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Tu seras vigneron, mon fils !


…ou vigneronne, ma fille ! Les changements de générations sont souvent propices à des remises en cause des méthodes de travail et de la philosophie même du métier.

La vigne est une plante intergénérationnelle : on cultive les pieds que d’autres ont planté avant vous, et on plante pour ceux qui viendront après. Dans cet optique, la transmission de patrimoine, des parents aux enfants, n’est qu’une suite logique de cette activité agricole de long terme. Certaines se font dans la continuité, d’autres dans la rupture, c’est aussi une manière pour certains d’affirmer leur caractère ou leur désir de changement.
Prenons le cas d’une dynastie, les Mellot à Sancerre, par exemple. Alphonse Junior, actuellement aux commandes, est la dix-neuvième génération en place, qui a succédé à Alphonse Senior… Dans ces conditions, pas facile de se faire un prénom ! Alors, après avoir brillamment pris en main la gestion quotidienne et les exigences qualitatives du domaine familial, Alphonse a eu envie de relever un challenge particulier, celui de développer un vignoble dans les Coteaux Charitois.
Se faire un prénom, c’est ce que réussit à faire, petit à petit, Nicolas Ragot, au domaine familial, à Givry. Alors que les étiquettes du domaine affichent un très neutre « Domaine Ragot », transmissible à chaque génération, ses récents progrès vers plus de concentration et d’expression dans les vins lui ont permis de se faire une petite place parmi les vignerons en vue de l’appellation.
Succéder à ses parents, c’est aussi le besoin de trouver ses propres repères. A Irancy, Stéphanie Colinot a ainsi pris la suite de son père Jean-Pierre, entre 2000 et 2001, et le style des vins s’en est trouvé modifié. Est-ce par approche plus féminine de la dégustation ? Ou tout simplement par évolution des goûts et des formations en œnologie ? Toujours est-il que Stéphanie extrait moins que son père, réduit les pigeages, travaille le soyeux de ses tanins,
et érafle partiellement certaines de ses cuvées. Avec une grâce tactile sans précédent dans les vins du domaine.
Mais vouloir s’installer comme vigneronne, c’est aussi se trouver confronté à des contraintes administratives très particulières. Ainsi, en Alsace, Agathe Bursin souhaitait simplement reprendre le minuscule vignoble familial, pour le cultiver à son tour. C’était sans compter sur la réglementation dans cette région, qui impose à un vigneron d’avoir au minimum 2,70 hectares pour pouvoir s’installer ! Et comme il existe peu de terres à vendre, et que la SAFER surveille jalousement toutes les transactions, l’installation sur les propres vignes de sa famille s’est révélée être un petit parcours du combattant ! En comparaison, comme le reconnaît Agathe, il a été plus facile de se faire accepter comme vigneronne, dans un milieu traditionnellement masculin et un peu macho…
Les héritiers de vignerons peuvent aussi faire des rencontres et des mariages heureux, tels les Gonet-Médeville, par exemple. Xavier Gonet, Champenois et fils de vigneron, à la tête d’un fort joli domaine, a ainsi rencontré Julie Médeville, fille des propriétaires du fameux Château Gilette, à Sauternes. Comme dans la chanson de Trenet, ils ont enfin compris que leurs débits unis font le plus grand, le plus joli des beaux débits…de champagne et de Sauternes plutôt que d’eau et d’lait
Mais les successions peuvent parfois concerner plusieurs générations en même temps. Au Château Beau-Séjour Bécot, à Saint-Émilion, Michel Bécot a ainsi transmis la gestion quotidienne à ses deux fils Gérard et Dominique,
ces derniers étant ensuite rejoints par Juliette, à partir de 2001. Et cette cohabitation des trois générations permet la réalisation d’un des crus majeurs de la Rive droite.
Dans le Rhône, à Condrieu, au Domaine Georges Vernay, la discrète Christine a pris la suite de son père Georges. Lui avait redonné à l’appellation sa notoriété d’antan, elle s’est attachée à faire ressortir la pureté et la délicatesse de ses condrieux issus de terroirs granitiques, dans ses différentes cuvées.
Si l’héritage semble a priori la voie royale pour diriger un domaine, toutes les histoires ne ressemblent pas à des contes de fées. Outre les tracas administratifs ou l’incrédulité de certains banquiers, il faut parfois faire face à des réflexes d’un autre âge lorsqu’on est une femme (« elle ne saura jamais conduire un tracteur », ont pu entendre certaines d’entre elles…), ou tout simplement, affronter les remarques plus ou moins feutrées de la génération précédente, qui bien qu’ayant passé la main veille toujours au grain, et trouve en permanence la petite remarque qui irritera ou vexera (et parfois, le phénomène est amplifié lorsque les grands-parents sont également présents !). Sans parler des ragots des jaloux, ou des envieux de toute sorte. Pas facile d’être vigneron ? En tout cas, il serait difficile de leur faire changer de métier. Alors…

Guillaume Puzo

Le meilleur blended du monde


Pour la troisième fois en quatre ans, les World Whiskies Awards organisés à Londres sous l’égide de Whisky Magazine ont consacré comme le meilleur des blended le whisky Suntory Hibiki 21 ans d’âge. Cette compétition internationale, qui avait lieu pour la septième fois, sélectionne et récompense, après dégustation à l’aveugle,
les whiskies les plus distinctifs de chaque pays inscrit. Les délibérations finales regroupent six catégories (tous les résultats sont ). Les juges ont qualifié l’Hibiki 21 ans d’âge, déjà récompensé en 2010 et 2011, de « grand whisky qui s’exprime avec grâce dans un équilibre parfait entre nez, bouche et finale. »

Entre-deux-mers 2012


La traditionnelle dégustation (à l’aveugle) du dernier millésime par un jury d’experts, cavistes, sommeliers et journalistes, réunis au Bistrot du Sommelier, a donné lieu au classement des vingt meilleures cuvées 2012 des blancs de l’Entre-deux-Mers, une appellation officialisée en 1937 dont les deux-cent cinquante producteurs, pour mille cinq cents hectares de vignes, vendent chaque année douze millions de bouteilles. La première place a été attribuée ex aequo au Château Lestrille, une cuvée imaginée par Estelle Roumage, et au Château Landereau, avec un vin élaboré par Bruno Baylet. A la deuxième place figure une découverte de cette édition 2013, appelée Fleur de Ninon (Frédéric Roubineau). Le « Top Vins » complet est à retrouver sur le site de l’appellation.

Le printemps des châteaux






Les châteaux du Médoc accueillent le public pour des dégustations, des buffets, des pique-nique, des goûters, des ateliers ou encore des expositions. Une route que les petits comme les grands sont invités à parcourir tout le week-end, ponctuée de randonnées à pieds ou à VTT, de promenade en bateau ou encore en voiture de collection. On trouvera ici tout le programme de le vingt et unième édition de ces réjouissances de printemps.





Le salon des vins des vignerons indépendants ouvre aujourd’hui à Paris et dure jusqu’à lundi. Près de six cents vignerons, onze régions et des centaines d’appellations occuperont les allées. Alsace, Bordelais, Bourgogne, Beaujolais, Champagne, Cognac, Armagnac, Jura, Savoie, Languedoc-Roussillon, Sud-Ouest, Loire, Vallée
du Rhône, c’est l’occasion d’un joli tour de France des terroirs, verre de dégustation en main et plus si affinités
(prêt de chariot, livraison à domicile). On prépare sa visite ici. Entrée : 6€. Tarif réduit : 3 €.




Dans le Sud-Ouest, le vignoble de l’appellation Saint Mont est également en fête. Pour la seizième édition de cet événement organisé par Plaimont Producteurs, les vignerons mettront à l’honneur pendant trois jours leur terroir et la gastronomie qui va avec. Dix villages proposeront des dégustations (verticale du Château de Sabazan, présentation de la cuvée issue de vignes préphylloxériques), des démonstrations culinaires et des soirées en musique (dont un concert Jazz In Marciac, sur réservation). Dégustations gratuites, une fois acheté son verre (2 €). Le programme détaillé et les informations pratiques sont ici.

De Trotanoy à Trotamoy


Trotanoy est l’un de mes crus de Pomerol préférés car il exhale les flaveurs de truffe les plus nobles. Voisin de Pétrus, Trotanoy compte 90% de merlot pour 10% de cabernet franc. Cette propriété phare des établissements Jean-Pierre Moueix, dispose de 7,2 ha idéalement placés sur le plateau argileux. Son sol se compose pour moitié d’argiles noires et 50% de graves argileuses, sur un sous sol d’argiles. Cette mixité des terroirs donne…lire la suite

Champagne, réponses auxidées reçues les plus sottes (1/2)

Cave de Laurent Perrier (D.R.)
Cave de Laurent-Perrier (D.R.)

On entend les choses les plus stupides sur le champagne. Voici quelques vérités en face des préjugés les plus véhiculés.

Le champagne de vigneron est toujours fait par le vigneron

Officiellement quatre catégories de producteurs sont reconnues et identifiables sur les étiquettes par un petit sigle le plus caché possible (vive la traçabilité), suivi d’un numéro d’enregistrement. Les récoltants manipulants (R.M.), vignerons qui élaborent eux-mêmes leur produit, les coopératives manipulantes (C.M.) qui élaborent le vin de leurs adhérents, les négociants manipulants (N.M.) qui élaborent des vins issus de leurs propres raisins et de raisins achetés, et enfin les récoltants coopérateurs (R.C.) qui eux n’élaborent rien mais commercialisent des bouteilles rétrocédées par leur cave coopératives. Mais les frontières ne sont jamais vraiment claires, tant la complexité et la force de pression de la fiscalité française obligent la viticulture à des montages abscons. Des vignerons se transforment en négociants pour pouvoir acheter les raisins des membres de leur famille, des négociants vinifient à part des vins issus uniquement de leur propre production, des coopératives créent des marques qui les font prendre pour des maisons de négoce. En fait, ce système a un avantage certain, empêcher le consommateur d’avoir des idées toutes faites.

Le champagne, ça vieillit mal

Ce lieu commun a le don d’irriter les bons producteurs. Mettons quand même à part les champagnes mal faits qui ne sont bons ni jeunes ni vieux et qu’il vaut mieux écluser aussi vite que possible. On comprend aussi l’intérêt des commerciaux de tout poil qui voient d’un bon œil le renouvellement rapide des stocks. Mais un champagne de qualité est un des vins qui vieillit le mieux, protégé par son acidité, mais surtout par ses bulles. Plus les raisins viennent de bons terroirs et plus lentement le vin atteint son apogée, souvent après huit ou dix ans de vieillissement sur lies, dans les galeries souterraines champenoises, plus quelques années de cave chez l’acheteur. Le bouquet s’amplifie, la persistance du goût s’allonge, les bulles s’intègrent mieux au vin, le terroir et les intentions du chef de cave trouvent leur pleine expression. Mais attention aux mauvais goûts de lumière, le champagne est très sensible aux rayons des lumières artificielles.

Le champagne, c’est tout sauf bio

Cela vous pose un homme, un vrai, un «con-noisseur», que d’affirmer d’un ton péremptoire que la Champagne est le vignoble le plus ignoblement cultivé de France et son vin un ersatz industriel ne méritant aucune autre admiration que celle que suscite sa réussite commerciale. Il est vrai que la génération précédente de viticulteurs n’a pas fait dans la dentelle écologique, abandonnant le travail des sols et les recouvrant de déchets urbains pour les protéger de l’érosion. Elle a su également augmenter largement les rendements au prix d’une diminution évidente de la qualité, qui a d’ailleurs entraîné une grave mévente au début des années 1990. Depuis, il y a eu quelques changements, un retour chez beaucoup au labour ou à l’enherbement, le respect des vieilles vignes même si elles produisent moins et un réel souci de développement durable. Seulement une vigne de champagne ne se conduit pas de la même façon qu’une vigne de grand vin tranquille, car il faut obtenir un raisin porteur de toutes les informations du terroir et du millésime, mais sans la richesse en sucre des autres régions et avec suffisamment de jus dans le raisin pour donner au vin une vraie légèreté sans dilution. Et la technique spéciale de son élaboration, deux fermentations au lieu d’une, est le contraire d’une industrialisation, puisqu’elle fait deux fois appel au travail et à la créativité du ferment. En revanche, elle demande de la rigueur et de la précision, mais c’est peut être cela que les néo-bobo-cools appellent industrie.

Michel Bettane et Guillaume Puzo

L’aligoté de Lalou Bize-Leroy

Nos experts poursuivent les dégustations pour le prochain guide Bettane & Desseauve. Alain Chameyrat nous parle du Domaine d’Auvenay.

Les mythes ne font pas courir le dégustateur professionnel. Il préfère révéler au monde un  talent inconnu plutôt qu’énoncer haut et fort la grandeur de Lafite : elle  n’étonne plus personne depuis longtemps, l’affaire est connue et rabâchée depuis quelques siècles. Et ce ne sont pas les vinificateurs actuels qui vont la ternir.
En cette après-midi de dégustations au BIVB (Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne), les bâtard-montrachet succédaient aux chevalier-montrachet et précédaient les montrachets. Des réussites et des déceptions. Après un une longue matinée consacrée aux meursaults, tout aussi variables dans leur réussite. Vers 16 heures, rendez-vous au domaine d’Auvenay chez Lalou Bize-Leroy. Je n’avais jamais visité l’endroit et je l’abordais avec la circonspection de rigueur devant tout mythe.
Le premier vin servi fut un aligoté 2011. Un simple coup de nez et la messe était dite. Tout ce qui se faisait ici n’avait rien de commun avec le connu. Exit les bâtards et autres montrachets goûtés pendant la journée. Cet aligoté, cépage méprisé, les approchait par sa profondeur, les égalait par son incroyable persistance et les surpassait par son énergie.
Puis vinrent les auxey-duresses et un meursault générique qui clouait définitivement au mur tous les chardonnays réussis goûtés dans la journée voire dans l’année. Noté 19/20, pour garder un soupçon de possibilité : on le savait, derrière lui viendraient ensuite les lieux-dits de Meursault, le premier cru de Puligny, le chevalier, le criot-bâtard. Comment noter tout ce petit monde dans notre échelle de notation sur 20 points ?
Les mythes, quand ils ne sont pas usurpés, sont difficiles à caler dans les paliers, les barreaux d’une échelle de notation.

Alain Chameyrat
Photo : Mathieu Garçon

Le spiritourisme, vous connaissez ?

Allez, c’est logique, œno- se fait spirit- et voilà que la filière des spiritueux, un secteur qui se trouve être le
deuxième poste excédentaire de la balance commerciale de la France (associé au vin, mais grâce au cognac), déclare 2013 année du tourisme consacré à ses productions. Même principe que pour le vin, l’idée est de découvrir des régions et des cultures via un patrimoine dont font partie les traditions et savoir-faire des hommes et des femmes qui travaillent à l’élaboration de l’armagnac, du cognac ou du rhum, pour ne citer qu’eux. Chaque année, plus d’un million de personnes, ce n’est plus un engouement mais une vraie tendance, visitent les lieux de production de spiritueux. Il y a en France, plus de deux-cents entreprises productrices de spiritueux, implantées dans vint-trois régions, y compris les départements d’outre‐mer, qui élaborent pas moins de quarante-six grandes familles de produits. Plus de la moitié d’entre elles ouvrent régulièrement leurs portes au public. C’est cette richesse que la Fédération française des spiritueux tient à partager et faire connaître sous le nom de spiritourisme, avec un site dédié à découvrir ici.

Développement durable + global


Frédéric Panaïotis, chef de caves de la Maison Ruinart, ouvre un débat sur le développement durable d’un très net «La vigne n’est pas tout ». L’intégralité de son texte est à lire ci-dessous, pour le commenter et répondre à ses questions, c’est un tout petit peu plus bas ou directement sur son compte Twitter, @CarnetsRuinart.

« Parce que le développement durable est un sujet important pour nous, producteurs de vin, je voulais en dire
un mot avec un préalable qui, à mon sens, fait toute la différence. Le développement durable rapporté à nos métiers dépasse largement le cadre du “bio” et du “nature” ; il dépasse le cadre de la viticulture tout court. Certes, elle est
en bonne place dans le développement de nos bonnes pratiques, car c’est notre environnement premier de travail, la source de nos produits. Mais il faut prendre un peu de recul, beaucoup même. Si on se réfère à une étude sur
la filière champagne et le développement durable menée par le CIVC, récemment remise à jour, les chiffres sur l’empreinte carbone de notre filière sont assez édifiants. La viticulture seule n’en représente que 11 %, en voisinage du fret (8 %) ou des intrants (les produits que nous utilisons). Les vinifications ne représentent, elles, que 7 %.
En revanche, les déplacements comptent pour 17 % dans ce bilan carbone, et les emballages (bouteilles, coffrets, cartons) pour 34 %. Le calcul est simple, si nous voulons faire baisser significativement notre impact carbone, il sera bien plus facile de s’améliorer de 20 % sur les emballages que de 50 % sur la viticulture pure. Qui plus est, progresser sur les emballages me semble plus facilement réalisable sur le court terme.

Attention (je sens que certains froncent déjà les sourcils), il ne s’agit pas de laisser tomber la vigne pour autant.
Tout ce qui peut entrer dans le cadre de meilleures pratiques en viticulture nous est cher, et beaucoup d’expérimentations et d’analyses sont faites pour y parvenir. À ce titre, je vous donne un exemple, totalement lié
à la vigne : l’utilisation des piquets, et leur bilan carbone selon qu’ils sont en acier ou en bois. Comme ça, tout de go, on aurait envie de dire “bois”. Mais en fait ça se discute. En effet, en fonction de l’origine du bois et de ce qu’on en fait en fin de cycle, son impact carbone peut être moins bon (comme meilleur) que celui de l’acier. Et en optimisant son choix (origine forêt durable française, valorisation énergétique), son bilan peut même être négatif, c’est-à-dire plus de CO2 consommé que produit. Ce qui me permet de pousser mon raisonnement plus avant encore.
La question du développement durable dans notre filière doit se concevoir d’un point de vue global, mais ce dernier exemple illustre la complexité du dossier dès lors qu’on rentre dans le détail. Il convient donc, à mon sens, de garder la tête froide, et d’analyser tous les points du mieux possible, afin de ne pas se planter. Bien sûr, si l’on veut être vraiment efficace à terme, il faut que les efforts viennent de toute la profession, et pas seulement d’une poignée de producteurs, même si ceux-ci peuvent avoir un rôle d’éclaireurs.

Pour terminer, et pour parler un peu de nous, l’année 2012 aura été pour Ruinart un peu contrastée du point de vue environnemental, à l’instar du millésime. Depuis notre certification en 2007, nous suivons un certain nombre de paramètres liés à l’environnement de manière très précise. Nous avons consommé 22 % d’eau en plus par rapport à 2011, mais cela provient de l’aménagement du jardin anglais de la Maison Ruinart, les plantations requérant un arrosage conséquent. Nous avons aussi consommé un tout petit peu plus d’énergie qu’en 2011 (3%, surtout du gaz pour le chauffage en raison d’un hiver plus rude). Mais par rapport à 2009, notre consommation globale a baissé de 40 %. Nous utilisons aujourd’hui environ 1,2 KWh par bouteille produite, une valeur remarquable. Autre point très positif, la gestion des déchets, recyclés ou valorisés à 100 %. C’était un objectif pour la Maison, et il a été tenu.
En 2013, nous allons continuer nos efforts partout où nous le pouvons, en maintenant un cap fort sur la gestion des déchets, la consommation d’eau et d’énergie ainsi que la qualité des effluents. Dans le même temps, je veux bien vous entendre sur cette thématique du développement durable. Notre point de vue vous parait-il plus clair ?
Êtes-vous d’accord (ou pas) ? Avez-vous des suggestions ? Le développement durable fait-il partie des sujets
que vous abordez fréquemment avec d’autres membres de la profession ? A très vite. »

Deux nouveaux vins bio.





Artisan-négociant en vins du Beaujolais et du Mâconnais, la maison Trenel lance une petite gamme de vins, un rouge et un blanc, appelée Hommage à André Trenel . Le fleurie (cépage gamay) est issu d’une parcelle de la Chapelle des Bois, un secteur orienté plein sud situé sur les coteaux dominant le village de Fleurie, dont le vignoble est conduit en biologique depuis 2007. Robe rubis, arômes de pivoine et de rose suivis d’expressions fruitées comme la framboise, ce vin de plaisir qui conjugue longueur sa suavité est proposé à 11,35 €, prix de départ cave, et disponible en vente directe et chez les cavistes. Le saint-véran (cépage chardonnay), appellation du cœur du Mâconnais, est issu de vignes converties en agriculture biologique il y a une vingtaine d’années. C’est un vin puissant et gras, aux arômes toastés et de fruits confits, auquel quelques mois en fût de chêne apportent une belle robe dorée (prix de départ cave, 12 €).