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Nouvelle tête au Château d'Issan

Selon Terre de Vins (à lire ici), le Château d’Issan (AOC margaux) qui appartient à la famille Cruse, voit arriver un nouvel investisseur en la personne de Jacky Lorenzetti. Il a racheté, par le biais de sa société Ovalto, les parts du groupe familial Roland Cruse. De l’autre côté, Lionel Cruse et ses descendants restent copropriétaires. Déjà à la tête des châteaux Lilian-Ladouys (AOC saint-estèphe) et Pédesclaux (AOC pauillac), Jacky Lorenzetti est également président du Racing Métro 92, club de rugby professionnel évoluant dans le Top 14. Il travaillera avec Emmanuel Cruse, gérant du domaine depuis une quinzaine d’années. Les deux hommes se connaissent bien puisque Emmanuel Cruse conseille Jacky Lorenzetti pour la promotion et la vente de ses vins auprès du négoce bordelais. Le Château d’Issan, troisième cru au classement de 1855, s’étend sur 53 hectares de vignes dont 40 en AOC margaux, 10 en AOC bordeaux supérieur et 3 en AOC haut-médoc. Jacky Lorenzetti, qui a des attaches familiales en Gironde, a fait fortune en revendant le groupe immobilier Foncia qu’il avait créé en 1972.

Journées bordelaises du Cameroun


A l’initiative du club Bordeaux-Cameroun-France, une délégation de treize propriétaires et responsables
membres de l’Union des grands crus de Bordeaux se rendra en mission de promotion à Douala et à Yaoundé
les 13, 14 et 15 mars. Les crus présents lors de ces premières Journées bordelaises du Cameroun seront
Château Beychevelle, Domaine de Chevalier, Château Du Tertre, Château Ferrande, Château Giscours, Château Guiraud, Château Kirwan, Château La Dominique, Château Langoa Barton, Château Le Bon Pasteur, Château Léoville Barton, Château Lynch Bages et Château Ormes de Pez.

«En complément des missions annuelles de l’Union des grands crus, nous aimons saisir des opportunités sur des marchés présentant un bon potentiel de développement. Le Cameroun s’est imposé à double titre pour nous. D’une part, il se situe en première position dans la liste des clients des vins de Bordeaux situés sur le continent africain et, d’autre part, ce pays est remarquablement bien représenté à Bordeaux par le club Bordeaux-Cameroun-France avec lequel l’Union entretien des liens étroits», a déclaré Olivier Bernard, le président de l’UGCB.

«Bordelais et ami du Cameroun depuis plus d’un demi-siècle», Pierre Castel, président d’honneur de Bordeaux-Cameroun-France s’est dit « particulièrement heureux d’être le parrain du club, créé à l’initiative de Pierre De Gaétan Njikam, qui rassemble aujourd’hui un grand nombre de personnalités bordelaises pour contribuer au développement économique et au rayonnement culturel du Cameroun, un grand pays africain, exemplaire par sa stabilité et doté de nombreuses richesses naturelles, d’un fort potentiel économique et d’importantes ressources humaines. »


La délégation bordelaise rencontrera de nombreux acteurs économiques camerounais durant son séjour. Cette première mission, réalisée avec le concours d’Ubifrance, a pour objectif de mieux appréhender les potentialités
de ce marché en développement tout en renforçant les liens étroits existant entre Bordeaux et le Cameroun. En complément des dégustations prévues pour les professionnels et les amateurs, l’agenda des Journées bordelaises du Cameroun comprendra le lancement de la 3e édition du programme de parrainage de jeunes entrepreneurs camerounais par le club Bordeaux-Cameroun-France ainsi que la remise de dons au Centre multifonctionnel des personnes en situation de handicap de Bépanda (Douala).


Jancis Robinsona écrit un gros livre

La célèbre critique anglaise, en collaboration avec Julia Harding MW et le fameux botaniste José Vouillamoz,
vient de sortir un très gros livre sur l’état des connaissances des cépages mondiaux. Michel Bettane l’a lu.
Ils en parlent tous les deux dans cette courte vidéo.

93/100




Oui c’est bien une note du Wine Spectator, inutile de faire les présentations. Le magazine américain vient de publier son Top 2012 et le Domaine de l’Olivette à Bandol y occupe le très honorable trente-sixième rang avec
son bandol rouge 2008. Pour aller avec la belle note, ce commentaire de dégustation : « Saveurs sanguines de prunes rôties et de cerises séchées sur une note concentrée de fer accentuée par beaucoup de fumée et d’épices. Des tonalités  de moka et de chocolat marquent une finale très mûre. Pur et vivant. Au mieux de 2013 à 2022.»

Les œnologues et le millésime 2012


Après les nombreux points de vue des vignerons sur ce millésime, nous publions ci-dessous les analyses d’œnologues-conseil répartis aux quatre coins du Bordelais (pour mieux comprendre leur travail, le portrait de l’un d’entre eux est à découvrir ici).

Médoc
Par Antoine Medeville
On le sait bien, la qualité d’un vin dépend de trois facteurs : la qualité du sol, le savoir-faire des hommes et le climat. Or cette année 2012 aura fait parler d’elle au niveau du temps, tantôt difficile, tantôt favorable. Le printemps et le début d’été ont fait craindre le pire, le climat pluvieux ayant favorisé le développement, localement, du mildiou et
de l’oïdium, avec pour conséquence un étalement de la floraison et de la véraison, ainsi que de la coulure. En revanche, les mois d’août et de septembre, chauds et secs, ont permis de gommer les écarts de maturité et de limiter les pertes de rendement. Les vendanges des merlots se sont bien passées, celles des cabernets plus tardives se sont déroulées sous un ciel un peu plus pluvieux. Les fermentations alcooliques et malo-lactiques ont quant à elles été bien maîtrisées. Le travail des vins s’amorce donc bien, la qualité est au rendez-vous, avec des couleurs soutenues, une bonne présence tannique et une harmonie en bouche. Les hommes se sont battus tout au long de cette année viticole et le travail conjoint des viticulteurs passionnés et des oenologues aura porté ses fruits. Ce millésime 2012, même s’il n’atteindra pas les niveaux qualitatifs de 2009 ou de 2010 sera de bonne facture avec une qualité d’assemblages de toute première importance, alors que tout laissait présager le contraire.

Graves
Par Edouard Massie
Nul doute que pour réussir le millésime 2012 il aura fallu être un bon vigneron, mais aussi un forcené de travail pour protéger sa vigne de la pression tellement forte des différentes maladies de la vigne. Le résultat final est satisfaisant et c’est une juste récompense. Les blancs sont très aromatiques, essentiellement sur le caractère thiol, et les rouges aux tanins mûrs sont équilibrés.

Bordeaux
Par Edouard Massie
Incontestablement plus denses que les 2011, les bordeaux rouges 2012 ont su tirer profit de la faible récolte pour obtenir une belle concentration. Après un beau mois d’août qui a stoppé les débuts de mildiou, la vigne, peu chargée, a pu amener les raisins à une grande maturité. La couleur est profonde et les tanins soyeux.

Sauternes
Par Henri Boyer
En septembre, tous les signaux étaient au vert pour réaliser un grand millésime. Volume de raisin modéré, idéalement réparti, et maturation parfaite des raisins suite à un temps sec et sans excès de chaleur. Le botrytis est « lancé » avec les premières pluies du 21 septembre. Il s’en suit un régime alterné de pluie et de période sèche trop courte pour permettre une concentration optimum du raisin. De là découle la typicité du 2012, un vin fin, délicat, frais, avec un arôme de confit le plus souvent pur, mais avec une concentration plus faible que les précédents millésimes.

Libournais
Par Arnaud Chambolle
2012 a été un millésime de vignerons et de vinificateurs. De vignerons tout d’abord, car il a fallu rester très vigilant face à la pression des différentes maladies de la vigne, et ce tout au long du cycle végétatif. En particulier, le risque botrytis en fin de cycle a été important avec parfois une évolution fulgurante du champignon. De vinificateurs ensuite, car il a fallu trier beaucoup, réunir les vendanges de qualités comparables et adapter au mieux la vinification à chaque cuve en fonction de son contenu. En conséquence, le résultat est parfois hétérogène. Il y a de belles réussites tant au niveau de la couleur que de la concentration avec des vins très fruités. On trouve également des cuves plus légères avec des caractères parfois végétaux et des vins de presses à travailler car souvent nécessaires en terme de volume. Le travail d’élevage et d’assemblage sera donc particulièrement important.

Pernod Ricard se mue en Che Guevara de la fiscalité

Les groupe français Pernod Ricard, Merlet et Chartreuse Diffusion, soutenus par les acteurs du secteur, viennent de prendre une décision importante en demandant au Conseil constitutionnel de juger contraire à la constitution la hausse des taxes sur les alcools forts, effective depuis le 1er janvier 2012. Sylvie Henon, présidente de la Fédération française des spiritueux, explique le pourquoi de la démarche. « Les spiritueux représentent 23% des volumes d’alcool pur vendus en France, mais 83% des taxes sur l’alcool. Il s’agit d’une fiscalité particulièrement violente et discriminatoire. Nous demandons une fiscalité plus équitable. La déconnexion historique entre les différents types d’alcool s’est encore aggravée l’an passé. Pourtant, il y autant d’alcool dans un verre de 3 cl de whisky à 40°, un verre de 10 cl de vin à 12° et un demi de bière à 5°. »
En modifiant la fiscalité sur les spiritueux, le gouvernement Fillon avait pour objectif de récolter une recette de 340 millions d’euros. Sur une bouteille de whisky à 13 euros, 84% en reviennent aujourd’hui à l’État contre seulement 16% pour le producteur et le distributeur.
Pernod Ricard, qui détient un portefeuille de quatorze marques leader, Merlet et Chartreuse Diffusion ont engagé un recours pour obtenir le remboursement des taxes supplémentaires. Sans suite. Les trois groupes ont donc décidé de porter l’affaire devant le tribunal de grande instance et de soulever une question prioritaire de constitutionnalité, ce qui les autorise à demander l’intervention du Conseil constitutionnel. La chambre commerciale de la Cour étudie aujourd’hui même la possibilité de transférer le dossier. Elle rendra son avis le 19 mars au plus tard. Si ce dernier est positif, le conseil constitutionnel aura trois mois pour se prononcer et abroger ou non la loi.

Sept champagnesà moins de 20 euros (3/3)


Inutile de chercher très loin pour trouver des bulles pas chères. Voici sept bons champagnes qui répondront à vos attentes.


Rosé brut | Bonnet Gilmert
Perle de rosé

Voici encore une bonne adresse pour se fournir en blancs de blancs très apéritifs. Oger est la continuation du fameux vignoble d’Avize, avec sans doute les plus belles terres à chardonnay de toute la Côte des Blancs.
Cuvée fort réussie cette année, très intense sur le plan aromatique avec toutes les notes florales de pinots noirs adroitement vinifiés, bon dosage, consensuel.
Apogée : 2013 à 2016
http://www.champagne-bonnet-gilmert.com

19 € départ cave


Blanc brut | Guy Charlemagne
Brut réserve grand cru blanc de blancs

Propriété classique du Mesnil-sur-Oger, capable du meilleur comme du plus indifférent, qui a présenté cette année quelques vins de très bon style, à nouveau.
Dans le style classique avec un excellent équilibre, des bulles fines, propres, et un aspect diablement désaltérant.
Apogée : 2013 à 2015
http://www.champagne-guy-charlemagne.com

19,10 € départ cave


Blanc brut | Paul Déthune
Grand cru brut

Propriété classique d’Ambonnay avec un vignoble superbement exposé. Les vins sont de style traditionnel, ronds, vineux, souvent raffinés au vieillissement et de qualité régulière.
Pâle, très équilibré et net, avec l’harmonie propre des Ambonnay réussis, dosage sûr, vin très recommandable.
Apogée : 2014 à 2017
http://www.champagne-dethune.com

20 € départ cave


Blanc brut | Henri Goutorbe
Grand cru, cuvée millésimée 2005

Ce domaine familial est bien connu de la Champagne. L’entreprenante famille Goutorbe est également propriétaire d’une des plus importantes pépinières du département, ce qui lui a permis de tisser des liens de confiance avec les plus grandes maisons et de nombreux viticulteurs.
Apogée : 2015 à 2020
http://www.champagne-henri-goutorbe.com

19,45 € départ cave


Blanc brut | Guy Larmandier
Cramant brut grand cru

François Larmandier a pris la relève de son père et cela se sent, en particulier dans la meilleure intégration du dosage dans les vins. Les cuvées, issues en grande partie des terroirs prestigieux de Cramant, Chouilly et Vertus, sont marquées par la finesse de leur origine.
Grand naturel, fruité subtil, sans réduction au nez. Finale délicatement saline, terroir lisible, brut bien fait malgré un dosage marqué.
Apogée : 2013 à 2016
http://www.champagne-larmandier-guy.fr

18,50 € départ cave


Blanc brut | Pierre Moncuit
Pierre-Moncuit-Delos grand cru

Cet important domaine est une source sûre pour la production de blancs de blancs très consensuels. Un peu plus souples et plus vite prêts à boire que la majorité des vins du Mesnil, mais porteurs de toute la finesse et la pureté de ces terroirs exceptionnels.
Frais, ample, fruité, riche. Dosage équilibré par rapport à l’acidité, beaucoup de charme.
Apogée : 2013 à 2017
http://www.pierre-moncuit.fr

19,50 € départ cave


Rosé brut | Champagne Waris-Larmandier
Brut rosé

Ce producteur exploite une partie des propriété de la famille Larmandier, une des plus connues et des plus actives de la Côte des Blancs.
Rosé élégant, pâle, pur, dans le style aimé des producteurs de chardonnay, dosage équilibré.
Apogée : 2013 à 2015
http://www.champagne-waris-larmandier.com

17,80 € départ cave

Gigondas, ses vins, sa terre, ses hommes






Les différents prix des Gourmand Awards 2013 ont été remis ce samedi à Paris dans le cadre de la quatrième édition du Festival du livre culinaire. Les 1200 places du grand amphithéâtre du Carrousel du Louvre étaient occupées par des compétiteurs venus de 171 pays, le grand nombre d’ouvrages traitant de vin et de gastronomie publiés chaque année dans le monde conférant un très haut niveau à cette compétition. Parmi les catégories réservées au vin (le palmarès complet de 2013 se trouve ici), le prix du «meilleur livre de vin traduit» a été décerné à l’ouvrage Gigondas, ses vins, sa terre, ses hommes. Deux co-auteurs, Louis Barruol, vigneron, et Georges Truc, géologue, accompagnés par David Bachoffer, éditeur, Aude Olive, coordinatrice de l’ouvrage, et Léa Desportes, chargée de la communication du cru Gigondas, étaient présents pour recevoir cette récompense venant saluer
un travail collectif de trois années. Ce livre de 500 pages qui raconte l’appellation Gigondas dans toutes ses dimensions réunit les commentaires de dégustation de cinquante millésimes ainsi que la description, en mots
et en images, de quatre-vingt deux domaines de l’appellation.
 
Gigondas, ses vins, sa terre, ses hommes, co-écrit par John Livingstone-Learmonth, Georges Truc, Jean-Baptiste Amadieu, Louis Barruol et Véronique Raisin et illustré par Ilka Kramer, éditions Bottin Gourmand.
En vente ici au prix public de 39 €.

L’Alsace au Japon


Lors du Japan Wine Challenge qui s’est tenu à Tokyo il y a une dizaine de jours, les trois producteurs alsaciens réunis sous le nom de Châteaux et Terroirs (La Cave des Vignerons de Pfaffenheim, Dopff & Irion Domaines du Château de Riquewihr et Le Clos du Château d’Isenbourg) ont reçu un total de douze médailles et cinq labels de qualité. Parmi ces récompenses, Le Clos du Château d’Isenbourg s’est vu attribuer les plus hautes distinctions possibles, Meilleur vin français et Meilleur vin blanc de l’Ancien monde, pour son millésime 2010 Les Tourelles,
un assemblage rare en Alsace de quatre cépages (riesling, pinot blanc, pinot gris et gewurztraminer). Lancé en 1997, le Japan Wine Challenge repose sur une dégustation indépendante, à l’aveugle. Cette année, la sélection de juges rassemblée en juillet dernier à l’Hôtel Conrad de Tokyo a goûté plus de 1350 vins provenant du monde entier. Patrick Doucet, directeur commercial de Châteaux et Terroirs, s’est dit enchanté des résultats remarquables obtenus par le groupe. «Nous estimons énormément le marché japonais et nous sommes très fiers d’avoir remporté ces récompenses. La production de vin est une passion, un mode de vie et produire avec constance des vins d’une si haute qualité demande un énorme engagement. Aussi est-ce un grand honneur que de recevoir la reconnaissance d’un groupe de juges aussi respecté.»

Château Monbousquet serait vendu

Le charmant Gérard Perse a décidé de se séparer de Château Monbousquet, acquis il y a vingt ans. En fait il semble qu’il ait vendu les murs et conservé l’exploitation du domaine et la jouissance du château, sa résidence depuis qu’il en a assuré la restauration. Son associé serait une mutuelle, soucieuse d’acquérir du foncier. Les raisons de cette cession semblent être le souci de Gérard de mettre sa fille à l’abri des soucis inhérents à la transmission.
Tout ceci est très conditionnel au motif qu’on manque sérieusement d’informations. Quelqu’un, quelque part, n’a pas fait le boulot.
On se souvient de l’arrivée de Perse à Saint-Émilion. L’acquisition de Monbousquet avait déclenché quelques railleries sur les supposées terres à maïs sur lesquelles ce Parisien ignorant, épicier de surcroît, avait l’impudence de vouloir faire du vin. La réponse avait été cinglante. Son premier millésime, 1993, avait été jugé extraordinaire par la critique, Michel Bettane ayant été le premier à se prononcer et à lire la suite…