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Corton – les appellations Premier Cru et Village

    Ladoix-Serrigny

La délimitation actuelle révisée des premiers crus de Ladoix (environ 14,5 ha) a sans doute été très généreuse pour une commune encore peu connue et mollement défendue par le négoce local, mais elle obéit à une certaine logique par rapport aux deux communes voisines qui partagent avec elles le cru Corton et par rapport aux caractères apparents des sols et des expositions.
La mise en valeur par une nouvelle génération de ces premiers crus devrait pourtant créer d’heureuses surprises, d’autant que l’ambiance locale entre producteurs est très amicale, très motivée dans l’émulation comme on peut s’en apercevoir au début de chaque mois de juillet lors des fameuses balades gourmandes dans les vignes du village où se presse un public nombreux et très curieux.

Une partie des premiers crus du village se situe en limite du grand cru Corton dont elle prolonge les expositions et le sol mais avec des marnes plus lourdes. Joyeuses et Bois Roussot donnent des vins solides et équilibrés, mais sans forte personnalité.

La deuxième partie de ces premiers crus se situe en bout de limite du village, côté Corgoloin, et les vins semblent, en se rapprochant de la Côte de Nuits, gagner en précision de définition et en allonge. La Micaude, la Corvée, les Joyeuses et Clou d’Orge sont souvent les meilleurs rapports qualité/prix du secteur.

Enfin, une troisième partie, sans doute la meilleure, comprenant les climats de la Coutière, des Maréchaudes, de la Toppe au Vert et des Petites Lolières, a droit à l’appellation Aloxe-Corton.

L’appellation Village (près de 120 ha) couvre le piémont du grand cru et toutes les terres un peu plus fortes et plus mal drainées naturellement qui ont été au contact avec les alluvions déposées par la Saône.

Les vins égalent pourtant en caractère les premiers crus et, même pour certains blancs, les dépassent. Ainsi le petit climat des Gréchons (on a heureusement supprimé « Foutrières », la seconde moitié de son double nom sur le cadastre), tout en haut du coteau, donne-t-il un blanc savoureux et complexe qui ressemble vraiment à un petit corton-charlemagne.

Un autre bon secteur, du côté du hameau de Buisson, est celui des Chaillots (du nom des silex qu’on trouve dans le sol), des Clous et du Clos des Chagnots. Le plus souvent, les producteurs assemblent différentes parcelles en une cuvée “ronde” pour donner un vin plus homogène et plus caractéristique.

    Aloxe-Corton

Aloxe, ce célèbre village aux demeures magnifiques et à la longue histoire, a – parallèlement à celui du grand cru dont il s’est ajouté le nom – beaucoup perdu de sa célébrité d’il y a cinquante ans. La faute en revient sans doute à la disparition progressive des viticulteurs locaux qui semble heureusement s’être ralentie depuis dix ans, avec même l’amorce d’une tendance inverse.

Les premiers crus (un peu moins de 40 ha dont 8 sur la com- mune de Ladoix) sont pourtant très bien constitués et capables de se surpasser au cours d’un long vieillissement, mais leur prix atteint rarement celui d’un volnay ou d’un pommard.

Ce sont donc de bonnes affaires lorsqu’un vigneron adroit sait leur donner le maximum de caractère. L’essentiel se trouve en piémont du Corton, sur des sols caillouteux et souvent riches en oxyde de fer. La Maréchaude (partie), les Paulands (partie), les Valozières bordent le climat des Bressandes et en partagent, en l’affaiblissant quand même un peu, la finesse et la souplesse.

Les Fournières et les Chaillots, immédiatement sous les Grèves et les Perrières, ont une exposition plus sud que sud-est et donnent des vins harmonieux et corsés mais un peu moins fins que Valozières.

Au cœur du village, le Clos du Chapitre (lieu-dit cadastré les Meix) semble un compromis idéal entre la finesse et la souplesse de tous les premiers crus précédents et le côté plus sauvage des climats bordant Pernand-Vergelesses, les Vercots et les Guérets, qui ont quelque chose dans leur sève qui rappelle les Vergelesses de Pernand, situé juste de l’autre côté de la route.

Ces deux derniers climats vieillissent superbement lorsqu’ils proviennent de vieilles vignes. L’appellation Village souffre souvent de sols trop riches, pas assez bien drainés, où le raisin risque, en fin de cycle, de catastrophiques départs de pourriture. Il faut donc choisir le vin qui provient des zones les plus caillouteuses et les moins riches en alluvion.

Les meilleures vignes se trouvent dans la partie qui tourne vers Pernand, avec les climats du haut des Coutières, des Suchots, des Petits Vercots et des Combes.

En dessous des premiers crus centraux, il faut préférer le vin des années chaudes et sèches sur les lieux-dits les Morais, les Caillettes, la Boulotte ou les Bruyères.

    Pernand-Vergelesses

Le village est l’un des plus pittoresques de toute la Bourgogne grâce à la beauté de son site entre deux combes et à celle de ses magnifiques vieilles maisons traditionnelles. Malgré la célébrité de nombreux vignerons, producteurs des plus grands corton- charlemagne et corton rouge, les vins de Pernand (même les meilleurs) sont peu connus et ont du mal à se vendre.

C’est assez injuste pour les bons climats qui ont montré une finesse et une distinction sans doute supérieures à celle des deux communes précédentes, particulièrement en blanc. Mais cela peut se comprendre pour les nombreuses cuvées médiocres, issues de raisins pas mûrs et qui font du tort à toutes les autres.

Les premiers crus dépassent aujourd’hui 60 hectares avec les nouvelles plantations des Frétilles et certains d’entre eux donnent des vins de premier ordre. En rouge, la palme incontestable et incontestée depuis de nombreuses générations revient à l’Île des Vergelesses (sur le cadastre Île des Hautes Vergelesses) qui continue les Vergelesses de Savigny.
L’exposition parfaite et le grain du sol permettent la production d’un rouge élégant, complexe, pas assez connu et d’un blanc dans sa partie supérieure d’une très fine et prometteuse minéralité.

De l’autre côté de la route qui conduit à Pernand, les Basses Vergelesses, au sol un peu plus lourd, donnent un vin plus corsé et plus rustique, mais au bouquet assez complexe et qui, dans la partie la plus voisine de la route et donc de l’île, gagne énormément en élégance.

Jouxtant les Vergelesses, les Fichots donnent eux aussi un vin coloré et charnu, plus subtil et élégant que les aloxe-corton-villages voisins. Au-dessus des Fichots, En Caradeux deviendra forcément de plus en plus connu, d’abord parce qu’il produit des blancs très racés et très frais qui devraient plaire à tous ceux qui sont gênés par les cuvées trop riches et trop boisées de Meursault, et parce que la maison Louis Jadot y a fait un superbe travail de remise en valeur d’un petit clos qu’elle possède dans ce climat et qu’elle nomme la Croix de Pierre.

Le Clos Berthet produit lui aussi un blanc de haute qualité, très frais, très subtil dans l’esprit de certains grands chablis, et Sous-Frétille lui ressemble comme un frère, surtout quand il est vinifié par le très doué Rapet.
Les climats d’appellation village en rouge sont nettement moins intéressants car le pinot noir y mûrit difficilement à moins d’en limiter le rendement à 30 hl/ha. Les Boutières peuvent néanmoins avoir du caractère avec la saine rusticité du bas des Vergelesses.

Les blancs l’emportent sur les rouges dans ce type de microclimat, et toutes les nouvelles plantations du Bois Noël (où, depuis la statue de la Vierge, au sommet de la colline, le panorama est splendide) peuvent donner un vin blanc de qualité qui bénéficie du savoureux second nom de ce climat, les Belles Filles.

Il faudra simplement le choisir les années de soleil, qui se multiplient d’ailleurs depuis 1985. La plupart des bons négociants locaux proposent d’excellentes cuvées d’assemblage qu’ils vinifient eux-mêmes et qui sont souvent préférables à leurs vins de Saint-Romain ou du haut de Saint- Aubin.

Pernand-Vergelesses

Ce climat est le seul classé en grand cru du village et, à juste titre, pour ses blancs. La pente souvent très accentuée, le sol marneux et l’exposition plus froide, tournant progressivement jusqu’à l’ouest, semblent en effet idéalement adaptés au chardonnay pour peu qu’on retarde un peu les vendanges. La viticulture y est très pénible en raison de l’érosion permanente des sols après les orages et de la nécessité de construire et d’entretenir de nombreux murs de soutènement. Par ailleurs, il est dangereux d’utiliser les tracteurs et de nombreux travaux se font à la main et, hélas, aussi en utilisant des désherbants chimiques même si les produits actuels sont moins violents que naguère. Le vin s’y montre plus longiligne, plus svelte, plus intensément minéral que “le” charlemagne d’Aloxe, un peu plus acide en année froide, mais avec une finesse considérable et inégalée. Il lui faut pas mal de temps pour s’ouvrir, mais alors quel régal.

Le Tokaj de Samuel Tinon

Les 24, 25 et 26 avril prochains, la Confrérie dédiée au liquoreux hongrois organise la seconde édition de son Printemps de Tokaj (le programme complet des trois jours est ). Avec cet événement revient aussi ce qui, pour l’amateur, en constitue le cœur : une vente aux enchères de grands vins de Tokaj de millésimes récents, qui se tiendra à nouveau au château de Sárospatak. L’année dernière, treize lots ont été acquis pour la somme de 67 500 €. Si le fût traditionnel du Tokaj (fût de Gönc) contient136 litres, soit 182 bouteilles, les jus d’une extrême concentration appelé « eszencia » sont présentés dans une quantité de 10 litres. Un groupe d’experts veille sur la vingtaine de lots sélectionnés cette année, et continuera d’assurer cette mission jusqu’à la mise en bouteilles. En devenant propriétaires de ces lots uniques de Tokaj, les acquéreurs participent aussi à la restauration et à l’embellissement de son paysage viticole, classé au Patrimoine mondial de l’humanité en 2002.

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Déjà présente l’année dernière avec des vins qui ont battu des records (ainsi ce szamorodni sec Cuvée du Grand Maître, cuvée unique de 2006 mise à prix 6 666 € qui s’est envolée 10 000 €), la Maison Samuel Tinon a choisi de proposer à nouveau cette année son furmint sec grand cru Szent Tamás, dans le millésime 2013, afin de montrer l’évolution de ce premier cru. Ce vin avait ouvert la première édition de cette vente aux enchères. Mis à prix 2 666 €, le fût de 136 litres avait été adjugé 4 000 €. Issu de la même parcelle que le 2012, vinifié de la même manière par le même vinificateur*, ce 2013 est le fruit de raisins vendangés un mois plus tard, le 8 octobre. Pour acheter le lot dans sa totalité, ou en groupe se répartissant les bouteilles, on peut contacter la Maison par téléphone (00 36 47 358 405) ou par mail. On peut aussi se renseigner plus avant ici sur les vins de Samuel Tinon, viticulteur parti s’installer dans le Tokaj en 1991, à 22 ans. Depuis le mémorable premier millésime sorti sous son nom, en 2000, sa gamme de vins n’a cessé de s’étoffer pour exprimer toutes les richesses du Tokaj. Elle va désormais des vins les plus secs, dont le szamorodni, seul vin sec au monde à être issu de raisins botrytisés, aux plus sucrés des jus (aszù, escenzia).

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*Pour mieux comprendre le vignoble de Tokaj et sa complexité géologique, Samuel Tinon
a fait le choix d’exprimer des terroirs sur une vinification « rapide ». Vendangé en septembre et présenté en avril, bénéficiant de très peu d’interventions, ce vin est une photo instantanée du terroir. Szent-Tamás est l’un des premiers crus classés de Tokaj révélé par les producteurs.

Beaucoup de personnalité(s)


C’est la famille Perrin tout entière qui a été élue « personnalité de l’année 2014 » par le magazine Decanter (tout les vins récompensés sont ici). Du château de Beaucastel à celui de Miraval, en association avec Brad Pitt et Angelina Jolie (seul rosé à figurer au classement des cent meilleurs
vins du Wine Spectator), la famille Perrin est aujourd’hui le plus important propriétaire de vignobles dans le sud de la Vallée du Rhône. Pionniers de l’agriculture biologique (dès 1953) et biodynamique
(à partir de 1970), les Perrin sont également les premiers à avoir implanté les cépages du Rhône aux Etats-Unis et à avoir cru au potentiel viticole de Paso Robles (Californie), dès 1989.

Décerné à l’ensemble des Perrin, ce titre récompense l’ensemble de leur travail, c’est-à-dire aussi
la création du restaurant et de l’hôtel L’Oustalet au cœur d’un village de vignerons, à Gigondas.
Une autre manière de promouvoir la région et ses vins. Précisant n’avoir jamais suivi « les modes», Jean-Pierre et François Perrin se disent « fiers que les bonnes décisions prises par les générations successives soient à l’origine des succès de la famille. Suivre ses idées au mépris parfois de celles des autres, c’est affirmer son identité, c’est aussi prendre le risque d’être incompris, voire d’être considéré comme marginal. Seul le résultat compte et cette distinction prouve que cette force de caractère sans concession devient aujourd’hui la voie à suivre pour faire de grands vins. »

Une distinction qui vient s’ajouter à d’autres reconnaissances. Depuis plus de quarante ans, le succès mondial que connaît « La Vieille Ferme » a permis de faire connaître la qualité des vins des terroirs du sud de la Vallée du Rhône dans plus de quatre-vingt pays et de développer le domaine, resté familial. Aujourd’hui, l’entreprise est conduite par deux générations – neuf frères et soeurs et cousins – qui se partagent les tâches et les décisions autour de la philosophie d’excellence amorcée par Jacques Perrin. C’est en l’honneur de ce dernier qu’est née la cuvée « Hommage à Jacques Perrin », seul vin français non bordelais distribué sur la place de Bordeaux. En tant que famille historique du vin, les Perrin sont membres de l’association Primum Familiae Vini depuis 2006.

Santenay à l’export


L’un se réjouit d’étoffer son offre de bourgognes, l’autre se dit très heureux de confier ses vins
à un acteur majeur dans la distribution de vins fins. Le premier est David Gleave, Master of Wine
et directeur général de Liberty Wines. Le second, Thierry Budin, président du château de Santenay
(dit aussi Château Philippe le Hardi), qui poursuit là son implantation à l’export. Dans le cadre de cette stratégie, ce sont les marchés du Royaume-Uni et de l’Irlande, « acteurs historiques et importants pour les vins de Bourgogne », qui viennent de faire l’objet d’un accord de distribution exclusive.
Le domaine, qui a mis en place il y a des années une politique de viticulture raisonnée limitant les traitements et respectant la biodiversité, réalise d’autre part de très importants investissements.
Si la nouvelle réception de vendanges est déjà opérationnelle, les travaux de rénovation de la cuverie (afin d’optimiser la vinification parcellaire) ainsi que ceux nécessaires à la création d’un nouveau chai d’élevage devraient être terminés à la fin du premier semestre 2014.

Premier achat chinois à Margaux

D’après Vistisphère, Luc Thienpont – 62 ans – lève le pied « en douceur ». Après avoir vendu Labégorce, qu’il dirigeait depuis 1979, à la famille Perrodo en 2005, il cède aujourd’hui ses propriétés Clos des Quatres Vents (AOC margaux) et Château Bonneau (AOC haut-médoc), soit l’équivalent de 28 hectares, à la société chinoise Liaoning Energy Investment. 
On en lira plus ici et sur le pourquoi (et surtout le « à qui ? ») de la vente mûrement réfléchie de ces propriétés, dont Luc Thienpont assurera la co-gérance.

Photo : Luc Thienpont

Rêves d'enfants

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Fondée en 2013 par des personnalités du monde du vin ayant décidé de mettre leur réseau à contribution pour financer des projets caritatifs en faveur de l’enfance, The Grape Foundation créée par Paul Anthony Gidley et Johanna Wilson (The World of Fine Wine) fonctionne par le biais de ventes aux enchères et grâce à la générosité des producteurs-donateurs. Michel Bettane et Thierry Desseauve sont de l’aventure depuis le début. Outre le fait d’avoir souhaité faire profiter la fondation de leur réseau au sein des vignobles français et européen, une vente a été organisée en octobre dernier à Londres dans le cadre de la London Wine Experience (Saatchi Gallery).

Là, les donations de Primum Familiae Vini, Krug, Veuve Clicquot, Château Smith Haut Lafitte, Château d’Yquem, Château Angelus, Château Canon-la-Gaffelière, Clos Haut Peyraguet, Domaine de Chevalier, Domaine Bonneau du Martray et bien d’autres encore ont pu être proposées à un public d’amateurs avertis. Les bénéfices de cette vente ont permis de faire des donations à deux associations se consacrant aux enfants malades du cancer au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, Children with Cancer et Alex’s Lemonade Stand. Pour la France, The Grape Foundation a choisi de soutenir l’association Rêves* avec un don de 15 000 €. Cette somme issue de la solidarité du monde viticole permettra la réalisation de dix vœux d’enfants gravement malades.

* Association caritative nationale à but non lucratif, reconnue oeuvre de bienfaisance
et d’intérêt général, Rêves exauce depuis vingt ans les rêves d’enfants et d’adolescents
atteints de pathologies graves afin de les aider à reprendre confiance en l’avenir.
Plus de 700 bénévoles, dans 37 délégations départementales, œuvrent sur le terrain
aux côtés des familles, des partenaires et des hôpitaux. Depuis 1994, près de 4 000 rêves
ont été réalisés.

Lettre ouverte à l’impatient

C’est un garçon pressé, Régis.
Toute sa vie, il a volé de succès en succès. Quand ça rigole, ça va vite. Et puis un jour, soucieux de se rapprocher de la terre qui l’a vu naître et grandir, un après-midi qu’il se promenait dans ce décor des Corbières qu’il aime tant, il avise une petite maison entourée de vignes qui lui semble le palais dont il a toujours rêvé. Il achète la maison et 2,6 hectares de vignes. Déjà, pendant trois ans, il apprend…lire la suite

L’affaire Giboulot, un marché de dupes

Il y a vraiment des sujets qui m’ennuient. L’affaire Giboulot en est un. Je vous invite donc à vous ennuyer avec moi. Bon, on va faire court.
Rappel des faits : un monsieur Giboulot, vigneron bio, refuse les traitements imposés par un arrêté préfectoral. Un contrôle et le voilà déféré en justice pour répondre de son inaction face à un péril réel, même si la réalité dudit péril n’est pas totalement avérée. Il s’en suit une levée de boucliers avec une pétition qui réunit…lire la suite

Les beaujolais, côté garde

Si le traditionnel événement du troisième jeudi de novembre est une locomotive formidable pour la notoriété du vignoble, son succès pourrait faire oublier à certains – mal renseignés – qu’on peut boire du beaujolais autrement qu’en primeur. Pour éviter cela, l’interprofession poursuit une stratégie de promotion de ses douze AOP* et de leurs vins de garde. Le but est de leur donner une image forte et pérenne, via différentes opérations à destination des consommateurs mises en place de mars à juillet dans la grande distribution comme chez les cavistes et les restaurateurs. Comme le montre l’affiche ci-dessous (élaborée par l’agence de marketing opérationnel MBI Co-branding), la campagne reste centrée sur l’apéritif dînatoire, un « instant de consommation » alliant dégustation, gastronomie et convivialité.

* beaujolais, beaujolais villages, brouilly, chénas, chiroubles, côte-de-brouilly, fleurie, juliénas, morgon, moulin-à-vent, régnié, saint-amour.

beaujolaisdegarde