française pour l’UNESCO, avec pour parrain le jeune chef
de l’Elysée, Guillaume Gomez, et pour thème 2014 « L’Amour des gestes et des savoir-faire »,
la quatrième édition de la Fête de la gastronomie* démarre aujourd’hui. Pendant trois jours,
des milliers d’événements sont prévus dans les restaurants, sur les marchés, chez les éleveurs et les agriculteurs, dans les bibliothèques, les écoles, chez les producteurs et détaillants bio et bien sûr, autour du vin. En Bourgogne, des dizaines de pique-niques dans les vignes sont au programme (cliquer ) et le réseau de cavistes Nicolas propose des dégustations portant sur des bouteilles proposées durant sa Foire aux vins (voir ici). Pour savoir ce qui se passe près de chez vous, c’est par .


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La Fédération française des vins d’apéritif, qui œuvre pour la mise en lumière des vins aromatisés, des vins mousseux et des vins de Porto, propose ce vendredi soir la première édition d’un grand apéritif ouvert au public dans le parc Gaujal, à Marseillan. Ce préambule à la Fête de la gastronomie rendra hommage au Languedoc et au Pays de Thau. Dans le droit fil de la thématique 2014, « L’Amour des gestes et des savoir-faire », la Fédération s’est entourée d’artisans passionnés, pêcheurs d’huîtres et de daurades, maîtres de chai, chefs, chocolatier, boulanger, traiteurs et commerçants, pour créer des harmonies gustatives. Afin de mettre en avant chaque région et ses produits locaux, le dispositif
« Vins d’Apéritif : patrimoine & gastronomie » donnera rendez-vous tous les ans aux amateurs dans un territoire différent de l’hexagone. Entrée : 10 €, plus de renseignements ici.


delavigneauvin

La deuxième édition de la manifestation ludique autour des vendanges « De la vigne au vin » proposée par le domaine viticole des Terres de Saint Hilaire, à Ollières, en Provence, aura lieu ce samedi 27 septembre. En pleine récolte, la propriété ouvrira exceptionnellement ses vignes et sa cave au grand public de 9 h à 17 h et les propriétaires, Pierre, Philippe et Sophie Burel, ainsi que toute l’équipe seront présents pour partager leur savoir-faire et leur passion. Au programme, découverte d’une vendangeuse en action, atelier de vinification, initiation à l’oenologie, activités autour du raisin et concours de dessin pour les enfants, pique-nique auprès de l’abbaye du XVIIe siècle et balade théâtrale. Plus de renseignements et réservation ici.


JaumeVinsobres



A Vinsobres, dans la Drôme, le domaine Jaume accueillera
samedi des centaines de passionnés pour la sixième année ses
« Vendanges à l’ancienne », traditionnel voyage dans le passé en forme de parcours initiatique. Plongée dans les mémoires de la famille Jaume, qui perpétue ses traditions viticoles depuis un siècle, cette découverte des vendanges manuelles et des manières d’antan qui inclut un atelier dégustation et un petit marché de produits locaux débutera à 9 h. Il sera également possible de visiter le vignoble à vélo (électrique) ou de le survoler en hélicoptère. Plus d’infos ici.


dalmeranLe domaine Dalmeran (AOC les-baux-de-provence) accueillera également le public dimanche de 11 h à 16 h 30 pour la troisième édition de sa proposition bucolique « Autour des vendanges ». L’occasion de se promener dans le parc du château et de déguster une “Box Vendange” élaborée par Françoise Barcy, Maître restaurateur et chef du restaurant Le Garde-Manger (Saint Etienne-du-Grès). Ce dernier, comme le domaine Dalmeran, est membre du Conservatoire Grand Sud des Cuisines de Terroir qui a pour vocation de transmettre une image forte du patrimoine culinaire régional. Une dégustation gratuite d’une sélection de vins, une exposition sous forme de tableaux sur l’histoire du lieu et les vendanges d’hier et d’aujourd’hui et une promenade dans les vignes sont également au programme.
Plus de renseignements ici, réservation au 04 90 49 04 04.


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Le musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal ressuscite cette année encore les vinalia, festivités qu’organisaient les Romains au temps des vendanges. Dimanche, de 10 h à 18 h, le vin, la bière, l’hydromel les céréales et le pain enrichiront le menu du dixième anniversaire de cette « Fête du vin et de la cuisine antiques ». Archéologues, artisans et cuisiniers feront renaître des saveurs et des savoir-faire anciens au cours de reconstitutions, de démonstrations, de rencontres et de conférences. Des ateliers sont prévus pour les enfants dès cinq ans. Outre des dégustations gratuites (cuvée Vinalia 2013, vins modernes vinifiés ou élevés en céramique, vins AOP côte-rôtie et condrieu, hydromel, etc.), un repas romain est prévu à 12 h 30. Tout le programme est , tarifs, renseignements et inscriptions au 04 74 53 74 01.


* En 2013, la troisième édition de la Fête de la gastronomie à donné lieu à 7 650 projets, plus de 230 000 professionnels ont été mobilisés et le public est estimé à environ 1 million de personnes. La gastronomie représente près de 61,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 794 000 emplois salariés pour les métiers de la restauration (5e secteur pourvoyeur d’emplois), plus de 145 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 475 000 actifs pour les métiers de bouche, plus de 1,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour les arts de la table et 13,5 % des dépenses des touristes étrangers.