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Le graševina, au-delà des frontières

Ils sont trois. Un Serbe, Igor Lukovic, un Croate, Saša Špiranec, et un Hongrois, Zoltán Győrffy, à avoir craqué pour ce cépage blanc. Ils nous parlent de son potentiel

Graševina. Prononcez « grachévina ». C’est le nom croate d’un cépage blanc centre-européen par excellence, qui s’étend sur 20 000 hectares, à cheval sur une dizaine de pays. Rien à voir avec le riesling allemand. En Serbie, il s’appelle grašac beli, en Hongrie olaszrizling, en Slovénie laški rizling, en Slovaquie et en République Tchèque ryzling vlašský, en Autriche welschriesling, en Italie riesling italico. On retiendra graševina puisque c’est en Croatie qu’il est le plus planté, avec 5 000 hectares répartis dans tout le pays, surtout en Slavonie. Il remplit les verres des touristes sur toute la côte adriatique.
Le Serbe Igor Lukovic, le Croate Saša Špiranec et le Hongrois, Zoltán Győrffy, fous de ce cépage, ont décidé de nous le faire découvrir sous un autre aspect, beaucoup plus noble et intéressant. En organisant un concours annuel « Grow du monde » (acronyme de Graševina, olaszrizling et welschriesling), et des dégustations où on peut saisir son côté multifacette largement primé dans les Decanter world wine awards, d’où l’idée des trois compères. Cette année, c’était en Croatie, à Osijek, à la mi-juin, d’où GoGrow pour Graševina-Osijek.

La Hongrie l’accueille en 2024
Le cépage se décline sous plein de formes, bulles, vin sec jeune ou élevé, liquoreux, orange, etc. En version jeune, il se montre croquant, équilibré entre l’acidité et le fruit, sur des notes de citron, de pomme verte, comme ces 2022 d’Antunović et de Brzica, producteurs dans le comté d’Osijek-Baranya (Slavonie, Croatie). Le Tradition Grand Selection 2017 d’Antunović montre la capacité d’expression après élevage. Attaque souple, nez intense et belle complexité, il finit sur les notes d’abricot et de foin.
Dans le comté de Vukovar-Srijem (Slavonie, Croatie), le long du Danube, le graševina 2022 de Papak issu du lieu-dit Radoš est élégant, rond et harmonieux. Kast, une cave neuve située à Ilok, offre un beau modèle 2022 d’une précision exemplaire pour un premier millésime.
Krauthaker, à Kutjevo (Slavonie, Croatie) tient sa réputation de pionnier de la « nouvelle Croatie » : entrée de gamme parfait, et son Graševina Mitrovac (un cru) 2021 est mûr et long.
Le Grašac 2020 Vinčić de Molovin à Fruška Gora (Vojvodina, Serbie), issu de vieilles vignes sur terroir calcaire, offre une robe dorée, un nez intense, une maturité et du gras qui montre un autre potentiel de ce cépage européen. Enfin, l’olaszrizling Farkó-kő 2015 de Zelna à Balatonfüred (Hongrie) est grandiose.
L’année prochaine, c’est justement à Zoltán Győrffy de mettre sur pied « Grow du monde ». L’évènement aura lieu au bord du lac Balaton, en Hongrie. L’étape suivante sera en République Tchèque, où Michal Šetka rejoint le groupe et accueillera à son tour les fous de graševina dans son pays, en 2025.

Pour Mumm, un nouveau chef passe à table

Pour construire son menu, le chef Florian Barbarot a pris la célèbre cuvée Cordon rouge, champagne emblématique de la maison, comme fil conducteur d’un voyage gustatif en six étapes. Explications

Florian Barbarot (Restaurant Quelque Part – Paris 9e), succèdera le 11 août à Mallory Gabsy qui avait inauguré le 12 mai dernier, La Table des Chefs, le restaurant de la maison Mumm à Reims. « J’ai essayé d’apporter cette couleur rouge avec un élément central, visuellement ou gustativement, comme avec la sauce civet (de carapaces) sur la langoustine qui est un de mes plats signature ou la ratatouille, un souvenir d’enfance, qui fait office de sauce pour la truite. Cordon Rouge est mis sous toutes ces formes au centre de l’assiette ». Le plus bel accord est sans doute le travail autour du champignon Eryngii (ou pleurote de panicaut), rôti comme une viande, bouillon d’épluchures au beurre de café et cordon rouge croquant, sublimé par le millésime 2004 et ses notes marquées de sous-bois.

Tromper l’œil et les papilles
« Le travail sur ce champignon populaire au Japon, c’est quelque chose que j’avais déjà expérimenté dans à mon restaurant avec ce que j’appelle La Capsule. C’est un endroit où je cuisine avec les gens et où je mets en avant un producteur et son produit. En l’occurrence, Javier, un champignonnier dans l’Eure. J’ai travaillé ce champignon comme une pièce de viande, avec une garniture et une sauce au champignon pour qu’à la fin, on ait l’impression d’avoir mangé un plat carné et non végétarien. » Pari réussi haut la main. Le choix des vins pour les accords, signé par Raimonds Tomsons, meilleur sommelier du monde 2023, n’y est pas pour rien. Il a composé une carte des vins et des champagnes où les vieux millésimes ont toute leur place.

Réservation
www.mumm.com/fr-fr/la-table-des-chefs-mumm/reservation-la-table-des-chefs/

Un grand vin d’or en plein soleil

Château Lafaurie-Peyraguey,
sauternes 2019

Pourquoi lui
Il n’est pas question de passer l’été sans quelques sauternes ou barsacs de première qualité. La propriété de Silvio Denz est passée très vite dans le Top 5 de l’appellation. Là, deux options. Le boire en l’état, très frais dans l’éclat convaincant de sa grande jeunesse ou l’attendre vingt ans. Chacun mesurera son degré de patience, de gourmandise ou…

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Le mondovino de la semaine #203 tourne à fond

La nomination : Maximilien Bernardeau chez Laurent-Perrier • L’œuvre : une septième cuve aux Carmes • Le projet : L’hôtel quatre étoiles d’Agassac • La nouveauté : Un nouvel espace au château Pichon-Baron • L’affaire : Les Terrasses du Château • L’engagement : Talisker x Parley • Chaque jour du nouveau, en voici six

Dans le vignoble


La nomination : Maximilien Bernardeau chez Laurent-Perrier

Maximilien Bernardeau est désormais le chef de cave et le responsable des vins de la maison Laurent-Perrier. Il travaillera avec Christine Carré, la nouvelle responsable de la vinification. Après une licence en biologie cellulaire et physiologie végétale, Maximilien a obtenu le diplôme national d’œnologue en juin 2008 à Dijon. À la suite d’une première expérience en Bourgogne, il rejoint la société Sofralab en tant qu’œnologue-conseil en Champagne. Il y acquiert une expérience approfondie de la culture de la vigne et de la vinification champenoise.

L’œuvre : une septième cuve aux Carmes

Chaque année depuis 2016, le château Les Carmes Haut-Brion donne carte blanche à un nouvel artiste pour illustrer le millésime présent dans ses cuves. En 2023, une cuve a été confiée à l’artiste Jérôme Rasto. « Les Carmes enluminés », le nom de l’œuvre, interprète le millésime 2021 dont la marraine est Julie Gayet.

Plus d’informations sur https://www.les-carmes-haut-brion.com/fr/regards/la-culture

Le projet : L’hôtel quatre étoiles d’Agassac

C’est le pari audacieux fixé par Gérard Jicquel, propriétaire de château d’Agassac depuis 2021. À la tête d’une dizaine d’hôtels quadruplement étoilés en Bretagne, il perçoit aussitôt le potentiel du lieu jusqu’au point de « faire émerger des graves médocaines un complexe hôtelier ultramoderne à proximité d’un fleuron de l’architecture du XVIIe siècle dont la première pierre date même du XIIIe siècle et entouré d’un parc à la française. Tout en respectant l’histoire et le cadre naturel des lieux ». C’est l’architecte bordelais Oliver Chadebost qui mènera ce projet hôtelier de luxe composé d’une cinquantaine de chambres, d’une piscine, d’un spa, d’une salle de fitness, de deux rooftops, dont un couvert et un à ciel ouvert, et d’un restaurant bistronomique à son terme.

La nouveauté : Un nouvel espace au château Pichon-Baron

Ce cru classé de Pauillac vient d’ouvrir de nouveaux espaces pour mieux accueillir les visiteurs : une salle de dégustation avec vue panoramique sur les vignes et sur l’estuaire, une salle de séminaire et une salle de réception avec vue sur le château. Ouvert toute l’année, le château propose trois visites : classique, prestige et immersion.

Plus d’informations sur https://www.pichonbaron.com/

Dans le verre


L’affaire : Les Terrasses du Château

Une belle cuvée accessible d’un cru emblématique de Moulin-à-Vent. Ce vin, issu de vieilles vignes plantées sur un terroir granitique, offre un fruité charmeur. L’attaque est souple, les tannins sont délicats et la finale est veloutée. Un rouge de gourmandise et de plaisir. À retrouver chez Monoprix toute l’année et en foire aux vins à partir du 18 septembre.

Château du Moulin-à-Vent, Tes Terrasses du Château 2020, 17 euros

L’engagement : Talisker x Parley

Pour cette cuvée, la distillerie écossaise installée à Carbost sur l’île de Skye s’est associée à Parley, une organisation environnementale à but non-lucratif qui se concentre sur la protection des océans. Consciente des changements climatiques et dans un souci de préserver l’océan qui l’entoure, la distillerie reverse une partie des bénéfices à Parley. (3,5 euros par bouteille). Et pour que son action soit totale, le whisky est conditionné dans des bouteilles en verre 100% recyclé fabriqué à partir de biocarburant. Pour la première fois de son histoire, Talisker a affiné son single malt dans des fûts de chêne français ayant contenu du cognac XO.
Talisker Wilder Seas x Parley, 75 euros

Rhône, on dirait le sud

Entre Montélimar et Avignon, on dit de cette vallée qu’elle est méridionale. Si certains des vins qui en sont issus ont une réputation mondiale, il reste tant à découvrir entre les méandres du fleuve. Nos bons plans


Cette sélection est parue dans En Magnum #31. Vous pouvez l’acheter en kiosque, sur notre site ici. Ou sur cafeyn.co.


C’est la première fois que En Magnum consacre sa classe de maître exclusivement aux vins du sud de la vallée du Rhône. Ces derniers numéros, nous suivons avec un intérêt croissant le travail mené par les différentes appellations rhodaniennes, avec le concours d’Inter Rhône, dans la promotion des spécificités de chaque crus. Pour sortir de cette logique individuelle et pour illustrer la diversité de cet ensemble vaste, nous nous permettons de réunir ici nos coups de cœur récents, tous issus de la sélection du Nouveau Bettane+Desseauve, notre guide annuel des meilleurs vins. Bien sûr, on peut nous reprocher de parler de ces vins sudistes à l’heure où le printemps frais échauffe jour après jour nos envies de soleil, d’été et de vins plus légers. « Mais comment ! Des vins de chasseur au mois de mars quand on veut simplement tranquillement siroter un rosé ni bon, ni mauvais, mais bien frappé ? » Admettons. Nous avons sélectionné les vins suivants, blancs ou rouges (il n’y a qu’un rosé), parce que tous nous ont séduits par leur fraîcheur et par leur équilibre. On aurait tort de balayer d’un revers de la main ce coin de la carte des vins, prétextant par exemple un degré alcoolique trop important. Jamais les vins de ce secteur n’ont affiché autant d’harmonie, de tonicité et de précision aromatique. Cette prouesse est permise par une viticulture de mieux en mieux réglée, aussi bien dans les crus les plus modestes que dans les appellations géantes. Bref, le sud de la vallée est loin d’avoir dit son dernier mot dans la course des grands vins. Ceux qui suivent ont des choses à dire, à des prix qui donnent envie de les écouter.

Domaine Grosset, cairanne 2020
Nous redisons notre enthousiasme quant aux progrès menés par cette structure familiale sous l’impulsion de la jeune génération. Meilleure définition de tannin, gain de fraîcheur, vinosité plus soutenue, ce cairanne classique est d’une facture irréprochable. On ne demande rien de plus à ce prix.
89/100 – 14 euros

Grandes Serres, Carius 2020, cairanne
La famille Picard fait du vin en Bourgogne, dans la Loire et aussi dans le sud de la vallée du Rhône avec cette maison brillamment reprise avec l’aide Samuel Montgermont. S’appuyant sur un vignoble en propre et sur des partenariats avec une trentaine de vignerons, elle réalise des vins très consistants, charnus et expressifs. Ce cairanne est fidèle à son appellation, entre notes de fruits noirs et finale fraîche.
90/100 – 20 euros

Domaine Richaud, L’Ebrescade 2019, cairanne
Ce lieu-dit si particulier, situé au cœur de la montagne de Ventabren, est au centre de toutes les attentions des Richaud, famille cairannaise aussi attachante que talentueuse. Nous devons dire ici à quel point l’apport de la nouvelle génération permet à ce vin souvent immense de gagner encore en profondeur et en définition. C’est le haut niveau.
93/100 – 23 euros

Château de Beaucastel 2020, châteauneuf-du-pape
Que dire de cette propriété sinon qu’elle est certainement à l’origine du renouveau de la viticulture châteauneuvoise. Inspirante, la famille Perrin impressionne par sa régularité au haut niveau tout en restant fidèle à son style. Corps monumental, puissance civilisée, finesse de parfum.
98/100 – 93 euros

Domaine La Barroche, Pure 2020, châteauneuf-du-pape
Les Barrot sont des perfectionnistes, à la vigne comme en cave. Sur leurs excellents terroirs, ils proposent des vins d’une race et d’une finesse toujours remarquables, comptant parmi les références de l’appellation. Brillant, fin, effectivement pur, ce châteauneuf est d’une profondeur superbe.
94/100 – 95 euros

Domaine André Brunel – Les Cailloux, Cuvée Centenaire 2020, châteauneuf-du-pape
Les vins d’André Brunel associent toujours générosité, finesse de tannins et fraîcheur évidente. Cette cuvée centenaire est composée de très vieilles vignes de grenache plantées sur le plateau de Mont-Redon. C’est un vin qu’on ne peut pas oublier et qui brille par sa régularité. Une bonne cave se doit d’en compter plusieurs bouteilles.
95/100 – 110 euros

Le Clos du Caillou, La Réserve 2020, châteauneuf-du-pape
Sylvie Vacheron et sa fille Marilou peuvent compter sur un vignoble de premier ordre, dont une partie produit des côtes-du-rhône de plaisir. Leurs châteauneuf-du-pape ont rejoint le cercle des plus beaux vins de l’appellation, à l’image de ce réserve dense et structuré, imposant par son volume et sa persistance. Belle émotion à prévoir dans une dizaine d’années.
94/100 – 100 euros

Domaine de la Janasse, Chaupin 2020, châteauneuf-du-pape
Sur les plus beaux terroirs de Courthézon, le domaine de la Janasse, fierté de la famille Sabon, s’impose depuis plus de quarante ans comme l’une des références de l’appellation. Le terroir froid de Chaupin signe un vin tout en dentelle, juste et ciselé, dans une approche bourguignonne évidente.
95/100 – 60 euros

Domaine de Marcoux, Vieilles vignes 2020, châteauneuf-du-pape
Les Armenier mère et fils font partie des références de l’appellation. Ce n’est pas nouveau et c’est dû en partie à leur travail en biodynamie. Peu de domaines ont ce souci du détail et cette exigence en matière de viticulture. De grand raffinement, ce vieilles-vignes est une main de fer dans un gant de velours. Puissance majestueuse.
94/100 – 105 euros

Clos du Mont-Olivet, La Cuvée du Papet 2020, châteauneuf-du-pape
Céline, David et Thierry Sabon gèrent ce vignoble de 21 hectares en y menant tambour battant une viticulture d’excellence sur une grande diversité de sols. Finesse et tendresse sont ici les maîtres mots. Aucune autre cuvée n’égale ce papet dans le millésime 2020. Allonge de rêve et longueur grandiose, il défiera le temps.
99/100 – 55 euros

Château Mont-Redon, Le Plateau 2020, châteauneuf-du-pape
Mont-Redon est une très vaste propriété d’une centaine d’hectares de vignes en châteauneuf (sur un total de 150 hectares plantés) occupant une bonne partie du plateau de galets roulés du même nom, avec aussi une partie plantée face au domaine. Cette sélection parcellaire superbe impose sa tranquille plénitude. C’est un vin qu’il faut attendre, mais c’est une émotion assurée.
96/100 – 46 euros

Château La Nerthe, Cuvée des Cadettes 2020, châteauneuf-du-pape
C’est la grande propriété historique du village avec son imposante surface de 92 hectares certifiés en bio depuis 1998, dont il faut isoler un petit tiers situé au cœur de la meilleure partie de la Crau. La famille Richard lui a rendu son lustre de premier cru et cette cuvée de grande classe, profonde et savoureuse est à rechercher par l’amateur.
96/100 – 79 euros

Clos de l’Oratoire des Papes 2020, châteauneuf-du-pape
Une récente visite nous a laissé admiratif devant le travail accompli par les équipes de la maison Ogier pour replacer ce domaine historique au rang qui doit être le sien, c’est-à-dire dans l’élite. Viticulture impeccable, vinification ultra soignée, ce clos superbe de justesse confirme le retour de cette propriété parmi les domaines à suivre de très près. Le lieu et les bâtiments historiques désormais rénovés sont une étape obligatoire.
94/100 – 50 euros

Clos des Papes 2020, châteauneuf-du-pape
Le clos des Papes, qui s’appuie malgré son nom sur vint-trois autres parcelles situées dans pratiquement tous les terroirs, est l’une des grandes références de l’appellation. Les vins n’ont pas jamais succombé à la mode des cuvées spéciales et ce rouge brille par sa plénitude. S’il fallait n’en choisir qu’un, ce serait lui.
98/100 – 67 euros

Domaine Saint-Préfert, Vieilles vignes Clairette 2020, châteauneuf-du-pape
La clairette est un cépage d’avenir pour le sud de la vallée du Rhône et nous regrettons de ne pas trouver davantage de blancs qui en soient issus exclusivement. Ce vieilles-vignes a des allures de grand meursault énergique et profond, avec un supplément de rondeur propre au soleil du sud. À garder.
94/100 – 150 euros

Domaine Santa Duc, Les Saintes Vierges 2020, châteauneuf-du-pape
C’est sûrement le domaine qui nous a le plus impressionné lors de notre dégustation annuelle. C’est simple, chez Yves et Benjamin Gras, tout est bon, du gigondas à cette cuvée superbe en appellation châteauneuf, racée et singulière dans le goût fruité de sa matière noble et déliée. On reste ému.
94/100 – 60 euros

Domaine de la Solitude, Cornelia Constanza 2020, châteauneuf-du-pape
Florent Lançon, représentant de la nouvelle génération et viticulteur naturellement doué, continue de peaufiner le style de ce domaine historique. Plus de précision dans les vins, plus de netteté aromatique et de fraîcheur et voilà un 100 % grenache tout en rondeur et en suavité, style à part.
96/100 – 59 euros

Domaine du Vieux Télégraphe, Télégramme 2020, châteauneuf-du-pape
Il faut visiter ce splendide domaine de Bédarrides, propriété de la famille Brunier et cru majeur de l’appellation. Son vaste vignoble d’un seul tenant est situé sur le plateau de la Crau. Charnu et de belle longueur, ce télégramme est la cuvée idéale pour s’initier au travail de ce domaine qui préfère toujours la finesse à la puissance.
94/100 – 35 euros

Domaine Pierre Amadieu, Romane Machotte 2020, gigondas
Félicitons Pierre Amadieu pour son engagement sans faille dans la vie de l’appellation gigondas. Son domaine, l’un des plus anciens du village, est un repaire de jolis vins, tous d’une fraîcheur admirable. Ainsi de ce 2020 de fruit, vinifié et élevé avec adresse, délicieux et apte à la garde.
91/100 – 16 euros

Domaine des Bosquets, La Colline 2020, gigondas
Ancien sportif de haut niveau, Julien Bréchet est un homme d’action, toujours pris dans
le mouvement de la remise en question. Précision, profondeur, concentration, ce gigondas floral et fin, à la diversité aromatique éblouissante et aérienne est un prétendant à l’élite.
96/100 – 48 euros

Dauvergne-Ranvier, Grand vin 2019, gigondas
Personne n’incarne mieux que François Dauvergne et Jean-François Ranvier la page nouvelle qui s’écrit pour le négoce rhodanien, impliqué dans la production et dans le suivi des partenaires vignerons. Classique de l’appellation, précis et fin, ce gigondas nous plaît par sa fraîcheur et son harmonie.
90/100 – 16 euros

Domaine de Longue Toque, Les Plâtrières 2019, gigondas
Grand naturel d’expression, générosité savoureuse avec des notes de fraise des bois, mûre sauvage, épices fins. Maturité savoureuse, brillant et complet. Cette maison hausse d’année en année le niveau de la gamme et se signale par une constance impressionnante de qualité.
94/100 – 80 euros

Tardieu-Laurent, Vieilles Vignes 2019, gigondas
Disons-le simplement, ce micro-négoce est la référence dans sa catégorie. Michel Tardieu, désormais rejoint par Bastien, sillonne le vignoble pour trouver les meilleurs approvisionnements, issus de vieilles vignes bien situées dans le cœur historique des appellations. Le niveau continue de monter. Ce gigondas structuré en est la preuve formelle.
95/100 – 30 euros

Domaine Giraud, Les Sables d’Arène 2020, lirac
Peu de vignes sont aussi noblement cultivées que celles de François Giraud et sa sœur Marie. Vignerons hors pair, ils mettent leur énergie pour trouver une expression naturelle et précise des grands raisins rhodaniens. À Lirac comme à Châteauneuf-du-Pape, tout est bon et mérite qu’on y regarde de plus près. Grand fruit, grand style, bel équilibre.
91/100 – 17,50 euros

Domaine Maby, Nessun Dorma 2020, lirac
La famille Maby produit des vins d’une qualité uniforme, honnêtes, agréables et charnus. Dirigé par Richard, le domaine ne cesse d’avancer et les vins gagnent en précision chaque année. Ce lirac intensément fruité et digeste a aussi l’intérêt d’afficher un prix raisonnable et une qualité régulière. Une valeur sûre.
93/100 – 25 euros

Domaine de la Mordorée, La Reine des Bois 2019, lirac
Madeleine Delorme et Ambre, sa fille, perpétuent avec soin et détermination l’esprit d’excellence propre au domaine et à cette famille vigneronne. Si tous les vins sont pleins d’expression, nous aimons particulièrement les liracs dont ce reine-des-bois qui offre profondeur, délicatesse et équilibre d’une grande justesse. Coup de cœur personnel.
93/100 – 24 euros

Domaine La Cavale 2020, luberon
Grenache blanc et vermentino donnent ce joli nez de fruits blanc et de notes d’herbe méditerranéenne, séducteur par son allonge fraîche et franche. Assurément le meilleur vin blanc de cette propriété acquise dans les années 1970 par Paul Dubrule. L’ensemble de la gamme est recommandable.
89/100 – 80 euros

Domaine de MasLauris, Les Grés 2020, luberon
Situé entre la Durance et le massif du Luberon, ce magnifique domaine de dix hectares d’un seul tenant est conduit en agriculture biologique et conseillé par Michel Tardieu. Adresse de vins d’une grande fraîcheur, toujours fruités et aux tannins domptés de main de maître. Ce 2020 est une gourmandise.
92/100 – 32 euros

Château de Mille, Celestine 2019, luberon
Le plus vieux domaine du Luberon, dont les origines remontent à 1238, est construit à même la roche. Trente hectares de vignes, dont certaines atteignent les 400 mètres d’altitude, permettent de donner des vins toujours agréables et d’une belle buvabilité. Assemblage de grenache et de syrah, ce célestine enjoué et tonique est un pur vin de plaisir. À suivre de près.
91/100 – 20 euros

Château La Verrerie, Grand Deffand 2020, luberon
Acquise il y a plus d’une vingtaine d’années par la famille Descours, cette magnifique propriété du Luberon produit des vins étonnants de finesse et de pureté. Le lieu vaut le détour autant par sa majesté que par la viticulture de qualité qui y est mise en place. Une fois de plus, ce grand-deffand rouge prouve l’excellent potentiel de la syrah dans le Luberon et tout le talent de Valentine Tardieu-Vitali qui sait la sublimer.
94/100 – 36 euros

Château de Sannes, Grand blanc de Sannes 2020, luberon
Un jour, Pierre Gattaz, ex-patron des patrons de France, a décidé de changer de vie après une carrière bien remplie. Il a repris ce domaine du Luberon et s’est mis en tête de produire des grands vins. Ce blanc tient en équilibre sur l’énergie d’un fruit ramassé à juste maturité. Son registre floral va avec des entrées et le printemps qui pointe.
92/100 – 25 euros

Château de la Gardine, Même pas peur 2020, rasteau
Cette famille a du génie (que nous avons récompensé dans notre Nouveau Bettane+Desseauve) et un sens du vin incomparable. Vinifié sans soufre, ce rasteau unique en son genre est parmi ce qui se fait de mieux dans la catégorie. Souplesse de tannin, velouté, longueur et notes sublimes
de garrigues. Que c’est bon.
94/100 – 19,50 euros

Château d’Aqueria, tavel 2021
La reprise par la famille Guigal de cette institution bien connue des amateurs de rosés de Tavel sera demain une chance de redécouvrir, partout dans le monde, les spécificités uniques de l’appellation. Large fruit équilibré avec justesse par ce qu’il faut de tension. Énergie singulière, peu commune dans ce secteur pour la couleur.
92/100 – 12,50 euros

Rhonéa, La Ponche 2020, vacqueyras
Réunion de deux grandes coopératives du Vaucluse (Beaumes-de-Venise et Vacqueyras), Rhonéa démontre que la coopération viticole rhodanienne a un bel avenir devant elle. Grenache, syrah et carignan s’assemblent avec beaucoup de justesse dans ce vacqueyras précis et gourmand. Rapport qualité-prix imbattable.
90/100 – 17 euros

Chêne Bleu, Héloïse 2014, IGP vaucluse
Il y plus de vingt ans, Xavier et Nicole Rolet ont fait le pari fou d’acquérir ce prieuré à l’histoire passionnante dont le vignoble est sans doute l’un des plus spectaculaires du pays. Cette cuvée a les attributs du vin fin, de la subtilité et de la longueur, en plus d’être mise sur le marché avec ce qu’il faut d’évolution.
92/100 – 70 euros

Xavier Vignon, ventoux 2020
Œnologue de renom, Xavier Vignon a longtemps travaillé pour les autres avant de s’occuper de ses terroirs adorés des célèbres Dentelles de Montmirail. Toujours innovant dans la composition de ses cuvées, son sens de l’assemblage lui permet aussi de signer des vins classiques de belle facture comme ce joli ventoux épanoui et suave, aux belles notes de fruits noirs frais.
92/100 – 8 euros

 

« Dark rosé is the new red »

Le rosé est pluriel comme tous les vins, comme la mode, cette comète fugace. Pour faire simple, cette couleur anime deux clans, deux populations qui ne se fournissent pas dans les mêmes rues, les mêmes boutiques.

D’un côté, H&M, Zara, les baskets et les rosés ultra pâles que le grand public adore en croyant sottement que la pâleur du vin le garde de l’alcool. En même temps, comme dirait l’autre, on est content de voir les Français signer une réussite bas de gamme et mondiale. Ce n’est pas si fréquent. Nous, d’habitude, c’est plutôt Dior et Hermès. Cela posé, pondérons ce propos et considérons le succès des rosé pâles et chers voire très, un haut de gamme coûteux pour des vins savamment élaborés à la manière de ce que livre le groupe Moët-Hennessy avec ses propriétés provençales (Galoupet, Esclans, d’autres à venir). Il va de soi que le grand groupe n’a pas investi dans le segment des vins rosés pour faire de la figuration avec des bouteilles à cinq balles.

De l’autre, APC, agnès b., Weston et les rosés de couleur…

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Le mondovino de la semaine #202 tourne à fond

La flânerie : dans les jardins de Beychevelle • La balade : sur la route des vins • L’événement : le festival musical de Carles • Le nouveau millésime : John Riddoch Cabernet 2020 • L’affaire : Beaumont des Crayères  • Le bio : Fourcas-Hosten, bordeaux blanc 2021 • Chaque jour du nouveau, en voici six

Dans le vignoble


La flânerie : dans les jardins de Beychevelle

Avec l’une des architectures les plus élégantes du Médoc, cette propriété de Saint-Julien a longtemps été surnommée « le petit Versailles ». Cet été, elle ouvre les portes de ses jardins à trois artistes dont les œuvres rythmeront les balades des visiteurs. Rémi Denjean composera ses œuvres à partir des barriques du château, Mier Soleilhavoup donnera un second souffle aux séquoias bicentenaires en les taillant en trois trônes et Franck Espagnet cachera dans les arbres du parc dix oiseaux sculptés.

Plus d’informations sur https://beychevelle.com/

La balade : sur la route des vins

Cet été, c’est la fête sur la route des vins de Bordeaux en Graves et Sauternes. Guinguettes, apéros vignerons, concerts et théâtre rythmeront les festivités. Huit châteaux proposeront des expériences inédites et immersives avec des balades thématiques à pied ou à vélo électrique.

Plus d’informations sur http://www.bordeaux-graves-sauternes.com/

L’événement : le festival musical de Carles

Maciej Pikulski (pianiste) et Paul Gay (baryton-basse), présents lors des deux années précédentes, reviennent au château de Carles pour cette troisième édition de ce festival de musique qui se déroulera le 8 septembre 2023. Ils seront accompagnés de deux artistes de renommée mondiale : Jennifer Larmore (mezzo-soprano) et Julien Dran (ténor), pour interpréter des œuvres de Gounod, Verdi, Puccini, Gershwin, Offenbach, Liszt et Rachmaninoff. Bruno Schiepan, artiste-plasticien, exposera ses œuvres dans le chai.

Informations et réservations sur https://hautcarles.com/festival-musical-de-carles/

Dans le verre


Le nouveau millésime : John Riddoch Cabernet 2020

Ce domaine pionnier de 300 hectares est installé sur la terra rossa du Coonawarra au climat maritime. Le sol le plus célèbre d’Australie où se trouvent les plus beaux terroirs de cabernet-sauvignon d’Australie. Arômes intenses de framboise, de feuilles de laurier séchées, de réglisse et de violette, un tannin fin, une belle expression du fruit et une finale persistante. Il est désormais disponible sur la place de Bordeaux.

Wynns Coonawarra Estate, John Riddoch Cabernet 2020 (disponible sur la place de Bordeaux fin août)

L’affaire : Beaumont des Crayères

Cette petite coopérative créée en 1955, installée à Mardeuil dans la vallée de la Marne, peut compter sur ses 220 adhérents pour proposer des champagnes de qualité. Mis en lumière par Gauthier Quatrevaux, le chef de cave, et vinifié dans des installations modernes, le meunier représente 65 % de son approvisionnement. Une cuvée Grand Meunier aux notes de fruits jaunes, de bon équilibre et au prix sage.

Beaumont des Crayères, Grand Meunier extra-brut, champagne, 34 euros

Le bio : Fourcas-Hosten, bordeaux blanc 2021

C’est le second millésime certifié agriculture biologique de cette cuvée. Malgré un début de millésime marqué par une météo capricieuse, un été indien d’un mois, juste avant les vendanges, a permis d’atteindre la maturité souhaitée et d’obtenir un vin frais aux notes minérales ponctuées par des arômes d’agrumes et de fruits exotiques.

Château Fourcas-Hosten, bordeaux blanc 2021, 28 euros

Un rosé du nord, c’est plus frais ?

Pierre et Jérôme Coursodon, Rose et Mauve,
vin de France rosé 2021

Pourquoi lui
Convenons que la syrah traitée en rosé dans le nord du grand fleuve n’est pas ce qu’on boit le plus souvent. En soi, c’est une bonne raison d’essayer. Ajoutons la réputation de la famille Coursodon, mieux connue pour ses saint-joseph et tirons ce bouchon. Dans le verre, tous les plaisirs se bousculent en foule pour…

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Les enfants prodigues sont de retour

La rue principale de la station balnéaire, commerçante et animée même lorsque les touristes ont déserté la plage, accueille depuis septembre 2022 le bistrot de Marie Le Damany et Guillaume Ferronnière. L’adresse signe le retour au bercail des enfants prodigues, Pornichétins jusque-là sommeliers de tables prestigieuses. Le couple vit de la même passion, chacun alternant en salle et en cuisine. Quelques mois après l’ouverture, le livre de cave annonce 200 références avec des coups de cœur dans le Pays nantais, des références percutantes en Bourgogne – comme en atteste cette page consacrée au seul domaine du Comte Liger-Belair (vosne-romanée, nuits saint-georges 1er cru et échezeaux grand cru) – et une préférence accordée aux millésimes qu’il fait bon déjà boire. Le Bordelais n’est pas à la traîne, bien traité sur les deux rives. On n’oublie pas l’essentiel, des coefficients restés très sages. Le pinot noir Les Jardins 2020 du domaine Ostertag à 35 euros, le gevrey-chambertin village 2020 du domaine Arlaud à 95 euros ou le fleurie Avalanche de Printemps 2019 de Marc Delienne à 40 euros. Le dîner débute sous les meilleurs auspices, avec de petites assiettes irréprochables dans leur réalisation.
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Le + : Assaisonnement marqué, saveurs tranchées. De table en table, le repas devient dégustation, chacun s’essayant à trouver l’accord le mieux adapté aux verres ou bouteilles qu’on prend plaisir à commander.
L’autre + : Le souci du détail avec des verres adaptés à chaque appellation, le carafage si nécessaire et les conseils judicieux, de l’entrée jusqu’au dessert. Ouvert du mardi au samedi, de 18 heures à 1 heure.
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Glouglou, cave à manger.
63, avenue du Général de Gaulle,
44380 Pornichet
02 40 61 75 15

L’été de tous les possibles

Treize adresses, six régions. Notre spécialiste rentre de voyage avec des idées
plein la tête et des images dans son sac. Les vacances, c’est maintenant

PROVENCE & CORSE

Château La Coste, plongée dans l’art

Aux confins nordistes des coteaux d’Aix-en-Provence, une petite route serpente entre bois et vignes jusqu’à l’entrée du domaine, deux murs de béton en guise de portail toujours ouvert érigés par l’architecte nippon Tadao Ando. Le ton est donné. La créativité s’exprime ici en toute liberté, selon le vœu du propriétaire des lieux, Patrick McKillen, homme d’affaires irlandais féru d’art et d’architecture. Entre vignoble (trente hectares menés en bio) et pinèdes, plus de quarante sculptures et installations dialoguent avec la nature. Ici, une araignée géante de Louise Bourgeois lévite au milieu d’un bassin ; là, un mobile de Calder se reflète dans un miroir d’eau ; plus loin, on se laisse emporter par la magie du labyrinthe de briques de Per Kirkeby, de la House of Air de Lee Ufan et de la mystérieuse barrique de Tracey Emin. La dernière acquisition, une sculpture monumentale de femme enceinte allongée sur le dos, Mater Earth de Prune Nourry, émerge du paysage. Une invitation à prendre conscience, a fortiori dans un domaine viticole, combien Earth matters, la Terre compte. D’autres œuvres encore prennent place de manière permanente ou temporaire dans la galerie, anciens chais réaménagés par Jean-Michel Wilmotte, le centre d’art et le pavillon de la Photographie imaginé par Renzo Piano. Parmi les temps forts de l’été, l’exposition Voyages avec Warhol réunira jusqu’au 15 août plus de quarante tirages assemblés par James Hedges, l’un des plus grands collectionneurs de photos du roi du Pop art.
Le + : Ateliers œnologiques. Villa La Coste & Spa et ses vingt-huit suites. Six restaurants au domaine dont celui de Francis Mallmann, maître argentin de la cuisson au feu, et celui de l’étoilée
Hélène Darroze.
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Château La Coste
2750, route de La Cride, 13610 Le Puy-Sainte-Réparade
04 42 50 50 00

Saint-Maur, la Riviera classée

Difficile de croire que le vibrionnant port tropézien ne se trouve qu’à vingt minutes de là ! À flanc de colline, tout autour d’une bâtisse du XIXe siècle aux allures hispano-mauresques, s’étendent 100 hectares de vignes, dont celles du fameux clos de Capelune, les plus hautes de l’appellation, flirtant avec le bleu du ciel à 449 mètres d’altitude. À l’abri du brouhaha de la côte, on s’y pose tout l’été à La Terrasse, bar à vin posé au milieu des parcelles bénéficiant d’une vue imprenable sur Grimaud. On peut aussi y faire quelques exercices (initiation à la dégustation, accords vins et chocolats) pour muscler ses papilles. Le soir, les heures s’étirent, exquises, lors des mardis chill – vins, cocktails, mets et mix electro lounge – et des jeudi fresh rythmés par des concerts. Le luxe dans sa plus belle simplicité, comme on dit ici.
Le + : Exposition estivale et deux dimanches lounge, les 23 juillet et 6 août, soit des journées de dégustation mets et vins autour d’un bar à vinyles (11 h – 18 h).
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Château Saint-Maur
535, route D48, 83310 Cogolin
04 94 95 48 48

La Font des Pères, pente douce vers l’été

Sur ce terroir bandolien haut perché, un caveau doublé d’une ferme auberge et d’un bistrot avec large vue sur le massif de la Sainte-Baume et le mont Caume. Les restanques accueillent non seulement les vignes (la plupart sur deux rangs seulement), mais aussi des arbres fruitiers, des oliviers, des herbes, un potager et un poulailler, sources d’inspiration du chef, Raphaël Linossier. Il y a là plusieurs villas et chambres d’hôtes. Il ne reste plus qu’à s’abandonner à la quiétude environnante.
Le + : Visites et initiations à la dégustation, sac à dos pique-nique. À Sanary, le Comptoir de la Font des Pères propose toutes les saveurs du domaine en bord de mer.
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Domaine de la Font des Pères
Chemin de la Font des Pères,
83330 Le Beausset
04 94 15 21 21

Clos Canereccia, une île sous le vin

« Faire un vin, c’est bien, le partager, c’est mieux », telle est la devise de Christian Estève dont les vignes sont plantées à quelques encablures de la cité antique classée d’Aléria. Prêt à voyager dans le temps ? Le caveau, aménagé dans une ancienne cuve en béton, nous embarque dans l’histoire des vins corses, depuis les étrusques et les Romains jusqu’à l’atterrissage final autour de trois cuvées bien actuelles, élevées en amphores d’argile, dont l’une est issue du carcaghjolu neru, cépage autochtone remis au goût du jour.
Le + : Jusqu’en septembre, Spuntinu vignaghjolu, apéritif vigneron dans la cave, au pied des vignes et Vinu è savori, visite suivie d’accords vins et mets, charcuteries et fromages locaux.
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Clos Canereccia
Chemin de Rotani, 20270 Aléria
04 95 34 17 85

VALLÉE DE LA LOIRE

Maison Edonis et Clos Cristal, troglodytes et passe-muraille

Quoi de neuf sous le soleil de la Loire ? L’hédonisme selon Edonis, la nouvelle marque institutionnelle et commerciale lancée en 2022 par la cave Robert et Marcel, référence des vins de Saumur et Bourgueil depuis 1957. L’objectif ? « Faire vivre une expérience personnalisée qui va au-delà de la dégustation de vin, avec des rencontres, des expériences sensorielles et immersives », explique Nicolas Emereau, directeur général de la cave. « Le vin n’est plus uniquement le cœur de notre métier, il fait partie d’un ensemble. À l’horizon 2030, notre vision nous porte à devenir l’acteur qui fait vivre la richesse sensorielle du Val de Loire. » Le nouveau parcours découverte d’Edonis commence dans une maison troglodyte située dans l’une des plus anciennes caves de la Perrière. Du vestibule à la bibliothèque, du patio à la cuisine, les expériences se succèdent. Des capsules créées à partir de cuvées icônes sollicitent l’imaginaire des visiteurs à partir de créations sonores qui accompagnent la dégustation de douze vins typiques du vignoble ligérien. Dans le réfectoire, où les oratoriens prenaient autrefois leur repas en silence, vignerons et œnologues animent divers ateliers privatifs. Un autre espace est réservé à la méthode traditionnelle des vouvrays, saumurs et crémants de Loire De Chanceny. La grande échantillothèque met en scène l’art subtil de l’assemblage.
Là a lieu le clou de notre initiation, on apprend le geste historique du dégorgement à la volée et l’art délicat du dosage. Dans la galerie Loire Cosmos, réalisée en partenariat avec l’expert du pétillant, Gérard Liger-Belair, enseignant-chercheur à l’université de Reims, nous suivons l’odyssée d’une bulle à travers une séquence visuelle et sonore et une « dégustation méditative » de bulles De Chanceny.
La visite se poursuit aux confins des terres du saumur-champigny, sur les traces d’Antoine Cristal, le créateur en 1890 du clos Cristal, à Champigny, dont l’exploitation a été reprise par la cave Robert et Marcel qui a contracté en 2018 un bail emphytéotique de vingt-cinq ans avec l’hôpital de Saumur. Classé aux monuments historiques, « il fait partie d’une lignée rare de grands vignobles anthropiques du monde », rappelle Nicolas Emereau. Il vit naître le premier grand vin rouge de Saumur-Champigny dont raffolaient entre autre Georges Clémenceau et Claude Monet. Derrière ses murs d’enceinte se cachent dix hectares de vignes conduites en agriculture biologique, onze murs parallèles implantés d’est en ouest et un mode de culture ingénieux. Le pied de vigne est planté côté nord et, à mi-hauteur du mur, passe de l’autre côté au travers d’un trou, permettant aux sarments, feuillages et grappes de s’épanouir au sud. « Les pieds au frais, le ventre au soleil », ces vignes passe-muraille peuvent ainsi gagner entre quinze jours
à trois semaines de maturité par rapport aux rangs intermédiaires.
Cette méthode permettra au vin rouge, et notamment au champigny, de porter la renommée de Saumur au-delà des frontières. Cet été, ce clos à l’accès longtemps resté confidentiel ouvre ses portes au grand public qui peut s’y balader librement et ainsi en apprendre davantage sur ce lieu mythique. Une découverte à prolonger les vendredis 23 juin, 7 et 21 juillet lors des « déjeuners d’Antoine » où cinq grands saumur-champigny, dont Clos Cristal, seront commentés par des vignerons (réservation obligatoire). Le clos verra également ses « murs étoilés » à la nuit tombée lors de quatre soirées (les mardis 7 et 25 juillet et 8 et 22 août) où les notes de piano se mêleront à la joyeuse effervescence des crémants de Loire De Chanceny. Des moments propices pour goûter cette confidence d’Edouard VII d’Angleterre à Antoine Cristal : « Si les alchimistes du Grand œuvre avaient connu vos vins, ils n’eussent pas cherché plus loin l’or potable ».
Le + : Près de la maison Edonis, visite du château de Brézé au magnifique réseau troglodytique. Balade à Souzay-Champigny où de véritables rues souterraines relient des gouffres d’effondrement et de jolis manoirs accrochés à la falaise.
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Maison Edonis
Route de la Perrière, Saint-Cyr-en-Bourg, 49260 Bellevigne-les-Châteaux
02 41 53 06 18
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Clos Cristal
Rue du Clos Cristal, 49400 Souzay-Champigny
02 41 53 06 21

Bouvet Ladubay, effervescence culturelle

Sur les rives du Thouet, la maison fondée en 1851 par Etienne Bouvet et dirigée depuis 1932 par la famille Monmousseau est non seulement le premier producteur et exportateur de fines bulles, principalement des saumurs bruts et crémants de Loire, mais aussi un haut-lieu d’art et de culture. Ses huit kilomètres de caves creusées dans le tuffeau à l’emplacement de la « belle d’Anjou », qui fut l’une des plus puissantes abbayes bénédictines, attirent chaque année plusieurs milliers de visiteurs du monde entier. À pied, mais aussi à vélo, on se lance à la découverte de toutes les étapes d’élaboration de la méthode traditionnelle, depuis la première fermentation jusqu’à l’habillage des bouteilles, mais aussi de l’étonnante Cathédrale engloutie, un fabuleux ensemble de trente-cinq sculptures créées à même la roche par Philippe Cormand. Après une pause autour de plusieurs cuvées de fines bulles, l’immersion se poursuit dans l’histoire de la maison (visite « caves & patrimoine ») via ses archives, la collection de 5 000 étiquettes d’origine, le bureau demeuré intact d’Etienne Bouvet et encore le petit théâtre qu’il fit construire pour ses employés au XIXe siècle. Retour au présent avec, en face des caves, un centre d’art contemporain qui a pour vocation de « réanimer le plaisir et l’esprit de La Renaissance ». Les trente ans du lieu se célèbrent jusqu’au 1er octobre avec Rappels en parallèle, un parcours signé Cécile Bart, tout « en couleurs et en mouvement », comme des bulles qui voltigent dans les flûtes.
Le + : Nous sommes ici sur la terre du cheval et du Cadre noir, ce dont témoigne l’exposition permanente de plus de vingt voitures hippomobiles, en association avec Saumur Attelage et l’institut français du cheval et de l’équitation (IFCE).
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Bouvet Ladubay
Saint-Hilaire-Saint-Florent, 49400 Saumur
02 41 83 83 83

BORDELAIS

Dauzac, les visages d’un grand

Un parc peuplé de moutons, des forêts bordant un vaste vignoble d’un seul tenant (49 hectares), le cadre est parfait pour une parenthèse médocaine. Le temps de percer tous « les secrets d’un millésime » sur les pas du maître de chai, de visiter la propriété « à guidon au cœur du terroir » en trottinette électrique tout terrain ou encore de se lancer dans un jeu de piste autour du comte de Dauzac, pair de France et maire de Bordeaux, devenu propriétaire des lieux en 1783. Posté au balcon de la chartreuse (qui vient de se refaire une beauté), il aimait, dit-on, observer à la longue-vue la Gironde, d’où partaient des bateaux chargés de barriques vers le nord de l’Europe. Autre résurgence du passé, une parcelle de vignes franc de pied plantée en 2017 fait renaître le goût du cabernet de l’époque du classement de 1855. Comme le souligne Laurent Fortin, qui dirige Dauzac, « c’est l’occasion de nous rapprocher au plus près de la typicité de l’expression de nos terroirs, mais également une expérience formidable pour regarder vers le futur et appréhender au mieux les bouleversements liés au réchauffement climatique ».
Le + : Cours de cuisine et ateliers gourmands (notamment autour du bœuf japonais Wagyu), pique-nique au château, récolte de miel avec l’apiculteur.
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Château Dauzac
1, avenue Georges Johnston, 33460 Labarde
0557 88 98 51

Lafaurie-Peyraguey, d’or et de cristal

Sur la haute terrasse de graves de Sauternes, le vin, le cristal, la gastronomie et l’hospitalité se répondent. « Parce qu’il existe des correspondances certaines entre les mondes de la création », précise Silvio Denz, propriétaire des lieux depuis 2014 qui est aussi le PDG de la maison Lalique. Son souhait, faire vivre à ses hôtes « une expérience inédite, partager un patrimoine unique et créer l’émotion, celle que génère un premier cru classé ». Pour ce faire, tout a été réuni. D’abord, un hôtel cinq étoiles (Relais & Châteaux) décoré par lady Tina Green et Pietro Mingarelli (créateurs des meubles, accessoires et textiles Lalique Maison) où la vigne donne le ton. Les grappes de raisin sont brodées sur les draps de bain et gravées sur les poignées des robinets. Ensuite, un restaurant deux étoiles avec une verrière grande ouverte sur le vignoble réalisée par l’architecte Mario Botta. Jérôme Schilling, « cuisinier des vignes », y transmet son expérience organoleptique dans ses menus Le Terroir du Sauternais ou Grain Noble. Il travaille en étroite complicité avec Romain Iltis qui signe une ambitieuse carte des vins aux 2 600 références, essentiellement bordelaises. À toute heure, on peut s’installer autour d’un rafraîchissant SweetZ par Lafaurie-Peyraguey, sauternes servi avec quelques cubes de glace et un zeste d’orange, près de la cheminée ou dans la cour carrée. Il y a là, pour reprendre les mots d’Henri Clouzot, historien d’art écrivant sur René Lalique, « de quoi faire passer sur le monde, un frisson de beauté nouvelle ».
Le + : Terrasse estivale éphémère ouverte jusqu’au 30 septembre où déjeuner de fruits de mer, coquillages, poissons et légumes de saison cuisinés au brasero.
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Château Lafaurie Peyraguey
Lieu-dit, Peyraguey, 33210 Bommes
05 56 76 60 54

Clos Dubreuil et le secret des murs

Par Béatrice Brasseur
En vingt ans, d’un clos, il a fait un hameau. Au secret des murs, Benoît Trocard préfère l’ouverture, en actes comme en esprit. Du mono-terroir originel, il est passé à une mosaïque de parcelles aux personnalités uniques et différenciées. À l’uniformité, il préfère la cohérence dans la diversité. D’un joli vin anonyme, il a fait un cru atypique, classé en 2022. À la conformité sans questionnement, il préfère l’ambition créatrice. Benoit Trocard représente la quinzième génération d’une famille de vignerons établie à Saint-Émilion depuis quatre siècles. Tout en respectant et faisant prospérer l’héritage familial (près d’une centaine d’hectares et une quinzaine de propriétés sur la rive droite), il a écrit une histoire originale, la sienne. Elle commence en 2002 sur un bout de terre pas plus grand qu’une feuille blanche, 1,5 hectare à Saint-Christophe-des-Bardes.
À l’époque, il vit et travaille à 17 000 km de là, vinifiant merlots et chardonnays dans la Yara Valley, près de Melbourne en Australie. Aucune envie ne l’habite de revenir au bercail. Son père le presse pourtant de venir voir un bout de terrain sur un quignon de propriété. Le vin vaut le détour, paraît-il. Les mois passent et, enfin, voici le père et le fils réunis devant presque rien. Une maison sans intérêt, des installations plus que rudimentaires. Du haut de la butte, quand même, le panorama sur le Saint-émilionnais et les appellations environnantes est splendide. Reste à goûter : « Le 2001 en barriques et le 2002 juste vendangé, ce fut bouleversant », se souvient Benoît Trocard. « Manifestement, il se passait quelque chose dans ce terroir. » L’impression est si forte qu’il abandonne ses projets du bout du monde et rentre « à la maison ». Pour s’atteler à la création d’une propriété capable de produire le vin qu’il aime avec « une dominante de merlot, le cépage roi, puissant et dense, élégant, rond, riche, alerte, frais, un saint-émilion moderne ». Un Texan fortuné goutte les premiers millésimes de Benoît et lui propose de racheter Clos Dubreuil.

Pas question, c’est son bébé. Ils s’associent. La propriété s’agrandit progressivement de nouvelles parcelles et s’étend aujourd’hui sur 8,5 hectares de terrains argilo-calcaires bien exposés, naturellement drainés, plantés à 70 % de merlot, 25 % de cabernet franc et 5 % de cabernet-sauvignon. Incongru à Bordeaux, le chardonnay occupe 1,25 hectare et donne un vin blanc frais, ciselé, pur. à la vigne, on n’utilise ni insecticides ni anti botrytis, mais des produits de biocontrôle et des amendements bio, on réintroduit des haies et des arbustes, on enherbe et c’est avec un cheval que se fait l’entretien sous le rang.
Un nouveau cuvier gravitaire permet la vinification parcellaire, le pigeage est manuel et les remontages effectués au seau. Le nouveau chai souterrain est placé sous la protection de Saint-Christophe, patron de la commune et des voyageurs. Ces derniers sont désormais les bienvenus à la propriété pour découvrir le grand vin, cru classé de Saint-Émilion depuis 2022, une fierté pour Benoît, mais aussi le deuxième vin, baptisé Anna, le bordeaux clairet nommé Clara et enfin le blanc issu de chardonnay. Au milieu des vignes, Clos Dubreuil est devenu un hameau consacré à l’œnotourisme haut de gamme.
Sur la place centrale, plantée de chênes verts, se trouve un bar à vins-épicerie-table d’hôtes avec frigos à l’ancienne, vaisselle chinée et zinc d’époque (ex-Café Bellini à Bordeaux). On y déguste les cuvées de Benoît, celles de la famille Trocard et celles des amis vignerons. Dans les assiettes, une sélection des meilleures maisons de bouches et producteurs du Pays basque, des Landes, des Charentes et de Gironde. Le plus délectable est de séjourner dans l’une des six suites de la superbe maison de maître en pierre de taille – rien de clinquant dans la déco, mais beaucoup d’exigence sur la qualité – et de s’y régaler des mets de chefs privés et de vins magnifiques tout en profitant d’un programme de visites entièrement personnalisé. Ex-cavalier de haut niveau, le vigneron reste passionné de sport. Pour lui, vin et santé ne sont pas incompatibles mais « témoignent d’une même quête de plaisir ». D’où ce concept original d’un coach pour accompagner les plus sportifs (piscine, vélo, spa, massages). Amélie Mauresmo, championne de tennis et œnophile, adore l’idée. « J’ai mis vingt ans à rassembler toutes les pièces du puzzle », dit Benoît Trocard. « Les amateurs viendront ici non seulement déguster, mais aussi vivre Clos Dubreuil.»
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Clos du Breuil
Château du Breuil
33250 Cissac-Médoc
05 56 59 58 13

Depuis la rédaction de cet article, l’associé américain de Benoît Trocard est devenu actionnaire majoritaire de la propriété.

VALLÉE DU RHÔNE

Brotte, le musée sous les galets

Jeanne Brotte fut une pionnière de l’œnotourisme en créant en 1972 un musée du vin en plein cœur de Châteauneuf. Aujourd’hui, Laurent, qui dirige cette maison fondée en 1931 avec sa femme Christine et ses fils Thibault et Benoît, perpétue l’œuvre de sa grand-mère, en l’actualisant. Sur 500 m2, on suit les traces du vigneron au long d’un parcours interactif jalonné de pièces anciennes, certaines impressionnantes comme ce foudre de 4 000 hectolitres en châtaignier datant du XIVe siècle. On y apprend beaucoup sur le savoir-faire châteauneuvois, la maîtrise d’un climat complexe (chaud et sec) et de sols variés (galets roulés, calcaires éclatés et sables) et les pratiques que nécessite cette appellation exigeante (vendanges manuelles, faibles rendements) ; sur le grenache aussi, et le soin qu’il faut pour le révéler sans le masquer (bâtonnage des lies pour plus de rondeur, élevage majoritairement en foudres de chênes centenaires de 3 600 à 5 800 litres) ; sur les vins blancs du Rhône enfin, encore trop méconnus et pourtant à fort potentiel en fruit et fraîcheur. Cette passionnante exploration sensibilise à la dégustation commentée des cuvées maison de châteauneuf-du-pape (Domaine Barville), cairanne (Domaine Grosset) et côtes-du-rhône villages Laudun (Château de Bord) que l’on retrouve aussi aux ateliers « vins et gourmandises ».
Le + : Poursuivre l’initiation au sommet du village où se dressent les vestiges du château bâti au XIVe siècle comme résidence d’été des papes d’Avignon. Vigne pédagogique à proximité, avec vue sur la vallée.
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Musée du vin Brotte
Avenue Saint-Pierre de Luxembourg,
84230 Châteauneuf-du-Pape
04 90 83 59 44

Cave de Tain, le nord en fête

Il y a 90 ans cette année, la cave de Tain voyait le jour au pied de la colline de l’Hermitage, royaume de la syrah, de la roussanne et de la marsanne. Cet anniversaire illuminera l’été entre les flots du Rhône et les terroirs des appellations hermitage, crozes-hermitage, saint-joseph, cornas et saint-péray. Apéritif sur l’eau, trottinette électrique ou gyropode sur les coteaux mythiques, rando-vignes. Il y aura aussi des dégustations du cep au verre pour se familiariser avec chaque cépage, leur vinification et découvrir les nouveautés de la saison, un vin orange du millésime 2021 (IGP collines-rhodaniennes) et deux vins de France, un 100 % syrah et un assemblage de marsanne et viognier. Le meilleur spot pour les savourer ? Le rooftop de la nouvelle villa Caroube, face à la cave, les yeux dans les vignes.
Le + : Les 16, 17 et 18 juin, programme sur mesure, apéritif dinatoire réalisé par la cheffe japonaise Rika Bau, dîner accord mets et vins dans les vignes de l’Hermitage avec le chef Damien Barjon, chasse aux trésors sur les pas de Louis Gambert de Loche, fondateur de la cave, etc.
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Cave de Tain
22, route de Larnage, Tain-l’Hermitage
04 75 08 91 86
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Maison Cave de Tain
9, avenue du Président Roosevelt, Tain-l’Hermitage 
04 75 08 91 91
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Terres de Syrah (pôle oenotourisme)
29 Avenue du Président Roosevelt, Tain-l’Hermitage 
04 75 08 91 91

CHAMPAGNE

Pommery, art forever

Trois expositions, trois lieux, il n’en fallait pas moins pour célébrer vingt ans d’art contemporain et d’« Expérience Pommery ». Tandis que Forever traduit la notion d’éternité dans les caves, Forever Brut, dans le cellier Pompadour, se penche sur la création par Louise Pommery du premier champagne brut de l’histoire, en 1874. Un voyage entre passé et présent, documents d’archives, photos et autres éléments visuels inédits scénographié par Lef Kazouka. Le troisième rendez-vous, Extra Ordinaire, est donné à la villa Demoiselle. Des toiles du musée des Beaux-Arts de Reims représentant la « nouvelle » femme de la Belle époque, signées Maxime Maufra, Pierre Bonnard, etc., dialoguent avec des peintures et céramiques de créatrices du XXIe siècle.
Pour parachever ce parcours, on reste dans la note avec une cuvée Demoiselle ou Diamant.
Le + : La villa Demoiselle et sa collection d’Art nouveau, les clos Pompadour, la terrasse du restaurant Le Réfectoire.
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Vranken-Pommery
5, place du Général Gouraud,
51100 Reims
03 26 61 62 56

Mumm, résidence de chefs

Depuis quelques semaines, une grande effervescence règne à la maison Cordon Rouge, demeure historique de G.H. Mumm au cœur de Reims. Ouvrant pour la première fois ses portes au public, elle vient d’inaugurer La Table des Chefs, un concept gourmand novateur inspiré des résidences d’artistes. Chacun à leur tour, pendant trois mois, de jeunes chefs, connus ou émergents, y prennent les rênes de la cuisine. Ils ont alors carte blanche pour interpréter à leur manière le terroir champenois. C’est la promesse d’accords sans cesse renouvelés et pleins de surprises entre les assiettes et les cuvées G.H. Mumm, dont l’emblématique Cordon Rouge et les 100 % grand cru RSRV. Le cadre, en osmose avec l’idée de l’exploration gourmande, déroule ses espaces comme les étapes d’un voyage. Le salon « côté bar » est le cœur de l’expérience, là où le chef en résidence officie. On y propose une carte de cocktails, de vins et de champagnes G.H. Mumm. Tout autour, on s’attable dans l’ambiance de son choix. Le salon céladon respire l’atmosphère des grandes explorations du XIXe siècle, le salon du collectionneur concentre les cultures du monde dans un savant mélange d’objets précieux et la terrasse s’ouvre sur un jardin verdoyant. Premier à se mettre au piano, Mallory Gabsi, 26 ans, figure montante de la nouvelle gastronomie,
candidat remarqué de Top Chef 2020, étoilé et sacré « jeune chef de l’année »
par le guide Michelin en 2023. Le nom de celui qui lui succèdera à partir du 12 août est gardé secret.
Le + : Visite guidée des caves suivie d’expériences captivantes. Par exemple, la dégustation multisensorielle des cuvées Mumm Millésimé 2013 et Grand Cordon Rosé conçue avec un neuroscientifique ou l’accord de deux cuvées RSRV avec quatre fromages affinés par un artisan fromager.
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La Table des Chefs by Mumm
34, rue du Champ de Mars, 51100 Reims
mumm.com