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Les amis de Miss Glou Glou,#4 Ronan Laborde

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À 33 ans, Ronan Laborde dirige Château Clinet depuis dix ans et a fait passer son chiffre d’affaires de 1,3 à 7 millions dans le même temps. Aujourd’hui, il commercialise les deux vins de Château Clinet ainsi qu’un vin de négoce : Ronan by Clinet. C’est un jeune homme très décidé.

On ouvre une bouteille d’Especiosa Seposito ?
Vous êtes bien renseignée, mais non. C’est un cas à part. En 2009, on a acheté une barrique à un tonnelier qui venait d’un arbre tricentenaire, très rare. On en abat un par an pour faire 55 barriques. On a voulu y faire naître un vin d’exception : 100% merlot, des vieilles vignes de 80 ans. À la base, l’idée est de faire le meilleur vin possible. C’est subjectif, bien sûr, mais on a envie de vins crémeux, sur le fruit, reflets de leur terroir. Nous n’avons que 313 bouteilles. On en a goûté trois entre nous et c’était subjuguant, magique, encore meilleur que château-clinet. Mais on ne le fait pas déguster. Il restera confidentiel.

Vous avez couru le marathon de New York en 2 h 36. Courir, c’est comme faire du vin ?
On peut y voir toutes les analogies. Dans les deux cas, il faut être très patient. Il faut du temps, on ne devient pas le meilleur du jour au lendemain. Il faut travailler. Pour moi c’est un marathon avec les impondérables. Vous avez beau vous entrainer comme il faut, il suffit d’un problème qui vous déstabilise, une blessure, une maladie, une mauvaise digestion, le stress, pour entraver la course. Dans le vin, cet impondérable est le climat.

Quelles est votre grande qualité dans le vin ?
Je sais déceler ce que les gens attendent d’un vin en termes de qualité. Et je suis sur le pont avec le commercial, car j’ai une bonne qualité d’écoute et de compréhension.

En revanche, vos comptes Twitter et Facebook ne sont pas glorieux, une centaine d’abonnés seulement. Qu’est ce qui se passe ?
Je m’y suis inscrit récemment. C’est vraiment moi qui les alimente, personne ne me représente. J’avoue que je suis un peu largué, je préfère le téléphone et surtout la rencontre physique. C’est encore notre moyen privilégié de communiquer.

Je dirai aux gens de s’abonner à votre compte pour vous aider.
Si vous voulez, oui. Mais c’est vrai qu’on doit s’améliorer sur ce plan.

Le vin et vous – l’anecdote honteuse :
Je vais demander à ma fiancée… elle ne trouve pas de truc honteux… bon, ça ne fait que ans ans qu’on est ensemble. Ah oui. Parfois je suis un peu too much. J’ai fait un truc pas bien il y a peu. On a une parcelle en face du syndicat viticole de Pomerol et j’y ai planté un panneau pour mes vins. Juste devant la boutique de vins du syndicat. Je l’ai enlevé rapidement. Je me demande quand même comment j’ai pu faire ça, j’étais un peu honteux. J’ai envoyé mes excuses au président du syndicat de Pomerol. Dans notre environnement, je suis sûr que certains se demandent : « pour qui il se prend, ce petit con ».

Cet interview a été publié le 1er décembre sous une forme différente dans Mes Dimanches Vin, le supplément mensuel du Journal du Dimanche.

Bonheur d’hiver



Deep Diner

Pour la deuxième année, le domaine Les Crayères à Reims propose dès sa réouverture, demain soir, un menu
à la gloire de la terre, pour célébrer la truffe autant que le renouveau du cycle végétatif de la vigne. Les deux Philippe qui officient en ces lieux, Mille et Jamesse (son portrait ici), signent une proposition faite d’accords entre
les fascinantes saveurs du diamant noir et l’harmonie de deux millésimes de Krug Grande Cuvée, conçue comme une « immersion culinaire et œnologique. » A propos de cet éphémère Deep Dinner, Margareth Henriquez, présidente et directrice Générale de la Maison Krug, parle d’une véritable mise en valeur de la truffe par Philippe Mille, « en risotto, entière ou râpée », dans un menu en quatre temps envisagés comme autant de variations autour de ce produit d’exception. 


Hervé Fort, le directeur général du Domaine Les Crayères, rappelle quant à lui que le style Krug « c’est la tension harmonieuse des contrastes, l’équilibre entre puissance et finesse. Tout en alliant une longueur et une vivacité particulières, il exprime une présence et une persistance harmonieuses. Son raffinement subtil se dévoile dans la délicatesse extrême des bulles, rappelant au palais qu’il goûte un champagne d’exception. » Comprenant que l’essence du champagne était le plaisir, Joseph Krug décida d’aller au-delà du millésime et de transcender les conventions de l’assemblage en créant sa Grande Cuvée, « le champagne le plus généreux au monde, d’une élégance rare, impossible à façonner avec ce que la nature donne en une seule année. »

Menu Deep Dinner, restaurant gastronomique Le Parc, du 15 janvier à fin février.
350 euros par personne, réservation au 03 26 24 90 00.

Blanc comme neige



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Du 15 janvier au 2 février, une caravane de cinquante chevaux va sillonner les Alpes à l’occasion de la tournée hivernale du BMW Polo Masters Tour en Savoie et Haute-Savoie, au cours duquel les plus grands joueurs internationaux s’affronteront sur les pistes enneigées de trois grandes stations, Val d’Isère (15 au 18 janvier), Megève (23 au 26 janvier) et Courchevel (du 30 janvier au 2 février). Ce tournoi de polo le plus « élevé » au monde, dont les 21 matches se joueront à plus de 2 000 mètres d’altitude, est aussi le seul événement français
de polo sur neige.

C’est une des raisons qui ont poussé François Lurton à en devenir un partenaire officiel, avec son vin Les Fumées Blanches (IGP côtes-de-gascogne), un assemblage de 127 échantillons de sauvignon blanc issus du Gers, créé en 1998. Engagé dans la préservation des plus beaux milieux naturels, montagne ou océans, François Lurton a déjà fait de ce vin éco-responsable, élaboré selon une charte qui limite les empreintes H2O et carbone à toutes les étapes de production (du vignoble à la mise) le partenaire de deux éditions successives de l’Urban Plagne
(festival de films freeski et outdoor). Depuis la station Plagne Montalbert en est devenu l’ambassadeur.

Sandrine G, homme de l’année

Sandrine Goeyvaerts reçoit son prix

Belle soirée chez les collègues de la Revue du vin de France. Il y avait (presque) tout le monde et on s’est bien marré. C’était pour « Les hommes de l’année », les distinctions remises par la Rédaction de la RVF a des gens qui le méritent. Il n’y avait que des méritants, mais il n’y avait pas que des hommes. Je ne vais pas vous épeler le palmarès, il y a des sites pour ça.

Sandrine Goeyvaerts reçoit son prix
Sandrine Goeyvaerts reçoit son prix

Moi, j’étais venu pour le sacre de Sandrine de Flandres, blogueuse internationale à l’enseigne de La Pinardothek. Elle nous a fait son petit discours, drôle et sympa, même pas émue, elle a quand même dit le mot « sexe », on ne se refait pas, les gens ont ri.
Le vigneron de l’année, on l’a vu…lire la suite

Drouhin confirme en Oregon

Déjà propriétaire depuis 25 ans d’un domaine en Oregon, la famille Drouhin vient d’en acquérir un second, Roserock Vineyard à Salem, à 40 km au sud de Portland. Il est composé d’une cinquantaine d’hectares de pinot noir, de 4 hectares de chardonnay et d’une trentaine d’hectares non exploités. Avec ces deux propriétés, les domaines Drouhin ont une surface totale d’environ 150 hectares, ce qui en fait aujourd’hui un des plus importants producteurs de pinot noir du Nord-Ouest des Etats-Unis, zone géographique au climat très favorable et idéal pour le cépage bourguignon.

C’est le début d’une nouvelle aventure pour Véronique Drouhin, œnologue des propriétés familiales : « Nous étions tous impatients de découvrir les possibilités du domaine Drouhin quand notre père est venu ici pour la première fois en 1987. Nous avons un peu le même sentiment aujourd’hui pour ce vignoble au potentiel prodigieux. » Même son de cloche pour Philippe Drouhin, responsable des domaines français et étrangers : « Roserock est un site magnifique et j’ai été impressionné par l’homogénéité que présente le vignoble. Nous avions depuis longtemps considéré le potentiel de la région des Eola-Amity Hills et c’est un réel plaisir d’être désormais propriétaire dans cette partie de la Willamette Valley. »

Mais cette acquisition est aussi le résultat d’une stratégie économique rondement menée par la maison bourguignonne qui voit, grâce à cet achat, un moyen d’augmenter sa production et ses stocks. Frédéric Drouhin, président du directoire : « Roserock correspond parfaitement à notre vision familiale à long terme. Bien entendu, nous continuerons d’investir en Bourgogne, même si des opportunités d’achat de cette taille y sont devenues difficiles. »

Pierre Grenié

Les amis de Miss Glou Glou,#3 Gérard Bertrand

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Avec son mètre 95, son regard acier et ses épaules de… rugbyman, pas de doute, l’ancien capitaine du Stade Français en impose. D’autant qu’il possède 400 ha de vignes dans le Languedoc, d’autres dans le Roussillon, que 200 personnes travaillent à ses côtés et qu’il exporte son vin dans 100 pays dans le monde. Villemajou, Cigalus, Laville-Bertou, Aigues-Vives, Hospitalet, Sauvageonne, Soujeole, Domaine de l’Aigle, par ici la success story. Rencontre avec une force très tranquille qu’aucun placage n’arrête.

À 22 ans, vous aviez déjà une vie de fou, vigneron la semaine, rugbyman le dimanche.
Oui. J’avais cet âge quand mon père est décédé accidentellement en 1987 et que j’ai dû reprendre les 60 ha du domaine de Villemajou. Pendant dix ans, j’ai mené de front ma carrière sportive et ma carrière professionnelle. Je vivais comme un moine. Le plus dur était de gérer la fatigue physique.

Un conseil aux gens fatigués ?
Je dis qu’il faut chercher ses limites. Et une fois qu’on les a trouvées, on se rend compte qu’on a des ressources insoupçonnées. C’est le silence qui me ressource. J’ai besoin de calme et de silence.

Avez-vous encore peur ?
La peur n’évite pas le danger. Plus le temps passe, plus on gagne en sérénité. Au fil de ses accomplissements, on repousse ses peurs, ses angoisses et ses limites. Il faut prendre des risques, il faut vivre, vibrer, il faut se mettre en danger. Par exemple, quand j’ai racheté l’Hospitalet en 2002, j’ai fait un chèque plus gros que mon chiffre d’affaires. On ne dort pas très bien pendant quelques nuits. Après, on s’habitue. C’est un parcours initiatique. Et c’est passionnant. Le vin est un terrain de jeu mondial en perpétuelle effervescence. Notre région est en plein développement, il faut avoir une volonté de missionnaire.

Ça donne quoi, Gérard Bertrand en colère ?
C’est assez rare. Généralement, un regard intense suffit.

Mais, par exemple, la cuvée Naturae a été critiquée sur les blogs parce qu’elle était sans soufre mais pas bio. Comment vous l’avez pris ?
Dans l’ensemble, Naturae a reçu des commentaires très positifs. Après, il y en a qui ont fait des jeux de mots. je ne vais pas leur donner plus d’importance qu’ils n’en ont. Je préfère ceux qui prennent le temps de découvrir les vins et de poser des questions plutôt que ceux qui font des jeux de mots. Les jeux de mots, moi, je les garde pour mes potes. Naturae n’est pas bio, mais je ne désespère pas de le faire dans un futur proche. D’ailleurs, cette année, on fait des essais sur une petite partie de la gamme pour voir si on a les mêmes résultats. Il ne faut pas oublier qu’on est les leaders des vins bios. On a 200 ha en biodynamie sur nos propres domaines. Donc, on n’a pas trop de leçons à recevoir.

Vous écoutez toujours Rihanna ?
Ah oui, oui, elle est formidable, elle a une voix et une énergie que j’adore. Et quand elle chante et qu’elle danse, tout est accordé. L’expression corporelle de la danse peut changer les gens, je trouve ça énigmatique et touchant. Et puis j’aime bien la personnalité derrière l’artiste. Parce qu’il n’y a pas que la technique qui compte. C’est comme dans le vin. L’ important, c’est l’émotion qu’on veut transmettre, pas la technique.

Le vin et vous – l’anecdote honteuse :
Vous savez, j’ai joué au rugby jusqu’à l’âge de 31 ans donc il y a prescription sur les 3e mi-temps. Mais toutes les conneries à faire, je les ai faites. On buvait beaucoup, ça oui. On faisait quelques mélanges : mes vins, du rouge, du blanc, du rosé et des bulles. Dans un saladier, vous savez, comme dans les mariages. Mais on se faisait ramener.

Cet interview a été publié le 1er décembre sous une forme différente dans Mes Dimanches Vin, le supplément mensuel du Journal du Dimanche.

L’Homme de l’année est une blogueuse belge

Les trophées « Hommes de l’année » remis par la RVF ce jeudi soir ont vu triompher des gens de grand mérite. Dont Sandrine Goeyvaerts, blogueuse Vin de la région de Liège, meilleur blog Vin francophone pour le deuxième mois consécutif et « Homme de l’année ». Quel succès.

Découvrir son blog : lapinardotheque.wordpress.com

Bonne Année 2014

Toute l’équipe Bettane+Desseauve vous souhaite une excellente année 2014.

Trois languedocs à l’Elysée




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La jeune maison de vinification et d’élevage Mollard & Fillon vient de voir son premier millésime (AOP languedoc-terrasses-du-larzac) sélectionné pour la cave de l’Elysée. En plus de cette cuvée étiquetée Mollard & Fillon, Terrasses du Larzac 2011, deux autres vins ont séduit la chef sommelier des caves de la République, Virginie Routis. Le Clos 2012 et Les Maros 2012 sont issus du domaine Le Clos du Serres, une propriété de 15 hectares appartenant à Béatrice et Sébastien Fillon depuis 2006 et certifiée bio depuis l’année dernière. C’est en collaboration avec leur beau-frère, Nicolas Mollard, que le couple Fillon a créé la Maison Mollard & Fillon en 2011 afin de créer une cuvée de référence pour ce languedoc appelé terrasses-du-larzac.

Ils travaillent avec des viticulteurs-partenaires de la région de Saint-Jean de la Blaquière et promeuvent une agriculture durable et solidaire, assurant un revenu équitable pour les producteurs. « « Ces vignes nous les connaissons bien et aujourd’hui nous sommes assurés de leur qualité irréprochable. Nous les choisissons année après année. Nous maitrisons toutes les étapes de production du vin, de la sélection des parcelles et des vendanges jusqu’à l’élevage et la commercialisation. » Certes, cette reconnaissance au plus haut niveau est
une belle récompense pour cette cuvée comme pour son aire de production. Mais ce n’est pas tout à fait une surprise. Bettane & Desseauve a donné à ce vin « structuré et dense » la note de 15/20.

Rosé couture




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Madame Clicquot était un esprit précurseur. Entre autres héritages, on lui doit la création, en 1818, du premier champagne rosé d’assemblage. Aujourd’hui, la maison qui porte son nom rend hommage à la créativité et la curiosité de cette « grande dame » de Champagne, et à la richesse de son patrimoine. Les qualités du pinot noir et du meunier, la rondeur du chardonnay et l’explosion de couleurs du vin rouge de Bouzy sont ici assemblés en un vin qui raconte l’histoire tout autant que le savoir-faire œnologique de la Maison Clicquot. Une qualité (la première, dit la devise maison) et une précision que le coffret ci-dessus associe à celles de la haute couture. Conçu pour garder le champagne au frais jusqu’à deux heures, cet étui Rosé Collection, plissé comme une robe, contient une bouteille de rosé non millésimé et deux flûtes. Il est disponible depuis début janvier chez les cavistes et dans les épiceries fines (Prix conseillé, 60 €).