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Les nouveaux bourgeois

Lors de leur assemblée générale du 16 septembre dernier, les membres de l’Alliance des crus bourgeois du Médoc, ont approuvé à la grande majorité la poursuite du travail sur leur projet de classement. Près de 80 % des votants se sont montrés favorables à la réintroduction de niveaux de mérite et d’une pluri-annualité concernant la démarche de qualité mise en place il y a maintenant cinq ans (en lire plus ici sur sa création). Cette évolution s’appuiera sur les fondamentaux qui ont fait le succès de ce label dont le cahier des charges est homologué par les pouvoirs publics, c’est-à-dire la garantie de qualité pour les consommateurs, millésime après millésime, une impartialité garantie par un organisme indépendant, une ouverture à tout cru produit dans l’une des huit AOC du Médoc et un système de protection des bouteilles estampillées « cru bourgeois ». 


Forts de ces projets d’avenir, les crus bourgeois du Médoc ont dévoilé vendredi leur cinquième sélection officielle, portant sur le millésime 2012. Ces 267 crus représentent 4 100 hectares de vignes dans les appellations médoc, haut-médoc, listrac-médoc, moulis, margaux, pauillac et saint-estèphe (environ 30 % de la production médocaine) et 29 millions de bouteilles qui seront commercialisées en France comme à l’étranger. Pour rappel, la première sélection distinguait 243 « crus bourgeois » pour le millésime 2008 (25 millions de bouteilles). Ils était 246 pour le 2009 (32 millions de bouteilles), 260 pour 2010 (32 millions de bouteilles) et 256 pour le millésime 2011 (28 millions de bouteilles). Au total, ce sont donc 146 millions de bouteilles mises sur le marché dont la qualité a été garantie et authentifiée par un sticker (en lire plus ici).

stickercrusbourgeois

A découvrir : Classé ne puis, bourgeois je suis

Fieuzal, les blancs de 2014 

Léognan, le 17 septembre 2014


« Peut-être le meilleur Fieuzal depuis le légendaire 1985, et ça n’est pas moi qui le dit, c’est Mr Parker à propos du Fieuzal blanc 2013. Je vous l’avais bien dit dans un précédent billet que nous dégustions très bien ce vin ! Toute l’équipe à beaucoup apprécié ces louanges qui vont nous donner encore plus envie de continuer à travailler dur. L’actualité, c’est surtout la récolte de nos blancs 2014.
Débutée le mardi 9 septembre avec les sauvignons blancs, et stoppée le jeudi 11 au vu d’une météo absolument fantastique. Nous avons recommencé lundi 15 pour terminer sans doute à la fin de la semaine. Les équilibres sont superbes de mon point de vue avec des degrés qui oscillent entre 12,8 et 13,2 et surtout des pH voisins de 3,1 qui laissent préfigurer des vins fins et délicats comme j’aime. Evidemment, on aimerait en avoir encore plus. Les fermentations des blancs ont débuté et nous essayons de maintenir les températures en deçà des 18°C afin de préserver au maximum les nombreux arômes. Quant à la météo, si importante actuellement, c’est un cocktail de nuits fraîches et de chaleur le jour, parfait pour affiner nos raisins. Je pense que les merlots et les cabernets francs sont d’ores et déjà “sauvés” et que l’on devrait certainement les vendanger fin septembre. Les jeunes plantes de merlot sur le lieu-dit “Dispute” sont spectaculaires et il me tarde de les récolter. Il faut être patient encore quelques jours. A n’en pas douter, ils vont nous aider dans nos assemblages en apportant des notes plus fruitées avec des concentrations inhabituelles à Fieuzal.
»



Stephen Carrier, directeur de Château de Fieuzal.

Part des anges 2014, les résultats

C’était attendu, la neuvième édition de la vente aux enchères caritative de cognacs d’exception
« La Part des anges » a de nouveau pulvérisé les records avec un résultat de 237 600 euros qui seront reversés à deux associations caritatives (en lire plus ici). Comme l’année dernière, la plus belle adjudication a été réalisée par le lot de la maison Rémy Martin. Le flacon unique en photo ci-dessus – « Coupe du 290e anniversaire » contenant un extrait de la réserve perpétuelle d’eaux-de-vie enrichie au fil des ans par les maîtres de chais de la maison – a été acquis 39 000 euros. Le catalogue des vingt-cinq lots offerts par les maisons ainsi que les résultats de cette édition 2014 sont à retrouver ici.

Qu’est-ce qu’on fait ce week-end ?



AlexisCornu©OrtasRasteau
Pendant qu’Alexis Cornu (en photo ci-contre), maître de chai à la cave
de Rasteau (Ortas) surveille de « très près » la météo et la récolte, encore
« plus tardive qu’en 2013, mais heureusement plus généreuse, riche en raisins parfaitement sains et dont on attend la maturité pelliculaire optimale », la cave célèbre aujourd’hui la journée internationale du grenache (en savoir plus ici sur ce Grenache Day organisé chaque année
le troisième vendredi de septembre). Aujourd’hui, de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 19 h, une vidéo pédagogique sur le terroir de Rasteau, la découverte de purs grenaches en vins doux naturels et une dégustation de grenache nouveau sont au programme. Demain, de 10 h à 19 h,
place aux vendanges avec des balades guidées en calèche et des ateliers découvertes.

ortasrasteau
La première partie (ou encore le off) du festival Jazz à Beaune, appelée les « Vendanges du Jazz »,
se tiendra ce week-end dans le kiosque de la place Carnot. Concerts gratuits de 14 h 30 à 18 h 30, samedi et dimanche. On peut d’ores et déjà acheter ses places ici pour les différents concerts et la masterclass de la « Paulée du Jazz » (10, 11 et 12 octobre) ainsi que pour la représentation de Novecento, pianiste (27 septembre) qui figurent à l’affiche de l’édition 2014 du festival.

jazzabeaune2014

La 29e édition du festival Musique au Chambertin démarre ce soir avec le concert de jazz
« de Clifford à Chet » (Espace Chambertin, 20 h. Tarif : 14 € en prévente, 17 € sur place). Sur trois week-ends et neuf concerts programmés d’ici au 5 octobre, cette saison 2014 mêlera jazz, blues, chanson française et musique classique. Le programme complet est et la billetterie en ligne est accessible par ici. Chacun de ces concerts sera suivi d’une dégustation et deux conférences œnologiques sont prévues les samedis 20 septembre et 4 octobre (plus de renseignements ).



MusiqueChambertin2014

Pour finir, nous vous en avons déjà parlé ici, rappelons que la Maison Krug participe pour la première fois aux Journées européennes du Patrimoine avec une exposition consacrée à la vie quotidienne dans ses caves quand Reims subissait les bombardements de 14-18.

Trophée Gosset Celebris,légumes et santé récompensés

L’accord naturel entre les champagnes Gosset et la gastronomie est valorisé chaque année par un trophée qui vient d’être attribué pour la vingtième fois lors d’un déjeuner anniversaire (la Maison fêtait également ses 430 ans) revisitant les recettes emblématiques des chefs récompensés depuis 1995. Sous l’égide de Jean-Pierre Cointreau, président de Champagne Gosset, le jury a choisi de remettre cette année le « Trophée de l’initiative gastronomique » au créateur de la cuisine minceur
et chef triplement étoilé Michel Guérard, pour son Ecole de cuisine de santé *, et le « Prix spécial
des présidents du jury » à Alain Passard pour son travail de valorisation autour des légumes. Ni végétarienne, ni particulièrement motivée par des exigences écologiques, la cuisine du chef de L’Arpège (trois étoiles au Michelin depuis 1996) fait des oignons, carottes ou navets, rôtis, grillés ou flambés, des mets d’exception. Ces légumes sont cultivés et cueillis dans les trois potagers d’Alain Passard, où plus de 500 variétés de légumes se côtoient.

* Ouvert l’année dernière, l’Institut Michel Guérard est une école unique au monde pour comprendre comment, et dans quelle mesure, la pratique culinaire habituelle peut influer sur la santé. Chef cuisinier, chef pâtissier, médecins, diététiciens, mettent en oeuvre tout le savoir-faire et l’exigence de Michel Guérard pour transmettre aux professionnels de la cuisine et de la santé les gestes et techniques d’une cuisine à la fois savoureuse et respectueuse des exigences liées à l’état de santé.


En photo ci-dessus, le sommelier de l’Arpège, Olivier Bury, pour représenter Alain Passard,
Michel Guérard et Jean-Pierre Cointreau.

2014, vu par Champagne Drappier

Le club Vignobles & Signatures, association fondée sur la solidarité viticole initiée en 1984
qui regroupe seize domaines familiaux dans seize régions (ce qui représente 1 660 hectares
de vignes, 11 300 000 bouteilles, 410 salariés, et un chiffre d’affaires de 74 000 000 euros), propose comme chaque année un tour de France des vendanges. Avec, pour commencer, l’enthousiasme qui a cours chez Champagne Drappier.


« En conversion Bio, les parcelles de la Grande Sendrée vont bientôt être parcourues par les vendangeurs du millésime 2014. Attendu comme un nouveau 1996, celui que l’on appelle déjà
“le quatorze” promet un équilibre parfait entre les sucres et les acides.  La météo de l’été s’est montrée idéale entre soleil et pluviométrie, chaleur et fraîcheur. La récolte est abondante, elle
nous permettra d’être sélectif en ne gardant que le meilleur du très bon. Ce sol calcaire de « crayot jurassique Kimmeridgien » découvert par l’incendie de 1836 devrait permettre à nos pinots fins de sélection massale et à nos chardonnays, que nous récolterons en dernier cette année, de donner naissance à une “grande” Grande Sendrée.
»

Michel Drappier

En photo ci-dessus, parcelle de La Grande Sendrée au moment des vendanges 2014.

Le grand soir du cognac

Ce jeudi, ce n’est plus dans un château mais dans une abbaye datant du XIe siècle (celle de Bassac,
en Charente) que se déroulera la neuvième édition de « La Part des Anges », vente aux enchères de cognacs exceptionnels à destination des collectionneurs du monde entier dont les bénéfices vont chaque année à deux associations caritatives, l’une au niveau international, l’autre agissant au niveau local. Encore une fois, tous les acteurs de la filière du cognac, négociants et verriers, viticulteurs et tonneliers, feront partie des des centaines de convives qui assisteront au dîner de gala, élaboré cette année par les chefs des maisons de négoce de Cognac, uniquement avec des produits locaux.

LPDA2014
Sous le marteau de Me Vincent Gérard-Tasser, les vingt-cinq lots présentés devraient être adjugés à des prix record, les résultats de cette vente ne cessant d’augmenter depuis sa création en 2007. Tous ces flacons (le catalogue complet est ) contiennent des eaux-de-vie exceptionnelles, assemblées par les maîtres de chai des maisons donatrices*. Ce sont les « Restos du Coeur Charente » qui seront les récipiendaires de cette générosité, au même titre que « Children in Crisis », association dont la marraine, la duchesse d’York, sera présente lors de la soirée, accompagnée de sa fille la princesse Eugénie. La tradition veut également qu’une œuvre soit présentée à la vente. Cette année, elle est signée Philippe Seys, artiste et designer diplômé des Beaux-Arts vivant entre la France et la Russie, qui habille depuis plus de vingt-cinq ans les cognacs de cristal, de cuir et de bois précieux.


Philippe Seys, Les Larmes de cognac. Suspension en Altuglas, laiton et verre de Murano (37 x 40 x 27 cm) .
Philippe Seys, Les Larmes de cognac.
Suspension en Altuglas, laiton et verre de Murano (37 x 40 x 27 cm)



* Baron Otard, Normandin-Mercier, Gautier, Merlet, Hardy, Deau, Braastad, Léopold Gourmel, Frapin, Larsen, Pierre Ferrand, Martell, Meukow, ABK6, Hennessy, Hine, Rémy Martin, Château Montifaud, Courvoisier, Dupuy, Delamain, Prince Hubert de Polignac, Louis Royer, Godet, François Voyer.

Part des Anges 2014, une dame-jeanne.

Ce soir, lors de la neuvième édition de la vente aux enchères caritative « La Part des Anges »,
vingt-cinq lots exceptionnels seront présentés à la vente à des collectionneurs du monde entier
(le catalogue est ). Parmi ces dons, le cadeau de la maison Prince Hubert de Polignac est une part d’histoire du cognac. Evoquant les racines de la maison autant que la longévité de ses eaux-de-vie,
la dame-jeanne en photo ci-dessus était conservée jusqu’alors au Paradis, ce fameux chai qui abrite
les eaux-de-vie les plus anciennes d’une maison (en lire plus ici) et dont le nom est aussi poétique
que celui utilisé pour nommer l’évaporation de l’alcool lors du veillissement. Mis à prix 6 000 euros, cet assemblage d’eaux-de-vie de Grande Champagne sera livré à son acquéreur conditionné en douze bouteilles de 700 ml.

Mise à jour du 21 septembre : C’est sous un tonnerre d’applaudissements que la dame-jeanne offerte par la maison Prince Hubert de Polignac a été adjugée pour 26 000 euros. C’est la deuxième plus belle enchère de la soirée après la carafe de la maison Rémy Martin (voir ici).

Part des Anges 2014, un hommage.


Parmi les flacons exceptionnels offerts par les maisons de cognac pour la neuvième édition de
« La Part des Anges » (voir le catalogue complet ici), la pièce unique signée Lalique en photo ci-dessus est un cadeau de la maison Hardy. « Quand on évoque le nom de Francis Hardy, on pense d’abord au maire de la ville de Cognac qu’il a été pendant une vingtaine d’années. On ignore souvent qu’avant d’entamer sa carrière politique, il a été le maître de chai de la maison éponyme, entre 1946 et 1973. » C’est en hommage à cet homme de conviction, « au palais fin et subtil » que la maison Hardy a souhaité faire figurer au catalogue de cette vente caritative ce cognac issu d’eaux-de-vie de Grande Champagne d’avant la Seconde guerre mondiale que Francis Hardy avait sélectionnées pour créer, au début des années 70, la cuvée Noces d’Or. Ce coffret de noyer noir centenaire abritant la carafe Trèves dessinée par Marc Lalique en 1955 est estimé 6 000 euros.

Mise à jour du 21 septembre : Figurant comme lors de l’édition précédente dans le top 5 des plus belles enchères, la pièce unique signée Lalique et dédiée à Francis Hardy offerte par la maison Hardy a été adjugée pour 12 500 euros.

Le ministre, l'œnotourismeet la loi Evin

Lundi soir, Florence Cathiard, la toute nouvelle présidente du Conseil supérieur de l’œnotourisme, recevait le ministre des Affaires étrangères, également en charge du développement de la France à l’international et du tourisme, pour la remise officielle du label Vignobles & Découvertes au pays de Bergerac (c’est une première pour l’Aquitaine, en lire plus ici et ).

« Qu’il faille faire attention en matière de santé, tout le monde est d’accord, les vignerons les premiers. Mais il faut quand même qu’ils puissent communiquer sur leur produit. Donc il faut trouver un juste équilibre. » Ces propos ne sont pas ceux d’un professionnel de la filière viticole,
mais bien ceux tenus par Laurent Fabius lors de cette soirée et cités ici par France Bleu.

Cet article de La Tribune rapporte quant à lui que le ministre, s’engageant à défendre les intérêts de l’œnotourisme, a encouragé les viticulteurs à davantage communiquer : « Il faut raconter l’histoire
de notre vignoble.
» Il n’a pas exclu de demander un assouplissement de la Loi Evin (en lire plus
sur la difficulté de transmettre la culture du vin en France) .