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Le champagne et l’Amérique






Tout récemment, la France s’est émue de ce que le menu du déjeuner d’investiture d’Obama indiquait qu’on y servirait un champagne californien, autant dire quelque chose qui n’existe pas, puisqu’il n’est de champagne que de Champagne* (on pourra lire ici toute cette affaire, en anglais). Aujourd’hui, elle se réjouira d’apprendre que la Maison de Champagne Thiénot, pourtant peu médiatisée à ce jour aux Etats-Unis, a été choisie par l’Academy
of Motion Picture Arts and Sciences
comme fournisseur officiel de la 85e cérémonie des Oscars qui se tiendra
le 24 février prochain au Dolby Theatre d’Hollywood. François Peltereau-Villeneuve, le président & CEO de Thiénot USA, s’est déclaré ravi que cette maison familiale ait été choisie pour ce grand événement. « En tant que jeune marque, être choisie par l’Académie, c’est comme recevoir l’Oscar du meilleur champagne ! » Avant le show, l’heure sera au champagne Thiénot brut. Après, ce sont les cuvées Thiénot Rosé et Thiénot Vintage 2005 qui seront servies aux invités du Bal des Gouverneurs, associées à la cuisine du chef Wolfgang Puck. La reconnaissance est belle pour les vins de cette maison fondée en 1985 par Alain Thiénot (désormais accompagné par ses deux enfants, Stanislas et Garance), et la preuve est faite que s’il n’est pas de champagne californien qui vaille, on peut en revanche très bien représenter la Champagne sans être une marque née au XVIIIe siècle.

* Depuis un accord signé en 2006 entre l’UE et les Etats-Unis, le terme «champagne» utilisé seul est réservé aux vins produits en Champagne. Les maisons américaines qui, comme la californienne Korbel, fondée au XIXe siècle et choisie pour l’investiture, ont conservé le droit d’apposer le mot champagne sur leur étiquette doivent y accoler, avant, le lieu de production. Ici c’est la rédaction du menu (Korbel Natural, Special Inaugural Cuvée Champagne, California) qui a posé problème, et non l’étiquette elle-même (Russian River Valley Champagne, Korbel Natural, Méthode Champenoise), tout à fait en règle.

Gourmandises d’hiver, mardi + jeudi

La chandeleur avant l’heure, ça commence ce soir et ça dure jusqu’au 2 février au Comptoir de dégustation
de la maison Legrand Filles & Fils. Un large choix de crêpes (confiture de châtaignes de la maison Sabaton, miel du Rucher des Maures, confitures de la Trinquelinette, pâte à tartiner du chocolatier Beussant-Lachelle, flambée au Calvados du Manoir d’Apreval) vous sera proposé pour accompagner votre cidre. Jeudi 31*, le dernier de janvier, sera quant à lui traditionnellement réservé à une dégustation d’huîtres (Marennes-Oléron «Spéciale» n°3 de David Hervé), dès midi et jusqu’en fin de soirée.

* Comme à l’habitude, ce jeudi est aussi l’occasion de conjuguer art et vin. Au concert de ce soir seront associés les vins de Karim et Sandro Saade (Liban). Domaine de Bargylus Blanc 2008 et Château Marsyas Rouge 2009

Un bon petit vin chaud

C’est un samedi soir de neige dans un Paris soudain rendu au silence. Les autos, mal équipées, ne montent plus les pentes de Montmartre, les rares passants se dépêchent d’échapper à l’épisode neigeux, comme on dit à la télé. Nous voilà tranquilles, bien entortillés dans la ouate, les chaussettes de laine. Un soir rêvé pour une belle de Morteau et son dunlopillo de lentilles. Et pour l’apprivoiser, un châteauneuf-du-pape 2006 du château La Nerthe. C’est un millésime assez souple pour être bu jeune, tout est en place, pas d’erreur.
Ce vin se révélera parfait. Mais pourquoi ?
Entre l’équilibre de sa structure qui lui fait un corps solide…

E-commerce, quelles tendances en 2013 ?

Pour la sixième année, la société Oxatis a mené une enquête sur le profil et les évolutions des acteurs du e-commerce en France. Réalisée sous le contrôle du cabinet KPMG, cette étude met en avant trois tendances fortes : la professionnalisation, le mobile commerce et le dynamisme économique des sites.

Le E-Commerce se professionnalise

La professionnalisation se traduit par une approche marketing plus pointue et des projets de croissance soutenus. L’animation du site passe pour 87% des e-commerçants interrogés par le référencement, pour 81% par la mise en avant de promotions et évènements, pour 73% par la mesure du retour sur investissement et enfin pour 68% par le mail marketing.
Diversification des sources de prospects et fidélisation clients deviennent des pratiques courantes chez
un e-commerçant. Notons également que les e-commerçants fourmillent de projets, malgré l’effet de crise ressenti (63% pour les français, 68% pour les anglais). Ce dynamisme se renforce au fil des années avec 25% d’entre eux qui souhaitent créer un nouveau site, 39% qui envisagent d’exporter, 63% qui planifient d’élargir leur gamme de produits. La Grande-Bretagne se montre encore plus dynamique avec respectivement 43%, 50% et 68%.

Les réseaux sociaux – mythe ou réalité ?

Même si les français sont sur-représentés dans la pratique des réseaux sociaux, ce sont bien les anglais qui semblent adopter les meilleures pratiques : utilisation massive de Twitter (72% pour les anglais contre 37% pour les français) avec un impact conséquent sur le CA de respectivement 27% contre 9%. 94% des anglais qui utilisent les réseaux sociaux…

Big business


Le big data, c’est quoi ? Littéralement (et comme expliqué ici), c’est une somme massive de données qu’il est difficile de traiter ou d’utiliser avec des outils ordinaires. Si toutes les grosses entreprises sont concernées par cette adaptation de leurs stratégies de communication au « real time marketing » exigé par le web, il en va de même pour le monde du vin, bien que les budgets ne soient pas les mêmes. C’est pour expliquer tout cela que Guillaume Jourdan, fondateur de la société Vitabella qui accompagne depuis 2004 le marketing international d’une centaine de grandes marques de vins, interviendra au salon e-marketing qui se tient à Paris demain et après-demain.
Il dit ici pourquoi aujourd’hui Air France, Orange ou une grande étiquette sont dans le même bateau, celui de
l’e-réputation.

De salon en salon






Présent dès aujourd’hui au salon Millésime Bio de Montpellier, rendez-vous incontournable de la viticulture bio qui fête ses vingt ans cette année et dure jusqu’à mercredi, le domaine Ampelidae présentera également l’intégralité de sa production bio, «des grands vins aux vins de copains», la semaine prochaine à Angers au Salon des vins de Loire (du 4 au 6 février, parc des expositions Amphitea, stand 15) ainsi qu’à la Levée de la Loire, ex-salon des vignerons bio de Loire, organisée par l’Association interprofessionnelle des vins bio du Val de Loire (4 février, Grenier Saint Jean). Fruits d’un engagement bio pris il y a douze ans, témoins de la réflexion technique engagée par Frédéric Brochet et de sa recherche d’expression variétale unique, ces vins seront présentés à la dégustation dans leurs derniers millésimes.

Prats d'Estournel !

Dans l’histoire tellurique de Cos d’Estournel, Jean-Guillaume Prats reste l’une des éminences tanniques qui a porté le cru à un niveau jamais atteint. Ce second cru classé reste par son aspect lié à Louis Gaspard d’Estournel: ses délires architecturaux paraissent dignes de Louis II de Bavière. Son goût pour l’exotisme et ses voyages au pays du soleil levant lui inspirent les pagodes chinoises et la porte de palais venue de Zanzibar. En plein classicisme architectural XIXème, cela décoiffe. Menant grande vie, il s’endette lourdement et il doit revendre le château et le vignoble en 1852. Après une période d’instabilité, la famille Ginestet lui redonne à partir de 1917, tout son lustre. Ses petits fils Prats assurent dignement la continuité.

Lorsqu’en 2000, ils vendent le domaine à Michel Reybier, l’arrière petit-fils Jean-Guillaume Prats en assure la direction avec brio,en prenant toute la dimension du cru : il donne sur les derniers millésimes une nouvelle impulsion, en initiant un projet visionnaire. Une restauration des bâtiments a permis aux pagodes de retrouver leur aspect du XIXème siècle. Dans ce temple du vin, il pilote la construction du nouveau chai…

Michel Bettane a bu une romanée 1865

J’ai un souvenir très marquant!  
 
Un des plus grands vieux bourgognes jamais dégusté par moi provient des réserves de la maison Louis Jadot,
plus exactement du très vieux stock de la famille Champy ou Laligant-Chameroy (je ne me souviens plus), et c’est une bouteille fabuleuse à plus d’un titre. Il s’agissait d’une romanée 1865 ouverte il y a quelques années pour un grand dîner historique avec d’autres vins du XIXe siècle. Or, en 1865, si je ne me trompe pas, la romanée Liger-Belair n’existait pas encore commercialement et il s’agissait probablement d’une romanée-conti.
La famille Duvault-Blochet (les ancêtres des Villaine) n’en était pas encore propriétaire (elle sera achetée par Jacques-Marie Duvault en 1869) et le vin a sans doute été vinifié et élevé par les Rochechouard, héritiers d’Ouvrard, fameux banquier de Napoléon, qui possédaient aussi le Chambertin, tout le Clos de Vougeot et bien d’autres grands terroirs. Mais ce même Duvault –Blochet, dans un petit texte très instructif qui raconte son
demi-siècle de vendanges et qui sert toujours de bréviaire à Aubert de Villaine, affirme que 1865 est le plus grand millésime qu’il ait jamais vinifié. Je n’ai jamais pu déguster ses gaudichots, mais ce romanée produit par un voisin et concurrent était une bouteille d’une finesse de parfum encore envoutante et d’une délicatesse qui rappelle à tous la vraie nature du pinot noir. J’ai éprouvé une immense émotion à boire ce vin issu d’un millésime de légende,
dans un terroir de légende, et de vignes françaises non greffées, avec une parfaite certitude sur son authenticité
et la qualité de sa conservation en cave et de la partager avec Jacques Lardière, Pierre-Henry Gagey et son
regretté père André, et de quelques autres amateurs chevronnés aussi chanceux que moi. Mais je retiendrai surtout qu’en 1865 la Bourgogne avait  définitivement fixé le type de vin rouge que nous continuons à aimer et admirer, sans être sûr que les millésimes produits aujourd’hui vieilliront aussi bien et aussi longtemps.
 
La photo provient du site officiel du Domaine de la Romanée-Conti.

Qu'est-ce qu'on faitce week-end ?





On part pour Dijon. La Ville organise dimanche à 14 h 30 une vente aux enchères de près de 3 500 bouteilles issues de sa cave. En cédant ces vins arrivés à maturité après un vieillissement optimal, François Rebsamen, sénateur maire de Dijon, dit vouloir « faire tourner » le stock de l’Hôtel de ville pour mieux le renouveler. En réalité,
cette vente prestigieuse a également un objectif solidaire puisque les recettes iront au Centre communal d’action sociale. L’amateur pourra acquérir des bouteilles pour seulement quelques euros comme de plus rares étiquettes (Richebourg 78 signé Jean Gros, Vosne-Romanée Cros-Parantoux 99 vinifié par Henri Jayer, Bâtard-Montrachet 82, 85, ou 89 de Pierre Morey) qui pourraient atteindre, pour certaines, quelques milliers d’euros. Tout près de là, on pourra participer aux célébrations et aux pétillantes dégustations de la « Saint-Vincent tournante des crémants de Bourgogne » qui se tiennent à Châtillon-sur-Seine. Le programme complet des deux journées (et toute l’histoire de cette tradition entretenue par la Confrérie des Chevaliers du Tastevin) se trouvent ici.

On ne s’arrêtera pas à Lyon, à moins d’être un professionnel du vin, bien entendu. La ville accueille à partir de samedi et jusqu’au mercredi 30 janvier (en même temps que le Sirha, le rendez-vous mondial de la restauration et de l’hôtellerie) la deuxième édition de Place des Vins, un salon dédié aux appellations d’origine né de la volonté commune des interprofessions du Beaujolais et du Rhône et de GL Events. Trente exposants présenteront leurs meilleures cuvées sur le grand (180m²) stand d’Inter-Rhône. Une table de dégustation animée par des sommeliers permettra aux visiteurs (professionnels, on le répète) de découvrir les vins de la Vallée du Rhône.

Plus au sud, dans le Vaucluse, la cave de Rasteau célébrera samedi à 14 h le mariage, tout à fait de saison,
et sûrement pas de raison, de la truffe et du vin. Pour participer à cet atelier gourmand (tarif 10 €, et une seconde date prévue le 16 février), on pense à réserver au 04 90 10 90 14. Ceux qui se sentent d’humeur plus sucrée iront découvrir le domaine Château de Clapier, à Mirabeau. A partir de 15 h, Thomas Montagne accueillera les visiteurs avec une galette des rois et leur fera découvrir son assemblage, unique en appellation Luberon, de cépages syrah, grenache et pinot noir (Tél. : 04 90 77 01 03). Si vous trouvez qu’il fait trop froid pour bouger, et que vous avez profité des soldes, comme nous vous l’avons conseillé il y a quinze jours, peut-être est-il temps de créer votre cave en ligne sur le site des vins de Bourgogne. Un outil de gestion simple qui référence plus de cent appellations et trois mille fiches de viticulteurs et qui saura vous dire quel plat va avec votre vin.





Sept champagnesà moins de 15 euros


Oubliez les bulles à 100 euros, voici sept bons champagnes. Oui, malgré ces très bas prix, les vignerons ont réussi leurs cuvées.


Blanc brut | Pierre Bertrand
Brut premier cru

L’ensemble de la gamme nous a semblé partager les mêmes qualités d’honnêteté. Il met notamment en avant l’excellent terroir de Cumières.
Robe dorée, beau nez fruité de raisin mûr, dosage sensible mais intégré, très confortable et consensuel.
Apogée : 2013 à 2015
http://www.champagnepierrebertrand.com

14,60 €


Blanc brut | Bonnet Gilmert
Cuvée de Réserve grand cru, Blanc de Blancs

Voici encore une bonne adresse pour se fournir en blancs de blancs très apéritifs. Oger est la continuation du fameux vignoble d’Avize, avec sans doute les plus belles terres à chardonnay de toute la Côte des Blancs.
Charpenté, mais racé, avec les notes classiques du secteur d’oger, suffisamment âgé.
Apogée : 2013 à 2018
http://www.champagne-bonnet-gilmert.com

14 € départ cave


Blanc brut | Guiborat Fils
Tradition

Jeune viticulteur parmi les plus doués et les plus engagés de la Côte des Blancs, Richard Fouquet produit des vins de plus en plus typés Cramant.
Frais, net, légèrement beurré, bon dosage, brut soigné, pour l’apéritif.
Apogée : 2013 à 2016
http://champagne-guiborat-fils.com

14 € départ cave


Blanc brut | Sadi Malot
Cuvée de Réserve

Nous avons toujours aimé le style pur et sans façon des vins de ce beau domaine du cœur de la Marne, entre la vallée et la montagne.De tout ce secteur, le terroir de Villers est celui qui convient le mieux au chardonnay.
Vin délicat sur la fleur blanche et la noisette, dosage agréable, belle légèreté apéritive.
Apogée : 2013
Tél : 03 26 97 90 48
Email : [email protected]

14 € départ cave


Blanc brut | Morel Père et Fils
Brut réserve

Nous sommes ici au cœur de la tradition du vignoble des Riceys et de leur célèbre et rare rosé tranquille, mais dans des installations neuves, modernes, permettant d’élaborer des vins d’une belle maîtrise technique.
Rond, fruité, généreux, consensuel dans le dosage, mais intelligemment, excellent rapport qualité-prix.
Apogée : 2013 à 2017
http://www.champagnemorelpereetfils.fr

14,95 € départ cave


Rosé brut | Pierre Bertrand
Brut rosé

L’ensemble de la gamme nous a semblé partager les mêmes qualités d’honnêteté. Il met notamment en avant l’excellent terroir de Cumières.
Petits fruits rouges élégants au nez, rosé délicat, fruité, subtil, très apéritif.
Apogée : 2013 à 2015
http://www.champagnepierrebertrand.com

14,90 €


Blanc brut | Champagne Jean Velut
Brut Tradition

Montgueux est la petite perle cachée du vignoble aubois, aux portes de Troyes. Le niveau de viticulture y est fort sérieux, les vins sont francs, sincères, faciles à comprendre et les derniers tirages montrent une meilleure pureté aromatique.
Bon fruité, ensemble équilibré, mûr, généreux, très bien fait.
Apogée : 2013 à 2014
http://www.champagne-velut.fr

14,90 € départ cave