François Collombet écrit sur le vin depuis plus de vingt ans. Parmi ses précédents ouvrages, Les grands vins du monde et Grands et petits vins de France ont respectivement été préfacés par Gérard Depardieu et Jean Carmet. Dans son dernier opus, ce sont les lieux où naissent ces grands vins qui sont à l’honneur. Du Médoc à la Californie, de la Bourgogne à la province du Cap, en Afrique du Sud, en passant par la Toscane, ce livre d’images pour les grands propose un voyage en 120 pages sur trois continents, au cœur de vingt-deux appellations prestigieuses. Il est illustré par des cartes originales, des photographies et des dessins inédits provenant des vignerons eux-mêmes.
Les vignobles mythiques, Francois Collombet, aux éditions Belin, 27 euros.
#14 De Margaux à la Napa
#13 Piper Light
Chez Piper-Heidsieck, une maison fondée en 1785 à Reims par un jeune homme bien décidé à créer « une cuvée digne de la reine », on dit de l’audace qu’elle est un devoir et de la qualité, un impératif. Pour symboliser ces valeurs et faire rimer encore et toujours les traditions avec l’innovation, la Maison a habillé ses cuvées d’un écrin de lumière appelé lightbox, inspiré de la résille couleur or qui habille les bâtiments de son siège, réalisé en 2008 par l’architecte Jacques Ferrier.
Lightbox Piper-Heidsieck, 25,50 € la cuvée brut, 27 € la cuvée sublime et 34 € le rosé sauvage (prix conseillés).
#12 Muscat de Noël
Egalement issu du travail de vignerons engagés dans une forte démarche environnementale (en lire plus ici),
ce muscat produit par les Vignobles Dom Brial est mis en bouteilles dès la fin des vendanges. Il offre donc toute
la fraicheur et la vivacité du fruit tout juste cueilli, ici muscat d’Alexandrie et muscat à petits grains. Ses arômes d’agrumes, de fruits exotiques, mêlant des notes de pêches blanches, litchi, fleur d’oranger et menthe fraîche,
sont nés sous le soleil du Roussillon.
Muscat de Noël Dom Brial, 46,20 € les 6 bouteilles sur la boutique en ligne du domaine.
#11 Bollinger Experience
L’année prochaine, la Maison Bollinger célèbrera avec son R.D. 2002 les cinquante ans d’une cuvée iconique, lancée avec le millésime 1952, qui incarne la belle capacité à vieillir des vins Bollinger. En attendant, la grande expérience du moment s’appelle R.D. 2000, fruit de la dernière vendange du XXe siècle dont le dégorgement a
eu lieu, clin d’œil à James Bond, le 007/07/2012. La maison en propose une série limitée de 350 jéroboam, considérant que ce millésime ne saurait s’apprécier dans un autre format.
Pour accompagner cette cuvée issue de seize crus (76 % de grands et 24 % de premiers), deux mises en scène
ont été prévues. L’une, très luxueuse, fait la part belle à l’artisanat français. Bois, laque, cuir, étain, c’est Eric Berthes qui a dessiné le bel écrin ci-dessus, inspiré de l’univers automobile et de ses lignes. Outre un jéroboam numéroté de Bollinger R.D. 2000, ce parfait mini-bar contient une vasque en étain et huit indispensables verres Bollinger by Riedel (prix public conseillé : 8 000 €). L’autre, plus raisonnable, est un parfait cadeau pour l’amateur.
Coffret Bollinger R.D. 2000, 1000 €.
Wine Blog Trophy 2014
C’est parti pour la huitième édition du concours organisé par le Salon des Vins de Loire et dédié à la communauté du vin et à ses blogueurs. Ces derniers ont jusqu’au 7 janvier minuit pour s’inscrire et leurs lecteurs devront voter avant le 17 janvier. Le thème de cette année est « Découverte chez mon caviste ». Il s’agira donc pour les blogs participants de faire partager leur plus belle découverte d’un vin du Val de Loire chez un caviste à travers un texte, une photo, une vidéo. Un jury d’experts, composé de journalistes et de professionnels de la filière, sélectionnera les 5 finalistes qui s’affronteront le lundi 3 février à Angers, sur le Salon des Vins de Loire. Deux prix seront remis, celui des internautes et celui du meilleur post sur les vins de Loire. En jeu cette année, une cave Wine Art pour la conservation du vin au verre, exclusivité Eurocave qui sera lancée sur le marché français en mars 2014. Pour voter pour votre blog préféré, c’est par ici.
La nuit à Londres
La Maison de cognac Rémy Martin lance une application qui va réjouir les plus sophistiqués des amateurs de cocktails et des globe-trotter. A terme, une ville après l’autre, sa collection « One night in » recensera les meilleurs bars à cocktail du monde. Le premier de ces carnets (disponible gratuitement sur l’Apple Store) est consacré à Londres. One night in London dévoile les lieux nocturnes les plus confidentiels de la capitale, qui sont aussi parmi les plus mondialement réputés selon le classement de Drinks International. Evidemment, l’application ne fait pas que vous donner l’adresse du célèbre Artesian. Elle vous dit tout, mais c’est confidentiel.
Wine Premiere Awards, le palmarès (3/3)
Après les récompenses décernées par le jury des Wine Premiere Awards à il-caberlot et molino-real, place aujourd’hui au prix du public. Tous les visiteurs de la Bettane+Desseauve Wine Experience London ont pu déguster et juger l’originalité ou l’innovation de chaque participant, avant de voter via des Ipads mis à leur disposition. C’est l’Ukraine et le vin kolonist qui a su séduire le public. Ce cru représente l’ambitieuse refondation de la viticulture des pays de l’Est. Situé dans la région méridionale de Bessarabie, à côté d’Odessa, la propriété créée par Ivan Plachkov compte 81 hectares de vignes, mais a choisi de ne sélectionner que le meilleur de sa production, soit 120 000 bouteilles suivies par l’œnologue français Olivier Dauga. Voici la réaction d’Ivan Plachkov, propriétaire du domaine éponyme.
TROIS QUESTIONS À IVAN PLACHKOV :
1) Quel est votre sentiment après cette première place attribuée par le vote du public ?
Pour commencer, nous étions déjà très heureux d’avoir été retenus par Michel Bettane et Thierry Desseauve pour participer aux Wine Premiere Awards. Kolonist est une jeune entreprise en Ukraine et le fait de concourir avec tous ces grands vins constituait déjà une victoire pour nous. Nous avions déjà pris part à des salons internationaux,
mais ce concours à Londres était nouveau et très important puisque nous vendons notre vin là-bas et nous l’avons même présenté au parlement britannique. Durant l’événement, presque tous les visiteurs goûtaient un vin ukrainien pour la première fois et la plupart d’entre eux ne savaient même pas que nous produisons du vin ici. Heureusement,
la curiosité a pris le pas sur l’inconnu et après une première gorgée, les gens étaient agréablement surpris par la découverte de nouveaux arômes et ont alors demandé un second verre. C’est ma plus grande fierté en tant que vigneron et cela signifie non seulement que les gens ont découvert un vin nouveau, mais aussi qu’ils l’ont apprécié.
Il m’est difficile de cacher ma joie et ma fierté. Le public est le jury le plus sincère et le plus franc qui puisse exister. Si le public aime, cela veut dire que j’ai fait un bon vin. Au delà de cette récompense, je pense que grâce à Kolonist, une nouvelle identité « vin ukrainien » est en train d’émerger dans le monde. Je ne vais pas me reposer sur mes lauriers, j’ai la volonté de travailler plus dur pour faire de meilleurs vins.
2) Cette première place est-elle un tremplin pour améliorer la notoriété de vos vins ?
Indéniablement. Cette première place est primordiale pour une petite entreprise telle que la nôtre. Cependant, même si nous vendons nos vins à Bordeaux et Londres, nous restons une toute jeune propriété. Beaucoup de personnes, y compris en Ukraine, ne savent pas ce que représente Kolonist. Voilà pourquoi cette victoire est très importante pour nous et remporter un tel événement organisé par Bettane + Desseauve, contribue au développement de nos vins non seulement en Ukraine, mais aussi sur les marchés étrangers où nos vins sont disponibles ou susceptibles de l’être un jour.
3) Quelles sont les prochaines étapes ?
Nous souhaitons faire des vins effervescents à la méthode traditionnelle. Les chardonnays sont déjà plantés et sont particuliers, légèrement différents du chardonnay français. Nous avons le même climat qu’à Bordeaux puisque nous nous situons sur la même latitude. Nous bénéficions de nombreux jours ensoleillés et venteux, ce qui aident les grappes à mûrir et éloigne les maladies. On ne sait pas à quoi s’attendre, mais nous sommes très excités et envisageons avec impatience les premières dégustations.
Concernant le côté « business », nos vins devraient être disponibles à court terme en Russie et en Pologne,
sans oublier la République tchèque et les Pays-Bas qui se montrent intéressés.
Propos recueillis par Pierre Grenié
Photo : Audrey Carquil DR
Retrouvez le vainqueur dans la catégorie des vins blancs ici et celui toutes catégories confondues, là.
Dom Ruinart Rosé 2002
Ruinart, célèbre maison de Champagne, la toute première, propose des vins plutôt axés sur les chardonnays qui témoignent d’une grande délicatesse et d’une pureté aromatique où la minéralité et les agrumes s’expriment remarquablement. Dans cette continuité, la Maison présente sa nouvelle cuvée prestige Dom Ruinart Rosé 2002, composée à 80 % de chardonnay et 20 % de pinot noir. Les registres météorologiques indiquent une année douce et sèche donnant au raisin une maturité optimale et une très belle acidité. Le champagne est un des vins qui vieillit le mieux, mais c’est aussi celui qui demande le temps d’élevage le plus long. Ce dom-ruinart a pris son temps pour arriver aujourd’hui à une maturité parfaite et exprimer pleinement ses qualités.
Les notes de dégustations évoquent une robe soutenue d’un corail profond avec des reflets délicatement cuivrés. Des notes de fruits exotiques (goyave) et d’agrumes (orange sanguine et cédrat) se mêlent à des arômes floraux de violette et de rose.
Intense et harmonieuse, la bouche offre une ampleur et un volume remarquables, soulignés par le fruité, le floral et l’épicé. Un élevage sur lies de 10 ans et un dosage de 5,5 grammes par litre donnent des bulles fines et délicates, le tout avec une finale persistante. Cette nouvelle cuvée est disponible chez les cavistes et spécialistes au prix indicatif de 240 €, uniquement en coffret.
Wine Premiere Awards, le palmarès (2/3)
Après Podere Il Carnasciale et son vin il-caberlot qui a remporté le Grand Prix du jury, ce dernier a décidé de récompenser l’Espagne et le molino-real de Telmo Rodriguez dans la catégorie des vins blancs. Produit dans la région de Málaga, la philosophie du vigneron ibérique est de restaurer le patrimoine exceptionnel des grands vignobles espagnols. Le vin est subtil et frais, débarrassé des vieux réflexes oxydatifs et lourds des malagas d’autrefois.
TROIS QUESTIONS À TELMO RODRIGUEZ :
À quand remonte vos premiers pas de viticulteur ?
J’ai débuté en 1989 et à Málaga l’aventure a commencé en 1996. Ces crus sont des vins historiques tombés dans l’oubli avec le temps. C’était un rêve de refaire du vin dans cette région autrefois réputée. Alexandre Dumas parlait déjà des vins de Málaga dans Le comte de Monte-Cristo. Un malaga est au muscat ce qu’un montrachet est au chardonnay (dit-il en plaisantant). Plus sérieusement, Málaga est un terroir de quintessence pour le muscat. C’est montagneux avec des sols de schistes.
Est-ce plus difficile de faire du vin dans cette région plutôt qu’une autre ?
Ce n’était pas facile puisqu’on a commencé à l’aveugle. C’était un challenge. Nous sommes arrivé ici avec beaucoup de curiosité et d’ambition. C’est une aventure, j’ai essayé de venir ici non pas en tant qu’œnologue, mais plus en tant qu’archéologue. Mon équipe et moi avons du respect pour ce vignoble qui se situe entre 600 et 900 mètres d’altitude, nous respectons les méthodes traditionnelles et laissons la montagne s’exprimer.
Justement, de quelles méthodes s’agît-il ?
On a toujours séché le raisin ici. Il était nécessaire de comprendre comment y arriver et le faire de la meilleure façon possible. Le sol schisteux emmagasine de la chaleur (deux fois plus que le calcaire) et apporte l’eau nécessaire au raisin. Les schistes donneront au vin des arômes de terre brulée. Après les vendanges, on met les raisins sur des paseros (séchoirs). Comme autrefois, on travaille le séchage des grappes à la main sur une durée de deux à trois semaines selon le millésime. L’œnologie est délaissée pour privilégier l’authenticité. On essaie de pousser le vieillissement le plus longtemps possible, les barriques sont suivies une par une et nous sommes toujours à la limite de la catastrophe. On peut faire un mountain wine (historiquement appelé comme cela) extraordinaire comme un vin désastreux. Ces vins sont taillés pour la garde, mais sont malheureusement bus trop jeunes.
Propos recueillis par Pierre Grenié
Photo : Compañia de vinos Telmo Rodriguez S.L.
#10 Noël durable
Une dizaine de caves viticoles soucieuses de s’impliquer dans une forte démarche environnementale se sont regroupés ens 2007 sous la marque Vignerons en développement durable (nous vous en avions parlé ici).
Leur démarche, unique dans le monde du vin, est bâtie sur une charte évolutive qui compte 37 engagements couvrant tous les aspects du métier de vigneron, du travail de la terre aux performances économiques. Seize
caves font partie aujourd’hui de l’association (dont cinq sont en conversion).
Parmi ces groupements viticoles, la cave des Vignerons de Caractère est née de l’union de 80 familles. Profondément ancrée sur les terroirs de Vacqueyras, Gigondas et Beaumes de Venise, elle a étendu son savoir-faire à l’ensemble de la vallée du Rhône méridionale. Respectueux de ces terroirs uniques, les Vignerons de Caractère sont engagés depuis 2004 dans une approche « totale » de développement durable, de la vigne au verre, de la viticulture au packaging. Vin issu de sélection parcellaire, produit uniquement dans les millésimes d’exception, l’Absolu d’Eternité est une belle expression de leur passion.
L’Absolu d’Eternité 2010 Vignerons de Caractère, 46 €.