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Ariane de Rothschild,world wine lady


En partant, on laisse une trace, une résonance dont l’ampleur célèbre l’œuvre accomplie. À l’heure de la mort, il n’y a plus d’égalité devant le souvenir et les grands sillages imposent qu’on les suive. En épousant Benjamin de Rothschild, Ariane a vite compris vers quoi son destin l’emmenait. Il fallait continuer. La disparition de son beau-père, le baron Edmond, a précipité les choses. La mort n’arrive jamais à point nommé, toute disparition est prématurée. Devant l’ampleur des responsabilités, Ariane n’a pas choisi, elle s’est organisée.
Parmi les joies du baron Edmond, le vin. « Plus je connais le vin, plus il m’aime », disait-il. Sur sa tombe, une émouvante épitaphe rappelle cette passion devenue une entreprise, bien sûr. La Compagnie vinicole Baron Edmond de Rotschild avait déjà vu le jour. À une époque où l’on avait le sens de la mesure, il avait refusé d’acquérir Château Margaux, lui préférant une délicieuse et discrète villégiature, le château Clarke, à Listrac. Ne pas prêter le flanc à la critique, ne pas aiguiser de jalousies. Ses cousins Rothschild déjà propriétaires de Mouton pour les uns et de Lafite pour les autres, il a choisi de ne pas en rajouter. Clarke, donc et quelques autres dans des appellations périphériques, des étiquettes inconnues. Et comme il était également co-propriétaire de Lafite, la qualité de sa cave ne faisait aucun doute. Ariane dit de cette cave qu’« elle est immense ». Sans doute. Immense aussi, l’ambition vinicole de la famille. « Je dois poursuivre et amplifier l’œuvre entreprise, rappelle-t-elle, ces vignobles ne sont pas de simples actifs capitalistiques. Nous prolongeons l’histoire viticole de la famille en gardant bien présent à l’esprit que nous devons transmettre plus que ce que nous avons reçu. » Il y a quelques années, dans un silence feutré, toujours, Ariane et Benjamin de Rothschild ont tissé…lire la suite

Photo : Mathieu Garçon

Gigondas sur Table

L’appellation gigondas propose ce soir aux amateurs la seconde édition d’une soirée gastronomique
associant ses vins et la « belle » cuisine. Cette année, Gigondas sur Tables recevra quatre grands chefs provençaux, dont trois étoilés, un couple de fromagers, dont un Meilleur ouvrier de France, et un pâtissier.
Aux participants d’apprécier, dès 19 heures, sur la place principale du village, et sous forme d’accords
« vins & verrines », le dialogue entre le savoir-faire de ces artisans et celui d’une quarantaine de vignerons
de l’appellation. 35 euros par adulte, pour les verrines (deux par chef), le fromage et le dessert, ainsi que
l’ensemble des vins. Les enfants pourront se régaler de pizzas made in Gigondas et de jus de fruits artisanaux produits par un vigneron (10 €).




Qu’est-ce qu’on fait ce week-end ?





Rendez-vous en Lubéron.
Dans ce territoire classé « réserve biosphère » par l’Unesco, et tout récemment labellisé Vignobles & Découvertes, les vignobles Marrenon accueillent les visiteurs tous les soirs de l’été pour des rendez-vous dégustation, ateliers ludiques qui permettent de s’initier aux vins de la région, à leur terroir et à leurs cépages (tarif : 8 €). Autre façon de découvrir le travail de ce groupement de coopératives créé en 1965 qui réunit 9 caves et 1 200 vignerons travaillant 7 600 hectares de vignes répartis sur les deux massifs montagneux du Luberon et du Ventoux, les « pique-nique
du jeudi » proposent aux amateurs (jusqu’au 1er septembre) une balade d’une heure avec un vigneron suivie d’un déjeuner dans les vignes (14 € par adulte, 6, 50 € par enfant). Pour l’une comme pour l’autre de ces propositions,
on réserve au 04 90 07 51 65.

Couleur Tavel.
La première fête dédiée au vin et au patrimoine de Tavel aura lieu toute la journée de samedi, de 10 h à minuit. Outre les dégustations des vins de l’appellation, dans les rues et les jardins clos de pierres sèches du village, différentes expositions et animations sont prévues, ainsi que la présence de six chefs étoilés. Le festival d’Avignon est également invité et deux comédiens sont attendus, Arthur Jugnot, parrain de la fête, et Philippe Caubère,
qui rendra un hommage à André Benedetto. Enfin, un dîner et un concert auront lieu sur la place du village.
3 € la journée, avec verre de dégustation.

Jazz en vignes
Pour la troisième année consécutive, Jean-Luc et Elisabeth Dumoutier, propriétaires du Domaine de l’Olivette,
55 hectares en appellation bandol, accueilleront deux concerts de jazz. Ce vendredi, place au boogie-woogie
et aux deux pianistes Jean-Paul Amouroux et Franck Muschalle (le 9 août, ce sera le Phil Boogie Quartet).
La soirée débutera à 20 h 30 par une dégustation des vins du domaine accompagnée de spécialités provençales, tapenades, anchoïades, pissaladières, mais les convives peuvent arriver dès la fin de l’après-midi pour une visite
du vignoble en calèche. Concert à 21 h 30. Tarif : 30 €.




Pape-Clément, la verticale 2009-1988

Propriété historique majeure avant d’être le vin d’un homme, Pape-Clément est à son meilleur depuis 1985-1986, époque de la reprise par Bernard Magrez. C’est une des quelques propriétés bordelaises mythiques, de celles qui symbolisent et résument toutes les qualités que l’amateur recherche dans un grand vin rouge de Bordeaux. Pape-Clément y ajoute une personnalité qui lui est propre. Depuis environ un quart de siècle, Bordeaux n’a jamais produit de meilleurs vins. Il n’y a plus de millésime médiocre et les crus progressent encore. Cette verticale 2009-1988 en fait, une fois de plus, la démonstration éclatante. Pourtant, il y a dans les vins du château Pape-Clément une constance qu’on ne retrouve pas partout. Pape-Clément est avant tout un cru qui donne une définition claire de son terroir. Le caractère truffé et précis du grain, la texture et le soyeux de la chair, c’est l’essence même d’un grand pessac. Combien de propriétés peuvent afficher une telle régularité sur une séquence de vingt-cinq ans ?

Bernard Magrez était un industriel des vins et spiritueux, loin des logiques des grands vins. Cependant, Il a tout de suite compris que Pape-Clément était un grand cru et qu’il fallait le mener comme tel. Peu à peu, il a affiné le processus d’élaboration en soignant les détails à toutes les étapes du process, sans jamais perdre de vue l’objectif de tout propriétaire de grand cru classé : le sommet. Les anglais disent qu’il n’y a pas de grands bordeaux sans grands marchands. Les Américains prétendent qu’il n’y a pas de grands bordeaux sans grands critiques. On s’aperçoit surtout qu’il n’y a pas de grands bordeaux sans grands propriétaires, administrateurs, actionnaires. Tous les grands bordeaux sont poussés sur le chemin du succès et de l’amélioration permanente par des propriétaires qui y mettent leur passion, leur argent, leur temps et leur capacité à prendre des décisions au bon moment. Bernard Magrez a joué ce rôle pendant les trente dernières années, et le résultat est là. Certes, Il y a des équipes qui ont très bien travaillé, mais surtout il y a un cap qui a été défini et une impulsion qui ne faiblit pas.

2009
Ce vin est moins explosif qu’à sa naissance, mais il a gardé le velouté de texture et la noblesse de tanins des premiers jours. Il se dirige vers les arômes fumés et très particuliers des grands pessacs.

2008
Vin équilibré, épicé. De la fraîcheur et une belle vivacité à ne pas confondre avec de la minceur. Finesse de tanin, on retrouve une énergie tonique et de la sveltesse.

2007
Finesse de tanins, raffinement de toucher. Éclat de fraîcheur qui accompagne une finale magnifique. Vin avec un potentiel de garde phénoménal.

2006
Caractère épicé, arômes typiques de pessac-léognan, note de truffe. Tanin plus solide que les crus précédents. C’est le premier millésime de cette série qu’on voit entrer dans une seconde phase aromatique avec ce nez de truffe et d’épices.

2005
Très beau cru, raisins mûrs. Très complet avec de la chair, mais des tanins qui sont sur la fermeté plus que sur l’épanouissement. On peut le laisser longtemps en cave.

2002
Vin très réussi, très équilibré. On a le côté épicé, fumé, des arômes de cuir. Vin très joli qui a l’âge d’être bu et qui a de la classe. Qualité et soyeux des tanins. Une chair très élégante.

2000
L’année du millenium ne pouvait être que grande. De la finesse, une chair dans l’élégance, des arômes purs, du dynamisme et de la profondeur. On retrouve la pureté du cru. C’est magnifique.

1995
Ce vin est dans la fin de sa deuxième phase avec des arômes de sous-bois. Il conserve en finale une note de fraîcheur mentholée. Beaucoup de délicatesse, nez complet. C’est un vin pour les grands amateurs, délicieux à table.

1990
Millésime abondant avec des raisins mûrs, la matière est riche et élégante, subtile et soyeuse, mais on sent une très légère dilution. il y a du volume, du soyeux et une belle qualité de tanins.

1988
Vin très classique dans ses équilibres, mais un peu austère. On retrouve une qualité de fraîcheur, de tanin, de fruit ainsi qu’une note de champignon. Belle netteté. En finale, cette austérité se transforme en une élégance fine et fruitée.

Michel Bettane et Thierry Desseauve
Photo : Mathieu Garçon

Vins nés sous x

Le vin. Il y a ceux qui aiment y tremper leurs lèvres. D’autres préfèrent le déguster religieusement, certains en font tout un plat. D’autres, c’est plus rare, en font tout simplement. Arriver à cette dernière étape requiert du travail, du savoir, de la passion et de l’abnégation. Ces hommes et ces femmes qui travaillent au quotidien sont œnologues, maîtres de chais ou propriétaires sans avoir, souvent, les connaissances techniques nécessaires à l’élaboration d’un vin. C’est le cas des vignerons polytechniciens, des anciens de Polytechnique, des générations d’X. Organisé par l’association X-Vinicole, le salon rassemble une trentaine de producteurs à la Maison des X, quartier général de l’École Polytechnique au sein de l’Hôtel de Poulpry, à Paris. Une autre édition réunit tout ce monde à Lyon,
à l’automne.

Alors qu’il s’agit du 23e rassemblement de ces X des vignes, ils sont quelques-uns pour qui c’est une première. C’est le cas de Jérôme Granboulan qui présente le vin familial, Château Le Grand-Jourgey.
« Nous avons acquis la vigne, mon beau-frère et moi-même, pour réaliser un projet qui nous tenait à cœur depuis longtemps. Nous voulons un sauternes moderne, léger, minéral et abordable. »
À sa gauche, un camarade de promotion 1974. Didier Miqueu s’implique à plein temps dans le vin. Du ministère des Finances à l’asset management en passant par le consulting financier, les hasards de la vie lui ont fait rencontrer le comte Stephan von Neipperg. A Bordeaux en 2005, ils acquièrent ensemble le Château Soleil puis Didier Miqueu s’associe à l’aristocrate allemand au Clos Marsalette. En 2007, ils achètent le Château Croix-du-Rival et produisent une cuvée de prestige appelée Le Rival. « J’ai découvert l’association il y a quatre ans. Elle est très active grâce à ses 37 membres et je rencontre des gens atypiques aux trajectoires diamétralement opposées. »

Autre vin, autre X, autre promotion, la 69e. Gérard Dega et sa femme ont repris en 2002 le Château La Gineste à Cahors. « Ma fille et mon gendre ont commencé leur aventure dans le vin en 1999 quand ils ont acheté le Clos d’un Jour. Ma femme et moi venions les aider et voulions être proches d’eux. Le vin est une véritable passion. Etant retraité de ma première vie professionnelle, j’ai entamé ma seconde à La Gineste. »

Autre région. Les Accary sont propriétaires du Château La Rolière en appellation brézème. Les histoires de l’association X-vinicole et de ce clos d’un seul tenant sont liées. Maurice Marchal, père d’Isabelle Accary, est l’un des membres fondateurs. « Il voulait que les vignerons polytechniciens partagent et dévoilent leurs expériences » raconte Michel Accary. « Le premier salon s’est tenu en 1991, six ans après la création de l’association. On préfère participer à de petits événements comme celui-ci ». Ce 23e salon des vignerons polytechniciens rassemblait au total 32 producteurs.
Et comme la vérité est dans le verre, Guillaume Puzo, dégustateur Bettane+Desseauve, a goûté les cuvées de ces vignerons X.

Pierre Grenié


Château Magence
Graves 2011, blanc

Vin avec un boisé prononcé et une texture grasse qui lui permettent de gagner en finesse. On apprécie la fraîcheur de fin de bouche.

11 €


Château La Gineste
Secrets de La Gineste, cahors 2009, rouge

Riche, puissant et concentré. Bonne fraîcheur en finale, tanin fin, idéal sur un magret.

10 €


Château de Rhodes
Doux, Aoc gaillac 2010, blanc

Joli moelleux au fruité confit, un peu exotique. La fraîcheur en bouche équilibre bien la liqueur. Vin gourmand dans un joli millésime qui pourra évoluer, mais qui donne déjà beaucoup de plaisir.

12 €


Château de l’Ille
Cuvée Angélique, corbière 2009, rouge

Agréable salinité en bouche, beaucoup de fraîcheur, les tanins sont élégants. A réserver sur des gibiers et des viandes mijotées.

9 €


Domaine Dupuy de Lôme
Bandol 2010, rouge

Généreux en alcool, tanins ronds. L’intérêt du vin demeure avec des notes de fruits noirs, d’épices fortes et de réglisse. Servir légèrement rafraîchi.

16 €


Le Grand Jourgey
Sauternes 2011

Passerillé plus que botrytisé, arômes exotiques. La bouche gourmande reste fraîche, mais du fait du raisin, limitée dans son ampleur, son développement et sa complexité.

15 €


Château La Rolière
Brézème 2011, rouge

Fruité cassissé, gourmand, tanins fins, jolie longueur pour ce vin rouge agréable sur des viandes grillées.

7,60 €


Clos Marsalette
Pessac-léognan 2010, rouge

Nez gourmand, fruité noir myrtille, balsamique. Bouche élégante et fraîche. Intense et savoureux, bel avenir en perspective.

24 €


Château Soleil
Puisseguin-saint-emilion 2009

Arômes de fruits noirs confits, presque compotés, qui conservent néanmoins de la fraîcheur. C’est en bouche que ce vin affirme son charme et son élégance avec une agréable finesse de fin de bouche. Attention, c’est costaud.

18 €


Le Rival
Lussac-saint-emilion 2010

Riche, tanins fermes et concentrés. Le vin devrait attendre 4 à 5 ans pour être plus harmonieux, mais il possède d’or et déjà fraîcheur, équilibre et élégance.

30 €


Château Croix du Rival
Lussac-saint-emilion 2010

Un tanin moins gracile que le Rival, un équilibre un peu plus fort en alcool donnant une bouche puissante, mais où l’on ne retrouve pas l’équilibre et la finesse du Rival. Ce vin a indéniablement des qualités.

14 €


Domaine Cheysson
Chiroubles 2011

Le savoureux fruité que l’on attend du gamay agrémenté de notes balsamiques. Fines textures légèrement minérales en bouche. Agréable, précis et gourmand.

7,70 €

Clément Fayat, des châteaux et des artistes





Les Vignobles Clément Fayat se sont engagés cette année dans une opération de mécénat culturel en participant
à l’opération « Un Château pour Un Artiste », un projet mis en oeuvre par le fonds de dotation du Conseil Régional d’Aquitaine (tous les châteaux, tous les artistes, de l’édition 2013 sont ici). Ce programme de mécénat valorise à la fois le travail d’artistes contemporains aquitains et le patrimoine viti-vinicole des châteaux associés. C’est avec la volonté d’ouvrir davantage leurs chais au public que les Vignobles Clément Fayat ont décidé d’accueillir deux propositions artistiques, qui seront visibles tout l’été aux châteaux Fayat (Pomerol) et Clément-Pichon (Haut-Médoc).
Michèle Savignac, sculptures.
Michèle Savignac travaille la terre et le bronze et sculpte des personnages de toutes tailles qui s’associent, se mettent en marche, dansent, ou se dressent simplement dans un élan qui questionne le spectateur. Donnant patiemment à chacun force et harmonie, ce travail poétique de la matière trouve écho dans le soin apporté mois après mois au travail du vin dans le chai à barriques.
Jusqu’au 30 août, visites sur rendez-vous du lundi au vendredi. 
Réservation au 05 57 51 31 37. Dégustation, 5 €.



Pierre-Ivan Didry, mobiles et installations. 
Pierre-Ivan Didry monte et remonte les pièces effilées de ses mobiles audacieux, donnant à chaque oeuvre une autonomie de mouvement qui, imprévisible, surprend, éveille la curiosité et s’adresse à l’imaginaire du visiteur. Quant à son installation, de cinq mètres d’envergure, elle veille depuis le jardin sur les 25 hectares de vigne.
Jusqu’au 30 août, visites sur rendez-vous du lundi au vendredi. 
Réservation au 05 56 35 23 79. Dégustation, 5 €.

Journée rose





Ce mardi 16 juillet sera consacré au rosé de Provence. Cette journée de découverte et de sensibilisation est proposée, comme l’année dernière, par les Jeunes Agriculteurs du Var qui présenteront, dans différents endroits du golfe de Saint-Tropez (le programme est .) les traditions viticoles et les savoir-faire qui fondent la «tendance rosé» dont nous vous avions parlé ici. Convivialité vigneronne et consommation responsable sont à la base de cette rencontre d’un métier avec le grand public. Accompagnés d’hôtesses, les vignerons investiront tout au long de la journée les villages et les restaurants de plage.


En photo ci-dessus : Unique en son genre, c’est l’habitude de la maison, la bouteille conçue cette année par Grégoire Chaix, propriétaire du Bar du Port de Saint-Tropez et du domaine Tropez (un vignoble de 36 hectares
qu’il a créé en 1996) rend hommage aux plages tropéziennes et à la belle robe du rosé fruité qu’elle contient.


Wine & Transat, 5e édition

Tous les mardis de juillet, et jusqu’au 6 août, les vignerons de l’appellation crozes-hermitage investissent à nouveau les berges du Rhône et la péniche La Plateforme pour y faire découvrir leur travail. Des ateliers de dégustation gratuits sont également proposés, qui sont déjà archi-complets, les cours étant limités à 25 personnes. C’est John Euvrard, Meilleur Ouvrier de France sommelier 2007 et ancien sommelier chez Paul Bocuse, qui initiera les amateurs aux vins de l’appellation. Que ce succès ne vous empêche surtout pas d’aller profiter des prix «découverte» du bar à vins, qui propose une carte construite exclusivement en l’honneur de Crozes-Hermitage.
Les soirées sur la terrasse se font en musique et s’accompagnent de tapas.

Les cépages du Rhône

En même temps qu’elle dévoile son nouvel espace œnotouristique, informatif et interactif, dédié aux vins des Côtes du Rhône et de la Vallée du Rhône (vidéos, bibliothèque, expo, etc.), la Maison des vins de Tain l’Hermitage met
en place deux ateliers pédagogiques. Le premier a lieu ce soir, de 18 h à 19 h 30, et sera consacré aux cépages. Cinq vins seront dégustés parmi les appellations Crozes-Hermitage, Saint-Joseph, Saint-Péray et Côtes du Rhône. (15 € par personne, dans la limite des places disponibles). Le second se tiendra le mardi 20 août et sera consacré
à la découverte des Côtes du Rhône et des crus septentrionaux. Pour l’un et l’autre, on se renseigne et on réserve ici. Inaugurée l’année dernière, la Maison des vins de Tain l’Hermitage est ouverte du lundi au vendredi de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h.

Paul Aegerter, l’enfonceur de portes fermées

Avec la belle énergie de ceux qui croient en leur étoile, ce jeune homme illustre bien les temps nouveaux. En fait, nous assistons à la naissance d’un phénomène. Il se peut que Paul Aegerter ne soit pas un cas isolé. Tentative d’explication.

Quand il se retourne sur son sillage, Paul Aegerter prétend qu’il a eu de la chance. Peut-être. Il oublie juste un peu vite la somme d’obstacles qu’il a franchi avec une belle obstination, ce qu’il faut de désinvolture et beaucoup d’énergie. Ce garçon est tonique. Haut de taille, large d’épaules, rien du boxeur, tout du sprinter. 34 ans seulement. Son air peu commode d’acteur austro-américain est trompeur. Il est beaucoup plus civilisé qu’on pourrait le croire de prime abord. Civilisé, mais jeune et moderne.
D’entrée de jeu, quand son père l’a appelé auprès de lui aux commandes de la petite maison de négoce créée de toutes pièces en 1988, Paul a donné un grand coup de pied dans la fourmilière, inventé de nouvelles gammes de vins, mis de la couleur sur les étiquettes, jeté les traditionnelles typographies gothiques aux orties, voulu un logo, mis des slogans sur les bouteilles d’entrée de gamme, etc. Bref, il a inscrit Aegerter dans son époque au lieu de faire comme tant d’autres, chercher à courir derrière les grands à coup d’authenticité frelatée. Et tout le reste, la position de l’entreprise, par exemple. À partir d’une petite maison de négoce, il est peu à peu en train d’exploser.
En peu d’années, il a multiplié le chiffre d’affaires d’Aegerter…lire la suite